TOURISME DURABLE & TOURISME SPORTIF : JOUENT-ILS DANS LA MEME EQUIPE ?

lundi 3 octobre 2016 Actus du réseau France Mobilité - Transport
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Tweetchat Tourisme Durable #TDTC : Tourisme durable & Tourisme sportif - Avec URBAN BIKE CITY TOUR

Un mardi sur deux, ATD organise un chat' sur Twitter avec des invités spéciaux. URBAN BIKE CITY TOUR a pu apporter son expertise et des éclairages sur le sujet du tourisme sportif. Une réflexion s'est construite avec différents intervenants impliqués dans le développement durable : Tourisme durable et tourisme sportif : jouent-ils dans la même équipe ?

Le tourisme sportif se pratique à la montagne, à la mer ou encore en ville. Les adeptes de ce type de voyage ont donc le monde comme terrain de jeux. Ces modes de déplacements s’apparentent à l’éco-mobilité, au voyage plus respectueux de l’environnement. Cependant, est-ce synonyme de tourisme durable ?

 

TOURISME DURABLE & TOURISME SPORTIF : JOUENT-ILS DANS LA MEME EQUIPE ?

Il est tout à fait possible de concilier les deux mais il faut s'interroger sur ce qu'est le tourisme sportif et ses effets [EcotourismeVélo]. A première vue, il peut-être durable mais toutes ses activités ne le sont pas nécessairement, leurs impacts sur l’environnement sont plus ou moins positifs. Il est essentiel de maîtriser la gestion des espaces naturels et l’accès raisonné aux sports de nature [WideTrip]. Ainsi, l’offre doit être adaptée au territoire visité car ils ne sont pas tous propices à ces pratiques. Terre de Sames nous indique qu’en Laponie, il est actuellement impossible d’envisager que le tourisme sportif soit durable. En effet, les activités telles que les trails en montagne en été ou la conduite sur glace en hiver engendrent la pollution de la nature et la perturbation de l'élevage du renne.

L'impact sur l'environnement devient essentiel dans la prise en compte des activités de tourisme et la façon de les pratiquer [EcotourismeVélo]. Si l’activité est respectueuse de l'environnement, les participants sont sensibilisés et les retombées économiques sont équitables alors le tourisme est durable [Sara Duong]. Ces notions se rapprochent du sport collectif, une équipe comprend plusieurs profils de joueur qui doivent partager les  les mêmes valeurs [UrbanBike].

 

« SLOWTOURISME » ET AVENTURE EST-CE COMPATIBLE ?

Le "Slow Tourisme" consiste à prendre le temps de découvrir une destination, d’apprécier les paysages, en privilégiant notamment des destinations proches, des séjours plus longs et des moyens de transports moins polluants. Il est tout à fait possible de combiner cette notion à l’expérience et aux sensations fortes.

Se déplacer lentement et vivre une expérience, c'est compatible, tout dépend de ce que l'on recherche dans le voyage . Vivre une excursion en petit comité favorise également le bien être de chacun, des lieux traversés et intensifie les sensations [UrbanBike]Bol d’Air, membre ATD localisé dans les Vosges, est un bel exemple qui allie tourisme durable et sportif où nous pouvons faire le plein d'adrénaline tout en étant en harmonie avec la nature [Sara Duong]. Il combine infrastructures, écologie et retombées économiques en proposant des activités de plein air telles que le Bol d’Air Line, Helicopt’Air ou le Propuls’Air.

 

TOURISME SPORTIF, QUELS ENJEUX POUR LES TERRITOIRES ET ACTEURS LOCAUX ?

Les voyageurs sportifs choisissent une destination en fonction de différentes composantes : les sites naturels, les prestataires d’activités, l’accessibilité, etc. Les enjeux pour les territoires et acteurs locaux sont divers : économiques, d'aménagements ou de visibilité.

Pour les territoires, le tourisme sportif peut être un levier de diversification de l'offre et donc attirer de nouveaux clients et des repeaters (clients fidélisés). Concernant les acteurs locaux, un positionnement sur ce marché augmente leur attractivité et leur visibilité. Le tourisme sportif répond aussi aux problématiques liées à la saisonnalité [Sara Duong]. En montagne, les "stations de ski" ont su se développer et attirent toujours plus de touristes l’été.  A Tignes, par exemple,  la carte Sportignes est offerte par les hébergeurs et permet d’accédez à plus de 26 activités gratuites telles que le tir à l'arc, le Crazy Airbag, le Blob Jump, le VTT ou encore les randonnées en montagne. Ces offres ont pour but de développer le tourisme sur des saisons creuses mais aussi d'ouvrir cette typologie de voyage à une cible plus large : familles, groupes d'amis ou voyageurs curieux de découvrir de nouvelles disciplines accessibles à tous les niveaux.

 

PEUT-ON FAIRE DU TOURISME SPORTIF & DURABLE PARTOUT ? POUR TOUS LES BUDGETS ?

Le tourisme sportif ne se résume pas qu'aux sports de nature, faire du vélo en ville est également un loisir [UrbanBike]. La Journée sans Voiture organisée le 25 septembre par la ville de Paris est une initiative à développer, on peut imaginer la décliner en évènement mensuel ou estival. A quand le vélo comme moyen de transport en voyage ? Le sport propose un panel d'activités larges, accessibles à tous et qui s'adaptent aux budgets [Widetrip]. Une limite s’impose tout de même, celle des sites protégés et de la fréquentation des espaces naturels [EcotourismeVélo]. Ainsi, le prix de certaines activités permet une segmentation et régule le nombre des participants, le tarif influence la pratique. Certaines destinations ont quant à elles, fait le choix de limiter le nombre de voyageur en instaurant un quota. C'est le cas de l'île de Lord Howe qui accueille seulement quatre cents visiteurs par jour. Contrairement à la segmentation par le prix, cette méthode rend la pratique accessible à tous mais la prise de conscience est souvent plus longue et s'opère une fois le site saturé. Une accessibilité raisonnée permet de limiter l'impact sur l’environnement et valorise l’expérience en la rendant unique [EcotourismeVélo]

 

COMMENT VALORISER L’OFFRE DU TOURISME SPORTIF EN FRANCE ?

A l’image des Pays Bas ou du Canada, certaines régions de France développent leur offre de tourisme cyclable. C’est le cas de la région Rhônes-Alpes avec le projet ViaRhona, un itinéraire de 815 km, créé par la Compagnie Nationale du Rhône qui permet aux touristes de visiter la région en traversant les paysages les plus emblématiques. La Bretagne travaille depuis plusieurs année sur le projet "Bretagne, sans ma voiture" qui consiste à proposer de courts séjours en écomobilité. Le site France Vélo Tourisme recense les circuits de véloroute en englobant plusieurs critères : la destination, le niveau et la thématique souhaitée par le voyageur. Cependant, il n’y a pas en France, de politique globale d’aménagement de pistes cyclables [EcotourismeVélo]. Les voies sécurisées et destinées aux cyclistes et piétons sont peu nombreuses. Le soutien de l’Etat en faveur des entreprises locales est primordial, elles ont besoins d’investisseurs [EcotourismeVélo].

Un travail d’équipe doit se construire entre les différentes parties prenantes : les professionnels, les institutionnels au niveau local, Atout France au niveau national mais aussi les acteurs privés afin de valoriser et promouvoir ce mode de voyage. 

 

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