Créer son séjour sans voiture personnelle

lundi 9 janvier 2017 Bretagne Tourisme
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Créer son séjour sans voiture personnelle
Universités du Tourisme Durable 2016, le compte rendu de l'atelier n°6

Adeptes du slow tourisme, de plus en plus les vacanciers sont demandeurs de séjours sans voiture. Si les city break sont facilement accessibles, qu'en est-il des sites naturels souvent plus éloignés des transports en commun ? Territoires, transporteurs, réceptifs, ils travaillent ensemble pour construire une offre de séjour 100% mobilité douce. Ils en parlent aux Universités du Tourisme Durable 2016. 

Animé par Catherine GIRARD, Responsable Pôle Chantiers régionaux au CRT Bretagne

Avec les interventions de :

Introduction du sujet par l’animatrice

Bonjour à tous ! Je m’appelle Catherine GIRARD. Je suis responsable du Pôle Chantiers régionaux du CRT Bretagne dans lequel nous travaillons notamment sur tout ce qui est mobilité douce, le schéma régional des vélos routes et voies vertes, la randonnée pédestre, la randonnée équestre, la valorisation des Canaux de Bretagne…Toutes les activités du pôle sont orientées vers le tourisme durable et cette question n’est pas cantonnée à deux ou trois personnes mais bien à l’ensemble de l’équipe du CRT et donc l’ensemble des acteurs.

Vous êtes nombreux à vouloir parler d’éco-mobilité cette après-midi, sujet d’innovation que l’on va retrouver dans les témoignages. Comme cela a été souligné ce matin, ce qui est intéressant dans le tourisme durable c’est que nous sommes en pleine expérimentation d’un tas d’initiatives. Alors pourquoi l’éco-mobilité ? Vous savez tous aujourd’hui, qu’il y a des enjeux majeurs, des enjeux environnementaux liés notamment au réchauffement climatique, à la pollution atmosphérique, qui nous incite à réinterroger nos pratiques pour réduire notre impact. La définition même du touriste, se traduit par le déplacement, la mobilité. C’est l’essence même de l’activité touristique. De ce fait, les acteurs du tourisme sont particulièrement concernés.

L’automobile est le premier moyen de déplacement en France et c’est flagrant en Bretagne. C’est un moyen de location qui pose problème car porteur de nuisances pour notre santé, de bruit, d’odeurs dans nos villes. Il y a aussi le changement des comportements, des attentes nouvelles des clientèles à la recherche d’autres expériences, d’une parenthèse dans leur vie un peu turbulente et frénétique, ralentir pour se mettre dans une dynamique autre que celle vécue au quotidien. Sur les enjeux économiques, on anticipe les risques d’augmentation du prix du carburant et la diminution des réserves. Même s’ils existent différents discours sur la question, globalement, cela aura des effets sur les activités touristiques, les départs et modes de déplacement. La mobilité est un sujet dont on se saisit aujourd’hui en amenant les acteurs à travailler ensemble pour trouver des solutions.

À l’occasion de l’arrivée du grand projet "Bretagne sans ma voiture", on engage toute une démarche autour de nouveaux séjours Bretagne sans voiture. Il y a une forte mobilisation de la part des destinations, des hébergeurs, des agences réceptives pour essayer de monter en connaissance et production d’offres adaptées à ces nouvelles façons d’arriver en Bretagne. Mais allons plutôt voir ce qui se passe ailleurs…

 

"LE MARCHÉ GERMANOPHONE EST BEAUCOUP SENSIBLE AU TOURISME DURABLE", JULIKA JAROSCH

Je travaille à Grenoble pour Alpine Pearls, une association internationale de communes dans le lac alpin. Il y a donc 25 communes engagées sur le tourisme durable et surtout sur la mobilité douce. C’était un projet européen lancé il y a 10 ans, financé par l’espace alpin (Slovénie, Allemagne, Autriche, Italie, Suisse et France) pour que les communes puissent travailler ensemble sur ces questions. Moi, j’anime les deux seules communes francophones à savoir Val Cenis Termignon en Savoie et les Diablerets en Suisse. Je vous emmène donc en voyage dans ces deux communes…

Imaginez que vous prenez le train jusqu’à Chambéry ou Genève, ensuite vous prenez un petit train ancien en direction des Diablerets. Pas besoin de voiture, vous avez trouvé une navette, un taxi ou l’hébergeur vient vous chercher. Voilà notre idée à l’avenir. Voyager sans voiture, arriver sur place, profiter de beaux paysages dans les transports en commun, à vélo, à cheval, en voiture électrique. C’est ce qui rassemble nos membres et l’association des perles alpines garantit la possibilité d’avoir recours à la mobilité douce sur place. Notre démarche de développement durable est de travailler sur la transition énergétique, les circuits courts, la production locale même si chaque commune ou ville a ses spécificités ; à Termignon par exemple, il y a une offre touristique autour de la randonnée dans le Parc de la Vanoise, d’autres communes se spécialisent autour du parapente, du bateau, de la raquette. Je travaille spécifiquement avec les élus car ce sont les premiers à convaincre pour faire aboutir la démarche. Il y a des communes très avancées et d’autres beaucoup moins. En tant qu’animatrice, j’invite tout le monde autour d’une table et leur donne des idées pour s’inspirer les uns des autres, travailler avec les acteurs locaux, les habitants, à la construction d’une offre.

Le service rendu par Alpine Pearls est de rassembler les communes, produire une communication et une stratégie marketing globale. Notre cible prioritaire est le marché germanophone car beaucoup plus sensible au tourisme durable et aux voyages en train. Moi-même petite, habitant à Berlin, je prenais le train pour faire du ski en Autriche. C’était il y a 25 ans, donc cela fait longtemps que c’est intégré dans l’esprit allemand. Vient ensuite les anglais, que nous essayons de motiver à ne pas louper de voiture à Genève mais prendre les transports en commun.

Il est difficile de mesurer les résultats tangibles car nous ne vendons pas directement le produit, nous renvoyons toujours vers le site de l’hébergeur, de l’office de tourisme…Par contre j’ai eu le retour d’un hébergement à Termignon, labellisé depuis un an, qui a 40% de plus de visiteurs sur son germanophone et 20% de ventes en plus sur cette cible.

 

"LA BASE DE L’ITINÉRANCE DOUCE, C’EST LA QUALITÉ DES PAYAGES", CAMILLE GUYON

Je vais vous présenter ce qu’on a appelé les « escapades natures sans voiture » dans les Grands Sites de France. Les Grands Sites de France qu’est-ce que c’est ? Ce sont des paysages emblématiques protégés, qui ont comme un cœur un site classé avec une protection règlementaire. Comme ce sont des sites très fréquentés, cela suppose de mettre en place une gestion et mise en valeur durable pour accueillir ces visiteurs. Ces paysages sont engagés dans une démarche, à l’issue de laquelle, ils reçoivent le label Grands Site de France, label d’État remis par le Ministère de l’Écologie pour 6 ans. Il y a un travail d’amélioration en jeu puisqu’à l’issue des 6 ans, il faut redéposer un dossier. Notre conviction est de dire que la base de l’itinérance douce est la qualité des paysages, c’est donc notre cœur de métier. En Bretagne, la Pointe du Raz est labellisée, Quiberon et le Cap Fréhel sont en cours de démarche. En tout nous avons 14 sites labellisés Grands Sites de France et une trentaine en projet, c’est un réseau qui a bien sûr vocation à s’étendre.

Pour revenir sur le concept "escapades nature sans voiture", nous sommes partis du constat que pour se rendre dans une capitale européenne c’est à priori faisable, en avion et en train. Par contre, quand il s’agit de se rendre dans un espace naturel c’est plus compliqué. À l’image des "City Break", on a créé les "Country Break" sur le principe d’un court séjour de deux ou trois jours, 100% sans voiture de son domicile au site, puis sur le site lui-même. Le projet a été expérimenté par Pierre, l’un de nos bénévoles. L’idée n’est pas de construire en soi un produit touristique mais plutôt faciliter, valoriser ce qui existe déjà, parfois inconsciemment, sur le territoire.

Comment se déroule le projet ? Les Grands Sites membres du réseau se portent volontaires pour tester le concept. À partir de là, soit Pierre, notre « escapadeur » mystère, a carte blanche pour choisir son parcours, le mode de transport utilisé, l’offre de découverte, l’hébergement…soit le site souhaite tester une offre prédéfinie. Dans les ¾ des tests, Pierre choisit lui-même son itinéraire, cherche l’information de manière autonome, réalise son escapade puis fourni un compte rendu détaillé : informations trouvées en amont et sur place, message véhiculé par les hébergeurs, les restaurateurs, la signalétique sur les sentiers de randonnée et sentiers vélos, liaison entre les différents moyens de transports…Pierre a un œil critique de l’expérience de l’escapadeur, mais toujours avec bienveillance, il note ce qui a marché, ce qui a moins bien fonctionné et les pistes d’amélioration envisagées. À partir de là, si on estime que l’escapade est réalisable telle quelle, on la valorise sur notre site dédié aux escapades sans voiture avec la rubrique les Carnets de Pierre. Vous pouvez y retrouver, la carte du parcours réalisé par Pierre, les moyens de transports utilisés, les incontournables de visites à faire. Il y a toujours un renvoi vers le site des Grands Sites de France ou l’Office de Tourisme en question pour que le visiteur puisse construire sa propre escapade.

Pierre a également soulevé le problème du sans voiture, n’est pas l’accès au site mais ce qui vient après. Selon lui c’est une question de choix. Le choix en termes de moyen de transport utilisé : sur un terrain plat, il est plus facile de marcher que sur un terrain vallonné, pourrais-je trouver un vélo électrique ? C’est le choix aussi de l’itinérance ou d’un rayonnement autour d’un point central : qu’en est-il de mes bagages ? Le choix aussi par rapport à la météo : si l’escapadeur est en vélo, ce n’est pas pareil qu’en voiture ! Je trouve donc très pertinent l’onglet "que faire quand il pleut".

En termes de communication, nous avons effectué des relations presse, une petite campagne digitale, créé un compte Instagram. À l’issue de cette expérience de deux ans, il y a aujourd’hui 9 escapades en ligne, il y en aura deux de plus au printemps 2017 et plusieurs testées l’année prochaine. On a constaté une vraie dynamique de la part de nos membres pour tester leur offre de séjours sans voiture. Cela nous a permis d’asseoir un positionnement sur l’économie du tourisme durable et l’éco-mobilité, tant au niveau national que local, et impliquer les acteurs socioprofessionnels et élus sur cette thématique.

 

"C’EST DANS L’ADN DE LA BRETAGNE D’ÊTRE UN TERRITOIRE EXPÉRIMENTATION", S֤ÉBASTIEN GEORGES

Le tourisme on y travaille depuis quelques années, je vais vous présenter la vision de SNCF. Ce qui nous a donné envie d’accélérer c’est le projet des lignes à grandes vitesses. Il y a eu beaucoup d’investissements de la part de la Région. On va gagner 37 minutes entre Paris-Rennes, soit 1h25 de temps de parcours, c’est tout de même exceptionnel. Si on regarde du côté de la pointe Bretagne, c’est 45 minutes de gagner donc toute la Région va en bénéficier. Une vraie marche va arriver à partir de Juillet 2017 avec 20% d’offres supplémentaires. On va assister à un développement des courts séjours, car on sait que le choix d’une destination dans le cadre d’un city break, c’est le croisement du temps de parcours avec le prix. L’excursionnisme breton nous intéresse également car 1/3 des bretons font des escapades à la journée de plus de 50km. Nous avons donc construit notre offre avec cette donnée d’entrée.

Sur le tourisme on ne part pas de rien. Il existe déjà des produits comme le "Oceanopass" qui permet d’arriver à Océanopolis en train ou en bus. On accompagne également des événements en Bretagne comme le Festival des Vieilles Charrues ou le Festival Interceltique de Lorient car le train reste un moyen de transport de masse. Quand on parle de tourisme et trains en Bretagne, il faut aussi parler de vélos car de plus en plus de personnes empruntent le train avec un vélo. Nous avons cherché des solutions au problème de cohabitation entre les personnes sans vélos et celles avec des vélos. Nous avons proposé un mode innovant avec des trottinettes électriques, des vélos pliants…et cela a été un succès. Nous cherchons encore des partenaires pour trouver des systèmes de navettes pour rapatrier les vélos et ainsi améliorer le confort des voyageurs.

La région Bretagne, qui finance les TER, a créé de nouvelles rames avec différents univers : un espace famille avec distribution de kit (coloriages, mots croisés…) pour les enfants, un espace découverte avec des expos qui tournent en permanence sur les week-ends en train, expérimentation de séjour pour seniors avec Funbreizh pour redécouvrir le TER…Rapidement nous avons mis en place une page web dédiée avec des idées de sorties et une agence groupe pour répondre à la demande des seniors mais aussi des écoles.

Au niveau tarifaire, il y a une grille nationale et une grille régionale, la région met la main à la poche pour favoriser le voyage. Une étude a montré que 90% des bretons habitant à plus de 5 km d’une gare n’avaient jamais pris le TER et n’avaient aucune idée du prix. On a donc travaillé sur la portion kilométrique avec 5 niveaux : 0-5-10-18-28€. Le 0 signifie que sur le TER, avec un titre payant, on peut faire voyager 4 enfants de moins de 12 ans gratuitement. Le samedi, lorsqu’il y a des trains moins fréquentés, on offre le retour. Par exemple, Rennes-St Malo coûte 18€ l’aller, si vous êtes 2 adultes, 3 enfants, cela vous revient à 36€ aller-retour. Nous souhaitons lever le frein des coûts.

Avec l’arrivée d’un nouvel outil de production et 20% de trains en plus, nous voulons vraiment rentrer dans le détail du tourisme. Il faudra déjà faire connaître l’offre existante sur le territoire en travaillant avec Voyages-SNCF et TER Bretagne pour créer une vitrine. Ensuite, nous créerons 10 nouvelles offres pour des excursions en Bretagne sans sa voiture. La difficulté se trouve dans les derniers kilomètres, l’offre doit être fluide, les horaires et moyens de transports bien identifiés. Saint Malo, c’est facile d’accès comparé à d’autres endroits comme la Pointe du Raz inaccessible en train. On attend donc des journées comme aujourd’hui pour pouvoir travailler en co-construction avec vous et concevoir de nouveaux produits.

Il n’y a pas beaucoup d’exemples identiques dans d’autres régions de France. C’est dans l’ADN de la Bretagne d’être un territoire d’expérimentation. 

 

"DANS MOINS DE 5 ANS, LE DURABLE NE SERA PLUS UN CRITÈRE MAIS UN PRÉREQUIS", JEAN-VINCENT PETIT

Funbreizh est une agence de voyage réceptive, c’est-à-dire qu’on n’envoie pas les clients à l’étranger, on les fait venir en Bretagne. Nous avons démarré en 2009. Aujourd’hui c’est 13 collaborateurs, deux agences et deux agences en cours de création pour vraiment mailler le territoire. La mission de l’entreprise est de faire partager les aventures foncièrement humaines en Bretagne et en Loire-Atlantique pour tous les publics, entreprises, groupes et individuels. Nous avons souhaité le faire en respectant toutes les parties prenantes, l’ensemble des prestataires, le territoire et son environnement. Il fallait que notre tourisme soit évidemment durable

Pour aller très vite sur nos différentes cibles. Nous proposons plus de 100 activités pour le tourisme d’affaires avec par exemple, la création du premier rallye d’aventure éco-responsable pour véhicule électrique. Pour la partie groupe, on propose des séjours packagés éco-responsables pour aller à la rencontre des acteurs locaux, des artisans, faire des dégustations… Sur la partie individuelle, nous offrons des séjours de tourisme durable, estampillés "Voyagez Responsable" du CRT Bretagne. On a aussi un coffret cadeau éco-responsable : avantages quand le client part en basse et moyenne saison, garantie de disponibilité toute l’année, coffret fabriqué à 15 km de chez nous. On a également sorti une carte éco-responsable, fabriquée en Loire-Atlantique, avec un panel d’activités.

Notre clientèle aujourd’hui c’est 70% de couples et 30% de familles, 65% en provenance du Grand Ouest (compte tenu des courts séjours que nous proposons), 30% de clientèle parisienne, 5% en provenance d’autres régions dont étrangères. Ce qu’elles apprécient et choisissent chez nous, ce sont les séjours packagés. Notre métier, c’est donc de simplifier toute la chaîne (hébergement, restauration, activités, transport) qui devient de plus en plus complexe parce que le client est de plus en plus exigeant.

Sur la partie séjours sans voiture, il y a deux visions. Moi, je travaillais sur Paris et toutes les semaines, je me disais "Comment je peux rater un super week-end en Bretagne ?!". Donc, on prend sa voiture avec 2h pour atteindre le péage le vendredi soir et 2h après le péage le dimanche soir. Sur un super week-end de 48h, vous passez 20% de votre temps en voiture. Voilà pour la vision très pragmatique. La deuxième vision, c’est que finalement la voiture ne sert à rien quand on fait du tourisme, quand on va découvrir, ça n’apporte aucune valeur, sous réserve que le montage du séjour soit bien ficelé. Pour sortir de Paris, l’idéal ce n’est pas Blablacar mais bien le train. Après, il faut mettre en place les bons moyens de locomotion aux bons moments : vélo, voiture électrique, TER…

Nous avons l’objectif de monter une soixantaine d’offres de séjours sans voiture d’ici la fin de l’année pour intégrer tout ça dans un coffret cadeau "Paris-Bretagne", en y intégrant directement les billets de train. La difficulté, c’est parfois de trouver les acteurs locaux et de mailler tout ça. Le plus simple pour le client, et il faut se mettre à sa place, c’est souvent de lui remettre un véhicule électrique.

On sait tous que le tourisme durable, ce n’est pas un critère de choix pour le client. Ce qu’il veut c’est un séjour insolite, cocooning, romantique…mais pas durable. Je pense que le projet "Bretagne sans ma voiture", lancé par la Région et le CRT fait que tout est en train de bouger. Il y a une vraie prise de conscience des acteurs. Certains, investis depuis très longtemps, ont déjà mis en place tous les éléments et vont aujourd’hui pour les valoriser. Ce qu’on doit penser, c’est que le durable ne sera plus un critère mais un prérequis. Ce ne sera pas un prérequis dans 20 ans mais nous pensons dans moins de 5 ans. Parce que l’histoire s’accélère, tout va de plus en plus vite : les premiers smartphones datent de 2007, Facebook c’était en 2004…Bretagne sans ma voiture, c’est déjà demain !

 

« 82% DES GENS VIENNENT EN VACANCES AVEC LEUR VOITURE PERSONNELLE », SOPHIE PLASSART

Alors l’ADEME n’est ni un opérateur de transport, ni un acteur du tourisme. Nous sommes chargés par les pouvoirs public de mettre en place la transition énergétique et écologique dans la société française. L’objectif de l’ADEME est de mettre en œuvre un levier stratégique par rapport à l’impact environnemental parce qu’en faisant le bilan carbone d’un séjour touristique, ce qui plombe, c’est le transport. 82% des gens viennent en vacances avec leur voiture personnelle. Les réserves pétrolières ont encore 47 ans mais la tension énergétique commence demain.

Depuis 5 ans, nous travaillons sur la mobilité touristique et avons décidé de monter un programme avec les hébergeurs. C’est un travail de co-construction, parti d’une feuille blanche, pour définir une méthodologie qui sera validée en 2018. L’objectif est d’accompagner les hébergeurs à auto diagnostiquer l’offre de mobilité pour séjourner chez eux, rechercher des transports et des activités qui seront rassemblés sur une fiche mobilité et diffusés aux clients. Finalement les hébergeurs connaissent les alentours, mais pas précisément. Il est donc de pouvoir synthétiser des interrogations simples : Comment vient-on en Bretagne ? Comment rejoindre l’établissement ? Quels services et activités à proximité ? Comment y accéder ? C’est aussi s’engager en équipe dans le défi de proposer des services innovants, se différencier, renforcer la démarche d’écoresponsabilité, dialoguer avec les élus, intégrer la communication régionale… L’avantage pour le professionnel, c’est que l’ADEME finance l’accompagnement par un bureau d’étude, pour partager des réflexions, bénéficier d’outils structurants jusqu’à l’évaluation.

Nous sommes en train d’engager les professionnels dans la démarche au travers de 5 ateliers pour faire monter en compétences, apporter une série d’enseignements et de réflexion. Il y aura aussi un guide de communication et des relations presse pour promouvoir les professionnels engagés. Le premier outil est un outil d’auto diagnostic sur la mobilité composé de 4 onglets : diagnostiquer son auto mobilité, évaluer la maturité de son projet, une fiche pratique et des pistes d’actions. On questionne l’hébergeur sur sa connaissance des services d’éco-mobilité, sur des idées de séjour mobilité (sans forcément un objectif de commercialisation mais plutôt de mise en situation). L’idée est qu’on termine le programme au printemps 2017 de façon à ce que les séjours puissent être retravaillés par l’équipe du CRT. Les outils seront libres de diffusion en 2018.  

#UTD2016

Maylis Frat a retweeté Reseau_ATD

Place au #sustainabletransport #wellness #SNCFRapprochonsNous Je suis @ademe minutes de chez vous! #sansvoiture ! c'est @funbreizh #UTD2016 

 

C'est l'heure de l'atelier «Séjour sans ma voiture personnelle» aux #UTD2016 avec @AlpinePearls @SNCFReseau @funbreizh @ademe

 

#utd2016 intéressant projet "country break" ou comment découvrir les plus beaux sites de France sans voiture @grandsitefrance

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