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La république dominicaine, une destination durable ?
Interview de la Directrice de l’Office du Tourisme de la République DominicaineQuel état des lieux faites-vous du tourisme durable en République Dominicaine ?
La participation responsable de tous dans le développement du tourisme dominicain est important depuis toujours. Depuis 30 ans, 17 parcs nationaux et plusieurs réserves naturelles ou scientifiques ont été créées ; cela représente ¼ du territoire national. Des lieux ouverts à la visite, une bonne manière de sortir des sentiers battus !
En plein développement, le tourisme rural et responsable, que propose différentes alternatives pour voyager autrement. Les principaux hébergements se font ranch et en éco-lodges.
Plus d’information sur notre page GoDominicanRepublic.com.
Sous le label « Dominican Treasures » plus de 30 produits et services ont déjà été certifiés dans différentes régions du pays. Ce programme consiste à identifier, développer et promouvoir les produits qui pratiquent le tourisme durable en respectant de critères de qualité sociale et environnemental. Les membres de ce programme sont des hôtels éco et boutiques, restaurants, associations communautaires et artisanales, excursions de randonnée, entre autres.
A terme, quels seraient les risques sans une politique durable ?
Nous sommes fiers de la richesse naturelle de notre pays. Une destination riche en eau (denrée précieuse et rare dans le caraïbes) et d’une nature luxuriante. Avec des chaines montagneuses qui couvrent 90% du territoire.
Aussi nous sommes lucides sur le fait de la fragilité d’un tel patrimoine. La nature est notre principal axe de communication et le respect de l’environnement est un souci vital pour nous. Le tourisme durable est la seule solution pour protéger notre monde de nos nombreux excès. C’est un travail de longue haleine qui nécessite une transmission de savoir et des efforts mais qui permettra aux futures générations d’évoluer dans un univers préservé avec des populations impliquées dans leur propre développement et cela dans le respect de notre culture.
Quel plan d'actions pour le tourisme durable en Républicaine Dominicaine dans les années à venir ?
Dans le cadre de l’ « Année internationale du tourisme durable pour le développement » déclarée par l’Organisation Mondial du Tourisme, le gouvernement dominicain a décrété l’année 2017 « Année du Développement Agroforestier ». Les nouvelles mesures prises par la République Dominicaine ont pour objectif d’améliorer la qualité de vie de sa population et d’éradiquer la pauvreté tout en préservant la faune et la flore ainsi que son écosystème.
Nous entreprenons de nombreuses actions pour préserver cet écosystème. Ainsi (même à Punta Cana) les constructions ne dépassent pas la hauteur des cocotiers, les tours opérateurs sont vigilants quant à la propreté de nos sites et à avoir le moins d’impacts possible sur les sites protégés visités. Incitants les touristes qui les visitent à les laisser comme ils les ont trouvés à leur arrivé.
Aussi, d’autres initiatives naissent : comme la route écotouristique du riz qui a été inauguré en février 2017 à Cotuí ou les hôteliers de Playa Dorada qui ont lancé un projet commun avec le Ministère de l’environnement visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Pour quelles raisons avez-vous choisi d’être partenaire de cette première édition des Palmes du Tourisme Durable ?
L’Office du Tourisme de la République Dominicaine tient à encourager les initiatives durables et responsables, et à donner des idées pour faire de nous des touristes éthiques. Il nous a semblé naturel, dans nos démarches en faveur d’un tourisme responsable et durable, d’être sponsor des Palmes du Tourisme Durable qui récompensent les entreprises du voyage qui font des efforts pour préserver l’environnement et les communautés des sites visités.
Comment la France s'engage-t-elle pour le développement d'un Tourisme Durable ?
INTERVIEW DU MINSITÈRE DE L'EUROPE ET DES AFFAIRES ÉTRANGÈRESQuelle est l'ambition portée par la France, première destination touristique mondiale, en matière de tourisme durable ?
Le Premier ministre a présidé, le 26 juillet dernier, le conseil interministériel du Tourisme, réunissant pas moins de 13 ministres et 4 secrétaires d’Etat, des élus, des professionnels, au cours duquel il a réaffirmé la volonté du gouvernement d’atteindre 100 millions de touristes internationaux à l’horizon 2020 et de générer 50 milliards de recettes. Il a confié à Jean-Yves Le Drian le pilotage de l’action en faveur du Tourisme, faisant du MEAE l’institution pilote en matière de gouvernance du tourisme. Au-delà, de l’objectif en matière de volumétrie (de 100 millions de touristes), c’est surtout sur la manière dont consomme à l’heure actuelle le touriste lorsqu’il est en France, que le gouvernement souhaite agir. Ainsi, parmi les objectifs concomitant aux objectifs d’un développement durable du tourisme, le Gouvernement travaille sur :
Une meilleure répartition des flux touristiques sur l’ensemble du territoire national. En matière de structuration de l’offre, cela passe par un renforcement de la connectivité aérienne et des modes de transports vers nos régions ; le MEAE travaille en interministériel pour l’ouverture de nouveaux droits de trafics depuis les marchés émetteurs vers les métropoles régionales françaises. En matière de communication/promotion, la stratégie de la France s’appuie désormais sur la création de 16 marques mondiales, où Atout France bras armé de l’Etat en matière de promotion touristique de la France, concentre ses efforts en matière de promotion auprès des marchés émetteurs internationaux.
Le développement de nouvelles offres de tourisme pour accroitre la durée de séjours des touristes sur place. Conscient que le développement durable doit être aujourd’hui au cœur de la politique en matière de tourisme et que le consommateur est lui aussi en attente de nouvelles offres, le MEAE a créé en septembre 2015, cinq pôles d’excellence dont l’objectifs est d’accompagner le développement de cinq thématiques moteurs : écotourisme/slowtourisme, l’œnotourisme, le tourisme de savoir-faire, le tourisme estival en montagne et le tourisme nocturne. Aujourd’hui, parmi les 98 propositions émises dans les cinq feuilles de route de chacun des pôles d’excellence, plus de la moitié sont effectives ou en cours de réalisation. Le Ministre Jean Yves Le Drian et le SE Jean Baptiste Lemoyne continuent sur cette voie, le Conseil de Pilotage du Tourisme de novembre 2018, qui sera dédié aux avancées en matière de structuration de l’offre, fera état des résultats liés aux différents Pôles d’Excellence.
L'amélioration de la qualité de notre accueil (amélioration des services et création de projets d’aménagement). L’Etat avait annoncé en 2015 la création d’un fonds de développement touristique d’un milliard d’euros. Ces deux dernières années la Caisse des Dépôts et Consignation a investis en deux ans, près de 160 M€, ce qui a permis de lever près de 800 millions d’opérations dans le secteur du tourisme. La quasi-majorité de ces projets se trouvent en région et permettent de renouveler notre offre touristique sur des territoires en perte de vitesse au niveau de leur attractivité touristique.
Comment soutenez-vous les acteurs du tourisme dans le développement durable de leur activité ?
Dans le cadre de son programme « French Travel », le MEAE accompagne le développement des entreprises du secteur du tourisme vers l’international. Les entreprises qui sont choisies sont toutes porteuses de valeurs et reflètent notre volonté de développer un tourisme innovant et durable. De même, lors de la réception des investisseurs étrangers en France, le MEAE a à cœur de présenter aux délégations étrangères des projets de tourisme durable, dont les modèles de développement pourraient être reconduits dans le pays d’origine des délégations.
Quel bilan faites-vous de cette année internationale du tourisme durable pour le développement en France ?
La prise de conscience du Gouvernement sur les enjeux du développement durable du tourisme est réelle. Lors de l’ensemble de leurs déplacements, le Ministre et le Secrétaire d’Etat développent des discours en faveur d’un tourisme durable.
Deux exemples :
Dans le domaine de la croisière maritime : lors de son déplacement à Marseille (en septembre), le Ministre Jean Yves le Drian a rappelé que la croisière est l’un des secteurs dans lequel nous devons travailler de manière importante afin d’en atténuer ses externalités négatives. La France est devenue en pointe sur ces sujets dans les différentes instances internationales : lors de la réunion de l’Organisation Maritime Internationale (OMI) de l’automne 2016, la France a soutenu la décision de passer la teneur maximum en soufre des combustibles marins à 0,5 % en 2020 au niveau mondial contre 3,5 % aujourd’hui. Par ailleurs, l’Etat français a pris l’initiative, en avril 2017, d’engager, dans le cadre de l'annexe VI de la Convention de Marpol (principale convention internationale portant sur la prévention de la pollution maritime par les navires) les études d’impacts préalables à la proposition de création d’une « zone basses émissions d’oxydes de soufre (SOx), et d’oxydes d’azote (NOx) ». La création de cette zone doit permettre de réduire les émissions polluantes de SOx des navires en les contraignant à utiliser des combustibles marins ayant une teneur en soufre inférieure à 0,1%, et de réduire d’environ 60% par rapport aux émissions actuelles, les émissions de NOx des navires neufs.
Dans le domaine du tourisme culturel : lors de son déplacement à Giverny (en aout) , le Ministre a rappelé l’un des enjeux primordiaux d’un développement touristique endogène des territoires. Il a ainsi félicité les différents acteurs du contrat de destination : « Paris-Impressionniste » qui ont permis de créer des offres spécifiques permettant de relier et d’attirer les touristes venus visiter la capitale, vers la région Normandie. Ce contrat de destination est l’un des exemples de réussite de la politique du Gouvernement en matière d’amélioration des offres de tourisme culturel dans nos régions.
Pour quelles raisons avez-vous choisi d’être partenaire de cette première édition des Palmes du Tourisme Durable ?
Le MEAE a identifié Acteurs du Tourisme Durable comme acteur prépondérant pour l’amélioration de la prise de conscience des professionnels sur le développement durable du Tourisme. C’est pourquoi, en cette année internationale du tourisme durable le MEAE a décidé d’appuyer l’association pour la création de cette première édition des Palmes du Tourisme Durable.
L’engagement d’Air France pour le développement durable
Dans le cadre de "2017, Année Internationale du Tourisme Durable pour le Développement", Air France nous présente son engagementSecteur de l’aérien et développement durable : à quels enjeux êtes-vous aujourd’hui confrontés ?
Le secteur aérien est engagé depuis de nombreuses années en faveur du développement durable, notamment dans la lutte contre le changement climatique.
En 2009, l’Association Internationale du Transport Aérien (IATA) s’est engagée sur trois objectifs :
- 1,5 % par an d’amélioration de l’efficacité énergétique jusqu’en 2020
- Croissance neutre en émissions de CO2 à partir de 2020
- 50 % de réduction des émissions de CO2 en 2050 par rapport au niveau de 2005
Pour atteindre ces objectifs, Air France-KLM soutient la mise en œuvre de CORSIA (Carbon Offsetting and Reduction Scheme for International Aviation) à partir de 2021 qui vise une croissance neutre en carbone par rapport à une référence en 2020.
Chez Air France, nous intégrons le développement durable dans nos activités et nos opérations autour de nos quatre enjeux : l'environnement, l'expérience client, l'expérience salarié et le développement local.
Environnement : Réduire les impacts environnementaux en optimisant les opérations, en innovant avec la supply-chain et en mobilisant tous les personnels et l’ensemble de l’industrie.
Expérience client : Prendre en compte les enjeux de développement durable tout au long de la chaîne de service pour offrir aux clients des produits et services innovants et responsables.
Expérience salarié : Promouvoir une politique sociale responsable et encourager le développement personnel pour garantir la motivation et le professionnalisme des salariés.
Développement local : Contribuer au développement économique et social des territoires où le Groupe est présent.
Comment mesurez-vous et limitez-vous concrètement l’empreinte environnementale de votre activité ?
Pour réduire notre empreinte environnementale, nous améliorons nos opérations et nos processus, nous innovons dans notre supply-chain et nous mobilisons tous nos personnels et l’ensemble de l’industrie.
QUELQUES CHIFFRES (Groupe Air France-KLM 2016)
EMPREINTE CARBONE
La part du secteur aérien dans les émissions mondiales de CO2 d’origine humaine, souvent surestimée, est en réalité de 2 à 3 %. Mais nous activons tous les leviers pour améliorer les performances de notre activité, dans un secteur en pleine croissance. Nous avons pour objectif de réduire de 20% nos émissions de CO2 (en gr de CO2 par passager par km) d'ici 2020. Pour atteindre cet objectif, nous axons nos actions sur la modernisation de la flotte, l’efficacité opérationnelle, les carburants alternatifs durables et la compensation.
Modernisation de la flotte :
La modernisation de la flotte est le principal levier dans la réduction des émissions de CO2. En 2016, 28 nouveaux avions ont rejoint la flotte Air France, dont les nouveaux Boeing 787 consommant 20% de CO2 en moins que la génération précédente et 2,70 litres de kérosène par passager aux 100 km.
Optimisation de notre efficacité opérationnelle :
- Diminution du poids embarqué :
Plus un avion est lourd, plus il consomme de carburant et plus il émet de CO2. La diminution du poids embarqué est donc un levier majeur pour la réduction de nos émissions de CO2 et nous mettons tout en œuvre pour y parvenir.
Exemples :
- Remplacement de sièges plus confortables, mais aussi plus légers = réduction des émissions de CO2 de 3 700 tonnes en 2016, soit l’équivalent de 3 700 allers-retours Paris/New York pour un passager.
- Digitalisation de la presse à bord = 3 000 tonnes de masse embarquée en moins par an.
- Optimisation des routes et éco-pilotage = environ 70 000 tonnes de kérosène par an.
Biocarburants :
L’utilisation de biocarburant est aussi un levier efficace, puisqu’il permet de réduire les émissions de CO2 jusqu’à 80% par rapport à un carburant classique.
Air France a démontré la faisabilité d'opérer des vols avec du biocarburant, en toute sécurité et de façon durable, mais l’offre mondiale en biocarburants pour l’aviation est encore trop faible pour alimenter notre activité.
L’ambition du groupe est donc de contribuer à la mise en place d'une filière de biocarburants durables pour l'aviation, en France, respectant des critères environnementaux, sociaux et économiques.
Compensation :
Nous proposons à nos clients de compenser leurs émissions de CO2 de façon volontaire. Le Groupe propose des crédits de réduction de carbone durables certifiés et garantissant un niveau de compensation important.
Recherche :
Air France s’engage également dans de nombreux domaines pour faire avancer les recherches dans le domaine du développement durable et de l’Environnement.
Par exemple Air France transporte à bord de deux de ses Airbus, dans le cadre du Programme IAGOS (In-service Aircraft for a Global Observing System), des instruments de mesure de l’atmosphère assurant une surveillance du climat et de la pollution atmosphérique à l’échelle mondiale. Les relevés sont mis à la disposition des centres météorologiques internationaux et des scientifiques du monde entier, ils servent notamment à l'étude du cycle du carbone et à la vérification des émissions de CO2.
Quelles innovations pourraient transformer l’industrie de façon durable ?
En ce qui concerne l’énergie, il n’est pas prévu de rupture technologique pour l’aviation avant la fin du siècle.
Des initiatives comme Solar Impulse, par exemple, ont démontré la faisabilité des avions à énergie solaire, mais leur application dans le domaine de l’aviation commerciale n’est pas encore envisageable.
En tant que Compagnie aérienne notre rôle est d’agir sur tous les leviers de notre activité et d’engager des réflexions et des actions avec l’ensemble des autres acteurs du secteur pour aller dans le sens de la durabilité.
Par exemple, nous sommes membre d’ACARE (Advisory Council for Aviation Research and Innovation in Europe), conseil consultatif auprès de la Commission Européenne sur plusieurs sujets liés à l’aéronautique sur la recherche, l’innovation et les politiques et règlementations de développement.
Dans notre activité, nous innovons pour une activité toujours plus respectueuse des hommes et de l’environnement.
Quelques exemples :
- Lavage de nos avions à l’aide des lingettes recyclables EcoShine permet d’économiser 8 000 litres de d’eau par an par rapport aux procédés conventionnels, soit l’équivalent de 3 piscines olympiques.
- Décapage de certaines pièces aéronautiques par projection de maïs à haute pression.
- Produits innovants et responsables pour nos clients : produits locaux, de saison et responsables et des produits issus de l’agriculture biologique, servis sur des plateaux repas éco-conçus.
- Produits et services fournis par le secteur adapté (20 millions d’euros annuels).
- Parcours client plus fluide et plus souple, économie de papier et de masse embarquée grâce à la dématérialisation des outils et de la presse à bord.
Pour quelles raisons avez-vous choisi d’être partenaire de cette première édition des Palmes du Tourisme Durable ?
Air France s'engage pour un tourisme durable depuis de nombreuses années.
Avec Ecpat (End Child Prostitution in Asian Tourism), nous diffusons à bord de nos avions un spot de prévention du tourisme sexuel sur les mineurs et soutenons les projets d’Ecpat. La compagnie soutient également de nombreux projets humanitaires, sociaux ou de préservation de la nature dans ses pays de destination grâce à des partenariats pérennes (Fondation Air France, Acting for Life, Aviation Sans Frontières, Gawad Kalinga). Les passagers, membres du programme Flying Blue, sont invités à offrir leurs Miles à des ONG sélectionnées par Air France et KLM. 184 millions de Miles ont ainsi été offerts par les membres de Flying Blue en 2016.
Nous avons renouvelé en 2017 notre partenariat avec ATR (Agir pour un Tourisme Responsable) qui vise à donner de la visibilité aux actions de tourisme responsable. Par exemple, Air France soutient des initiatives de tourisme solidaire comme MAD Travel, aux Philippines, qui intègre dans ses packages un séjour dans un village de l'ONG Gawad Kalinga fondée Tony Meloto. Avec l’ATES, réseau national du tourisme équitable et solidaire, nous travaillons sur la mesure d’impact du tourisme équitable et solidaire sur les destinations.
Pour sensibiliser nos passagers à cette autre forme de tourisme, nous avons profité de l’Année Internationale du Tourisme Durable pour le Développement pour proposer des articles sur ce thème dans notre magazine de bord, ou encore diffuser à bord de tous nos vols Long Courrier un court métrage sur le tourisme responsable. Les salariés de la compagnie ont aussi pu rencontrer les acteurs professionnels du tourisme responsable, visionner des videos de sensibilisation.
Toutes ces actions visent à soutenir un tourisme vertueux, et le développement des populations dans les pays desservis par Air France. L’enjeu est de permettre aux générations futures de pouvoir voyager dans des destinations authentiques et préservées, où le profit se marie avec la protection de l’environnement, des ressources naturelles et la protection sociale et économique. Le voyage devient alors un levier de développement et de solidarité internationale qui permet de lutter contre la pauvreté et de préserver l’environnement local, encourager la compréhension mutuelle et soutenir les efforts pour instaurer une culture de la paix.
Dans la continuité de ces actions pérennes, il nous est donc apparu naturel de nous associer aux Palmes du Tourisme Durable.
Source : Nathalie Simmenauer, Directrice du développement durable d’Air France
Lauréats Worldwide Hospitality Awards 2017
Meilleure initiative en développement durable et responsabilité sociale : les lauréats des #WHA17Comment financer ma démarche de tourisme durable ?
Universités du Tourisme Durable 2017, le compte rendu de l'atelier n°3« L’objectif est de mettre les porteurs de projet en mouvement et en réseau » François Bru
L’association Auvergne Active, composée de 23 collaborateurs, est le fond territorial du mouvement national France Active que vous connaissez peut-être. L’objet de ce mouvement est d’accélérer la réussite des entrepreneurs en leur donnant les moyens de s’engager avec un accompagnement sur mesure, des financements…On est là aussi pour maximiser l’impact social du projet, notamment dans le secteur du tourisme. Pour accompagner ces personnes dans l’aboutissement du projet, il y a beaucoup de dialogue, une offre de conseils, de mise en réseau et de financement. Nous croyons à l’entrepreneuriat engagé, c’est-à-dire que nous sommes là pour donner le moyen d’agir à tous les entrepreneurs, on ne porte pas de jugement de valeur sur la manière d’entreprendre ou le projet ; si ce n’est de vérifier qu’il est viable. Le projet doit permettre à la personne de créer son propre emploi à minima et de s’ancrer sur son territoire. Il y a ceux qui entreprennent sous un format juridique et commercial classique (SARL, SAS…) et ceux qui souhaitent actionner les leviers dans le domaine de l’économie sociale et solidaire. Beaucoup d’organisations dans le tourisme social et/ou durable sont structurées sous forme coopératives et nous souhaitons valoriser ce type d’entrepreneuriat. Nous avons par exemple un outil de « révélations d’engagement » avec des critères sur l’emploi, la gouvernance, le territoire, l’environnement…et en fonction des résultats, on finance plus ou moins. Il faut savoir que dans le champ de l’économie sociale et solidaire, on parle de lucrativité limitée c’est-à-dire que l’excédent de trésorerie dégagé par la structure ne peut pas être distribué entre les membres de la direction mais doit être réinvesti pour développer l’entreprise.
En général dans un plan de financements, vous avez plusieurs acteurs (bancaires, collectivités, fonds propres…) et nous sommes là pour hybrider les ressources. En tant que spécialiste de la garantie sur emprunt bancaire, nous allons partager le risque avec la banque pour sécuriser votre projet à long terme. La garantie sur emprunt bancaire prend la forme d’une avance remboursable de prêt à taux 0, voire de subventions sur certaines cibles. SI vous êtes un entrepreneur « classique », on va peut-être vous garantir 50% du montant de votre emprunt, si vous vous engagé dans une démarche de développement durable, on va peut-être en garantir 90%. Par la finance, on a un rôle solidaire et incitatif. Nous sommes présents dans toute la France donc si vous avez un projet de développement durable, il faut frapper à la porte. Non pas que France Active soit un acteur hégémonique du prêt mais c’est inscrit dans notre ADN que la coopération entre acteur de l’accompagnement est fondamentale. En fonction de l’avancement de votre projet, nous pourrons vous proposer une offre mais aussi vous aiguiller vers des acteurs complémentaires (par exemple Initiative France qui proposent des prêts d’honneur), ou vous mettre en relation avec un entrepreneur au projet similaire pour avoir un retour d’expérience. L’objectif est de vous mettre en mouvement et en réseau. À Auvergne Active, 500 entreprises sont accompagnées et financées chaque année avec un budget de 14 millions d’euros. Dans le tourisme, on a accompagné VVF Villages dans un projet de restructuration, CAP Vacances, Horizons 3000…Vous pouvez faire appel à nous pour la création mais aussi pour les phases de développement derrière. On propose aussi une offre de conseils complémentaire qui comporte un DLA (Dispositifs Locaux d’Accompagnement) pour vous permettre de travailler votre projet en fonction de problématique, de mobiliser des consultants, de prestataires extérieurs…Un dernier chiffre : 82% des entreprises que l’on accompagne en création à Auvergne Active sont pérennes 5 ans après la date de création.
Si j’avais trois conseils à donner aux porteurs de projet ce serait :
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Ne pas rester seul et être accompagné
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Travailler avec un conseiller pour analyser l’environnement, la concurrence…
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Oser communiquer !
« Attention à ne pas dénaturer son projet pour rentrer dans la case des subventions » Olivier Gillet
Pour ma part, j’aide les entreprises dans le développement durable, particulièrement sur la région Rhône-Alpes, sur le domaine environnement et énergie en lien avec le tourisme. Lorsqu’on parle d’énergie et d’environnement, on va traiter deux approches :
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L’approche classique (thématique par thématique : déchets, gaspillage alimentaire, énergie, transports, achats, éco-événements…)
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L’approche transversale : un prestataire vient dans votre entreprise réaliser un diagnostic de tous vos flux (eau, énergie matières, déchets…) pour rendre compte de leur consommation en euros puis faire des préconisations pour améliorer leur gestion et ainsi réaliser des économies financières.
Quand on parle d’éco-conception, on pense souvent à des produits créés pour limiter l’impact sur l’environnement du berceau jusqu’à la tombe. Mais il y a aussi l’éco-conception de services qui se développent avec la politique plutôt originale d’appréhender son projet et les impacts qu’il génère du début à la fin de l’activité. Ce sont des problématiques sur lesquelles l’ADEME peut apporter un accompagnement. Je vous rappelle qu’il y a également eu un appel à projet, qui compte aujourd’hui une trentaine d’hébergements touristique partout en France, pour être accompagnés financièrement et pouvoir obtenir l’écolabel européen (audit, accompagnement et travaux d’aménagement !). Il est probable que la deuxième édition de cet appel à projet ne soit pas avant 2019 mais il faut faire régulièrement de la veille car il pourrait y en avoir d’autres.
Je voudrais vous parler davantage de l’Ecolabel qui fête ses 25 ans cette année. Parmi les critères, il y a les achats responsables avec des produits éco labellisés qui vous assure une performance égale à la moyenne des produits du marché mais avec une meilleure performance environnementale. En ce qui concerne l’énergie, il peut y avoir des diagnostics gratuits réalisés par les CCI et cofinancés par les aides régionales. En Auvergne Rhône-Alpes par exemple, 49 entreprises touristiques en ont bénéficié avec une moyenne de 8 préconisations chacune principalement sur le chauffage, l’isolation, l’éclairage…et qui ont donc réalisé des économies. Pour ceux qui veulent aller plus loin, l’ADEME peut financer jusqu’à 70% de la prestation d’un bureau d’études. Lorsqu’on est sur de l’investissement en lui-même, il faut passer par nos appels à projet nationaux ou régionaux pour l’obtention d’une aide pouvant aller jusqu’à 40%. L’ADEME peut aussi agir, jusqu’à 70% pour les petites entreprises, dans le cadre d’une démarche d’amélioration continue avec la mise en place d’un système de management d’énergie présentant des efforts mesurables et durables. Quoi qu’il en soit, vous pouvez vous adresser aux conseils régionaux en gré à gré ou par appel à projets, les conseils départementaux, l’État qui peuvent lancer des appels à projets intéressants (sur la thématique de l’emploi notamment) ou relayer votre demande à l’ADEME. Il ne faut pas négliger non plus l’ancrage territorial en vous demandant si votre territoire est engagé sur tel ou te sujet, par exemple les territoires lauréats de l’appel à projet TPOS seront enclins à vous financer sur l’énergie, ceux lauréats de l’appel à projet TZDTG seront intéressés par des démarches « zéro déchet zéro gaspillage ». Dans la région Rhône-Alpes, il y a au moins 3 collectivités TPOS qui mettent en place des aides directes pour réduire l’impact énergétique des entreprises. Et puis je finis quand même avec l’appel à projet national sur la problématique Air et Transport qui concerne aussi le tourisme.
Si j’avais des conseils à donner, ce serait :
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Ne pas partir bille en tête mais prendre le temps de cartographier le territoire, les structures d’accompagnement en fonction du type de projet
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Prendre en compte l’ensemble des parties prenantes
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Limiter son impact environnemental et être capable de s’adapter au changement climatique
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Attention de ne pas dénaturer son projet en voulant absolument toucher une subvention qui ne sera de toute façon pas pérenne
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Attention au green washing si vous mettez en place des petites actions environnementales n’en faites pas une communication monstrueuse
« Les financements européens ? Beaucoup en parle sans savoir ce qu’il y a derrière » Frédéric Vaissade
Je suis généraliste donc je n’interviens pas que sur le tourisme durable mais sur tous les sujets à impact social ou environnemental. J’aime bien ce que j’appelle « les nouvelles formes de collaboration sur internet » pour accompagner un changement de société. Mes clients sont principalement des start-ups, des associations, des PME mais aussi des personnes physiques.Avant de parler de financements européens, un petit panorama des autres dispositifs : BPI France, France Active, la Région, la Ville, les fondations telles que celle du Crédit Agricole, les prix et concours, la DIRRECTE, le crowdfunding. Mes premiers conseils :
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Ne pas se perdre dans tous ces dispositifs
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Mettre en cohérence le temps consacré à l’obtention de financement et le financement obtenu
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Attention aux starts up qui répondent à tous les concours et prix
Les financements européens, beaucoup de gens en parlent sans savoir ce qu’il y a derrière…C’est un peu compliqué et les délais sont très longs mais il ne fait pas s’arrêter à cela car il y a beaucoup de possibilités. En effet, certains projets peuvent trouver une niche pour obtenir un financement. En ce qui concerne les délais, il ne faut pas dépendre d’un projet de financement européen mais plutôt le voir comme un complément, un effet de levier possible vis-à-vis d’autres financeurs. Il existe aussi des aides au montage de dossier de financement européen avec un véritable accompagnement au montage du dossier par un professionnel. Quelques exemples de financements européens : FEDER, LIFE, Horizon 2020…Pour être concret, je vais vous donner un exemple. J’ai accompagné le projet TOWT (transport à la voile), une start-up basée en Bretagne qui veut remettre en avant le transport des marchandises à la voile en utilisation de vieux gréements. Ils ont obtenu récemment un contrat avec Biocoop et travaillent aussi sur l’innovation avec l’ADEME dans le cadre du projet « voilier du futur » afin de réduire les coûts de transport. Le projet a été accepté pour 300 000€ de financement, ce qui représente 80% du montant total du projet. C’est un sujet qui plaît beaucoup à la commission européenne car il créé du lien entre les différents pays et des routes touristiques. Ce projet va dans le sens d’un tourisme durable et culturel en proposant aux passagers de traverser la Manche sur des voiliers qui transportent également de la marchandise, de participer aussi au chargement et au déchargement et de rencontrer des petits producteurs locaux. Quelques conseils pour s’engager dans une telle démarche :
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Etre à l’écoute, développer son écosystème
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Limiter le temps alloué par rapport au financement
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Ne pas trop tordre le projet pour rentrer dans les critères
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Ne pas copier-coller les dossiers car chaque financeur a des attentes précises. Il s’agit de les comprendre pour ne pas perdre en crédibilité et relire régulièrement l’appel à projet pour ne pas trop dériver des attentes initiales
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Faire un minimum de veille avec par exemple des mots clés sur twitter
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Consulter le guide des financements européens pour le secteur du tourisme
« Les gens ont envie de financer quelque chose qui a du sens » Marine de Beaufort
Une campagne de crowdfunding, ou financement par la foule, ou financement participatif, peut se faire sous différentes formes. Voy’agir a obtenu 11 000€ sur une campagne initialement fixé à 4500€, en choisissant une campagne de don contre don, c’est-à-dire avec une contrepartie sous forme de cadeaux (évidemment moins coûteux que le montant obtenu ; il est d’ailleurs conseillé de privilégier les partenariats pour obtenir des contreparties gratuites).
Il existe d’autres types de plateforme de crowdfunding en ligne qui permettent par exemple l’obtention de prêt (de particuliers) avec un intérêt en royalties (part du CA) ou d’equity (part du capital). Le plus important est de connaître l’objectif de départ, et ce n’est pas forcément uniquement le financement ! Ce peut-être aussi et surtout un outil de communication.
À ce titre il y a une organisation à prévoir au minimum un mois en amont de la campagne :
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Choisir le type de plateforme adaptée au projet, définir son objectif
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Réfléchir aux contreparties proposées, peu coûteuses et attractives et ne pas trop les multiplier pour que cela ne soit pas trop difficile à gérer par la suite
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Prévoir un plan de communication pour ne pas l’improviser pendant la campagne
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Communiquer avant en annonçant le lancement de la campagne
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Pendant la campagne, prévoir 1h d’animation par jour
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Après la campagne, il faut continuer à communiquer vis-à-vis des participants
Les conseils à retenir :
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Bien choisir les dates en tenant compte du contexte politique, des événements majeurs, évitez de faire une campagne pendant l’été
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Ne pas sous-estimer l’importance du soutien des proches et du réseau puisque la plupart du temps ce sont eux qui financent majoritairement le projet ainsi que leur cercle rapproché (en général les inconnus représentent 5 à 10% du financement seulement)
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Soigner la relation presse. La campagne de crowdfuding de Voy’agir a permis d’obtenir une vingtaine d’articles de presse. C’est un sujet apprécié des journalistes et cela se prépare en amont par des communiqués de presse.
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Faire attention à l’objectif financier car le risque de ne pas l’atteindre donne une mauvaise image
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Mettre en avant les aspects sociaux et environnementaux du projet car les gens ont envie de financer quelque chose qui a du sens. Il ne faut pas hésiter à jouer sur l’émotionnel et l’appartenance
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Adaptation climatique comment faire évoluer son offre ?
Universités du Tourisme Durable 2017, le compte rendu de l'atelier n°2Introduction du sujet par l’animateur
Au niveau du changement climatique, il y a quand même de sacrés enjeux. Le dernier rapport du GIEC (Groupement d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) nous a annoncé un objectif maitrisable à +2°C de changement climatique. Il faut savoir qu’aujourd’hui, nous estimons à 1°C la hausse de température moyenne sur la planète et les conséquences sont déjà là avec l’exemple récent de l’ouragan Irma. J’ai noté la semaine dernière deux études qui montrent que les impacts du changement climatique ont été sous-estimés de 11%, et que les grandes forêts primaires dégagent plus de CO2 qu’elles n’en stockent du fait de la déforestation. Bien sûr, il existe des solutions pour ralentir cette course folle mais il y a également des actions à mettre en œuvre pour s’adapter, à son niveau de citoyen mais aussi à l’échelle économique.
Les accords de Paris ont aussi validé le fait de contribuer financièrement à ralentir le changement climatique, la moitié étant distribuée à des projets d’adaptation ; cela avait été un gros débat, notamment pour impliquer les pays émergents. L’adaptation est au cœur des problématiques et nous allons maintenant nous préoccuper de l’adaptation au sein du secteur touristique autour de quatre témoins et trois questions :
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Quelles sont les observations vis-à-vis de l’adaptation climatique sur le champ du tourisme ? Quelles sont les conséquences aujourd’hui sur les destinations ?
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Quelles actions sont mises en place pour réduire la contribution au changement climatique ?
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Comment adapter l’offre dans ce contexte ? Comment l’offre touristique peut-elle se projeter dans l’avenir face à ces dérèglements ?
« 8 communes littorales sur 10 sont sujettes à des risques naturels » Anne Konitz
Le tourisme utilise très largement le littoral, les côtes, c’est donc un lieu aux enjeux importants sur cette question. Quelques chiffres pour vous donner le panorama dans lequel on évolue. 24% du littoral français est soumis au phénomène d’érosion ; c’est beaucoup quand on sait qu’il y a un nombre important de côtes rocheuses granitiques (la Bretagne et la Corse sont par exemple impactées) et le reste est extrêmement sensible. Huit communes littorales sur dix sont sujettes à des risques naturels, que ce soit en termes d’érosion ou de submersion. On voit donc que l’on est dans un environnement très largement impacté. La submersion concerne les côtes basses, nombreuses en France, comme dans le Languedoc-Roussillon. Les phénomènes d’érosion vont plus concernés les attaques des dunes ou pieds de falaise.
Comme beaucoup de personnes sur le littoral, le conservatoire du littoral est lui-même un propriétaire foncier, puisqu’on achète des terrains en bord de mer, pour les restaurer et les ouvrir au public. Notre patrimoine de 200 000 hectares et soumis à l’érosion et à des submersions régulières. Nous avons mené une étude pour interpeller les décideurs sur les enjeux de la préservation du littoral. C’était une volonté de qualifier et de quantifier la valeur ajoutée de la protection du littoral, sachant que jusqu’à présent c’est plutôt perçu comme quelque chose qui coûte plus que cela ne rapporte. On a donc fait travailler un bureau d’étude pour calculer cette valeur ajoutée sur plusieurs aspects :
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La production avec tout ce qui est élevage aquacole
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La régulation avec par exemple ce que rapporte la protection de zones humides grâce à l’assainissement des eaux
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La partie culturelle avec le tourisme et les activités de loisirs.
L’idée était donc de mettre des chiffres et on s’aperçoit évidemment que le tourisme rentre en grande partie dans le calcul. Il est important d’avoir à l’esprit que la protection des espaces naturels rentre dans un process général et contribue à des solutions pour le futur. C’est pourquoi nous avons lancé le programme Adapto, une démarche qui s’attache à 10 sites, sur lesquels on va composer plusieurs étapes pour travailler avec les territoires et construire des solutions pour anticiper et accompagner ces changements en cours. Les collectivités, bureaux d’études, universités travaillent avec nous sur ce programme qui vient de recevoir le soutien financier de l’Europe et est donc amené à se développer. Les 10 sites n’en sont pas forcément au même stade. L’objectif est de faire prendre conscience de ce qui est en cours sur le territoire, de manière à œuvrer pour le futur. On a donc une boîte à outils qui permet d’analyser les territoires, en fonction par exemple de son histoire. C’est là que la question touristique entre en ligne de compte avec l’évolution des pratiques et un recul stratégique des installations.
« On a réussi à réduire la production de déchets de 14% ! » Jean Baptiste Bonnin
À l’île d’Oléron, les grandes plages perdent 20 mètres de côtes basses par an. On est donc très touché par ce phénomène et l’équilibre est aujourd’hui complétement bouleversé. L’érosion a aussi un impact sur le tourisme : sur le fait de ne plus avoir de plages, qu’elles soient moins belles ou moins praticables puisqu’à marée haute les gens qui n’ont plus de place pour poser leur serviette vont sur les dunes et contribuent encore plus à l’érosion. On a aussi des incertitudes sur le climat qui provoquent des pertes très sèches sur le tourisme, comme cet été. Il y aussi des bouleversements sur la biodiversité. Dans un premier temps cela peut paraitre mineur mais quand vous avez des phénomènes d’échouages de méduses, ce n’est pas une bonne publicité touristique. Idem pour les algues et l’arrivée de nouvelles espèces comme le moustique tigre porteur de maladies.
Il y a 22 000 habitants sur l’île l’hiver et 326 000 l’été, c’est donc très contrasté et l’on reste sur du tourisme de masse. On travaille par exemple sur le problème de la pêche à pied car de mauvaises pratiques impactent négativement l’environnement. On s’est attaqué à ce problème avec un arsenal important de suivis scientifiques, de pédagogie auprès des pêcheurs. Le monde du tourisme relaie l’information puisque chaque personnel de l’Office de Tourisme a été formé sur ces questions. Aujourd’hui plus de 400 structures coopèrent et on arrive à mesurer les évolutions positives dû aux changements de comportements. Sur la pêche au crabe, on est passé d’une situation très inquiétante à une situation de tourisme durable. Beaucoup d’efforts sont faits, et j’ai moi-même passé plusieurs journées dans les grandes surfaces à expliquer aux consommateurs comment réduire son empreinte carbone sur Oléron. La production de déchets a été réduite de 14% ! Avec des solutions techniques, la pédagogie fait évoluer les choses. On travaille beaucoup avec les ostréiculteurs pour réduire l’utilisation de matériaux plastiques qui se retrouvent en mer après les tempêtes. On a tout un travail de fond qui porte ses fruits. Les zones littorales vont être les premières impactées par ces problèmes climatiques, on essaie donc de passer du tourisme de masse à un tourisme durable et vertueux.
L’enjeu est aussi de faire évoluer les représentations vis-à-vis des professionnels du tourisme, des élus, des habitants, de tous les citoyens. Tous les experts un peu censés disent la même chose : il faut aménager, déménager, faire du doux, éviter de faire de la digue en dur qui est la plus impactante mais malheureusement la plus valorisée. Pour les algues, c’est pareil, il ne faut pas passer avec un camion tous les matins à 5h, les algues permettent de fixer le sable et lutter contre l’érosion. Il faut que finalement les gens acceptent la nature.
Une des problématiques est la dépendance à la mer, au tourisme balnéaire. On a énormément de projets mais on peine à trouver des financements pour élaborer des contenus, élargir l’offre touristique. Peu de gens viennent pour la découverte de la nature alors qu’elle est remarquable, avec des postes d’observation formidables, des spécialistes…mais l’offre n’existe pas. On s’est donc proposé avec notre expertise et notre réseau d’acteurs pour former les professionnels. Aujourd’hui si vous allez dans un office de tourisme pour demander s’il y a des choses à observer, on va vous donner le dépliant du circuit à vélo mais on ne va pas vous dire « Oui, c’est la période de migration des balbuzards, aller vous promener dans le marais il y a des aigrettes, des champs de batraciens… ». Le maintien des marais est par ailleurs, le meilleur rempart à la montée des eaux.
Le mot de la fin c’est d’espérer que les événements de cet été qui ont impacté les populations d’outre-mer puissent avoir un effet pédagogique sur les métropolitains car nous sommes en partie responsables de ce qui leur arrive.
« Il a fallu les Noëls sans neige pour que certains se mettent à réagir » Camille Rey Gorrez
À la montagne, les conséquences sont bien réelles et notamment au niveau des glaciers, partie la plus impactée du réchauffement climatique avec une perte en 40 ans de près de 26% de leur surface. En tant qu’association d’éducation, il est parfois difficile de planter le décor car cela peut paraître effrayant. Les glaciers ont un impact sur tout le cycle de l’eau, la ressource en eau, les rivières, les populations, les paysages, les risques naturels, le patrimoine, pour finir par toucher nos activités touristiques en montagne.
À 1300 mètres d’altitude où se situent les stations de basse ou moyenne altitude dans les Alpes, on a perdu 40% de notre enneigement en l’espace de 50 ans. Aujourd’hui si l’on prend juste les Alpes françaises, on a 150 stations de montagne avec le scénario pessimiste des +4°C, il ne resterait plus que 45 stations viables économiquement. Cela amène à se demander comment faire du tourisme autrement qu’avec cet or blanc. Pour sensibiliser, on a fait un film éducatif car le transport en montagne c’est le number one du bilan carbone d’un touriste, cela représente près de 60% du bilan carbone d’une station.
Il a fallu les « noëls sans neige » pour que certains acteurs se mettent à réagir parce qu’il va bien falloir trouver de quoi animer et faire découvrir la montagne autrement. On ressort les stratégies d’été et cela fonctionne plutôt bien ! Aujourd’hui la diversification face à ces changements se développe mais cela nécessite parfois des infrastructures avec un investissement lourd : centres aquatiques, activités sportives comme le trail, le développement de la luge, du biathlon, ski de fond, VTT et VAE (vélo à assistance électrique). La prochaine étape est d’arriver à co-construire tout ça avec les parties prenantes. Il y a des réactions mais on est encore loin d’une stratégie globale d’écotourisme en montagne. Il faut réfléchir aussi à la complémentarité de territoires très concurrentiels.
Comme sur les stations balnéaires, il y a là aussi des variations de populations fortes car on passe d’un village de 300 ou 400 habitants à 40 ou 60 000 lits. L’enjeu principal est la gouvernance : comment arriver, avec des divergences fortes, à avoir un projet collectif ? C’est notre rôle, avec des méthodes participatives, de dialogue territorial, à arriver à coconstruire en intégrant les élus, les socioprofessionnels, les habitants, les touristes. Sur la question des neiges artificielles, deux cas de figures se dessinent : les stations de haute altitude qui enneigent et pérennisent leur activité hivernale, et les stations de basse et moyenne altitude qui sont devant le mur mais réagissent, et trouvent des solutions. Aujourd’hui la neige artificielle représente moins de 2% des émissions de carbone, on est plus sur de la consommation de ressource en eau. C’est une vraie question de fond que l’on traite à la fois en tenant compte de ses impacts sur l’écosystème mais aussi dans le cadre d’une stratégie globale pour savoir comment se sortir de ces installations.
En termes d’accompagnement et pour favoriser la co-construction, on a développé le flocon vert qui est à la fois un label et une démarche pour les territoires de montagne qui ont un projet touristique et amorcé la transition de manière positive. Le cahier des charges présente une quarantaine de critères allant des enjeux environnementaux comme la gestion de l’eau, des déchets, du transport…mais aussi le volet social sur l’accueil des familles, des personnes en situation de handicap, des saisonniers...Il faut atteindre 75% de critères remplis pour être labellisés, on laisse donc 25% de marge de progression. Le label s’adresse à une station de montagne comprenant la commune, l’OT et la société de remontée mécanique qui sont les trois organes décisionnaires et gestionnaires du territoire. Il est obtenu pour trois ans, révisé au bout d’un an et demi et comprend quatre grandes étapes : la candidature, le diagnostic établi par Moutain Riders, le contrôle par un organisme certifié, le comité de labellisation qui décide ou non d’octroyer le label.
« Le touriste a besoin d’être rassuré et d’avoir un engagement visible » Caroline Heller
La Bretagne est connue pour ne pas avoir une météo très clémente, le réchauffement climatique pour nous a été plutôt bénéfique. Cela dit on essaie de travailler davantage sur le hors saison pour garantir un remplissage à l’année et ainsi une viabilité économique. Il y a deux ans, on s’est lancé dans une démarche multi partenariale sur l’éco mobilité nommée « En Bretagne sans ma voiture ». On a fait cela aussi au moment de l’inauguration de la ligne grande vitesse arrivée en juillet, sachant que 47% des parisiens n’ont pas de voiture cela nous a semblé être une cible intéressante.
Il s’agir de proposer un format court séjours, trois jours et deux nuits qui intègrent tous une activité expérientielle. Le cahier des charges demande aux prestataires de répondre à des critères concernant l’éco mobilité (services de transfert, formation, labélisé...). On propose plus de 80 séjours avec un retour très satisfaisant depuis le lancement. Les visiteurs viennent en grande partie de la région parisienne sans grande surprise et le reste plutôt de la région bretonne. On a effectivement lancé une stratégie en structurant l’offre existante avec déjà beaucoup d’acteurs engagés dans une démarche durable et en accompagnant ceux voulant se lancer.
Aujourd’hui nous avons lancé une marque régionale pour accompagner les hébergeurs et les restaurateurs vers des pratiques plus responsables. Nous avons un site où nous faisons la promotion de tous ces acteurs, toujours en lien aussi les activités nature sur le territoire. Nous avons des PNR qui travaillent beaucoup sur ces questions de mises en valeur de la nature, le parc du Morbihan travaille sur le birdwatching par exemple. On a aussi créé des expériences bretonnes directement en lien avec l’humain, toujours dans une démarche durable.
Nous avons également créé quelque chose d’assez simple, le label « voyager responsable Bretagne » On y a beaucoup réfléchi au moment de monter notre stratégie régionale car il y a en existe déjà beaucoup. Cependant, différentes études montrent que le touriste a besoin d’être rassuré et d’avoir un engagement visible, on a donc adapté les critères à notre territoire, en reprenant de l’existant et en y ajoutant l’aspect social qui manque un peu dans les labels environnementaux.
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Quel bilan et quel avenir pour la licence professionnelle tourisme économie solidaire ?
Toujours beaucoup d’empathie entre anciens pour les nouveaux étudiants : une constante régénératrice
Laurent Arcuset, 9 ans après sa création, comment se porte la licence professionnelle ?
“Il y a toujours plus de candidats d’années en années, un bon mélange entre de jeunes étudiants en poursuite d’études et des personnes en reconversion professionnelle. Il y a aussi chaque année de plus en plus d’étudiants étrangers : l’an dernier une Malgache et un Birman ont brillamment réussi et pour la présente promotion la richesse culturelle s’étendra avec la présence d’étudiantes et étudiants venant d’Algérie, du Bénin, de Madagascar ou encore du Maroc. La formation commence à avoir une renommée internationale intéressante. Une des forces de la formation, c’est justement une variété de profils et d’expériences dont toutes et tous profitent. On pensait qu’une émulation allait naitre sur le pays après la création de la LPTES, que d’autres formations allaient naitre, or on reste quasiment seul sur ce type de formation. Cela pose des questions tout de même sur les ambitions du tourisme social et solidaire en France.”
Que deviennent les étudiants diplômés ?
“Là aussi, on a une chance, c’est que les étudiants forment un réseau fort et soudé ce qui fait que l’on arrive à garder des contacts privilégiés avec beaucoup d’entre eux. Certains poursuivent en master, d’autres se retrouvent malheureusement en recherche d’emploi. Mais très nombreux sont celles et ceux qui profitent de la formation pour s’ouvrir à de nouveaux projets. Ainsi les aspirations peuvent être très différentes. L’envie de voyage, d’aller voir ailleurs, d’aller chercher d’autres expériences s’expriment souvent. Il y a toujours une volonté de mixer une vie agréable à de l’utilité. On a des gens ouverts, conscients et ayant la volonté de concilier vie privée et professionnelle de la meilleure façon qui soit. Il y a dans un premier temps pas mal de boulots transitoires, puis petit à petit chacun trouve sa place. Nous souhaiterions que les acteurs du tourisme durable, du tourisme social fassent confiance à nos anciens étudiants diplômés. Ce sont des gens compétents, formés et très dévoués. Le tourisme social a notamment besoin de nouvelles compétences pour rebondir et avancer. La balle est dans le camp des acteurs.”
Parlons d’ores et déjà de la rentrée suivante ?
“Oui, la licence va évoluer de façon spectaculaire l’année prochaine, pour son 10ème anniversaire, puisqu'elle deviendra accessible via l’apprentissage. Nous étions déjà dans un processus axé sur la vie professionnelle (stage, projet tuteuré, intervention de nombreux socios-professionnels) mais là, on va encore renforcer cet aspect. Faciliter l’insertion professionnelle en se rapprochant du secteur du tourisme social et en créant un partenariat avec l’UNAT (Union Nationale des Associations de Tourisme), l’UNAT qui nous soutient depuis le début. Ce virage apprentissage permettra aux étudiants de travailler comme directeur adjoint de structures, d’aller aussi en agence. Ils seront à même de gravir les échelons dans l’entreprise. Cette évolution va de pair avec tout ce qui'il y a de positif autour de cette formation atypique : l’attachement des anciens, la création et l’animation d’un réseau fort qui permet l’ouverture d’un champ des possibles réjouissant, la fidélité d’une équipe pédagogique qui a peu évolué depuis ses débuts ou encore les regards du monde universitaire qui ont évolué et nous prennent au sérieux. Des signes encourageants qu’il faut mettre en avant.”
Organiser, se dépasser montrer ses capacités : la LPTES permet de se sublimer (© Florent Pannuti)
JULIEN DUFOUR, DIPLÔMÉ EN 2014, REVIENT SUR LES QUALITÉS DE LA FORMATION ET ÉVOQUE AUSSI LES CHANGEMENTS ANNONCÉS, QUI FONT RÉSONANCE AVEC SON TRÈS BEAU PARCOURS PROFESSIONNEL.
Entraide, projets solidaires, la LPTES crée une dynamique très forte, pendant et après le passage en Avignon (© Florent Pannuti)
Directeur de l’hôtel du château de Roussan, situé à Saint Rémy de Provence, on peut dire que Julien a bien vécu et a pleinement profité de ce qu’il a appris de son année avignonnaise. “J’avais déjà une certaine expérience du travail, notamment dans l’hôtellerie, la licence m’a permis surtout d’être en adéquation avec mes valeurs. Cette formation permet de mettre des mots sur une certaine idée de pensée. Elle offre une autre approche du monde du tourisme, et les formateurs, tous aguerris et expérimentés, sont tournés vers du concret. On sort de la LPTES avec une boite à outils assez exceptionnelle qui, derrière nous, sert sur le terrain de façon efficace. Evidemment, on y rencontre des personnes exceptionnelles, que ce soit chez les étudiants, intervenants, professeurs, on crée un réseau interactif fort.
Pour ce qui concerne l’évolution vers l’apprentissage je n’y vois que du positif, à la seule condition, mais elle est importante, que les étudiants puissent bien en amont identifier leurs souhaits, qu’ils puissent bien se positionner. Il y a un risque avec l’étudiant un peu hésitant qui va partir dans un projet qui ne sera pas forcément le sien.
Pour trouver un emploi après son diplôme, je pense qu’il faut être patient, combatif et surtout bien cibler ses entreprises.”
Souhaitons une belle année à la nouvelle promotion qui vient d’arriver, une année pleine de découvertes, de rêves et d’utopies à concrétiser. Longue vie à la LPTES !
Guillaume Chassagnon pour www.voyageons-autrement.comTwitter - https://twitter.com/VA_EcotourismeTerraGers®
L'expérience du slow tourisme à la gersoiseLe Gers, destination de campagne par excellence, a su développer au fil du temps une qualité de vie aujourd’hui fortement enracinée dans son identité culturelle.
Pour préserver et valoriser notre précieuse singularité, nous avons choisi de nous engager en faveur d’un nouveau mode de découverte du Gers, étroitement lié aux notions de tourisme responsable, équitable, solidaire.
En imaginant la marque Terra Gers® - propriété du Comité Départemental du Tourisme Destination Gers - nous nous sommes donné pour mission d’organiser la visibilité des savoir-faire gersois (hébergement, restauration, produits locaux, événementiel…) en nous appuyant sur un réseau de partenaires engagés depuis de nombreuses années en faveur du développement durable.
Faire le choix de vacances dans des établissements à taille humaine, vivre au plus près de la population locale, rechercher une expérience authentique dans le respect de l’environnement, prendre son temps : Terra Gers® nous invite à faire l’expérience du slow tourisme à la gersoise, en privilégiant le goût et l’itinérance douce...
À découvrir en image dans notre nouveau clip !
Transformer le développement durable en expérience client !
Universités du Tourisme Durable 2017, le compte rendu de l'atelier n°1« Un dress code responsable pour impliquer vos salariés et vos clients » Cécile Gibert
Mon métier est de créer des dress-codes pour les entreprises qui veulent véhiculer un message et des valeurs au travers des vêtements. Il y a deux ans, j’ai été contacté par une chaîne d’hôtel 4 étoiles pour répondre à cette problématique « On voudrait habiller nos hôteliers pour les rendre repérables par nos clients mais sans leur mettre l’uniforme, et sans que cela nous coûte trop cher ». En tant que consultante en image, j’ai commencé par un « vis ma vie » dans cet hôtel, au sein des équipes tout en essayant de me mettre à la place du client. Après 3 jours à observer des salariés en costumes ou talons aiguilles (qu’ils payaient eux-mêmes), descendre les poubelles, faire la vaisselle…le bilan était clair : le dress code actuel n’était pas du tout adapté ! Un métier physique dans une tenue inconfortable que l’on use rapidement et que l’on paye avec son argent personnel ne donne pas les meilleures conditions pour être au top vis-à-vis de la clientèle.
Ma première proposition a été de mettre en place une poche budgétaire allouée à l’hôtel et dédiée à l’habillage du personnel. Ensuite on a décidé de casser les codes en gardant l’esprit élégant de l’hôtel 4 étoiles mais en véhiculant un message de bien-être des salariés. Le dress code est donc un ensemble de vêtements noirs, une paire de baskets développée par l’entreprise elle-même, un tablier jaune à bretelles facilement reconnaissable pour le client. Cela a été un véritable succès puisque les hôteliers ont gagné en confort et sont allés au bout de la démarche en vendant la tenue sur leur e-boutique.
Le lien avec la RSE, c’est que la démarche a été engagé avec l’ensemble de l’équipe qui a gagné en bien-être au travail, les vêtements sont produits de manière responsable. Pour le client c’est aussi une autre expérience puisqu’il se retrouve dans un cadre à la fois cool et classe avec des hôteliers accessibles, repérables et sympathiques.
« Le touriste est prêt pour des expériences durables innovantes » Caroline Le Roy
Le Livradois-Forez est un parc naturel régional connu pour ses richesses paysagères et son savoir-faire. Par rapport à d’autres parcs naturels régionaux, nous avons la chance de ne pas être une destination touristique de masse et de pouvoir cibler des voyageurs un peu plus engagés. Depuis 2011, on travaille auprès d’une cinquantaine de prestataires touristiques, avec les mêmes outils mais sur deux démarches différentes. La Charte européenne du tourisme durable, plus axée sur le progrès, et la marque « Parc » qui fonctionne plus comme un label.
Voilà comment sont nées les Coccinelles du Livradois-Forez, un collectif informel d’acteurs pour mener des actions communes sur le territoire. L’idée est de mettre en relation différents acteurs pour les faire travailler ensemble et valoriser le territoire, hors des sentiers battus.
Côté expérience client, un panel d’outils est mis à disposition pour aider les gens qui proposent de l’excellence et de la qualité mais ne savent pas comment se valoriser. On est plus sur de la structuration d’offre. On parle par exemple de « secrets du Parc » ou de « trésors du Parc ». Pour ma part, je suis en veille sur les tendances du tourisme qui pourraient s’appliquer à notre territoire et nous apporteraient un avantage concurrentiel sur les destinations voisines. Cela nous permet de réfléchir à des projets innovants comme :
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La mise en place un réseau d’auto-stop organisé car notre territoire est assez mal desservi en termes de transports en commun. L’idée serait de créer un réseau et travailler avec les offices de tourisme pour valoriser cette offre et ainsi capter une nouvelle clientèle plus jeune.
- À l’échelle du Puy-de-Dôme, on a aussi une monnaie locale qui s’appelle la « doume » mais cela reste un défi. Les professionnels qui l’acceptent sont vraiment des ambassadeurs du territoire car cela nécessite une double trésorerie. On se demande encore comment inciter les visiteurs, qui restent en moyenne 4 ou 5 jours, à l’utiliser. Une doume vaut un euro. Le fait de proposer une monnaie locale répond tout à fait aux enjeux du développement durable, cela rend marginal et pousse les gens à échanger.
- On a également un projet de randonnées autour de plantes comestibles. C’est tendance de manger ce qui est naturel alors on travaille avec des prestataires, des cueilleurs, des guides pour essayer de créer cet itinéraire.
- On souhaiterait également proposer aux touristes de vivre une expérience collective et participative autour de projets de rénovation de bâtisses traditionnelles.
« L’expérience, c’est la relation client » Marie-Claire Mercier
J’ai une activité de chambre d’hôte, choisie dans un endroit calme et naturel. On a fait le choix de n’ouvrir que deux suites, donc économiquement vous imaginez que ce n’est pas très rentable mais cela fait maintenant 13 ans.
Tout ce que fait Caroline avec les Coccinelles, je le fais depuis longtemps, mais à toute petite échelle : travailler avec les producteurs, les botanistes, les constructeurs locaux…On fait tout à la demande et cela fait partie de l’expérience client car tout va être mis en place pour une offre sur mesure.
On propose aussi des activités de bien-être comme les massages, tai-chi…mais bizarrement je n’ai jamais communiqué sur cet aspect DD. Les clients ne sont pas tous sensibilisés mais ils viennent à nous pour l’environnement, ce que l’on propose et cela leur correspond. L’expérience client c’est pour nous la relation client. On est tout de suite très proche d’eux, c’est un retour à l’essentiel. On peut ensuite mesurer leur satisfaction grâce aux réseaux sociaux et au bouche à oreille.
Pour conclure l’atelier, Clémentine CONCAS propose aux participants d’imaginer ensemble l’expérience client d’un hôtel 4 étoiles aux Caraibes
Pour le dress code
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Une matière légère en lin qui sèche facilement et nécessite peu de repassage
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Une fabrication locale
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Du storytelling autour de la provenance des matières, du vêtement…
Les activités
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Rendre visite aux couturières
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Des ateliers d’artisanat, de cuisine
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Cueillette locale et préparation des repas avec ces aliments
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Éducation à l’environnement et sensibilisation à la biodiversité
La restauration
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Eviter les buffets
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Cueillette de fruits et bar à fruits ou à smoothie
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Un jardin potager bio
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Partenariats avec des producteurs locaux
Accessibilité
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Rendre l’hôtel accessible aux personnes à mobilité réduite et développer l’expérience autour des 5 sens
Communication
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Panneaux d’information
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Réseaux sociaux
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Room directory
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L’INNOVATION DANS LE TOURISME DURABLE : OÙ EN SOMMES-NOUS ?
TWITTER CHAT #TDTC « TOURISME DURABLE, INNOVATION & ENTREPRENARIAT »Q1 - Pour vous l'innovation c'est quoi ? L'approche durable du tourisme est-elle innovante ?
Pour parler d’innovation dans le tourisme durable, commençons d’abord par définir le terme "innovation" et la vision que l’on en a. Innover c'est oser développer de nouvelles idées de concepts, de produits, de communication, … qui vont aller à la rencontre d’un marché. [Nosy][Goodproject] Il ne faut pas forcément créer une « rupture ». En effet, l’innovation s’adapte puisqu’elle peut aussi améliorer l’existant. [Voy’Agir] C’est aussi sortir de sa zone de confort et faire des erreurs. [ID Tourism] On apprend d’elles pour avancer : « Le succès c'est aller d'échec en échec sans perdre son enthousiasme » Winston Churchill. [Goodproject] [France is Fun]
Le développement durable permet d’orienter un secteur dans un sens différent, plus responsable, accessible et équitable. [Fairtrip] [Fairbooking] Le tourisme durable permet de repenser les usages et de reconnecter le voyageur avec son environnement. [Wecandoo] En bref, c’est une alternative innovante au tourisme « classique » pour mieux consommer. Une approche disruptive par rapport à l‘existant. [France is Fun] On se demande même s'il faut le considérer comme une innovation tant cela devrait être une norme. [Voy’Agir]
L’innovation n’est pas forcément liée à un coût élevé. Le terme indien « Jugaad » (ou frugal) illustre ces nouveaux concepts créés avec peu de moyens ou ressources. [ID Tourism] Elle peut être sociale, souvent technologique par l'invention d'outils simplifiant l'expérience voyageur mais aussi low-tech. [Fairtrip] [ID Tourism] [Voy’Agir]
Le marché se développe de plus en plus à travers l’émergence de nombreuses idées. Nous traversons la crise mais notre époque est aussi faite d’opportunités extraordinaires puisque tout est à réinventer ! [Goodproject] Demain sera bien durable mais il est urgent que la transformation se fasse dès aujourd'hui. [Goodproject] [Sara Duong]
Q2 - Quelles sont les principales difficultés rencontrées lors du lancement de son projet d'entrepreneuriat social ?
Lancer son projet n’est pas chose facile. Les entrepreneurs doivent se préparer à traverser quelques difficultés. De façon pragmatique, la recherche de financement (surtout pour les jeunes) est un des principaux problèmes relevés. [Nosy] [Pandora Travel] [Goodproject] Bien que l’on sache qu’il en existe, les aides et outils supports sont difficiles à identifier. [Goodproject] Cette prise de risque est renforcée par la baisse des subventions des collectivités pour les projets sociaux et responsables, l’absence de financements privés ou des barrières administratives françaises. [Wecandoo] [ID Tourism] [Fairbooking] On peut parfois se sentir bien seul. Il faut aussi être capable de convaincre et d’être pris au sérieux pour présenter un projet d’innovation sociale dans le tourisme durable, surtout quand on est une femme. Il est également difficile de se faire connaître, mettre en avant ses projets et surtout faire durer son activité. [Nosy] [France is Fun] [Fairtrip] [Pandora Travel] [Voy’Agir]
Mais face à tout cela, le résultat en vaut la chandelle ! Une belle aventure dans laquelle il faut persévérer, être tenace sans être obstiné. [France is Fun][France is Fun] L’entreprenariat est un acte de foi : foi en soi et foi dans le projet permettant de ne jamais renoncer. [Voy’Agir] Il est plus que nécessaire de changer notre façon de consommer pour que d’autres alternatives soient possibles. [Pandora Travel] Le challenge c’est de tous penser "business as a force for good". [Wecandoo]
Le monde du « social business » explose actuellement. Il faut sortir du cadre fermé du "tourisme" et aller à la rencontre de ce qui se fait et s’en inspirer. C’est une chance à saisir ! [ID Tourism] [Goodproject] Tout comme le Tourisme durable, l’entrepreneuriat social doit être encouragé et l’innovation valorisée pour que l’image du « social » dépendant de subventions évolue. [Fairtrip] Beaucoup trop de projets restent au stade de l'idée. C’est un pas à franchir. [Goodproject]
Q3 - Y a-t-il des aides, outils, financements, dédiés à l'innovation dans le tourisme durable ?
Dans le tourisme durable comme dans les autres secteurs, il existe des solutions pour accompagner les projets, notamment les initiatives sociales. Divers acteurs apportent leur soutien aux innovations : BGE offre son appui à la création, la BPI (Banque Publique d’Investissement) propose des financements pour les entrepreneurs, France Active soutient l’emploi grâce à son réseau de proximité solidaire (il soutient entre autres les femmes qui entreprennent) tout comme Pôle emploi à un niveau plus global. [Nosy] Dans les domaines de l’environnement, de l’énergie et du développement durable, l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) propose son expertise et des conseils spécialisés dans l’accompagnement de ces projets. [Goodproject] De même que Blue Bees et Lendosphere se consacrent spécifiquement aux projets de développement durable. [Nosy]
En plus des aides proposées par les acteurs régionaux, départementaux ou européens, sur Internet on retrouve de nombreuses ressources facilement accessibles. Au niveau national, les CCI France et Amiens ont mis en place un guide pour référencer celles qui sont disponibles pour les entreprises en fonction de leurs besoins (reprise d’activité, croissance, entreprenariat, développement durable, …). [Louise De Torcy] Au niveau européen, les financements par l’Union Européenne dédiés au secteur du tourisme sont regroupés dans un guide. L’Europe s’engage également en consacrant des fonds pour le développement des territoires. Par exemple en Île de France, la région dédie 50 millions d’euros de financements. [Fairbooking] En effet, les projets de routes touristiques culturelles et transnationales durables avec le développement de voies cyclables et l’aménagement sont fortement appréciés. [Goodproject] [Mireille Ruinart]
En revanche, les participants du TDTC reprochent un grand manque de visibilité. Il y a des aides, mais elles sont bien trop souvent méconnues. La recherche d’information prend beaucoup de temps surtout lorsqu’il s’agit d’identifier celle qui correspond à son projet. Ils aimeraient un accompagnement dès cette étape cruciale. [France is Fun] [Pandora Travel] [Nosy] On note également que ces accompagnements sont parfois trop spécifiques à un même type de projet, pas assez adaptables ou tournés vers l’économie sociale et solidaire. Pandora Travel nous fait part de sa mauvaise expérience auprès de la CCI de sa région qui, sous ses conseils, n’aurait finalement pas existé. [Pandora Travel] Le projet France is Fun n’était pas assez innovant puisque pas suffisamment tourné « technologie » aux yeux de la BPI de Bretagne. [France is Fun] Depuis 2016, l’île de France a abandonné sous soutien à l’association ATD. [ID Tourism]
Face à ces problématiques, de nouveaux modèles d’accompagnements se créent. On découvre de plus en plus de structures innovantes appelées « change makers » tournées vers cette nouvelle économie sociale et solidaire (ESS) : les incubateurs d’entreprises comme Make Sense et son accélérateur Sense Cube dédié aux projets de start-ups. [Goodproject] Le Comité Départemental du Tourisme Aube en Champagne et la DGE (Direction Générale des Entreprises) vont lancer le slow tourisme lab, premier incubateur spécialisé dans le tourisme durable mettant à disposition outils et accompagnement humain. [Sara Duong] Depuis quelques années, on retrouve aussi des plateformes en ligne de financement participatif comme KissKissBankBank et Miimosa. Par exemple, le projet de Pandora Travel a été financé avec succès sur Ulule et ATD a choisi HelloAsso pour lancer sa première campagne de crowdfunding (n’hésitez pas à y contribuer !). [Pandora Travel] [Goodproject] [ID Tourism]
Q4 - Selon vous, les acteurs du tourisme durable ont-ils intégré la digitalisation ? Pourquoi ?
Pandora Travel, France is Fun et Fairtrip ont bien compris l’enjeu du digital aujourd’hui. Chacun a développé un outil numérique performant pour répondre aux différents besoins actuels : visibilité, collaboratif, personnalisation, circuit court, … Comme dans l’industrie du tourisme en général, on ne recense que quelques acteurs qui ont bien compris l’enjeu autour de l'évolution des habitudes de consommation. [Nosy Voyages] [ID Tourism] La digitalisation apparaît comme antinomique du durable alors qu’au contraire, elle peut amener plus de durabilité. Les plateformes qui permettent, entre autres, de créer des ponts avec les acteurs traditionnels ont pour socle le digital. [Wecandoo] Et ce dernier peut être utilisé sur toute la chaîne du tourisme durable : du choix d’une destination à la mesure des impacts. [Goodproject]
Alors quels sont les freins ? Le sous financement, l’absence d’investissements privés, une réticence à l’utilisation de l’outil (déconnexion du réel, pas assez « humain » ou naturel), association à la consommation de masse, … ces quelques réserves viennent faire obstacle au développement de la digitalisation du tourisme durable. [Fairtrip] [Fairbooking] [Voy’Agir]
Pourtant, elle présente de réels avantages. En plus de répondre aux besoins sociaux, environnementaux et économiques liés au développement durable (comme la mise en relation des communautés), le digital accompagne les entreprises dans la réduction de leurs coûts (une agence en ligne n’a pas de loyer à payer et consomme moins d’énergie), offre une expérience utilisateur plus forte et permet d’atteindre une cible plus large, plus jeune et connectée. [Fairtrip] [Nosy [France is Fun] [Goodproject]
Q5 - Les start-ups sont-elles assez présentes dans le tourisme durable ? Avez-vous des exemples ?
De nouvelles idées apparaissent tous les jours. Des projets innovants il y en a : le TransOceanic Wind Transport (ou TOWT) permet de transporter des marchandises et des passagers de façon écologique au moyen d’une voile et en affrétant des vieux gréements, Elseways propose des circuits pour aller à la rencontre des producteurs régionaux et européens, Wecandoo offre une expérience conviviale d’artisanat, Widetrip permet de visiter une ville de façon authentique avec un guide local, … [Goodproject] [Sara Duong]
Dans le secteur du tourisme, on voit de plus en plus de start-ups qui se créent, notamment dans le « collaboratif », grâce au développement de financements. En revanche, très (trop) peu sont présentées dans le tourisme durable. Beaucoup d’opportunités sont à saisir, des pistes à explorer pour innover là où tout est encore à réinventer ! [Fairtrip] [Voy’Agir] [Pandora Travel] [Wecandoo] [France is Fun] [Fairbooking] [Goodproject] Des concepts actuels montrent la voie : les « tech for good » pour disrupter le tourisme durable par le digital ou à l’inverse le « low-tech » et le « jugaad ». Autre exemple, le patrimoine et les territoires attirent et peuvent être sujet à de beaux projets. [Wecandoo] [Goodproject] Comme l’incubateur « Slow Tourisme Lab », espérons que d’avantage d’initiatives viendront booster les startups et l’innovation dans le tourisme durable. [Fairtrip]
Il faut surtout changer les idées reçues, penser différemment, faire passer ses valeurs avant le profit. [Fairtrip] [RilleEyes Solidarity] Inventons de nouveaux modèles économiques entre impact et rentabilité (un appel à projets européens est lancé par Goodproject sur le sujet). [Goodproject] Parfois il faut se battre pour justifier ses idées, mais c’est ça l’entrepreneuriat social ! L’essentiel étant d’agir en proposant une autre façon de voyager responsable et solidaire pour le futur. [RilleEyes Solidarity]
Q6 - Comment susciter plus de projets start-ups dans le tourisme durable? Comment se faire rencontrer acteurs du tourisme durable et entrepreneurs sociaux ?
Les secteurs autres que celui du tourisme sont des sources d’inspiration et sont en même temps l’occasion de créer des synergies (environnement, énergie, économie sociale et solidaire). Prenons l'exemple de l’économie sociale et solidaire, un secteur à développer pour créer un impact social et positif fort dans le tourisme durable : valorisation des structures sociales, restaurants associatifs, entreprises d’insertion ... Un thème qui pourrait être abordé pour les tables rondes des prochaines Universités du Tourisme Durable. [Louise De Torcy] [Sara Duong] [Fairtrip]
Il faut donner de la valeur aux jeunes entrepreneurs pour qu’ils puissent communiquer sur leurs projets et actions pour au final inspirer et susciter des vocations. [France is Fun] De belles idées peuvent naître d’échanges et projets collaboratifs, des moments importants à valoriser. Par exemple, des rencontres entre jeunes start-ups et grands groupes de l’industrie seraient l’occasion pour les uns de s’inspirer et innover, et d’autres de faire grandir leur projet. Des échanges « gagnant-gagnant » qui pourraient ressembler à un « hackathon » du tourisme durable durant lequel des start-ups ou jeunes professionnels interviennent pour trouver des solutions aux problématiques de grandes entreprises par thématique (énergies, économie circulaire, biodiversité, etc.). Un moyen d’enfin démocratiser le tourisme durable. [Sara Duong] [Goodproject]
D’autres pistes sont envisageables pour renforcer les échanges au sein de la communauté d’acteurs engagés ou intéressés : groupe Facebook dédié pour des conseils au quotidien, création d’un réseau social du tourisme durable (ATD envisage de créer pour 2018 des groupes de discussion sur Slack par thème), organisation d’ateliers en afterwork pour partager des idées et des bonnes pratiques, … [Pandora Travel] [France is Fun] [Sara Duong]
Le réseau ATD a encore de beaux projets devant lui à exploiter autour du tourisme durable : ouvrir un département RSE ou ESS responsable d’événements, participer à la création d’un fond de financement (amorçage, accompagnement) dédié à ces projets, lancer des appels à projets spécifiques (pour susciter un élan chez des acteurs comme la BPI, l’Ademe, France active), collaborer au développement des initiatives du Welcome City Lab à d’avantage de communes et aux actions de Make Sense, Ticket for Change. [France is Fun] [Goodproject] [Wecandoo] [Fairbooking]
Des moyens doivent être mis en œuvre pour que le Tourisme Durable devienne la norme en France qui, en tant que première destination touristique, doit montrer l’exemple. Les Palmes du Tourisme Durable ont été lancées en ce sens. [France is Fun] [Goodproject]
« Together, let’s change the world by traveling » [Fairtrip] « Tourisme durable, stronger together » [Goodproject]
PALMES DU TOURISME DURABLE : Près de 100 candidatures pour cette 1ère édition !.
Et les nommés sont…-
Catégorie Hébergement :
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Le Ara Hôtel pour son action "Changer le regard sur le handicap"
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L'Ecolodge La Belle Verte pour son nouveau "Séjour détox et zéro déchet"
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Le Hi Life - Eden Lodge Paris : "1ère maison zéro carbone de Paris"
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Le Zazie Hôtel pour son action autour de la communication
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Catégorie Territoire :
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Le Comité Régional du Tourisme de Bretagne pour son action "En Bretagne sans ma voiture"
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Les Offices de Tourisme de la Vallée de la Vézère pour son opération collective de certification
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Le Réseau des Grands Sites de France pour ses "Escapades Nature sans voiture"
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Catégorie Loisir :
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Echologia pour son animation autour de l'aquaponie
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Le Gouffre de Proumeyssac pour son action "De l'électricité verte à l'énergie musculaire"
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Catégorie Transport :
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Green On pour "Le vélo électrique en libre-service"
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Seamagine Eco Navigation pour le développement du bateau solaire
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Catégorie Voyage :
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Ponant pour son "Protocole de débarquement zéro impact"
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Terres des Andes pour "La co-construction ds voyages avec les habitants"
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Catégorie Information :
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Babel Voyages pour l'organisation du "No Mad festival"
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CCI France pour sa web application "CCI Business Optimizer"
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La Rochelle School of Tourism & Hospitality pour former ses étudiants au Tourisme accessible pour tous
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Les 16 nommés ont été sélectionnés pour le caractère innovant et impactant de leur action ainsi que le caractère exemplaire de leur politique développement durable.
UN vote ouvert À tous
Parce que professionnel, étudiant, fournisseur ou tout simplement voyageur, TOUS sont acteurs pour favoriser un tourisme plus durable. Du 6 au 30 novembre, TOUS sont donc naturellement invités à voter pour la meilleure initiative et élire le lauréat de chaque catégorie sur palmesdutourimedurable.com
Un tirage au sort aura lieu lors de la cérémonie de remise des Palmes le 12 décembre à Paris parmi les internautes qui auront participé au vote dans les 6 catégories. À gagner : des billets d’avion Air France et un voyage à Madagascar offert par le voyagiste Salaun Holidays.
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Le tourisme durable, absent de la feuille de route du Gouvernement ?
TWITTER CHAT #TDTC « TOURISME DURABLE & objectifs du gouvernement »Q1 : Quels sont aujourd'hui les grands enjeux du tourisme durable à l'échelle nationale ?
Aujourd’hui c’est une nécessite, il faut mieux voyager pour préserver la planète et respecter les générations futures. Face à l’hyper-mobilité et l’impact du tourisme de masse, une prise de conscience générale est indispensable pour soutenir et diriger le tourisme vers un avenir durable et équitable. [RutasPangea]
Les professionnels du tourisme sont désormais impactés par les dérèglements climatiques (mauvais temps l’été, stations de ski sans neige, dégradation des sites, disparition de destinations, conflits anti-tourisme...) et doivent adapter leur offre. [SaraDuong] [MoiEtMesZèles]
Il faut intégrer en amont revalorisation du développement local et des circuits courts : associer des habitants et entreprises aux projets, répartir plus équitablement les retombées, revitaliser les zones rurales, soutenir l’agriculture locale et les acteurs de l'économie sociale et solidaire. [Fairtrip] [CampingMorbihan] [MoiEtMesZèles]
N’oublions pas également que ¼ des émissions de GES est dû à l’alimentation. Le gaspillage alimentaire est aussi un grand facteur de pollution. Des initiatives permettent néanmoins de limiter le gaspillage alimentaire comme la distribution de « Gourmet Bags » dans les restaurants. [LouiseDeTorcy] [MoiEtMesZèles]
Nous sommes tous responsables, et des gestes très simples et accessibles à tous (ne pas jeter ses déchets n’importe où, trier ...) vont participer grandement à la réduction de notre empreinte. [MoiEtMesZèles]
En terme de « outgoing », l’activité doit être mieux répartie dans le temps et dans l’espace. Partir moins loin, sur de plus longues périodes et/ou moins souvent est déjà un premier pas qui contribue à limiter son impact. [ATR] [RutasPangea] Ne soyons pas irréalistes non plus. Il est vrai que voyager dans des pays lointains est la seule façon d’aller réellement à la rencontre de paysages et cultures que l’on ne retrouve nul part ailleurs. [RilleEyesSolidarity] Il s’agit toutefois de ne pas tomber dans l’excès et de raisonner sa consommation. Et si ces choix s’avèrent difficiles à faire, il existe d’autres solutions comme la compensation carbone. [ATR]
Le tourisme durable est surtout un réel facteur de développement international. [Fairtrip] Il implique simplement de trouver des solutions alternatives et peut être un bel outil de valorisation et de découverte de ressources différentes encore méconnues. [CampingMorbihan] Ce n’est donc pas par hasard que cette année a été déclarée Année Internationale du Tourisme Durable pour le Développement par l’ONU.
Le slogan « tourisme, passeport pour la paix » et le proverbe « le voyage permet la rencontre, la rencontre permet la connaissance, la connaissance permet la confiance » (Proverbe bambara, extrait de la charte éthique du voyageur) résument très bien les apports positifs que peut avoir l’industrie. [ATR]Il doit aussi être dirigé équitablement. Le voyage est un droit accordé à tous mais dans les faits, accessible qu’à un certain nombre. Encore beaucoup de freins limite les départs en vacances (handicap, ressources, etc.). [ATR] Il s’agit aussi de traiter la question de l’évasion fiscale et du non respect des normes françaises, pour les géants du web notamment. [Fairbooking] Alors que paradoxalement ils peuvent tout aussi bien être acteurs du tourisme durable. [ATR]
Aujourd’hui on recense déjà de nombreux acteurs qui s’impliquent et font changer les choses. [CampingMorbihan]. Les actions que mène ATD vont en ce sens les valoriser, leur donner de la visibilité et encourager l’industrie à aller vers ce changement (Universités du Tourisme Durable, Palmes du Tourisme Durable, web-série, …) [ATR]
Pour faire face à ces problématiques avec plus d’impact, une politique transversale de développement durable du tourisme doit être menée avec des indicateurs et des objectifs à mesurer. [IDTourism]
Q2 : La France, bon ou mauvais élève du tourisme durable ? Selon vous, le gouvernement est-il impliqué ? #AITDD
La France, destination touristique par excellence, a un rôle d’ambassadeur et de modèle dans le management de l’activité. Aujourd’hui, il est urgent que le pays applique et montre la voie du tourisme durable.
De belles actions sont déjà notables. Des acteurs s’engagent et diverses initiatives en complément de celles d’ATD permettent de les mettre en avant : voyagistes labellisés ATR, fédération des parcs naturels, gîtes de France, etc. [ATR] La France est d’ailleurs la première en nombre d’établissements éco-labélisés. De quoi être optimiste ! [LouiseDeTorcy]
On note toutefois que des efforts plus importants peuvent être faits à différents niveaux.
Il est surtout attendu que le gouvernement mentionne et mette d’avantage à l’agenda la question du développement durable du tourisme et qu’une transition soit réellement « en marche » montrant que le secteur, et plus généralement l’Etat, assument leur part de responsabilité. [ATR] [Fairbooking]
Le tourisme durable est bien trop souvent enfermé dans une niche, celle de l’écotourisme généralement. Or, même si les deux sont reliés, le tourisme durable, comme dans le secteur alimentaire par exemple, s’applique à l’ensemble de l’industrie et chacun peut l’appliquer à son échelle. #TousActeursduTourismeDurable
C’est le souhait d’ATD de piloter un vrai groupe de travail sur le tourisme durable. [IDTourism]Demain sera durable ! La France doit prendre des mesures et se positionner rapidement pour montrer la voie, accompagner et favoriser les belles initiatives qui existent déjà. [FrédéricVaissade]
Q3 : Doit-on continuer à vouloir toujours plus de touristes sur le territoire (objectif : 100 millions en 2020) ? Pourquoi ?
Comme dans de nombreux secteurs, celui du tourisme n’échappe pas à la volonté du « toujours plus ». Mais on l’a vu, un trop fort développement non maîtrisé, ni contrôlé mène à un tourisme de masse aux impacts négatifs (sites dégradés, conflits, …). [MoiEtMesZèles] Ce constat n’est pas irréversible si l’on met en place une action de développement durable et de bonne gestion des flux. Un seuil de capacité devrait être établi et respecté. Avec 40 millions de touristes domestiques, le seuil des 100 millions a depuis longtemps été dépassé ! [ATR]
C’est pourquoi en amont il est essentiel de prioriser par une stratégie de développement qualitatif. Evaluer les effets directs, indirects et induits de l’industrie permet plus d’efficacité. [ATR]
L’activité doit d’abord être bénéfique nationalement (implication des locaux, création d’emplois, valorisation des sites, …) et répartie de façon équilibrée sur le territoire, en toute saison. Le pays dans son ensemble devrait pouvoir profiter de cette économie. L’occasion d’alléger le nombre de touristes sur un même territoire, d’élargir les zones d’accueil et donc de créer une juste répartition de l’économie. Plus d’hébergements pourront être créés et donc plus d’emplois. [MoiEtMesZèles] [SaraDuong] [ATR]
Cela peut également se traduire par la valorisation d’un tourisme de proximité, l’allongement de séjours. [Fairbooking]
La France peut donc accueillir plus de touristes si des actions de développement durable sont mis en place : des déplacements plus doux (comme le train), des hébergements durables et fiscalement plus responsables (moins de rénovations, économie locale), la formation des professionnels aux bonnes pratiques, la valorisation de l’environnement, … [ATR] [Fairbooking]
Q4 : Quelles devraient être les priorités du gouvernement en matière de tourisme et quelles seraient vos 5 mesures pour le tourisme durable ?
Le tourisme durable devrait faire partie des priorités du gouvernement. Des pays inspirants comme le Costa Rica et le Maroc mobilisent déjà ministres et présidents sur ces enjeux majeurs. [SaraDuong]
Suite à ces échanges, 5 mesures apparaissent prioritaires : [ATR] [Fairbooking]
- Apporter de la visibilité :
- Sensibiliser par des actions à destination des consommateurs. Un exemple : la campagne « Travel, Enjoy, Respect » de l’ONU pourrait être dupliquée localement par Atout France.
- Reconnaître, valoriser et promouvoir les acteurs engagés (Cf. les Palmes) et les labels de façon officielle. - Former : Accompagner les professionnels et futurs professionnels par des formations initiales et continues dans tous les métiers qui font l’industrie.
- Contrôler : Appliquer des règlementations contraignantes et engageantes en appliquant la convention cadre de l’OMT relative à l’éthique du tourisme
- Soutenir :
- Défiscaliser les investissements dans le tourisme durable (les audits de contrôle par exemple)
- Financer des projets porteurs de sens et apporter une fiscalité favorable à ces acteurs engagés - Co-construire : Réunir les acteurs à travers des actions fédératrices (les universités du tourisme durable par exemple) et mobiliser les hauts représentants de l’Etat
Q5 : Pour vous qui sont les ambassadeurs du tourisme durable ? À travers quelles actions ?
Etre un acteur du tourisme durable c’est simplement agir. Pas demain, pas plus tard mais aujourd’hui. [SaraDuong]
Un ambassadeur va mettre en place des actions concrètes sur le terrain ou les valoriser. Il peut tout aussi bien rassembler ces acteurs engagés, partager leurs pratiques responsables de façon à rendre dynamique et visible ces démarches. [CampingMorbihan]
Etre ambassadeur c’est aussi assumer son engagement et sa dimension marketing en faisant passer le message à ses clients, premiers bénéficiaires du tourisme durable. Et donc ne pas tomber dans le « green-hushing » (inverse du green-washing). [ATR]
Des acteurs actuels comme les blogueurs (Explore le monde, Voyages etc ...) ont un rôle de plus en plus grand pour sensibiliser le public et les jeunes au voyage responsable. [SaraDuong]
De PDG à femme de chambre, de responsable qualité à guide, en passant par les cuisiniers, chauffeurs, animateurs d'un club de vacances, DRH, comptables, consultants, élus locaux, ministres mais aussi voyageurs, habitants … nous sommes tous acteurs du Tourisme Durable ! [ATR] [RilleEyesSolidarity]
Q6 : Comment le gouvernement pourrait s'appuyer sur un réseau comme le nôtre ?
Des acteurs engagés, des initiatives et une communauté qui agit : le réseau ATD regroupe déjà plus de 100 professionnels engagés. [ATR]
Le gouvernement pourrait valoriser, soutenir et s’appuyer sur nos actions : fédérer les acteurs, collecter les bonnes pratiques, organiser les échanges, promouvoir les solutions et ressources du tourisme durable, … [CampingMorbihan] [ATR]
L’association ATD souhaite que le gouvernement reconnaisse et amplifie ces initiatives pour accélérer la transition du secteur. [ATR] [SaraDuong]
Les Palmes du tourisme durable est un exemple de ce qui peut être mis en place. Nous serions ravis de pouvoir compter sur la présence de membres du gouvernement afin de clôturer ensemble cette merveilleuse année internationale du tourisme durable pour le développement ! [ATR]
- Apporter de la visibilité :
Lancement de CCI Business Optimizer
Pour des hôtels et des restaurants plus performantsLancée par CCI France dans le cadre de l’année internationale du Tourisme durable, avec le soutien de l’Ademe et d'EDF Entreprises, CCI Business Optimizer est une web-application de sensibilisation des professionnels du Tourisme à la gestion environnementale.
Comment ça marche ?
Basée sur des données modélisées, CCI Business Optimizer permet aux hôteliers et restaurateurs, d’identifier de façon ludique et interactive les économies réalisables grâce à la mise en place d’écogestes. Elle a pour objectif de faire associer simplement gestion environnementale et performance. En complément d’information, des témoignages géolocalisés présentent des actions mises en place par des paires sur un territoire. En fin de navigation, le professionnel choisit de recevoir son bilan par mail, comprenant le récapitulatif des actions choisies ainsi que le total d’économies correspondant, proportionnel au nombre de nuitées ou de couverts renseignés.
L'internaute est ensuite redirigé vers une page présentant les différents outils et dispositifs d’accompagnement et d’aides existants, des CCI et de leurs partenaires.
Pourquoi vous pouvez être intéressés ?
- La web application permet de sensibiliser les professionnels de l’hébergement et de la restauration à la gestion environnementale;
- La navigation est complétement personnalisée ;
- Les dispositifs et outils pour mettre en oeuvre une démarche sont valorisés à l’issue de la navigation ;
- Les témoignages de professionnels géolocalisés viennent compléter votre parcours personnalisés et vous permettent de vous mettre en relation avec d'autres professionnels et d'identifier des fournisseurs.
En plus des partenariats noués avec l'Ademe et Edf Entreprises, la web application a recu le soutien de la Clef Verte, Fairbooking, l'Umih, le GNI Synhorcat, l'Afnor, LR Durable et le 10YFP.
UTD 2017 - PRÉSENTATION DE L'ATELIER 5
Français qui ne partent pas en vacances : quelles opportunités pour les professionnels du tourisme ?[16H30 - 18H]
INTERVENANTS
Olivier Decard - Directeur des relations institutionnelles de Flixbus
Doctorant et chargé de cours en communication et sciences-politiques, auditeur à l'ENA et obtention d’un Master 2 Affaires Publiques à la Sorbonne, Olivier Décard s’est spécialisé pour devenir expert communication et affaires publiques.
Ainsi, il a été : Chargé de mission associé au cabinet du Ministre et au service communication du Ministère de l'agriculture, Directeur-adjoint puis Directeur de cabinet du Maire, et Président de l'agglomération de Bourges.Puis pendant 2 ans, il a été Responsable des relations institutionnelles, presse et Délégué régional Centre Ile-de-France chez France Télé Numérique dans le cadre du passage du pays à la TNT. Par la suite, il a occupé les fonctions de Collaborateur parlementaire à l'Assemblée Nationale, Responsable du cabinet parlementaire d'un Sénateur Maire et Président de l'Association des collaborateurs de Sénateurs.
Aujourd’hui, il est Head of Institutional Relations chez FlixBus, le leader Européen des transports par car sur longues distances.
Nicolas Tranchant - Fondateur de la start-up Widetrip
Ancien consultant et auditeur interne dans un grand groupe, Nicolas avait pour mission de voyager dans le monde deux semaines par mois afin d’optimiser le fonctionnement des filiales dans le groupe pour lequel il travaillait.
Fort de cette expérience de deux ans et demi, il a pu rencontrer de nombreuses cultures différentes et apprendre l’importance de développer un tourisme plus durable lors de ses voyages, que ce soit en affaires ou en loisirs. C’est ce qui lui a donné, entre autres, l’envie de devenir entrepreneur dans le tourisme.
Nicolas Tranchant est aujourd’hui directeur de Widetrip, plate-forme de mise en relation entre visiteurs et habitants des villes proposant des balades thématiques d’un nouveau genre, afin de faire redécouvrir les villes autrement et de manière durable.
Marc Pili - Directeur de Vacances Ouvertes
Marc PILI oriente tout d’abord sa carrière vers le conseil aux entreprises agricoles (diversification, circuits courts et agro-tourisme). Il collabore ainsi à la création d’un réseau de ferme pédagogique. Puis il rejoint la ligue de l’enseignement et prend la direction d’une fédération rurale de la région centre. Il crée ainsi un pôle conseil et permet à cette fédération d’être la première à avoir sous une même entité le DLA, Le CRIB et devient tiers de confiance pour l’URSSAF.
Naturellement après un passage en master en intervention sociale, il rejoint Vacances Ouvertes en 2011. Il s’efforce avec son équipe de démontrer les effets positifs de la construction d’un projet vacances (comme la création d’un conseil scientifique et d’un service études). L’association qu’il dirige et anime permet certes à 17000 personnes bénéficiant de minima sociaux de partir (partenariat ANCV), mais également à près de 4000 non-partants de pouvoir construire un projet vacances à travers un réseau de plus de 500 structures relais.
La ligne directrice de son investissement est pour lui le développement d’un vivre ensemble plus harmonieux et avec l’association Vacances Ouvertes il s’efforce de faire vivre cette utopie.
➜ RETOUR SUR LE PROGRAMME COMPLET DU 3 OCTOBRE
➜ LE PROGRAMME DE L'ÉDUCTOUR DU 4 OCTOBRE
● QUI SONT LES ANIMATEURS ?
● PLÉNIÈRE - RSE : DES INITIATIVES INSPIRANTES POUR MOBILISER VOS COLLABORATEURS
● ATELIER 1 - TRANSFORMER LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN EXPÉRIENCE CLIENT !
● ATELIER 2 - ADAPTATION CLIMATIQUE : COMMENT FAIRE ÉVOLUER SON OFFRE ?
● ATELIER 3 - COMMENT FINANCER MA DÉMARCHE DE TOURISME DURABLE ?
● ATELIER 4 - ÉVALUER, RÉDUIRE ET COMPENSER SES ÉMISSIONS DE CO2
● ATELIER 6 - TOURISME DURABLE : COMMENT TRAVAILLER AVEC LES INFLUENCEURS ?
JE M'INSCRIS !
LE TOURISME DURABLE, SOLUTION FACE AUX CONFLITS ANTI-TOURISTES ?
TWITTER CHAT #TDTC « TOURISME DURABLE & MOUVEMENTS ANTI-TOURISTES »Q1 : Les conflits anti touristes, vous en pensez quoi ? Comprenez-vous la colère de certains habitants ?
Une réponse quasi unanime : ces conflits sont logiques ! [@ID_Tourisme][@Widetrip][@voyagir][@Voyage_Way] Des manifestations contre l’expansion du tourisme en masse, on s’y attendait. Nous sommes tous habitant d’une destination (et touriste des autres), nous pouvons donc très facilement nous mettre à la place de ces révoltés.
Bien qu’ayant des impacts positifs à ne pas négliger, l’industrie du tourisme crée aussi des déséquilibres économiques, sociaux et environnementaux importants. [@voyagir]En même temps que le tourisme se développe, le quotidien des habitants se voit perturbé : comme le coût de la vie sur place qui augmente (prix des loyers, des infrastructures, …) ou des sites sur-fréquentés. AirBnB est souvent montré du doigt. Si au début le principe était la création de compléments de revenu, l’utilisation d’espaces non utilisés ou l’occasion de se rencontrer, aujourd’hui on lui reproche un mauvais contrôle des locations, l’augmentation du prix des loyers et donc une déstabilisation des écosystèmes locaux. [@FairBooking] [@Voyage_Way]
Les contrastes entre locaux et touristes créent des conflits d’intérêts, un fossé se creuse entre des habitants appauvris par la crise et des touristes toujours plus nombreux. [@ID_Tourisme] [@loicayy] De quoi révolter ces premiers qui se sentent alors ignorés au profit des voyageurs, pas assez écoutés ou impliqués dans les décisions. [@Widetrip] Face à ce constat, ils ne trouvent plus d’autres solutions que de manifester leur mécontentement.
Mais alors, une diabolisation envers les touristes est-elle vraiment nécessaire ? Pas complètement. Le fait est que chaque touriste a sa part de responsabilité. Chacun doit avoir conscience de ses actes et des conséquences. [@Voyage_Way] Mais en réalité, le touriste a rarement une volonté de nuire et ne doit pas être vu comme seul responsable du développement du tourisme de « masse ». [@Malicyel] Bien qu’il soit à la recherche de découverte et de dépaysement, il a aussi le besoin d’être guidé, rassuré et de se sentir en sécurité. La communication l’influence grandement dans ses choix.
On remarque qu’ils sont souvent concentrés dans les mêmes villes, quartiers. N’y a t-il pas là une problématique de gestion de flux, de régulation (avec Airbnb par exemple) de diversification, de communication, de dialogue et de pédagogie derrière tout ça ? [@Voyage_Way] [@Malicyel]
Q2 : Quel(s) problème(s) soulèvent ces mouvements anti-touristes ?
Dans un monde qui repose aujourd’hui principalement sur un pilier économique, le développement financier est très souvent le premier objectif visé au détriment des autres aspects environnementaux, sociaux et solidaires.
De plus, avec le temps nos habitudes de consommation ont changé. Avec un accès aux vacances plus largement ouvert (bien que toujours inégalement) grâce à des prix plus accessibles, la consommation de masse, et ses impacts, se sont bien installés dans nos quotidiens. L’industrie du tourisme n’échappe pas à cela !
Avec des touristes trop consommateurs des mêmes produits et des mêmes espaces (villes, quartiers, sites), le tourisme de masse se développe. [@ID_Tourisme][@Widetrip][@voyagir] C’est l’avenir des destinations qui est en jeu. Il faut donc trouver un juste milieu entre développement de l’industrie et préservation des destinations.
Mais ce n’est pas le « seul » problème que relèvent ces conflits. Si l’on creuse un peu plus, on remarque que presque tous les efforts sont portés sur la promotion des territoires. Mais une fois l’objectif atteint qu’en est-il de la gestion des arrivées ? Il y a un vrai manque de planification, d’anticipation des impacts de la part des pouvoirs publics. [@ID_Tourisme][@ChusPangea] [@Voyage_Way] Comme le montre l’exemple de l’impact local à Reykjavik dû à l’explosion touristique. [@FromYukon]
Ces mouvements sont la preuve que les politiques touristiques sont à reconstruire, ou plutôt à co-construire. Les pouvoirs publics ont un rôle important (comme la régulation de l’activité touristique et le cas AirBnB), mais ils ne doivent pas mener les stratégies seuls. Il est désormais évident que toutes les parties prenantes ont leur mot à dire. [@ID_Tourisme][@Widetrip]
Q3 : Selon vous, comment les destinations et professionnels du secteur doivent-ils réagir ?
Des solutions il en existe, à partir du moment où elles sont entendues et établies en cohésion. C’est ce que l’on remarque à travers ce twitter chat, en à peine une heure !
Consommer plus n’est plus une solution. N’y a t-il pas saturation au bout d’un moment ? [@FairBooking] Ce qui est certain c’est qu’au final cela crée un déséquilibre.
Alors, quelle première recommandation ? De la concertation. Il est important d’impliquer d’avantage les parties prenantes, dont les habitants font partie. On ne peut pas parler de destination sans les mentionner. Ils font partie intégrante du lieu, de son énergie, de sa culture. La (co-)construction des solutions, c’est se réunir et travailler ensemble. [@Widetrip][@FairBooking] Mais pas seulement. C’est aussi anticiper par le biais d’analyses, grâce à des études, des tableaux de bords. [@ID_Tourisme]
Une autre solution est la diversification. C’est à dire, varier l’offre et la promotion des destinations, parce que du choix il y en a ! [@Voyage_Way] Donc offrir une équité et juste répartition des flux et des ressources. Ce à quoi répond toute stratégie de développement durable de l’activité, ce qui est proposé par un nombre de plus en plus grand d’acteurs du secteur. [@voyagir] Comme la création de produits plus durables : randonnées, vélo, balades à cheval, écotourisme ... [@ChusPangea] ou le développement du « hors saison » pour un tourisme réparti sur toute l’année et donc moins concentré sur une seule saison. [@loicayy] Cela évite notamment la pression économique subite par les professionnels saisonniers. [@voyagir] Le but étant de réduire les impacts négatifs par la création de nouvelles opportunités.
Q4 : Quelle responsabilité pour les touristes ? Doit-on arrêter de voyager ?
Avec 1,2 milliards de visiteurs en 2016, le tourisme n’est pas prêt de s’arrêter. Alors arrêter de voyager ? Non, ce serait extrême, mais des alternatives existent pour voyager de façon différente. [@voyagir]
En prenant conscience de l’impact de nos voyages, on réalise en même temps qu’il existe un grand nombre d’options. Il suffirait de changer nos habitudes et de voyager dans des lieux différents, en hors saison, de façon responsable … [@Voyage_Way] En plus de limiter les effets négatifs de nos déplacements, ces voyages permettent un réel dépaysement, mais surtout de se re-créer et de profiter d’espaces beaucoup moins surpeuplés. [@voyagir]
On entend parler aujourd’hui de « slow tourisme » et de « tourisme de proximité ». Deux exemples pour un retour à l’essentiel et à des voyages plus authentiques. Ils mettent en évidence qu’il est possible de voyager autrement de façon plus lente (partir deux semaines au lieu d’une par exemple) et responsable en limitant ses déplacements et donc sa consommation carbone.[@ChusPangea]
En amont, puis sur le terrain, cela passe par la sensibilisation des touristes et des professionnels aux bonnes pratiques. [@voyagir][@DoubleSensParis] C’est notamment un des grands rôles des destinations. Elles ont pour mission de valoriser mais aussi de protéger leur patrimoine local. Il existe bien des stratégies. L’Islande a par exemple choisit l’humour, une initiative innovante de sensibilisation. [@ID_Tourisme][@Malicyel]
Q5 : Une stratégie touristique durable est-elle LA solution ? Pourquoi ?
Le tourisme durable reposant sur un équilibre économique, social et environnemental, il répond aux besoins d’une stratégie s’inscrivant sur du long terme et exprimée tout le long de ce twitter chat. L’objectif étant de mettre en place des actions durables, équitables et responsables, qui répondent dans un même temps aux attentes exprimées à travers les mouvements lancés par les locaux. [@voyagir][@Sowwww]
Pour résumer, la durabilité d’une destination repose sur de l’anticipation, l’implication de toutes les parties prenantes pour trouver un juste équilibre, une régulation de l’activité et une grande dose de sensibilisation ! [@FairBooking][@ID_Tourisme][@Sowwww] Tout cela dans la convivialité et le partage d’une même passion des voyages.
C’est aussi ce que met en avant cette année, déclarée année internationale du tourisme durable en faveur du développement par l’ONU. L’importance d’une stratégie de développement durable appliquée à notre industrie et par tous. Ce dernier point qui en laisse dubitatifs certains. En cette fin d’été et donc à plus de la moitié de l’année quel en est le bilan ? Quel a été le rôle du conseil interministériel jusque là ? [@FairBooking] Mais c’est un autre débat, et peut-être le sujet d’un autre twitter chat !