Randonnée et alpinisme : le succès du Pays des Ecrins

mercredi 3 juillet 2013 Actus du secteur France Patrimoine - Biodiversité
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Randonnée et alpinisme : le succès du Pays des Ecrins

Ah, la montagne en été ! Entre randonnées et alpinisme, le Pays des Écrins mise sur ces activités sportives pour attirer les touristes. L’hiver, les touristes viennent profiter des deux stations de ski du Puy-Saint-Vincent et de Pelvoux. Mais ce sont les activités d’été qui attirent le plus les visiteurs.

Deuxième site d’alpinisme français, 350 km de sentiers balisés pour les randonnées, 170 km d’itinéraires VTT, 750 voies d’escalade, 8 via Ferrata, et certifié station de Trail depuis le 21 Juillet 2013 : le site ne manque pas de ressources pour attirer les touristes l'été.

Avec ses 300 jours de soleil par an, Le Pays des Écrins propose aux amoureux de la montagne, à la recherche de calme, de dépaysement et pour certains sensations fortes, une multitude d’activités. Au cœur de la région, au pied de la Barre des Écrins se trouve le Parc National qui s’étend sur 91 800 hectares. Ce territoire hautement protégé permet aux voyageurs de renouer avec la nature et de profiter de ce que ce qu'elle a de plus beau à offrir.

La randonnée pédestre : au plus près de la nature

La randonnée est l’activité la plus populaire. D’après une enquête de 2006 sur les 207 500 visiteurs recensés aux 5 principales entrées du pays des Pays Écrins, 77% étaient des marcheurs. Sur le territoire, il est possible de faire de la randonnée le long des sentiers balisés, entièrement répertoriés sur des cartes et des topoguides. Leur niveau de difficulté  est classé en fonction du dénivelé, de 0 à 1000 mètres. Chaque itinéraire permet aux touristes de se rendre compte de la diversité de la faune et la flore sur le territoire. Le parc national recense 497 espèces animales différentes dont 149 espèces d’oiseaux, 44 mammifères et 1394 espèces végétales !

Pour les randonnées les plus simples, il faut compter environ 2 heures de balade dont 1 heure de montée. Les lacs et le Glacier sont deux objectifs d'ascension très appréciés. La balade du Lac de l'Eychauda estimée à 5 heures dont 2 heures 30 de montée, sans difficulté particulière, permet d'accéder au lac glaciaire - un des plus grands du parc - et d'admirer des passages enneigés. La croix de la Salcette figure parmi les plus difficiles, avec un temps de balade estimé à 7 heures. L'arrivée au Hameau de Bouchier à 2320 mètres d'altitude est un lieu d'observation privilégié des aigles royaux qui nidifient sur des hautes falaises. Il faut prévoir entre 10 et 30 € par personne par journée ou demi-journée, avec un accompagnateur. 

Le village de Dormillouse : un lieu insolite au cœur du Parc National

Parmi les différentes balades de randonnées proposées se trouve, dans la vallée de Freissinières, à quelques kilomètres du hameau les Viollons, un sentier qui mène au village de Dormillouse. La randonnée est plutôt facile et offre déjà un spectacle éclatant. Au pied, on admire la Biaisse alimentée par les cascades d'un débit impressionnant. Le parc possède un grand nombre de cascades gigantesques dont le bruit retentit sur des kilomètres.

Au bout d’une heure environ, on arrive au niveau des premières maisons du village de Dormillouse. Regroupant autrefois quelques 350 habitants, il est aujourd’hui l’unique hameau encore habité du Parc National des Écrins.

Seules deux âmes sont présentes à l’année dont Serge, un retraité qui s’occupe du gîte l'École, à 1728 mètres d’altitude. Cette ancienne école du hameau, fermée en 1944, compte aujourd’hui 14 lits superposés, répartis en deux dortoirs, à votre disposition pour 49€/nuit en demi-pension et 69€/nuit en pension complète. En période estivale, le gîte propose des déjeuners (menu du jour à 22€) sur la terrasse, avec une vue époustouflante sur le Parc National. Attention : il faut impérativement réserver sa place car les places sont limitées ! 

Le village historique abrite aussi la première École Normale des enseignants crée en 1825 par Félix Neff. À côté, on trouve un temple protestant construit en 1760, anciennement chapelle catholique, entièrement restauré par le Parc. On ne reste pas de marbre devant les ruines de certaines maisons, et la difficulté des conditions de vie des habitants.

Non desservi par le réseau routier, Serge se ravitaille en hiver par hélicoptère grâce à une dérogation spéciale. Il est normalement interdit de survoler le parc, zone protégée. D’autres règles permettent de préserver l’authenticité du paysage, par exemple « il est  interdit de reconstruire une maison lorsque son toit s’est effondré » explique la nièce de Serge, charmante serveuse du restaurant présente 6 mois par an depuis 5 ans, dont le grand-père possède encore une maison dans le village. Les chiens, la pêche, la cueillette et le camping sauvage font aussi partie des activités défendues au sein du parc.

De nombreuses randonnées sont à prolonger au-delà du village vers les lacs de Faravel à 2h15 (2386 m) et de Palluel à 2h30 (2472 m). À 4h15 de marche se trouve le Col de Freissinières.

Avec un peu de chance vos croiserez aussi des marmottes !

Un accroissement des touristes l’été, mais peu aventureux ...

« Ces dernières années en été, on observe un accroissement de la circulation des visiteurs, ceux qui restent sur les sentiers et qui visitent les sites, par rapport aux montagnards, ceux qui quittent la route » précise le Bureau des guides et accompagnateurs des Écrins. Ce dernier explique ce phénomène par un manque de connaissance et d’information « chaque personne ne sait pas que c’est à sa portée ».

Pourtant, il existe des variantes à la simple randonnée pédestre qui ne nécessitent pas ou peu de techniques spécifiques. La Via Ferrata par exemple, est une activité importée d’Italie. Itinéraire sportif équipé à mi-chemin entre la randonnée et l'alpinisme, elle se pratique sur une paroi rocheuse « qui  permet à tous de côtoyer le vide en toute sécurité » comme l'affiche fièrement l'office du tourisme. Actuellement, il existe 7 via Ferrata sur le territoire. Pour quel budget ? Une trentaine d’euros pour demi-journée avec un accompagnateur. 

Des séjours d'escalade sont aussi organisés pour les enfants de 6 à 12 et pour les ados/adultes. Le pays des Écrins abonde de voies d'escalade, de la voie d'initiation à celle du grimpeur confirmé. Également, des sorties en montagne sont organisées par des moniteurs. Agnès Bard de VerticalitéO5  propose des sorties en juillet / août principalement et fourni tout le matériel (sauf les chaussures). Pour les curieux, il est possible de faire une journée d'initiation pour 33€ pour les enfants et 36€ pour les adultes, ou des stages de 3 demi-journées : 87€ pour les enfants et 96€ pour les adultes. Pour les confirmés (niveau 5/5), il est possible de faire des sorties "grande voie" sur des falaises d'environ 120 m pour 160€.

Traditionnellement, un  territoire de haute-montagne comme le Pays des Ecrins est aussi connu pour ses courses d'alpinisme.
Au pied de la Barre des Écrins (4102m) se situe le 2ème centre d'Alpinisme en France, où les guides accueillent principalement les alpinistes débutants. Une formule alpiniste coûte environ 145 € pour un groupe de 4 personnes (minimum), comprenant l'excursion vers le Glacier et une nuit dans un des 38 refuges du Parc national.
Pour les plus aventuriers et les plus curieux, le pays des Écrins propose la formule Dome des Ecrins à 560€  (de 1 à 4 personnes). Au programme : 2 jours de course avec une nuit en refuge, un réveil très matinal à 3h du matin pour une journée complète d'ascension, retour en début d'après-midi vers 14h ... Une course inoubliable.

Après une belle journée sportive au pied du Pelvoux, passez vous désaltérer à la Buvette de l’Eychauda. Située au milieu de la vallée du Pelvoux, les alpinistes et autres touristes viennent y faire une pause. Par beau temps, les tables sont dehors, et l'on peut profiter de la vue époustouflante, du calme, avec, toujours en fond, le bruit des cascades.

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