Gestion des flux motorisés sur le versant nord du massif du Canigo

En application des valeurs et de la politique « Grand Site de France », le Syndicat Mixte Canigo Grand Site réunissant 61 communes, le Département et l’Office national des forêts a en charge la préservation, gestion et valorisation du patrimoine du massif du Canigó, de ses balcons et de son piémont en poursuivant trois missions :

• Préservation et valorisation des paysages et patrimoines naturels et culturels,
• Gestion et diffusion des flux de fréquentation par l’organisation de la découverte du territoire,
• Soutien au développement économique local et durable.

Le Syndicat Mixte Canigó Grand Site a été récompensé en juin dernier dans la catégorie « Gestion responsable des flux touristiques » pour la gestion des flux motorisés sur le versant nord du massif du Canigo.

Deux évènements sont venus impacter durablement le plan de circulation motorisé du massif :

• En juillet 2019, quelques mois seulement après l’entrée en service du nouveau plan de circulation, un éboulement de la falaise impose un recul de l’accès motorisé au Mas Maler, à 14 km du refuge (soit 6 km en aval de l’arrêt d’Esquena d’Ase).
• En janvier 2020, la tempête Gloria fini de détériorer l’assise de la piste de Balaig et de Marialles, imposant le Directeur de l’IONF à prendre la décision de les fermer, y compris aux transporteurs privés qui assurait la navette des touristes vers les refuge depuis près d’un siècle.

Cette situation inédite sur le versant nord depuis la naissance du tourisme sur le massif avec un accès motorisé (hors ayant-droits) rendu possible sur les quatre principaux accès jusque :

• Mas Maler (840 m) sur la piste du Llec situé 14 km en aval du refuge des Cortalets,
• Fillols (758 m) pour la piste de Balaig situé à 15 km en aval du refuge des Cortalets,
• Col de Jou (1125 m) pour la piste de Marialles situé 8 km en aval du refuge de Marialles

Soit un recul de près de 40 km des accès motorisés et une altitude moyenne de pénétration des véhicules à moteur à 910 mètres contre près de 1485 mètres il y a encore peu.

Dans ce contexte, la fréquentation du massif a demeuré importante ces deux dernières saison, malgré l’effort à fournir désormais pour accéder aux deux refuges du versant nord et au Pic du Canigo convoités par l’essentiel des randonneurs (compter entre 6 et 8h de marche selon les points de départs). Les effets ressentis sont nombreux :

• une répartition plus diffuse des flux sur les différentes portes de site, obligeant le Syndicat mixte a acceléré son programme de requalification des portes de sites classé, du fait de leur fonctionnalité ou capacité ne permettant pas de répondre aux besoins d’accueil,
• une diversification des modalités d’accès au site, avec notamment l’explosion de l’accès en vélo et l’émergence de produits accompagnés ainsi que de services de portages de bagages par animaux de bât ou location de vélo,
• une augmentation du temps de présence sur le massif, dont la norme est désormais l’ascension du pic en 2 ou 3 jours (contre l’ascension à la journée auparavant),
• une plus grande cohérence entre le message promu d’expérience nature avec la réalité de l’expérience vécue, plus sereine et nature.

Découvrez le reportage sur cette initiative inspirante, réalisé par Martin Huard.

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