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LE WOOFING, UN VOYAGE PARTICIPATIF ET DURABLE ?
Tweetchat Tourisme Durable #TDTC : Tourisme Durable & Woofing avec WWOOF FRANCELe woofing est un mode de voyage participatif qui consiste à vivre une expérience en immersion chez l’habitant. Le woofeur est logé et nourri par un agriculteur en échange d’une aide dans l’accomplissement des tâches quotidiennes.
En quoi le WOOFing répond-il aux valeurs du tourisme durable ?
Pour être durable le woofing doit répondre à des critères environnementaux, sociaux et économiques.
Concernant l’environnement, le woofing peut être considéré comme des "vacances solidaires actives", les voyageurs découvrent une autre vie et apprennent des techniques agricoles saines pour l'environnement grâce à leurs hôtes. Les transports tels que le covoiturage et le train sont privilégiés pour se déplacer d’une exploitation à une autre [WWOOF France].
D’un point de vue social, ce mode de voyage permet la découverte d'un pays, d'un savoir-faire propre à chacun [WWOOF France]. Le voyageur devient un acteur de la localité et crée des liens avec ses hôtes [Hopinéo Trips] ce qui favorise le respect de la culture, de la terre et donc des hommes [Terre des Sames]. Cette expérience est enrichissante pour les deux parties [Vacances ulvf].
En termes de retombées économiques, les participants sont sensibilisés au slow tourisme. La consommation locale et la pratique d’activités à proximité de l’exploitation agricole sont favorisées.
Quelle relation entre agriculteur et voyageur ?
La relation est avant tout basée sur la confiance, la générosité et le le partage. Des amitiés, voire plus, se créent de ces rencontres où hôtes et voyageurs sont réunis autour des mêmes valeurs et restent en contact après leurs séjours [Wwoof France].
Au-delà de la complicité naît une volonté d’apprentissage et de transmission d’un savoir-faire et d’un savoir être [Cédric T.]. Cette aventure est enrichissante pour le voyageur qui découvre un nouvel univers (métiers, techniques, mode de vie, etc.). Pour l’agriculteur, c'est un voyage via les rencontres avec les woofeurs, il partage sa vie avec eux et transmet les bons gestes pour l’environnement [Wwoof France].
Les voyageurs ne sont ni salarié, ni client, ni fournisseur. L’absence de lien de subordination rend la relation unique [Hopinéo Trips]. Cependant certaines dérives sont constatées et il est primordial de rappeler qu’il s’agit de volontariat, de bénévolat et non d'un emploi déguisé. Il faut assurer un suivi de l’expérience des woofeurs [Cédric T.]. En ce sens, Wwoof France a mis en place une charte et recense les avis des voyageurs via des commentaires sur son site. Cette démarche est essentielle pour entretenir la confiance des woofeurs et pérenniser la relation sur le long terme [Cédric T.].
Quel est le profil du woofeur ? Quelles sont ses attentes ?
En quelques chiffres : près de 81 % des woofeurs sont européens. 60 % des volontaires sont français, suivis par les américains (11%) et les allemands (5 %) [Wwoof France].
Tous animés par la volonté de découvrir ou redécouvrir le monde agricole bio, du curieux qui en a entendu parler, au voyageur engagé, en passant par celui qui voit une occasion de ne rien dépenser : les profils et les attentes des woofeurs sont variés [Cédric T.]. Certains sont des étudiants désirant faire une césure durant leur scolarité et voulant s’investir dans des vacances solidaires actives. D’autres sont des touristes étrangers attirés par l'agriculture bio profitant de cette curiosité pour apprendre le français et découvrir les régions. Enfin, des personnes en reconversion, désireuses de s’installer dans le "bio" (permaculture, biodynamie, agroécologie, etc.) pour qui ces périodes de woofing sont utiles à leur projet et sont perçues comme une "formation" [Wwoof France].
Le woofing est un mode de voyage participatif qui regroupe des personnes qui veulent vivre une expérience humaine, être utiles, sensibles à la consommation alternative et à l’agriculture. L'engagement des woofeurs se traduit généralement dans leur quotidien comme une éthique de vie [Terre des Sames]. Ils sont sensibilisés à la protection de l'environnement dans sa globalité [Wwoof France]. Et pour ceux qui n’étaient pas "actifs" en termes d’engagement avant de vivre une telle expérience, on peut imaginer qu’ils adopteront les "bons gestes", transmis par l'hôte à leur retour [Hopinéo Trips].
Le tourisme, un nouveau modèle économique pour les agriculteurs ?
Le woofing est défini comme une activité non rémunérée en milieu agricole dans la convention nationale de partenariat pour la lutte contre le travail illégal. Ce n'est pas du travail mais un échange, une solidarité, une découverte. Le woofeur est là pour découvrir, participer librement aux activités d’un hôte qui souhaite partager son univers. Il n’est pas soumis à une obligation de rentabilité ou à un lien hiérarchique et n’est pas rémunéré [Wwoof France].
C’est donc un investissement humain sur le long terme, l’agriculteur va transmettre son "savoir paysan" et donc susciter chez le voyageur un besoin de s’investir au quotidien en matière de protection de l’environnement, de consommation en direct avec les producteurs. Sorti du cadre du woofing, le tourisme reste très important pour le secteur agricole et est une source de revenu non négligeable. Une grosse part de la production agricole est vendue aux touristes pratiquant le tourisme rural, soucieux de consommer des produits artisanaux et locaux [Hopinéo Trips].
Comment imaginez-vous, le voyage participatif de demain ?
L’évolution de la société tend à ce que les voyageurs partent en quête de sens, désireux d’un retour à des valeurs essentielles. Ce changement est accompagné par de nombreux acteurs pour que le voyage participatif de demain soit encore plus axé sur l’humain et la préservation de l’environnement, avec des valeurs fortes d’échanges et de partage [Wwoof France]. Cette mutation se fera en toute confiance, sans abus, sans enjeux économiques et sera raisonnable et raisonnée. Il faut notamment travailler sur le volontarisme, le bénévolat à l'international et tout ce qui impacte négativement notre monde [Cédric T.].
Le woofing sera élargi à d’autres domaines, aux entreprises non agricoles [Cathia Villa] et éveillera toujours plus de vocations professionnelles [Terre des Sames]. Un cercle vertueux où les voyageurs deviendront des hôtes [Wwoof France].
Enfin, on peut imaginer que le voyage participatif se développera sur d’autres modèles, de nouvelles initiatives comme celle de Landry Routhiau, qui réalise "un voyage pour la planète" dans le but de ramasser, peser, trier, recycler les déchets trouvés aux bords des routes empruntées sur plus de 25000 km à travers toute l’Europe [Léa Moreau].
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AGENCES LOCALES : QUELLES GARANTIES POUR LE TOURISME DURABLE ?
Tweetchat Tourisme Durable #TDTC : Tourisme Durable & Désintermédiation avec SHANTI TRAVELAvant internet, l'industrie du tourisme suivait un schéma traditionnel : les Tour-opérateurs assemblaient les prestations des agences réceptives à du transport et de l’hébergement et vendaient un package qui était distribué par les agences de voyages aux clients. Les agences réceptives et leur expertise étaient donc peu connues du voyageur. Aujourd’hui, elles ont la possibilité de se vendre en direct. Ce phénomène appelé "désintermédiation" se développe et a vu naître de nouveaux métiers, de nouveaux acteurs et de nouveaux modèles économiques.
Désintermédiation, quelles garanties pour le tourisme durable ?
Le tourisme durable s’appuie sur trois principes que la désintermédiation encourage. Les agences locales bénéficient d’une meilleure connaissance du territoire ce qui favorise le respect de l’environnement et le choix ciblé de partenaires engagés [Terre Des Sames]. Elles sont conscientes des coutumes et traditions des populations locales. Enfin, en favorisant le développement de leur pays, l’activité économique de la destination est optimisée et les revenus sont répartis avec les petites structures et les acteurs locaux opérant hors des sentiers battus. Cette expertise leur permet de maîtriser l’ensemble de la production et de la distribution du voyage, de s’assurer de la qualité des différentes prestations, de diversifier leur offre et de répondre aux besoins des voyageurs en termes de personnalisation [Shanti Travel].
Une enquête réalisée au sein d'ATR par Mélanie PETIT, visant à identifier le positionnement et les attentes des agences locales dans la mise en place d’un label en faveur du tourisme durable, démontre que 62% des réceptifs sélectionnent leurs prestataires selon leur pratique eco responsable et la plupart d'entre eux travaillent avec des associations de développement local. Leurs priorités sont environnementales, sociales et économiques. Ils sont, pour 85% d’entre eux, favorables à la mise en place d’un label et ont conscience qu’ils doivent y contribuer. [ATR]
Quel rôle ont les agences locales en termes de sensibilisation ?
Les agences locales sont à l’initiative de tout le processus du voyage, de sa conception à son suivi sur place en passant par sa promotion et sa distribution. Leur implication en matière de sensibilisation est primordiale et se véhicule à travers toutes ces étapes.
Leur mission première est de valoriser la destination en soutenant les associations et ONG locales qui luttent pour le développement durable, en impliquant les populations au respect de leur territoire et de leur culture ce qui va par la suite, favoriser la transmission de ces valeurs aux touristes [Sara Duong].
Elles ont également un rôle de professionnalisation de la filière tourisme durable [Sara Duong] qui se traduit par la formation interne de leur personnel aux connaissances locales et environnementales [Terre des Sames] et le choix de leurs prestataires. Elles doivent encourager les hébergeurs à avoir une approche responsable, promouvoir le respect de la nature, des peuples et des traditions auprès des guides et des chauffeurs. Un exemple type serait de préconiser des véhicules hybrides ou à faible empreinte carbone [Shanti Travel].
Enfin, les réceptifs vont accompagner les voyageurs via la communication et l’échange afin de les sensibiliser sur les us et coutumes de la destination [Shanti Travel] et les initier à la consommation locale [Act-Dtour].
Comment justifier le SUCCÈS des agences RÉCEPTIVES?
L’avènement d’Internet a consacré la désintermédiation, l’information est plus simple à trouver, à communiquer et il est facile d’échanger avec un professionnel situé à l’autre bout du monde [Shanti Travel]. L’évolution des besoins et comportements d’achats des voyageurs est un autre facteur à prendre en considération dans le succès des agences réceptives [Viatao]. Les internautes sont plus curieux, plus exigeants, ils consultent les avis des internautes, vont être soucieux des labels et des gages de qualité. Ainsi la relation avec le client sort du simple contexte commercial et s’entretient dès le lancement du projet par le voyage sur-mesure. Les voyageurs ne se considèrent plus comme des touristes, ils veulent vivre une expérience unique en immersion total dans le pays. En voyageant autrement le visiteur est plus proche du visité et inversement [Act-Dtour]. L’internaute veut un échange humain et être conseillé par un expert du domaine, les réceptifs ou agences locales sont une réponse aux attentes actuelles des voyageurs [Shanti Travel] et représentent un voyage "plus authentique" [EcotourismeVelo].
DÉSINTERMÉDIATION, les Difficultés rencontrées!
Les agences locales ont toujours existé et sont un acteur clé de la conception d’un voyage mais sont victimes d’une mauvaise connaissance par le voyageur [Viatao]. Alors quand il s’agit de réserver en direct, l'internaute s'interroge!
Comment se fier à une agence de voyage qui opère à l’autre bout du monde? La formation des équipes est en partie une réponse à ce problème [Shanti Travel]. L’enjeu pour une agence locale est de gagner la confiance des voyageurs en valorisant son expertise, ses compétences et sa pérennité [EcotourismeVélo].
Comment choisir parmi la diversité des acteurs ? L’abondance d’informations sur le net rend difficile l’évaluation des agences réceptives. Le voyageur doit effectuer des recherches pour mieux les connaître, en consultant les avis des participants, en échangeant avant la réservation via des appels vidéo par exemple [Terre des Sames].
Une des difficultés rencontrées par la vente en direct est la ré-intermédiation via les plateformes d'internet [Act-Dtour]. Parfois considérés comme des concurrents, ces nouveaux acteurs ont une meilleure visibilité, de ressources plus importantes et une formation sur le web plus adaptée qui bénéficient aux réceptifs et les font connaître du grand public. Il est donc primordial pour une agence locale, de se démarquer via la qualité de ses prestations, les labels et la satisfaction client [Sara Duong].
Désintermédiation/Ré intermédiation, un nouveau modèle économique ?
Les produits à la carte ou sur-mesure ont le vent en poupe, pour satisfaire leurs clients fidèles, beaucoup d'entreprises passent de l'hyperspécialisation à la diversification de leurs produits. Le nouveau modèle économique est transversal, favorisé par les nouvelles technologies et la désintermédiation n’en est qu’une partie [Shanti Travel].
Les plateformes de ré intermédiation, sont nées du besoin des agences réceptives de se faire connaître du grand public via le web. Les acteurs locaux bénéficient de la notoriété d'un acteur qui est présent sur différentes destinations. Dans les faits, on élimine un intermédiaire pour en ajouter un autre, quel est l’impact de ce nouveau modèle économique sur le développement durable ? Les plateformes ont moins de "contrôle" sur ce qu'elles vendent [Terre des Sames] et peuvent être perçues comme une perte de valeur et d'emploi dans le pays d'origine des voyageurs [Viatao].
Aujourd’hui, le débat sur les plateformes se pose mais il est difficile pour les petits acteurs de s’en passer s’ils veulent exister, être visible et rassurer [Viatao]. Leur rôle concernant le tourisme durable est de s’assurer de la qualité de leurs services, de l’engagement de leurs partenaires et de leur juste rémunération.
Comment imaginez-vous l’engagement des agences RÉCEPTIVES de demain ?
Les agences locales seront unies et travailleront ensemble sur des projets de développement durable [Shanti Travel]. Très impliquées, elles seront une garantie de qualité, de compétence et bénéficieront d'une meilleure confiance [Terre Des Sames]. En matière de technologie, elles seront hyper connectées et proposeront des voyages personnalisés selon les désirs de chaque voyageur [Viatao] tout en favorisant le rapport humain et des voyages plus responsables qui proposent une expérience réelle et unique [Shanti Travel].
Bien sûr, l’engagement en termes de développement durable ne concerne pas que les réceptifs mais tous les acteurs du tourisme tels que les agences de voyages, lorsqu'elles sont équitables et solidaire [ATES].
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TOURISME DURABLE & TOURISME SPORTIF : JOUENT-ILS DANS LA MEME EQUIPE ?
Tweetchat Tourisme Durable #TDTC : Tourisme durable & Tourisme sportif - Avec URBAN BIKE CITY TOURLe tourisme sportif se pratique à la montagne, à la mer ou encore en ville. Les adeptes de ce type de voyage ont donc le monde comme terrain de jeux. Ces modes de déplacements s’apparentent à l’éco-mobilité, au voyage plus respectueux de l’environnement. Cependant, est-ce synonyme de tourisme durable ?
TOURISME DURABLE & TOURISME SPORTIF : JOUENT-ILS DANS LA MEME EQUIPE ?
Il est tout à fait possible de concilier les deux mais il faut s'interroger sur ce qu'est le tourisme sportif et ses effets [EcotourismeVélo]. A première vue, il peut-être durable mais toutes ses activités ne le sont pas nécessairement, leurs impacts sur l’environnement sont plus ou moins positifs. Il est essentiel de maîtriser la gestion des espaces naturels et l’accès raisonné aux sports de nature [WideTrip]. Ainsi, l’offre doit être adaptée au territoire visité car ils ne sont pas tous propices à ces pratiques. Terre de Sames nous indique qu’en Laponie, il est actuellement impossible d’envisager que le tourisme sportif soit durable. En effet, les activités telles que les trails en montagne en été ou la conduite sur glace en hiver engendrent la pollution de la nature et la perturbation de l'élevage du renne.
L'impact sur l'environnement devient essentiel dans la prise en compte des activités de tourisme et la façon de les pratiquer [EcotourismeVélo]. Si l’activité est respectueuse de l'environnement, les participants sont sensibilisés et les retombées économiques sont équitables alors le tourisme est durable [Sara Duong]. Ces notions se rapprochent du sport collectif, une équipe comprend plusieurs profils de joueur qui doivent partager les les mêmes valeurs [UrbanBike].
« SLOWTOURISME » ET AVENTURE EST-CE COMPATIBLE ?
Le "Slow Tourisme" consiste à prendre le temps de découvrir une destination, d’apprécier les paysages, en privilégiant notamment des destinations proches, des séjours plus longs et des moyens de transports moins polluants. Il est tout à fait possible de combiner cette notion à l’expérience et aux sensations fortes.
Se déplacer lentement et vivre une expérience, c'est compatible, tout dépend de ce que l'on recherche dans le voyage . Vivre une excursion en petit comité favorise également le bien être de chacun, des lieux traversés et intensifie les sensations [UrbanBike]. Bol d’Air, membre ATD localisé dans les Vosges, est un bel exemple qui allie tourisme durable et sportif où nous pouvons faire le plein d'adrénaline tout en étant en harmonie avec la nature [Sara Duong]. Il combine infrastructures, écologie et retombées économiques en proposant des activités de plein air telles que le Bol d’Air Line, Helicopt’Air ou le Propuls’Air.
TOURISME SPORTIF, QUELS ENJEUX POUR LES TERRITOIRES ET ACTEURS LOCAUX ?
Les voyageurs sportifs choisissent une destination en fonction de différentes composantes : les sites naturels, les prestataires d’activités, l’accessibilité, etc. Les enjeux pour les territoires et acteurs locaux sont divers : économiques, d'aménagements ou de visibilité.
Pour les territoires, le tourisme sportif peut être un levier de diversification de l'offre et donc attirer de nouveaux clients et des repeaters (clients fidélisés). Concernant les acteurs locaux, un positionnement sur ce marché augmente leur attractivité et leur visibilité. Le tourisme sportif répond aussi aux problématiques liées à la saisonnalité [Sara Duong]. En montagne, les "stations de ski" ont su se développer et attirent toujours plus de touristes l’été. A Tignes, par exemple, la carte Sportignes est offerte par les hébergeurs et permet d’accédez à plus de 26 activités gratuites telles que le tir à l'arc, le Crazy Airbag, le Blob Jump, le VTT ou encore les randonnées en montagne. Ces offres ont pour but de développer le tourisme sur des saisons creuses mais aussi d'ouvrir cette typologie de voyage à une cible plus large : familles, groupes d'amis ou voyageurs curieux de découvrir de nouvelles disciplines accessibles à tous les niveaux.
PEUT-ON FAIRE DU TOURISME SPORTIF & DURABLE PARTOUT ? POUR TOUS LES BUDGETS ?
Le tourisme sportif ne se résume pas qu'aux sports de nature, faire du vélo en ville est également un loisir [UrbanBike]. La Journée sans Voiture organisée le 25 septembre par la ville de Paris est une initiative à développer, on peut imaginer la décliner en évènement mensuel ou estival. A quand le vélo comme moyen de transport en voyage ? Le sport propose un panel d'activités larges, accessibles à tous et qui s'adaptent aux budgets [Widetrip]. Une limite s’impose tout de même, celle des sites protégés et de la fréquentation des espaces naturels [EcotourismeVélo]. Ainsi, le prix de certaines activités permet une segmentation et régule le nombre des participants, le tarif influence la pratique. Certaines destinations ont quant à elles, fait le choix de limiter le nombre de voyageur en instaurant un quota. C'est le cas de l'île de Lord Howe qui accueille seulement quatre cents visiteurs par jour. Contrairement à la segmentation par le prix, cette méthode rend la pratique accessible à tous mais la prise de conscience est souvent plus longue et s'opère une fois le site saturé. Une accessibilité raisonnée permet de limiter l'impact sur l’environnement et valorise l’expérience en la rendant unique [EcotourismeVélo].
COMMENT VALORISER L’OFFRE DU TOURISME SPORTIF EN FRANCE ?
A l’image des Pays Bas ou du Canada, certaines régions de France développent leur offre de tourisme cyclable. C’est le cas de la région Rhônes-Alpes avec le projet ViaRhona, un itinéraire de 815 km, créé par la Compagnie Nationale du Rhône qui permet aux touristes de visiter la région en traversant les paysages les plus emblématiques. La Bretagne travaille depuis plusieurs année sur le projet "Bretagne, sans ma voiture" qui consiste à proposer de courts séjours en écomobilité. Le site France Vélo Tourisme recense les circuits de véloroute en englobant plusieurs critères : la destination, le niveau et la thématique souhaitée par le voyageur. Cependant, il n’y a pas en France, de politique globale d’aménagement de pistes cyclables [EcotourismeVélo]. Les voies sécurisées et destinées aux cyclistes et piétons sont peu nombreuses. Le soutien de l’Etat en faveur des entreprises locales est primordial, elles ont besoins d’investisseurs [EcotourismeVélo].
Un travail d’équipe doit se construire entre les différentes parties prenantes : les professionnels, les institutionnels au niveau local, Atout France au niveau national mais aussi les acteurs privés afin de valoriser et promouvoir ce mode de voyage.
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COMMUNES ET PORTS DE PLAISANCE, REJOIGNEZ LE RÉSEAU PAVILLON BLEU
Inscrivez-vous dès maintenant pour demander la labellisation Pavillon Bleu pour la saison 2018Premier écolabel au monde, le label Pavillon Bleu assure aux visiteurs une excellence environnementale de leur destination de vacances et permet aux communes et ports de plaisance détenteurs de se distinguer par leur engagement en faveur du développement durable.
1 label environnemental et touristique
32 ans d’existence
46 pays participant sur tous les continents
492 sites labellisés en France en 2016
4 400 sites labellisés dans le mondeATR dévoile le nom des deux premières entreprises labellisées
Evaneos et La Balaguère labellisés ATRMembre fondateur de l’association en 2004, La Balaguère, spécialiste de la randonnée et des voyages à pied et en vélo, est engagée dans le tourisme responsable depuis ses débuts il y a plus de 30 ans. Elle vient d’en faire à nouveau la démonstration. C’est à partir du référentiel de labellisation ATR, rénové en 2015 et basé sur 16 critères, que l’entreprise a apporté la preuve qu’elle était transparente avec ses clients, en partenariat avec ses prestataires et cohérente avec ses équipes. La Balaguère, basée dans les Pyrénées et très investie localement, mène aussi de nombreuses actions à l’étranger.
Membre d’ATR depuis 2014, dont le modèle repose sur la mise en relation entre voyageurs et agences locales, Evaneos.com est le second opérateur à se voir décerner par Ecocert Environnement une attestation de conformité au label « agir pour un tourisme responsable ». Cette reconnaissance, fruit d’un travail de valorisation des actions mises en place par l’entreprise pour un tourisme responsable, va permettre de renforcer l’intégration de ses engagements par ses parties prenantes : voyageurs, agents locaux, et salariés.
Si tous les membres d’ATR ont signé la charte de l’association, en guise d’engagement moral, ils sont nombreux à être en cours de labellisation et à préparer l’accueil d’un auditeur dépêché par Ecocert Environnement pour contrôler l’authenticité des actions mises en place pour un tourisme responsable. Le faire c’est bien, le prouver c’est mieux.
ECONOMIE CIRCULAIRE : COMMENT L'ADAPTER A L'INDUSTRIE DU TOURISME?
Meet-Up Tourisme Durable & Economie CirculaireL’ÉCONOMIE CIRCULAIRE EN BREF,
L’économie peut fonctionner en boucle, chaque déchet est une matière première potentielle via le tri et la valorisation de ce dernier. Ce concept est à contre-courant de la société de consommation à "usage unique".
Elle peut s’appliquer dans tous les secteurs d’activités : la production de biens, l’immobilier, l’agriculture ou encore le textile. Ainsi, consciente que dix mille litres d’eau sont nécessaires à la production d’un jean, l’entreprise MudJean a décidé de créer des jeans recyclables.
Des innovations concernant l’économie circulaire se développent chaque jour, Emmanuel Druon, gérant de l’entreprise Pocheco, en à fait son cheval de bataille et explique dans son livre "Ecolonomie" les différentes initiatives écologiques et économiques qu’il a su mettre en place et valoriser au sein de son entreprise. La plateforme economiecirculaire.org recensent différentes bonnes pratiques et participent au partage d’informations sur le sujet.
L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE, UN LEVIER DE DÉVELOPPEMENT DURABLE DANS LE TOURISME?
Le tourisme est la première industrie de la planète, il est donc primordial que les professionnels du secteur prennent le virage de l’économie circulaire. C’est pourquoi, Raphaël et Jules, fondateur de l’association Circul’R, ont réalisé un tour du monde de 17 mois dans le but de découvrir et de nous faire partager les solutions misent en place à l’étranger. Pari réussi ! Ils ont identifié une centaine d’initiatives qui s'adaptent à tous les acteurs.
L’HÉBERGEMENT
Dans le secteur de l’hébergement, les perspectives d’économie circulaire sont multiples et s’envisagent dès le lancement du projet immobilier. En effet, 70% des déchets actuels sont des gravas. Ensuite, la permaculture, le compostage, le recyclage de la chaleur des cuisines et des énergies permettent d’avoir un impact positif sur l’environnement et de réduire considérablement ses coûts. Contrairement aux idées reçues et selon une étude réalisée par AccorHotels, 90% de la consommation d’eau d’un hôtel provient de la restauration et non des douches ce qui prouve que les voyageurs ne sont pas les seuls en cause.
DES EXEMPLES CONCRETS
Chloé a rencontré des acteurs engagés qui, au-delà de leurs bonnes pratiques, sensibilisent à l’économie circulaire. Au Pérou, par exemple, un Lodge éco-construit, équipé de panneaux solaires et pratiquant la permaculture a lancé auprès de ses employés, une action de sensibilisation à la gestion des déchets, ils échangent les bouteilles usées contre un chèque cadeau pour gâter leurs enfants à Noël. A Bali, le verre est recyclé et est transformé par un souffleur de verre, en œuvre d’art et souvenirs pour les touristes.
De nombreux acteurs contribuent à cette évolution. C’est le cas d’Ecoweek, une association qui sensibilise au tourisme durable et soutient différents projets d’architecture responsable réalisés avec des matériaux recyclés. Parmi les gros, Club Méditerranée a signé un partenariat avec AgriSud, une association qui favorise l’agriculture et l’insertion sociale et professionnelle par la création de TPE agricoles familiales afin de structurer l’offre des petits producteurs locaux, participer à leur sortie de la précarité et soutenir l’économie locale.
LE TOUR OPERATING
Que peut-on recycler dans la production de voyages ?
Plus complexe à envisager dans les métiers de la production, nous avons tenté d’intégrer l’économie circulaire sous deux axes : la gestion interne et l’éco-conception du produit.
En ce qui concerne la gestion interne, l’entreprise doit repenser son modèle économique, il est de la responsabilité de chacun de réduire ses déchets et de les trier. Les brochures, par exemple, représentent une grosse quantité de papier et sont renouvelées à chaque saison. Au quotidien, ces pratiques sont une réelle source d’économie et Greenflex, cabinet de consultants en développement durable propose des solutions alternatives et se rémunère sur les gains qu’il fait réaliser à ses clients.
Concernant la création, il est difficile d’intégrer les principes de l’économie circulaire. Les voyagistes peuvent tout de même, faire le choix de travailler avec des partenaires et prestataires qui partagent leurs valeurs.
L’éco-conception du produit quant à elle, s’inscrit dans une démarche de tourisme durable où le recours aux transports aériens sur les cours séjours doit être réduit. Aussi, le trajet d’un circuit peut avoir un impact plus ou moins responsable. Il est donc préférable de favoriser le "Slow Tourisme" qui consiste à prendre le temps de découvrir une destination, d’apprécier les paysages, en privilégiant notamment des destinations proches et des moyens de transports moins polluants. Aujourd’hui, des acteurs du tour-operating sensibles au développement durable sont présents à travers différents projets. L'association Insolites Bâtisseurs créée par plusieurs tour-opérateurs : Voyageurs du Monde, Comptoir des voyages, Terre d’Aventures et Nomade Aventure lutte en faveur de la réduction des inégalités Nord / Sud en soutenant des programmes humanitaires. L’ATES (Association pour le Tourisme Equitable et Solidaire) est un réseau d’acteurs engagés dans des projets de développement des populations locales.
LES CROISIÉRISTES
Les croisiéristes font face à de nombreuses problématiques : gestion des déchets, approvisionnement, gaspillage, pollution en mer, etc. auxquelles ils semblent peu sensibles. Pourtant, des solutions d’autonomie en mer existent, Tamata Océan, un acteur breton, a réussi le challenge "6 Jours, 5 Escales, 4 Personnes et 0 Déchet". Comment ? En modifiant ses habitudes de consommation et en combinant plusieurs bonnes pratiques.
L’eau et l’énergie
L’eau de mer devient potable grâce à la chaleur solaire qui évapore et condense l’eau. Quant à l’énergie, des panneaux solaires et des hydro-générateurs sont installés sur le bateau.
La nourriture
Transformer le marc de café en champignon, faire germer des graines, conserver les aliments avec les méthodes employées dans le désert, cultiver des aliments qui demandent peu d’espace… le tous cuisinés de façon responsable voilà comment répondre à un de leurs objectif.
Le savoir
En ce qui concerne la santé, les plantes, les « remèdes de grands-mères » la médecine chinoise sont des solutions alternatives à l’usage de médicaments. Quand à l’itinéraire du voyage, l’astro-navigation consiste à utiliser les étoiles pour mesurer, comprendre, calculer et permet donc au bateau de suivre son cap.
Peut-on adapter ces solutions à un paquebot tel que le Harmony of the Sea ? La superficie du bateau permet de multiplier les infrastructures nécessaires : panneaux solaires, hydro-générateurs, plantations, etc. Une autosuffisance alimentaire semble compliquée compte tenu de leur capacité d’accueil. Cependant, un modèle hybride pourrait être envisagé.
LES DESTINATIONS ET COLLECTIVITÉS
Comment une destination peut-elle s’engager ?
Différentes opérations peuvent être menées afin de protéger une destination en intégrant les principes de l’économie circulaire : un système de traitement des eaux usées, des mesures de réduction, de tri et de recyclage des déchets, l’utilisation d’énergies renouvelables. La Slovénie a accueilli le 27 septembre la "Global Green Destinations DAY", un évènement qui a pour but de faciliter le partage d’expériences et de solutions de tourisme durable suite auquel une liste d’une centaine de destinations vertes a été établie.
Des exemples concrets
L’île de Gozo, a mis en place différentes actions sur la destination tout en éduquant des citoyens au tourisme durable autour d’une stratégie intitulée “Eco-Gozo island 2020”. Une grande ville, San Francisco lance la politique "Zero Waste" et recycle 80% de ses déchets. Chaque individu, particulier ou professionnel, possède trois poubelles pour le compost, le recyclage et le reste des déchets. La loi exige la mobilisation de tous et des sanctions via des amendes et récompenses incitent les citoyens à s’engager. En effet, ils paient des taxes pour le ramassage et plus le poids des déchets recyclables est important moins la note est élevée. La ville a ainsi économisé 3 millions de dollars et l’hôtel Hilton 145 000€ en un an.
Le constat est unanime, chacun doit apporter sa pierre à l’édifice et intégrer les enjeux de l’économie circulaire. Les professionnels du tourisme en repensant leur offre et leur modèle économique et le voyageur via le choix de son séjour ou la participation sur le modèle du woofing par exemple. A l’image du film "Demain" réalisé par Cyril Dion et Mélanie Laurent, Il est primordial de valoriser les initiatives existantes et de s’en inspirer.
Les pouvoirs publics ont également leur rôle à jouer. Aujourd'hui, La France n’élabore pas de stratégie de tourisme durable globale. Instaurer des lois ou intégrer des critères spécifiques au tourisme durable dans la certification Atout France semblent être les solutions afin que le secteur du tourisme évolue considérablement.
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QUI ANIMERA LES UNIVERSITES DU TOURISME DURABLE 2016?
Une plénière d'ouverture, Six ateliers, Sept animateursIl est temps de vous les présenter…
SANDRINE MERCIER, CREATRICE DE AR MAGAZINE
Sandrine a travaillé pour France Inter entre 1992 et 2011. Aujourd'hui, journaliste à RFI, fondatrice et rédactrice en chef de AR magazine, elle porte les valeurs du tourisme durable dans ses articles. Elle lancera la deuxième édition des UTD sur le thème : Territoires, nous sommes passés à l'action! Accompagnée de plusieurs intervenants, elle abordera les sujets suivants : le Passeport Vert, le projet "Bretagne sans ma voiture" et l'ETIS , les Parcs Naturels Régionaux et l'étiquetage environnemental.
Flavien VERRET, Chef de projet au sein du cabinet D'ÉTUDES Atemia
Flavien bénéficie d’une grande expérience au sein de la CCI Bretagne avec laquelle il a accompagné les acteurs touristiques du territoire vers la certification environnementale dans la cadre du programme PACT environnement. Aujourd'hui, responsable antenne grand ouest chez Atemia, un bureau d’études dédié au développement durable, il met son expertise en ingénierie environnementale au service de la valorisation des territoires. Lors des UTD, Flavien partagera ses connaissances sur les différents labels du secteur, les engagements qualités des professionnels et les démarches de certifications.
Guillaume CROMER, directeur gérant du cabinet ID-Tourism
Spécialisé sur les questions du développement durable et de l’innovation dans le secteur du tourisme, il tente d’analyser au mieux les "signaux faibles" de la société pour accompagner les acteurs de l’industrie vers le changement. Très présents sur le web : site, blog et réseau sociaux, il est également l’invité de nombreux évènements tels que Les Assises Nationales de la Biodiversité, la conférence du SETO à l'IFTM Top Résa, où il sait valoriser son engagement. Il s’impose donc naturellement comme l’animateur idéal pour l’atelier "Adopter la stratégie de communication gagnante !"
Laurence BUREL, Garante du label Tourisme et Handicap des Offices de Tourisme de Bretagne
Son objectif : Développer l’accessibilité de l’offre sur l’ensemble du paysage touristique breton à travers les marques d’Etat "Tourisme et Handicap" et "Destination pour Tous".
Laurence co-anime avec la DIRECCTE le dispositif Tourisme et Handicap sur la Bretagne où plus de deux cents structures sont labellisées et abordera avec vous la thématique des critères sociaux et les problématiques d’accessibilité, d’emploi, d’accès aux vacances pour tous.
Marie DORAY, consultante tourisme durable chez Betterfly tourisme
Sa carrière professionnelle en dit long sur son expertise : assistante de direction dans l'hôtellerie 3 et 4 étoiles, responsable de l'activité hébergement et séminaire, elle a travaillé sur les certifications qualité, le yield management et la conduite d'évènements. Enfin, elle intègre l’équipe BetterFly Tourism après avoir suivi une formation "Conduite de projet en Développement Durable".
Aujourd’hui, elle participe principalement au projet d’affichage environnemental des restaurants et présentera aux UTD l’atelier : "Eco gérer son restaurant ". Marie abordera différents sujets tels que l’approvisionnement local, la limitation du gaspillage et la production locale.
Constance HUCKENDUBLER, Directrice Contenus et Formations au sein de l’ESCAET.
Avant d’intégrer l’ESCAET, Constance commence son parcours professionnel au service Marketing Produit online chez Carlson WagonlitTravel puis en tant que Responsable Marketing et Innovation chez 3mundi.
A l’ESCAET, elle dispense des formations sur le voyage d’affaires et le développement durable. Présente à l’IFTM TOP RESA, Constance est intervenue sur le thème de la RSE, un vecteur de progression pour les entreprises du Tourisme. C’est également sur ce thème qu’elle animera un atelier aux UTD et dressera un état des lieux du secteur.
Catherine GIRARD, Responsable du pôle Chantiers régionaux au CRT de Bretagne
Après avoir assuré la direction du Pays d’accueil touristique de Redon et de Vilaine, Catherine rejoint l’équipe du CRTB en 2005, en tant que coordinatrice du schéma des Véloroutes Voies Vertes de Bretagne et coordonne depuis juin 2013 l’équipe du nouveau pôle Chantiers régionaux. C’est à cette même date que l’ADEME et le CRT de Bretagne ont lancé le projet "Voyager sans ma voiture" et travaillent sur les modes de déplacement en éco-mobilité. A ce jour, ils sont en mesure de proposer différents courts séjours durant lesquels votre voiture reste au garage. Catherine articulera son atelier autour du développement de l’éco-mobilité touristique.
Venez faire évoluer l’industrie du tourisme durable ! Inscrivez-vous !
ANGERS TourismLab. (ATL) : LES MONDES DE LA RECHERCHE ET DE L'ENTREPRISE SE RAPPROCHENT
Recherche, Formation & Innovation dans le secteur du TourismeCap sur la recherche, la formation…
En 2013, fort du constat que la dynamique touristique régionale représente 43 000 emplois et 8% du PIB régional, une réflexion se met en place dans les Pays de La Loire pour sérier et améliorer la RFI (Recherche/Formation/Innovation) en tourisme sur l’ensemble du territoire. L’impulsion vient de la région mais aussi, de l’Université d’Angers et de l’agglomération, trois partenaires financiers aidés par le FEDER. Ces derniers ambitionnent, via le dispositif Angers TourismLab (ATL), de faire des Pays de La Loire le leader européen de la recherche académique et appliquée en tourisme, de la formation aux métiers du tourisme, et de l’innovation dans les entreprises et destinations touristiques. Un réseau de chercheurs est alors créé et structuré, visant à favoriser des équipes pluridisciplinaires issues de différents laboratoires afin de travailler à des projets communs. Pour se faire, ATL finance des programmes de recherche collaboratifs dans le but de créer un réseau de chercheurs structuré et favoriser des équipes pluridisciplinaires issues de différents laboratoires afin de travailler à des projets communs. Comparable aux grands centres de recherche internationaux, le volet Recherche de l’ATL s’appuie notamment sur les deux laboratoires de l’Université d’Angers, Espaces et Société et le Groupe de Recherche ANgevin en Economie et Management.
Déjà plusieurs projets de recherche ont déjà été validés dont quatre pour 2016, qui seront entièrement financés. Au final, l’idée que la recherche soit plus connectée avec les entreprises de la région, qu’elle mobilise les ressources existantes, et que les étudiants fassent leurs travaux de recherche en lien avec les besoins des professionnels avance. Fort de vingt membres, l’Angers TourismLab. a une équipe d’un directeur, de 4 chargés de mission et d’une chargée de communication afin de mettre en œuvre les projets de recherche mais aussi de formation et structurer des partenariats à l'international : Philippe Broix, Sophie Chaillon, Solène Chesnel, Virginie Guilloteau, Elisabeth Pelletier et Clémence Ratel. Prévu pour une durée de cinq ans, il a entre autres objectifs de doubler les effectifs de la recherche pour atteindre 60 enseignants-chercheurs et doctorants d’ici 2020, de promouvoir une recherche d’excellence au rayonnement international de premier plan (partenariats avec l’Asie et l’Amérique du nord). Enfin, l’ATL tend également à favoriser l’innovation avec une structure dédiée en cours de création, le TIL : Tourisme InnovationLab.
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Réunion du TourismeInnovationLab
Et l’innovation !
En ce qui concerne l’innovation, le projet est donc porté par le TIL, Tourisme InnovationLab, un cluster en cours de création afin de mettre en réseau étudiants, porteurs de projets, start-up et entreprises de la région. Fort du constat qu’il existe encore très peu de clusters en tourisme, contrairement à ce qui se fait dans l’industrie, le TIL a souhaité s’appuyer sur le formidable vivier que représente l’UFR ESTHUA Tourisme et Culture et sur les acteurs professionnels du tourisme qui souhaitent innover dans le tourisme. En charge de la structuration du TIL, Solène Chesnel: « En France, le paysage français des clusters est assez récent. Depuis 5 ou 6 ans, on voit toutefois émerger des clusters en tourisme comme à Bayonne avec le cluster du tourisme basque GOazen, le cluster Montagne ou à Paris, le cluster tourisme Val d’Europe. Toutefois, le projet du TIL est unique en France, car créé dans la même logique que les pôles de compétitivité de l’état français.» Là aussi, à l’horizon 2020, de nombreux résultats sont espérés, dont la création de chaires d’entreprises, la montée en puissance de l’innovation dans les entreprises et destinations touristiques à travers la création de produits et services innovants, mais aussi, un renforcement de l’activité de recherche collaborative avec le développement des contrats de prestations de service et des doctorants CIFRE en entreprises.
Place du tourisme durable au sein de ces initiatives ?
Qu’en est-il toutefois de la place du durable au sein de l’ATL et du TIL ? Solène Chesnel : « Hier, j’étais en entretien avec les porteurs du projet GREESME, qui souhaitent mettre en place une plateforme collaborative avec des professionnels ou des particuliers pour des séjours authentiques locaux. Leur objectif est justement de proposer des choses plus ancrées dans nos territoires. Pour l’heure, ils sont en phase de test et recherchent des partenaires. La région compte nombre de porteurs de projets qui ont des connections avec le durable. » Le TIL a également assisté au dernier conseil d’administration de l’UNAT. « Notre porte d’entrée intéresse beaucoup de monde dont les acteurs associatifs qui réalisent qu’il faut s’y mettre, trouver des leviers pour innover, se rapprocher de nous, voir ce qu’on peut leur apporter, comment on peut les aider. On voit bien que le durable est dans la mouvance. » Une autre étudiante de l’ESTHUA souhaite ainsi monter son entreprise sur le tourisme collaboratif, le transport partagé pour les vacances. Et toujours au sein de l’ESTHUA, des chercheurs travaillent sur le tourisme authentique, à l’image de Sandra Camus. « Le TIL touche vraiment à tous les secteurs. Nous ne sommes pas fermés. L’innovation est un état d’esprit, une forme d’ouverture, l’envie de proposer une offre différente, de réinventer sans cesse le tourisme. » Solène essaie aussi d’aller dans les réseaux pour mieux le faire connaitre. Depuis le colloque « Innover et entreprendre dans le tourisme » organisé par le DGE, elle connait ainsi mieux son compère le Welcome CityLab parisien. Un projet de réseau national est en cours. « Nous avons intérêt à travailler en réseau. Cela permet aussi de montrer à nos élus en région combien le tourisme est un réel enjeu… ».
Réunion du TIL
Ce dossier est réalisé par Geneviève Clastres pour Voyageons-autrement.com, en partenariat avec ATD et le cabinet ID-Tourism (Conseil en marketing, ingénierie et développement durable du tourisme).
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TRANSPORT AÉRIEN & DEVELOPPEMENT DURABLE : EST-CE REALISTE?
Tweetchat Tourisme Durable #TDTC : Tourisme durable & Transport aérien - Avec AIR FRANCETransport aérien et développement durable : est-ce réaliste ?
Si la question se pose, c’est que le secteur aérien est de loin le plus consommateur de CO2 parmi tous les modes de transport touristique : un avion rejette plus de 300g d'équivalent CO2 par kilomètre … [Rose Nicolas].
Toutefois, l’avion contribue à notre ouverture sur le monde ! [Construire Monde]. Le transport aérien rend accessible le voyage, facteur de paix et de développement durable [ATR].
ll s’agit donc d’œuvrer pour la compensation carbone du secteur. Pour cela, il faut s’y intéresser, approfondir puis valoriser les initiatives positives. D’après ATR : “stop aux idées reçues” : les opérateurs de voyages (lointains en avion) ont été les pionniers du tourisme durable, notamment Maurice Freund, dont les mémoires ont été publiées récemment : “Est-ce ainsi que les hommes volent - Mémoires d’un Robin des airs”.
Air France nous rappelle que l’aérien est à l’origine de 2 à 3% des émissions de CO2 et que le développement durable est l’une de ses priorités. Au-delà de son aspect environnemental, le développement durable repose également sur le social et le sociétal. Un engagement repris dans le Rapport Développement Durable de la compagnie.
Comment le transport aérien peut-il concrètement participer à la protection de l’environnement ?
Au niveau global, c’est l’OACI (Organisation de l’Aviation Civile Internationale) qui accompagne le secteur du transport aérien pour son développement durable, notamment sur les questions environnementales : limitation / réduction du nombre de personnes exposées à un niveau élevé de bruit des aéronefs, de l’incidence des émissions sur la qualité de l’air local, des émissions de gaz à effet de serre sur le climat mondial.
Concrètement, Air France s'engage en modernisant sa flotte : allégement de la masse embarquée (les sièges notamment), écopilotage, compensation des émissions de GES (parmi les exemples d’action compensation carbone + satisfaction client, citons les repas bio et végétariens sur les vols long-courriers.
L’utilisation de biocarburant est également privilégiée mais ce dernier est “pour l'instant encore trop limité”. Air France identifie le besoin d'en favoriser la production en France. Une production locale de carburants naturels pour visiter le monde, n’est-ce pas là un projet qui a du sens ?
En partenariat avec BETC Sustainable, Air France a développé la “Labline for the future” : la ligne Toulouse-Orly est ainsi devenue la “vitrine de l’innovation du Voyage Durable”.
Ce projet a donné lieu à des vidéos attractives au discours pédagogique. Son objectif : “inventer le voyage aérien responsable” et “faire découvrir aujourd’hui comment on voyagera demain”, de façon compréhensible et accessible à tous.
Chaque action développement durable de la compagnie porte la nouvelle signature Air France Takes Care. Parmi les résultats probants, citons : -7% de consommation de carburant, -38% de bruit et -18% de déchets.
Responsabilité sociale & sociétale des transporteurs aériens : Quelles initiatives ? Quelles destinations desservir ?
Dans sa stratégie de développement durable, Air France est engagée dans le développement local, avec l’action “effet ricochet” : des programmes d’aide à l’emploi, à la formation, à l’insertion, programmes de tourisme responsable et solidaire, dont la lutte contre le tourisme sexuel avec ECPAT (End child prostitution, childpornography and trafficking of children for sexualpurposes).
La lutte contre la déforestation à Madagascar avec l’Agence Française de Développement et l’association Etc Terra fait également partie de ses actions.
Pour promouvoir le tourisme responsable, Air France a choisi de s’engager avec l’association ATR (Agir pour un Tourisme Responsable), l’ONG Gawad Kalinga aux Philippines et MadTravel.
Le développement durable du transport aérien : quels bénéfices pour les passagers ?
Pour Air France, la satisfaction clients fait partie intégrante d’une démarche de développement durable. Confort, praticité, services digitaux (moins de papier et plus de facilité), produits éco-conçus… Tout est pensé pour le bien-être des passagers. Ceci favorise la transmission de comportements positifs dans la destination desservie (cf. la mathématique du plaisir selon Air France)
Afin qu’ils soient acteurs de leur voyage à 100%, Air France invite ses clients Flying Blue à s'engager en offrant leurs miles à des ONG soutenues par la compagnie.Les actions de développement durable sont une “bonne approche pour communiquer et associer les voyageurs au tourisme durable”[ATR].
Le "vol responsable du futur", ça vous donne des idées ?
Une démarche “Open Innovation” via des partenariats et une quinzaine de start-up est menée par Air France qui travaille quotidiennement avec des constructeurs et divers acteurs pour “inventer le voyage aérien responsable”et repenser son coeur de métier. Air France est notamment membre fondateur du Welcome City Lab.
De nombreux projets d’”aviation renouvelable” se distinguent avec la récente réussite du Solar Impulse, et d’autres concepts comme Le ProgressEagle et le SkyWhale, dont l’envol est prévu pour 2030 !
QUEL(S) LIEN(S) EXISTE-T-IL ENTRE CULTURE ET TOURISME DURABLE?
Tweetchat Tourisme Durable #TDTC : Tourisme durable & Culture - avec WIDETRIPQuel(s) liens(s) existe-t-il entre culture et tourisme durable ?
D’après Widetrip, la culture donne sens au tourisme durable. Elle est au coeur de toute pratique touristique et c’est pourquoi le développement durable doit larespecter et la développer.
Le voyageur, acteur de l’économie locale
Il est essentiel de soutenir l’économie locale pour encourager le développement et la valorisation de la culture d’une destination [Widetrip]. En ce sens, le touriste / voyageur responsable n’est pas seulement observateur, mais acteur de la culture qu’il découvre car il participe à sa diffusion et à sa préservation [MonpremierTDM].
Le tourisme culturel durable : une visée pédagogique
La culture contribue à “éduquer” le voyageur et l’incite à adopter un comportement responsable. Il doit alors écouter et comprendre la culture dont il fait l’expérience [MonpremierTDM].
En favorisant les échanges avec les habitants, le tourisme durable permet à la culture locale de s'exprimer” [Rose Nicolas]
Faire l’expérience ludique de la culture
“On peut s'amuser en faisant de nombreuses découvertes, tout en se cultivant. Tout est lié !” [parisolidarithé]
N’ayons pas peur des expressions “tourisme culturel” et “tourisme durable” : explorer la culture d’un lieu de manière responsable peut tout à fait se faire de manière ludique ! Widetrip et PariSolidari-Thé proposent des jeux de pistes solidaires dans des quartiers qui regorgent de richesses : c’est le modèle du voyage participatif.
Parmi les jeux proposés par PariSolidari-Thé : (re)découvrir le 13e de la butte aux cailles, tout en expérimentant “Ma Ressourcerie”.
Et que dire d’une visite de ville impulsée par un habitant-photographe qui délivre ses conseils pour des clichés réussis ? Chez Viatao, c’est toujours un défi pour les auteurs de “trouver l'équilibre entre culture et tourisme durable sans tomber dans les pièges du folklore”.
Peut-on faire du tourisme culturel et durable partout?
Oui, car la culture est partout et le tourisme durable, un concept transversal.
Attention toutefois aux dérives… Il faut parfois “chercher au-delà des apparences pour ne pas tomber dans du pseudo-culturel” ou pseudo-durable pour les touristes [Viatao]. MonPremierTDM nous en donne l’exemple en Australie, où certains professionnels du tourisme proposent de grimper sur Uluru. Pourtant, en parcourant la culture aborigène, on découvre que cette pratique est irrespectueuse.
Question délicate : est-il responsable d'aller visiter certains pays dont les régimes sont peu respectueux des populations? Le tourisme peut alors apparaître comme un soutien à ces états et se positionner contre les cultures locales. C'est pour cette raison que la transparence de l’offre est importante et la traçabilité du financement essentielle « A qui profite l’argent du voyage ? » [Widetrip]
Pour tous les budgets ?
Être accessible financièrement est l’un des enjeux et piliers du tourisme durable. Et, comme dans tous modes de voyage “il y en a pour toutes les bourses” [Hopineo].
Le “durable” n’est pas le “premier prix”, ce dernier étant “synonyme de pratiques peu responsables” ou de faible qualité [Viatao]. Toutefois, le “durable” est un choix de consommation (comme le bio) et bien souvent, il permet souvent de faire des économies qui peuvent se répercuter sur les prix [Hopineo].
C’est le cas, chez Widetrip, qui s’efforce d’offrir des balades urbaines à Paris, à prix accessibles.
Comment intégrer l’ESS dans une offre de tourisme culturel ?
- Proposer des activités en partenariat avec des acteurs locaux
- Lier patrimoine culturel passé et initiatives nouvelles et innovantes
- Privilégier des commerces gérés localement [Rose Nicolas]
- Offrir l’opportunité d'apporter une contribution personnelle pour soutenir des projets locaux [Rose Nicolas]
- Mettre d’accent sur un tourisme plus humain
À Paris et ailleurs en France, de nombreux lieux solidaires et structures responsables se développent. La mission de DreamAct est de les répertorier sur une plateforme en ligne et celle de PariSolidari-Thé de créer des jeux de piste pour partir à la découverte de ces lieux et ainsi combiner tourisme culturel, durable et Économie Sociale et Solidaire.
Faire du tourisme grâce aux entreprises engagées dans l'ESS ou faire découvrir les entreprises de l'ESS aux touristes, fonctionne dans les 2 sens !” [Viatao]
Respect et valorisation de la culture … quels outils pour demain ?
En premier lieu, on pense à l’économie collaborative qui permet à l'habitant d'entrer directement en contact avec le visiteur, ou inversement : “ça facilite l'échange culturel” [Widetrip]. C’est aussi un moyen de reversement direct à l’habitant, sans intermédiaire, donc un soutien à l’économie locale. L’économie collaborative va probablement continuer de se développer : d’après Widetrip, elle doit être réglementée pour éviter les dérives dont l’ubérisation à outrance et intégrer au mieux les principes de l’Économie Sociale et Solidaire.
La “sharing economy” connaît une forte expansion grâce aux Technologies de l’Information et de la Communication. La réalité virtuelle est pensée comme un nouveau moyen de sensibilisation à la culture, sans pour autant voyager.
Selon Widetrip, des concepts de ce type se développent et vont faire rapidement le buzz dans le monde du tourisme. Quand l’initiative est pensée à bon escient, elle prend alors tout son sens : pensons notamment à ce système de caméra 360° développé par Expedia pour les enfants malades de St. Jude Children’sResearchHospital qui ne peuvent pas se déplacer : un moyen de “faire venir le monde à eux”…
Reste les fidèles guides papier durable et responsable dont les éditions des guides Tao ou les guides Zigzao, tous deux membres du réseau ATD… sans oublier la plateforme ATD dédiée à l’information et la promotion des acteurs du tourisme durable, un lieu d'échanges & de visibilité auprès des professionnels, médias et grand public !
Attention ! Des outils pour respecter et valoriser la culture, oui. Mais elle ne doit pas devenir objet de consommation, ni être “figée” comme c'est parfois le cas. “La culture doit avant tout rester vivante !” [Viatao]
LE BACKPACKING EST-IL UNE FORME DE TOURISME DURABLE?
Tweetchat Tourisme Durable #TDTC : Tourisme durable & BackpackingLe backpacking est-il une forme de tourisme durable ?
Environnement : hébergement et transport
Un backpacker fait du tourisme durable s’il est respectueux de l'environnement [Blog Solcito]. En général, le backpacker voyage simplement, fuyant le côté ostentatoire de certains hôtels de luxe [Blog Solcito]. Le choix de l'hébergement est important, mais également celui du transport : un backpacker responsable utilise des moyens de transport doux / lents, qui permettent d’être au contact de la population et donc de la culture locale [Hopineo]. Idéalement, les backpackers les plus engagés se déplacent à pied ou pratiquent l’auto-stop.
Culture locale et contact humain
Pour enrichir un voyage, se rapprocher de la culture locale est inhérent à la philosophie du backpacker [Widetrip]. Il voyage :
- en abordant de façon confiante les rencontres sur place [Claire Batard]
- en petit groupe et en utilisant des infrastructures locales [ATES]
- seul pour faciliter les rencontres.
Beaucoup de voyageurs américains solitaires qui font des roadtrips en Europe participent aux balades“Économie Sociale et Solidaire” de Widetrip.
“Voyager en sac à dos” permet d’adapter son voyage aux rencontres, de prendre le temps d’écouter les conseils et de choisir en fonction de son envie du moment, comme s'attarder quelque part si on le souhaite … [Viatao]
Oui, mais attention ...
Le backpacker, est-il un voyageur responsable ? Tout dépend de ce que l’on met derrière le mot “backpacking” : “le sac à dos, à lui seul, n'est pas un gage de tourisme durable” et “heureusement, on peut faire du tourisme durable en valise !” [Globe blogueurs]. Le tourisme durable est un état d’esprit, non une pratique.
Aussi, le backpacker n’est pas toujours dans un état d’esprit humble ou responsable. Parfois, on note même de la suffisance chez les backpacker [Viatao], phénomène bien résumé dans l’article “Nous sommes tous des abrutis de touristes” ou encore à travers ce “petit portrait cynique” du backpacker [Claire Batard].
Il serait donc plus opportun de parler de “tourisme alternatif” plutôt que de tourisme strictement durable.
Quels sont les facteurs de la tendance “backpacking” ?
L’accessibilité
Tout d’abord, avec Internet, nous avons accès à une multitude de blogs, photos et articles, qui donnent envie de faire son propre tour du monde [Claire Batard], de vivre et découvrir quelque-chose de différent (propre au voyage) !Par exemple : le blog “Un sac sur le dos”.
Internet et économie collaborative [Hopineo] facilitent donc le voyage du backpacker.
Plus d'informations, plus d’accessibilité prix et ce, notamment, grâce à la désintermédiation -la suppression des intermédiaires. A contrario, nous assistons aussi à la réintermédiation : beaucoup de backpackers sont très connectés (Génération Y). Mais cela peut aller dans le sens du tourisme durable : le récit virtuel des uns inspire le vécu réel des autres, et le virtuel peut favoriser les vraies rencontres (le virtuel au service du réel).
De nouvelles attentes
Les nouvelles générations recherchent moins de superflu, plus d'authenticité, pour de petits budgets [Sara Duong], réalité propre à l’hyper-modernité.
Si le backpacking répond à un besoin de liberté [Widetrip], de découverte de l’Autre, de l’Ailleurs et par soi-même, une volonté de “revenir au réel” dans un monde ultra-connecté [Globe blogueurs], il est également pour [Viatao], une volonté d’indépendance qui laisse une marge de manœuvre : un voyage “à la carte” qui préserve le piment des imprévus.
Concrètement, comment sensibiliser les backpackers au développement durable ?
Les backpackers voyagent souvent sans intermédiaires ; Il n’est d’ailleurs pas évident de trouver par quel moyen les sensibiliser. En général, ils ne partent jamais sans faire un tour sur le web [Sara Duong]. C’est donc un support à exploiter ! D'où l'importance et le rôle des blogueurs de voyage dans la sensibilisation au tourisme durable : ce sont des “influenceurs”[hopineo]. En ce sens, il existe une belle initiative, celle du Collectif Ecogreen, initié par SchuldisWorld et dont les membres sont : Soundwave on the road, Nowmadz, A Ticket to ride et The Green Geekette.
Sensibilisation positive et inspirante
Sensibiliser les backpackers au tourisme durable doit donc être tout, sauf rabat joie ! "Pas question de faire la morale et écrire des récits inspirants et sincères” [Globe blogueurs].
Cela peut passer par une invitation à des événements festifs, par exemple : le No Mad Festival qui s’est tenu en juin à Cergy Pontoise, ou bien l’Asian Afterwork organisé par l’ATES en mai dernier !
Ils sont également preneurs d’offres de tourisme alternatif et durable comme les “HopTrips” d’Hopineo, dont le slogan est “je voyage et je troque” !Autre exemple donné par Widetrip : en Inde, dans l'État du Kerala, beaucoup d'initiatives se sont développées en ce sens, avec des coopératives autonomes qui font découvrir aux voyageurs des actions positives locales, invitant à la réflexion.
L’accès à la future charte éthique du voyageur de ATR [LouiseDesmoulains] ou encore à la future vidéo de sensibilisation d’ATD sont autant d’outils incitatifs pour voyager en mettant l'accent sur les différents bénéfices voyageurs, locaux et environnementaux [Hopineo]
Il existe également d’autres outils pratiques, tels les guides Tao de Viatao (guides de voyage responsable), des plateformes communautaires ou encore des applications sur des thèmes très ciblés, créatrices de lien entre locaux et voyageurs [La Boxtrotter]. En effet, le numérique utilisé à bon escient est un “formidable outil” sans oublier la connexion humaine bien-sûr, qui est la finalité ! [Hopineo]. On pourrait parler de connexion virtuelle au service de la connexion humaine.
Et parfois, “il faut savoir lâcher son guide et se laisser guider par les rencontres” [Viatao].
Quel serait le “kit” moral et matériel du backpacker responsable ?
Préparer son voyage …
Pour “bien voyager”, il est recommandé de bien préparer son voyage, de s’informer. D’ailleurs, n’est-ce pas là une source de plaisir qui donne déjà l’illusion de partir un peu ? [Viatao]
Comment faire ?
- Faire quelques recherches sur la culture locale afin de pouvoir mieux la comprendre et mieux la respecter [Widetrip]
- Lire des blogs comme L’Oiseau Rose ou Nomad Junkies pour collecter des informations de terrain [Louise Desmoulains]
- Vérifier la qualité des sources d’information (s’informer intelligemment) car un voyageur responsable est un voyageur éclairé [Viatao]
… et son sac !
Pour “voyager responsable”, mieux vaut disposer d’un sac adapté :
- Un matériel léger et adapté au climat (jeans déconseillés !) [claire batard]
- Un sac “0 déchet” [Schuldi’s World]
Adopter le bon comportement
Voyager en conscience, c’est, bien entendu, prendre en compte la dimension humaine du développement durable en adoptant des attitudes respectueuses [Globe blogueurs], et en faisant tout simplement preuve de bon sens! [Schuldi’s World]
C’est aussi un état d’esprit marqué par l'envie de partager et non de "consommer" [Viatao] et de se questionner lors de chaque choix (ça pourrait même être une des bases du “kit du voyageur responsable”) [Hopineo]
Plusieurs petites idées et solutions concrètes sont reprises dans les Guides Tao ou le Routard Tourisme responsable [ATES] ou des échanges directs avec les locaux [La Boxtrotter]
Quelles structures pour se comporter en backpacker responsable ?
La réponse est unanime : “il en existe des tas”, et pour toutes les étapes du voyage !Sur les sites des voyagistes responsables, on trouve beaucoup de conseils “développement durable”, et souvent par destination [ATR] comme chez l’agence Double Sens ou comme la plateforme Hopineo. Il existe aussi le principe des chartes dont celle d’ATR : en 2016, la Charte éthique du voyageur fête ses 20 ans, et elle a déjà été distribuée à plus de 2 millions de touristes.
Côté hébergement, citons Airbnb, Gamping.fr, Couchsurfing… mais de nombreux modes d’hébergement sensibilisent les voyageurs au développement durable : les auberges de jeunesse Hostelling International et leurs chartes de développement durable, le Jam Hostel Barcelona avec son jardin communautaire et cours de yoga par de jeunes locaux.
Pour visiter, il est possible de faire appel à des guides locaux via So Guide, utiliser les guides Tao (responsables et durables) édités par Viatao ou encore de sillonner en prenant son repas chez l’habitant avec VizEat.
Les structures scolaires ont aussi un rôle important à jouer dans l’éducation au tourisme responsable compte tenu de l’âge moyen des backpackers. Même si encore trop peu d’écoles sensibilisent sur le sujet, certains profs d'Histoire Géo s’y emploient… [clairebatard]. Les réseaux ATR et ATES sont très connus des écoles de tourisme (bonne nouvelle !) Et d’autres beaux exemples fleurissent en ce sens : la Leeds Becket University au Royaume-Uni ou l’Université d’Avignon [La Boxtrotter]
Rappelons que le travail d’organismes et réseaux comme ATD, est de promouvoir ce type de structures et outils : il suffit d’en avoir connaissance pour saisir les opportunités !
VVF Villages ? Des vacances durables et pour tous : les clés d'une économie vertueuse
Solidarité + développement local = économie vertueuse
Des vacances accessibles à tous qui participent au développement économique des territoires : voilà la raison d'être de VVF Villages depuis la fin des années 1950. La stratégie d'entreprise OSE (Objectif solid'ère) réaffirme ses valeurs en 2014 : "Nous sommes des créateurs de liens, solidaires, responsables et durables, contribuant et facilitant le rapprochement entre des territoires et des parties prenantes avec lesquelles nous partageons les mêmes valeurs". Aujourd'hui, l'association gère et commercialise 84 villages vacances dans toute la France.
À l'heure où environ 40% des français ne partent pas en vacances et 44% d'entre eux n'ont pas connaissance des aides à leur disposition, VVF Villages fonctionne sur des principes solidaires : la pratique du quotient familial – aujourd'hui très rare sur le marché des vacances – et de nombreux partenariats et dispositifs, issus entre autres de l'Économie Sociale et Solidaire.
En plus de la solidarité humaine, VVF Villages vit pour et par la solidarité des territoires sur lesquels elle est implantée. Comment ? Les villages vacances les plus attractifs – sur le littoral notamment – génèrent un chiffre d'affaires qui maintient le développement de villages en milieu rural et moyenne montagne. L'enjeu est de conserver ce modèle en poursuivant la conquête de nouveaux sites et l'implantation de nouveaux villages.
VVF Villages a une deuxième mission : le développement local via l'ancrage territorial. Entre l'organisation de marchés et les achats locaux, des échanges et activités avec les producteurs, des partenariats avec les offices de tourisme et nombreuses autres actions : les villages VVF sont 100 % ancrés et ouverts sur leur territoire d'accueil.
Les vacanciers trouvent un panel d'informations dans les espaces « 360° » : prestataires d'activités et restaurants sélectionnés, randonnées et parcours cyclo établis par VVF, parcours Boot’chouette enquêtes pour les familles. Le « passe réduc' » donne accès à des tarifs réduits auprès de plusieurs prestataires de proximité, tous types d'activités confondus, sur simple présentation de la clé du logement. Pour finir, les villages VVF sont parfois l’unique ou le plus important employeur local, et mettent en place des missions de travail avec les Esat (travailleurs handicapés) sur de nombreux sites.
L'impact social de VVF Villages est bien plus important que les 2047 emplois générés en haute saison, et il s'agit aujourd'hui de le mesurer. Combien d'argent consacré aux départs en vacances ? Quels impacts économique et local précis ? VVF souhaite évaluer encore plus justement sa performance et communiquer les chiffres qui montrent l'ampleur réelle de son utilité sociale - donc économique !
Un engagement socio-environnemental, volontaire et certifié
La consommation énergétique est un enjeu central du développement durable dans le secteur du tourisme. D'après le bilan carbone de VVF Villages – réalisé de manière volontaire – les pôles les plus énergivores sont le transport des vacanciers (effet indirect de l'activité des villages), la consommation de fuel et les bâtiments (matériaux, construction). Un plan d’actions visant à réduire ces impacts sur l’environnement va donc être décliné ces prochaines années.
Vers une mobilité douce
C'est l'objectif des Villages Bicyclette qui disposent chacun d'un réseau de pistes cyclables, de vélos à disposition et développent des partenariats avec des prestataires « cyclo » locaux, dans le but de générer des retombées économiques sur le territoire.
Au-delà de l'aspect environnemental et de l'accès aux « vacances pour tous », nous sommes ici face à la problématique des « vacances pour tous et partout » : environ 60 % des villages VVF se situent en milieu rural ou moyenne montagne, sur des sites parfois non desservis par les transports en commun. Le covoiturage gratuit – et créateur de liens - a donc toujours été encouragé et pratiqué naturellement sur les villages.
Dans le cadre de l’accessibilité aux vacances, l’un des freins aux départs est l’absence de véhicule personnel, une réflexion dans la démarche RSE va donc être amorcée pour trouver des solutions, garantissant également la mixité sociale sur l’ensemble des sites.
Pour des villages écologiques
Aujourd'hui, 7 d'entre eux sont labellisés Écolabel Européen, un critère de preuve et gage de qualité grâce à ses 20 critères obligatoires et l'exigence de progression constante de la démarche. Le plan d'actions en cours prévoit 4 à 6 villages écolabellisés de plus par an.
La suppression du packaging individuel pour les produits alimentaires et produits d'accueil, l’affichage des produits/producteurs locaux en restauration : voici des exemples d'actions VVF motivées par la certification.
L'idée est d'amplifier le mouvement responsable en dupliquant les pratiques positives sur tous villages, même ceux qui ne pourront jamais prétendre à la labellisation.
Le + ! À l'initiative du Directeur des systèmes d’information de VVF Villages Maxime Le Calvé et pour des raisons de sécurité, l'association exporte ses données numériques vers l'EcoCenter IBO (data center écologique) en Auvergne, à 3 km du siège.
Nous savons aujourd'hui à quel point le stockage de nos données numériques est énergivore : elles consomment 1,5 % de l'énergie mondiale, 2 % des émissions carbone et se développent sans cesse. Les centres de données écologiques sont encore rares, c'est donc une chance et un réel progrès pour VVF que d'avoir accès à ce système ; un atout de plus pour une démarche responsable déjà très dynamique.La vie de village au Siège : des salariés acteurs
Dans un objectif de rapprochement entre siège et terrain, un groupe projet s'est donné comme objectif de « considérer le siège comme un village vacances », en considérant deux axes fondamentaux :
- S'ancrer à son territoire d'implantation : prendre en compte la localisation du Siège – en l’occurrence le Nord de Clermont Ferrand - et agir en fonction des problématiques locales ;
- Faire « vivre la vie de village » au salarié : développer un programme d'animations en interne avec une mise en avant des talents cachés des salariés, la découverte du territoire (ici la zone de Champratel), etc...
Ici, l'enjeu est d' « infiltrer les choses sans avoir à les nommer » : il s'agit de « vivre la RSE » sans se focaliser sur l'utilisation de ces trois lettres et en les remplaçant par le simple « bon sens ».
Jeux olympiques & paralympiques 2024 : la candidature de Paris, ville durable ?
Participation aux ateliers de concertation participative pour Paris 2024, ville durable ?Les grandes orientations de la candidature : « il y aurait un avant et après 2024 »
développement économique et territorial
La candidature de Paris aux JO 2024 aurait pour objectif de développer durablement la destination France. La ville de Paris prévoit de moderniser et densifier le réseau de transports francilien et de moderniser les quartiers situés sur l'axe Paris Seine-Saint-Denis. Les habitants bénéficieraient de l'héritage de nombreuses infrastructures : notamment le Centre aquatique et les logements du Village des athlètes et du Village des médias (au total 21 000 lits et 5000 logements).
Progrès social
Au centre du projet se trouvent l'accessibilité des équipements pour toutes les personnes (réseau de transport, installations sportives, bâtiments culturels, …) et la dynamisation de l'engagement citoyen des jeunes, grâce à un programme national d'éducation basé sur les valeurs olympiques et la culture du sport. La candidature prévoit l'organisation d'événements et manifestations encourageant le vivre-ensemble : les Jeux paralymiques sont une opportunité unique pour changer notre regard sur le handicap, enjeu majeur d'un projet de société responsable.
excellence environnementale
La tenue des Jeux Olympiques 2024 à Paris serait l'occasion de créer un « laboratoire d'innovations durables » où le Village olympique et paralympique ainsi que le Village des médias seraient des « modèles » pour la ville intelligente de demain. On retient également cet engagement de taille : « En 2024, les Jeux mettront Paris en Seine », la Seine serait rendue baignable et exploitable pour les épreuves de natation !
La popularité des Jeux et des athlètes serait un moyen de sensibilisation efficace aux enjeux du développement durable, en France et dans le monde, auprès de tous publics. Enfin, dans un souci de préservation de l'environnement, il est prévu que 70 % des épreuves aient lieu dans des équipements existants et seulement 25 % dans des structures provisoires.
Pendant la concertation, comment obtenir et faire remonter les résultats ?
Depuis février 2016, le Comité de candidature a mis au point un système numérique pour « recueillir l'intelligence collective » : construire ensemble « ce que doivent être les Jeux » et ce à quoi ils doivent servir « pour Paris, pour l’Ile-de-France et pour la France ». La plateforme en ligne développée par Cap Collectif permet de rassembler et synthétiser les propositions établies – individuellement et collectivement – par tous les participants aux ateliers et à la concertation en ligne. On compte aujourd'hui 897 contributions (propositions, arguments et sources), 3661 votes et 1158 participants... et ça augmente de jour en jour.
Les 3 grands débats traités sont les suivants : sport et société ; développement économique et territorial ; Jeux, fêtes et participation.
Pour chaque atelier et réunis par groupes d'environ 8 personnes, les participants réfléchissent d'abord individuellement sur différents sujets (il existe au total 12 défis) déployés sur des « cartes enjeu » et orientés par des questions précises. Par exemple, sur une carte enjeu intitulée « Accueillir le monde pendant les Jeux » pendant l'atelier Une candidature pour une ville solidaire, on se demande « comment, grâce au projet de Paris 2024, offrir aux visiteurs étrangers une expérience inoubliable de la France et des Jeux en France, marqués par une expérience résolument durable ? » ; lors de l'atelier Paris 2024, une candidature pour une ville durable, la carte enjeu « Faire des jeux un moment partagé par le plus grand nombre » questionne « comment favoriser l'inclusion et le vivre-ensemble pendant les Jeux ? », et la carte « viser l'excellence environnementale » demande « comment être source d'innovation durable au-delà du sport, au service de la société (dans les domaines de l'alimentation, de la mobilité et des transports, des infrastructures, l'efficacité énergétique, …) ? ».
Après la phase de réflexion individuelle vient le temps de l'échange entre les membres du groupe, pour construire ensemble les réponses aux différentes questions et en formuler une – précise ou synthétique – présentée à l'ensemble de la salle (une dizaine de groupes). Parmi les idées choisies par chaque groupe de travail, les organisateurs procèdent à un vote pour retenir une seule proposition et l'intégrer au « classement des propositions », avant la restitution finale qui aura lieu le 31 octobre.
Que retenir de cette démarche citoyenne & participative ?
Après avoir participé à deux ateliers de concertation (cités au-dessus), ATD retient le potentiel de ce dispositif qui encadre l'émulation et l'organisation d'idées entre des personnes de nationalités, milieux sociaux, philosophies et métiers différents, autour d'un sujet d'ampleur internationale et pour un projet de société durable. Cela nous paraît être une concrétisation fidèle à la politique de développement durable de la Ville de Paris.
La plateforme centralise la créativité de plusieurs centaines d'individus via des votes, des commentaires et le partage d'idées. En cela, elle répond au critère de l'accessibilité. Chacun peut participer en ligne et ceux qui n'ont pas accès à Internet peuvent se rendre physiquement aux ateliers. Cette stratégie est créatrice de liens et, si elle est menée à bien, peut être facteur d'une candidature exemplaire et contribuer à faire de Paris une Smart Destination.
Tourisme durable et solidarité : comment s'y prendre ?
TweetChat Tourisme Durable #TDTC : Tourisme durable & Solidarité - Avec l'ATESEn quoi le Tourisme Solidaire diffère-t-il du tourisme durable ?
Est-ce une forme de tourisme durable ?Qu’est-ce que le Tourisme Solidaire ?
En 2004 l’UNAT, les associations de tourisme solidaire et leurs partenaires ont élaboré cette définition du tourisme solidaire : toutes les formes de tourisme “alternatif” qui mettent l’homme et la rencontre au cœur du voyage et qui s’inscrivent dans une logique de développement des territoires. Les fondements de ce type de tourisme reposent sur l’implication des populations locales dans les différentes phases du projet touristique, le respect de la personne, des cultures, de la nature et une répartition plus équitable des ressources générées [ATES].
Proche du concept de développement durable, le tourisme solidaire vise également une équité intergénérationnelle - solidarité dans le temps entre les générations - et intra-générationnelle - dans l’espace entre les territoires [ATES].
La solidarité, une valeur du tourisme durable ?
Les voyages de rencontres, la création de lien social entre cultures [Widetrip] sont à eux seuls une forme de tourisme durable, visant une solidarité et une équité, dans l'espace entre les territoires et dans le temps entre générations. Tourisme durable, responsable et solidaire sont donc étroitement liés [ATR].
Le tourisme solidaire est une composante du tourisme durable [Terre de Sames] mais il ne peut être 100% durable, s’il ne prend pas en compte la dimension environnementale [Les globe-blogueurs].
Pour Schuldi’s World, les 3 mots clés du tourisme “solidaire donc durable” sont échange, partage, respect.
Tourisme solidaire vs tourisme de masse ?
Le tourisme solidaire répond à un besoin local, le tourisme de masse à une demande économique [Terre de Sames]. D’ailleurs, la promesse du tourisme solidaire n’est-elle pas de "vivre son voyage" plutôt que de le "consommer" ? [Les globe-blogueurs]
D’une dimension humaine moindre, le tourisme de masse place le touriste en observateur. Le “touriste solidaire” est davantage acteur, tourné vers la compréhension [Widetrip] de son environnement.
Le tourisme solidaire veille à une répartition équitable auprès des populations locales [Sara Duong], pour générer davantage de revenus [Les globe-blogueurs].
Paradoxalement, le tourisme dit « de masse » peut être solidaire et le tourisme dit « solidaire » peut se contenter de promesses de développement non réalisées [ATR].
Enfin, serait-ce envisageable que le tourisme de masse devienne un jour solidaire ? [Claire Batard]
Qui peut faire du Tourisme Solidaire ? Dans quels pays ?
Le tourisme solidaire, partout et pour tous ? Oui, le tourisme solidaire est possible dans les pays du Nord comme ceux du Sud [Sara Duong],. En France, par exemple, le guide Dream Act fait découvrir le Paris des parisiens solidaires !
→ Retrouvez l’avenir du Tourisme Solidaire à Paris, 1ère destination au monde, sur Altermondes.
Certains pays et régions peuvent ressentir plus fortement les effets du tourisme solidaire [Widetrip]. Pour les pays du Sud, cela se traduit par le soutien au développement des communautés, la mise en avant d’une culture, d’activités, tout en respectant l’environnement et les modes de vie [Vox Equitable].
Le tourisme solidaire pour tous, oui, mais à condition de savoir-faire [Hopineo] : en s’appuyant par exemple sur des structures spécialisées, des labels, etc … ce qui est le cas des “trips” Hopineo. On peut également avoir une démarche autodidacte mais il convient alors d’agir avec prudence / mesure et responsabilité.
Stop aux préjugés ! Si le tourisme solidaire évoque la rencontre, il peut également être synonyme de fun, de farniente... [Viatao] Il est à la portée de tous et chacun peut s'y plaire. La perception du grand public est encore parfois fausse et souvent réductrice. Certains n’hésitent pas à résumer le tourisme solidaire à une visite d’école en Afrique.
Accessible à tous, le tourisme solidaire séduit professionnels et grand public : jeunes, moins jeunes, aventuriers ou pas, petits budgets... l’ATES appelle à lutter contre les préjugés sur le tourisme solidaire ! Et [Schuldi’s World] souligne l’importance de ne pas poser de limites aux actions positives, pour un tourisme à la fois “décomplexé” et respectueux.
Qu’est-ce qu’une offre de “Tourisme Solidaire” ? Des idées de produits, de voyages ?
Une offre locale et responsable
Pour certains, séjour solidaire rime avec temps de rencontre, d’échange, partenariats durables, financement de projets locaux… [ATES]. Pour d’autres, cela constitue une offre qui apporte un bénéfice à une population, un village, une région mais aussi à la préservation d’un milieu naturel [Terre de Sames].
Pour Les globe-blogueurs, pas de tourisme solidaire sans placer les locaux au cœur des actions en tant qu’experts du territoire ! Qu’il s’agisse de concerter la population locale [Sara Duong] ou de créer des offres spécifiques pour interagir avec elle [Widetrip].
Parce que la considération humaine d’une offre de tourisme solidaire est fondamentale, celle-ci doit également prendre en compte son impact environnemental [Clémence Souchard].
En voyage solidaire, l’individu est acteur [Hopineo], ce peut donc être un voyage participatif, souvent associatif [Claire Batard], comme le pratique Terres d’Aventure avec ses offres de voyages solidaires.
Si d’après Viatao, une offre de tourisme solidaire n’est jamais 100% responsable (exemple : acheter son vol sur Emirates), la solidarité peut guider nos choix une fois sur place.
Pour [Schuldi’s World], une offre solidaire implique nécessairement des produits responsables : du “local-équitable“, nourriture, souvenirs, guides locaux, hébergements.
Parmi les quelques exemples de voyages solidaires [ATR], citons les chemins de la rencontre “Village Ways” en Inde et au Népal avec La Balaguère Voyages, voyage solidaires et de rencontres avec Terres d’Aventure et Nomade Aventure, mais aussi rendez-vous en terre inconnue et voyagez solidaire avec Double Sens.
Il existe également des offres pour lesquelles le voyageur paye une part dédiée au développement [Hopineo]. L’argent récolté permet - via une association ou un GIE - de réaliser des projets : achat de fournitures scolaires, construction d’écoles, postes de santé, etc).
Pour Claire Batard, une offre de tourisme solidaire bien gérée peut faire naître d’autres initiatives : l’association de voyageurs Frères de Sens, créée par d’anciens voyageurs de Double Sens, est en lien direct avec les actions de l’agence de voyage.
Peut-il y avoir des dérives dans le Tourisme Solidaire ? Si oui, lesquelles ?
Il existe de nombreuses dérives au Tourisme Solidaire, et ce pour plusieurs raisons :
- Confondre développement et assistanat [Hopineo]
- Méconnaissance de la culture, de l’histoire et des coutumes locales (cf. les soi-disant baptêmes lapons) [Terre de Sames]
- Manque de communication et de transparence avec les populations locales, ce qui de fait, sert plus l’intérêt particulier que l’intérêt général [Widetrip]
- Manque de communication auprès des voyageurs qui donne lieu à de “fausses bonnes pratiques” [Viatao]
- Les bonnes intentions ne suffisent pas, les voyageurs doivent être éclairés et informés [Viatao]
Parmi les dérives, il est à noter que le don gratuit n'est pas acte de tourisme solidaire car il accroît souvent la mendicité [ATES]. Le don peut exister, mais de manière encadrée et réfléchie. Il est donc nécessaire de bien communiquer auprès des voyageurs et de leur livrer quelques conseils éthiques à respecter.
Il ne faut pas confondre volontourisme avec mission humanitaire. Même si les volontouristes ont de bonnes intentions, celles-ci peuvent parfois faire plus de mal que de bien. Ce thème sensible fut développé au Meet-up Tourisme Durable - organisé au Welcome City Lab - par ID-Tourism, Double Sens et l’équipe de The Volontourist, en partenariat avec ATD, le 21 avril dernier.
“C’est bien de vouloir faire bien, encore faut-il bien le faire ! ” [ATR]
Quels moyens existe-t-il pour éviter les dérives du Tourisme Solidaire ? Pour les professionnels comme pour les voyageurs ?
Se questionner et “penser responsable”
Pour pallier aux dérives, mieux vaut s’interroger avant de partir afin de donner du sens à son voyage [Widetrip] : solidaire avec qui ? Pourquoi ? De quelle solidarité les populations d’accueil ont elles besoin ?
Pour les professionnels, pensons “modèle économique et RSE”. Pour les voyageurs, “plaisir et consommation responsable” [ATR].
C’est l’état d’esprit du “double sens” : le voyageur a autant à apporter, qu’il n’a à apprendre du pays et des populations qu’il visite.
Enfin, pensons positif : plus le tourisme solidaire se développera, plus il y aura de dérives. Toutefois le public apprendra aussi à mieux faire la différence entre le “bon” tourisme solidaire et le “mauvais” (cf. c'est le même principe que le greenwashing) [Viatao].
Communiquer
- Informer
En tant que professionnel, nous devons sensibiliser les voyageurs au concept de tourisme solidaire, en amont du voyage et sur place, afin qu'ils comprennent la culture, la population visitée et leur éviter de "tomber" dans l'humanitaire [Clémence Souchard].
Pour que cette notion soit parfaitement intégrée par le voyageur [Kruch Corentin], il convient de faire de la sensibilisation positive, sans lui faire peur [Viatao]. La communication positive est essentielle et l’humour peut s’avérer très efficace si l’on en juge par le buzz du compte Instagram Barbie Savior !
- S’informer
En tant que voyageur, il est recommandé de participer à des réunions d’information avant le départ, de prendre contact avec des locaux en amont [ATES] et de se renseigner une fois sur place, auprès d’eux [Terre de Sames].
En effet, le voyageur a lui aussi sa responsabilité individuelle. Il doit être éclairé pour être acteur face aux recommandations qui lui sont faites. Il peut également parcourir des guides dédiés au tourisme solidaire et responsable comme les éditions Viatao.
- Partager
Rien de tel qu’un outil efficace comme la plateforme d’ATD pour le partage des bonnes pratiques entre acteurs du Tourisme Durable ! On pense aussi aux partage de bonnes pratiques d'Hopineo.
Se référer à des labels
Enfin, les labels ATR et ATES garantissent la cohérence avec les valeurs du tourisme responsable et solidaire. Choisir de partir en voyage avec des professionnels membres de tels réseaux - donc labellisés - est une garantie contre les effets néfastes du tourisme solidaire.
Soutenir des associations responsables
Parmi les actions locales, tout voyageur peut également soutenir une association d'aide responsable, si la demande est formulée par les locaux [Terre de Sames].
Développement durable dans les festivals : des leviers responsables et vertueux
Tourisme Durable TweetChat #TDTC : Développement durable & Festivals - Avec le Collectif des Festivals de Bretagne et l'Office de Tourisme de Cergy Pontoise (No Mad Festival)Qu’est-ce qu’un festival éco-responsable ?
Le Collectif des Festivals engagés dans le Développement Durable en Bretagne [@feddsbretagne] prône une approche transversale du développement durable. De fait, employer le terme “éco”, lui paraît réducteur. Un festival responsable doit prendre en compte tous ses impacts environnementaux, sociaux et économiques.
Pour accompagner ses adhérents dans leurs démarches durables, le Collectif des Festivals a créé la Charte des festivals engagés pour le développement durable et solidaire en Bretagne (signée aujourd’hui par 25 festivals), laquelle reprend un programme d’actions pour : lutter contre le changement climatique ; préserver la biodiversité, les milieux et les ressources ; participer à la cohésion sociale et la solidarité entre les territoires et les générations ; favoriser l’épanouissement de tous les êtres humains ; permettre une dynamique de développement suivant des modes de production et de consommations responsable.
Plus concrètement, chaque adhérent s’engage à faire appel à des entreprises locales et responsables, faire le tri des déchets, minimiser l’impact du transport, utiliser des matière recyclables et sensibiliser les festivaliers de façon ludique et pédagogique. [@TerredesSames]. Un festival est avant tout un moment festif et convivial [@OTCergyPontoise]. Cela représente également une formidable opportunité pour découvrir d’autres activités respectueuses de l’environnement. Le No Mad Festival, organisé par Babel Voyages et l'Office de Tourisme de Cergy Pontoise, propose des randos à pieds, à vélos, en canoë et autres expériences au grand air [@OTCergyPontoise].
Un festival peut-il être facteur de développement local ? Comment ?
Les festivals représentent un véritable vecteur de l’attractivité du patrimoine et des territoires.
Développement du territoire, synergie locale… Le festival est à la fois acteur économique et touristique. Son impact génère une dynamique positive sur l’emploi : salariés, saisonniers, bénévoles et acteurs divers sont mobilisés. Il engendre également des retombées économiques auprès des hébergements, restaurants, musées et autres attractions de la ville. De plus, l’offre culturelle constitue un atout majeur dans le choix d’implantation des entreprises et des foyers [@feddsbretagne].
Ainsi, les festivaliers sont souvent invités à découvrir la ville, son patrimoine, ses acteurs et ses alentours [@OTCergyPontoise] ; Toutefois, cela ne va pas sans porter une attention particulière à l’utilisation durable des ressources locales [@TerredesSames].
Parmi les festivals « tourisme responsable », le Grand Bivouac à Albertville, connait une forte notoriété favorisant le développement économique et touristique de la ville [@OTCergyPontoise] et le déploiement de nouvelles bonnes pratiques telles que la restauration bio ou l’installation de toilettes sèches, etc [@TerredesSames].
Les festivals ont donc un rôle humain, social, économique, culturel et… environnemental.
Par quels moyens peut-on réduire l’impact écologique d’un festival ?
D’après le Collectif des Festivals, l’impact environnemental d’un évènement peut être considérablement réduit si l’attention est portée sur 3 leviers principaux : la réduction et le tri des déchets, l’énergie et les transports. Naturellement, cela suppose une réflexion en amont sur l'organisation, la structure, les services et la sensibilisation des festivaliers [@TerredesSames].
1. Sur place
Entre autres moyens qui ont déjà fait leurs preuves, citons : l’installation de poubelles de tri, la mise en place d’un système de gobelets consignés ; d’après [@Ecocupfr] ce choix facile à mettre en œuvre est source de gain pour les festivals. [@OTCergyPontoise]. Plus globalement, il convient de privilégier tout matériel écologique. La gestion des liaisons électriques est également à considérer [Bruno Bonniol].
2. Transport
Les transports représentent 80-90% du bilan carbone d’un festival ! C’est pourquoi le Collectif des Festivals en fait un axe de travail prioritaire avec son plan de déplacements festivalier.
Les festivaliers sont invités à emprunter les modes de transport durables / doux mis à leur disposition et de préférence, auprès d’acteurs régionaux [@OTCergyPontoise].3. Communication et public
Impossible d’avoir une approche responsable pour un festival sans prendre en compte les besoins de la clientèle, ni la mise en place d’une gestion raisonnée du public. Il convient donc d’informer les festivaliers des alternatives au transport individuel [@Viatao] et d’inciter au partage de ressources entre professionnels et festivaliers pour diminuer les impacts [@feddsbretagne].
À noter que le partage de bonnes pratiques sur une plateforme telle que celle d'ATD, encourage l’adhésion de nouveaux acteurs et valorise l’impact positif d’une telle démarche.Question : communication web ou papier ? Réduire sa consommation de papier oui, mais attention ! Le web aussi pollue. Retrouvez ici la campagne Antalis contre les idées reçues sur le papier.
La juste évaluation de l’impact environnemental (bilan carbone) post manifestation reste complexe à définir, même si des outils existent : http://bit.ly/1WD4GLr - http://www.evenementresponsable.fr [@feddsbretagne].
Par quels moyens un festival peut-il avoir un impact social et sociétal positif ?
Le Collectif des festivals travaille actuellement avec 8 de ses adhérents sur l’évaluation de l’utilité sociale des festivals : le vivre ensemble, la convivialité, la mixité, la citoyenneté, l’engagement bénévole, l’insertion, l’expression et l’expérimentation sont autant de sujets abordés.
Sur le même axe, un festival peut proposer des alternatives qui rassemblent et sensibilisent : ateliers, conférences, activités ludiques, expériences innovantes. Le festival devient alors un véritable soutien à la culture et à la création artistique, avec pour objectif de faire évoluer les pensées dans une dynamique sociale et durable [@OTCergyPontoise].
Vecteur de rencontres et d’échanges, le festival favorise le développement des liens, la connaissance et la convivialité [@TerredesSames].
Jusqu’où un festival peut-il être responsable ? Si soutenir l’action d’associations solidaires est possible, il est en revanche difficile pour un festival de reverser directement des fonds, son budget étant souvent limité. D’autres festivals - comme Solidays - sont alors pleinement dédiés aux missions solidaires.
Des idées / techniques pour sensibiliser les festivaliers au développement durable ?
[@OTCergyPontoise] - [@TerredesSames] - [@feddsbretagne] - [Bruno Bonniol]
Stands de structures partenaires, plaquette informative à l’entrée du festival, plateforme d’accompagnement / communauté de festivals engagés, le Collectif des Festivals et d’autres structures identiques se réunissent plusieurs fois par an pour améliorer les pratiques d'accompagnement des manifestations.
Côté animations, conférences et autres rencontres sont organisées. D’après [@OTCergyPontoise] il est essentiel, pour une prise de conscience collective, d’informer les voyageurs sur leurs impact écologique et économique. Le No Mad Festival propose des débats sur les alternatives possibles au tourisme de masse. L’Apéro Voyageur en est une : porteuse pour échanger et partager, c'est cela aussi le voyage responsable et le développement durable !
→ Privilégions la communication positive !
- Veiller à rester dans l’esprit festif (c’est un festival !)
- Préférer l'humour dans la communication
- Miser sur le ludique (exemple : @Ludikenergie)→ Sensibilisons par la pratique et l’expérience !
- Former une escouade verte sur le site (équipe de sensibilisation) [@OTCergyPontoise]
- Inviter le festivalier à pratiquer le tri des déchets, à utiliser les transports alternatifs, les toilettes sèches, dans un esprit solidaire.
- Encourager les applications digitales (pour smartphones)
- Utiliser les énergies renouvelables
- Impliquer le festivalier/touriste dans sa démarche citoyenneLes actions mises en place fonctionnent-elles ? Globalement, oui ! Les efforts fournis semblent concluants et certains festivaliers sont déjà en demande d’évènements encore plus responsables ! [@feddsbretagne]
Tourisme durable et habitat : mieux habiter ses vacances
Tourisme Durable TweetChat #TDTC : Tourisme & Habitat responsable - Avec Gîtes de France1er réseau de tourisme alternatif, Gîtes de France
pratique l’économie collaborative depuis déjà 60 ans !Selon Gîtes de France, l’atout majeur d’un habitat touristique responsable tient à son engagement autour d'une conjonction de valeurs vertueuses. Tout hébergement engagé dans cette démarche peut donc sensibiliser à la protection de l’environnement, valoriser le patrimoine local et les circuits courts. C’est le cas du projet Ecogîte qui met en place une prévention sur l’hébergement et ses valeurs.
Pour favoriser son intégration, l’habitat doit être en adéquation avec son territoire. Sont encouragés : l’écoconstruction dans le respect de l’architecture locale et/ou traditionnelle (dite "vernaculaire"), l’usage de matériaux écologiques, l’exploitation d’énergies renouvelables mais aussi l’emploi d’artisans locaux. À terme, l’habitat touristique responsable est, de fait, économique [Schuldi's World].
Un engagement fort pour des valeurs partagées
Impliquer les habitants du territoire peut également s’avérer un facteur important d’ancrage local. En témoigne, la participation de plus de 350 hébergements aux Portes Ouvertes Gîtes De France le 5 juin dernier.
Pour aller encore plus loin dans la préservation de l’environnement, Gîtes de France a également développé la démarche Panda avec le World Wide Fund (WWF). Ce partenariat repose sur une meilleure protection des espaces naturels (faune et flore) et un engagement de l’hôte dans la gestion écologique de son hébergement. Cette démarche se veut pédagogique pour valoriser la richesse et la diversité de la nature locale auprès des voyageurs.
"Un habitat partagé, c'est partager le quotidien de l'autre pour mieux le comprendre, et en ressortir grandi et plus tolérant" [@VoyagesATES]
Plus qu’un mode d’accueil, un générateur de liens
À l’issue de la journée Entreprendre et Innover dans le Tourisme - organisée par la DGE le 7 juin dernier - le philosophe Charles Pépin a livré sa vision : "Apprendre de l'autre, c’est apprendre sur soi. Apprendre de l’autre, c’est mieux se connaître pour mieux appréhender le monde".
Pilier de la charte de qualité Gîtes De France, l’accueil est lui aussi fondamental. Chaque propriétaire engagé devient ambassadeur pour défendre les traditions et savoir-faire locaux auprès de ses hôtes [@Gites_De_France].
Si l'habitat est un lieu d'échanges et de partage favorisant le lien, il est à noter qu’une vraie relation naîtra davantage d’un séjour ancré localement [Bruno Bonniol]. Le logement chez l'habitant, par l’habitant, permet généralement de partager des moments forts qui, à l’étranger, dépassent bien souvent la barrière de la langue [@VoyagesATES].
Des voyageurs en quête d’authenticité
Chez Gîtes de France, les hôtes sont épris de contacts et de découvertes en tous genres, adeptes du “slowtourisme” et « locavores ». Ici, le développement durable passe par l’alimentation responsable, la gastronomie de terroir et la convivialité. En proposant des produits locaux, les tables d’hôtes invitent à l’échange, au-delà d’un simple repas [Schuldi's World].
Mais le lien humain, c’est aussi la responsabilité du voyageur : qu’il s’agisse de bien communiquer avec les locaux en amont d’un séjour et d’être à l'écoute de leurs propositions pour préparer un voyage responsable [@Gites_De_France].
Le voyageur attend “de la qualité, des services, un accueil chaleureux, une relation avec l’habitant” [@Gites_De_France]. Avec plus de 80% des hébergements situés en milieu rural, Gîtes de France répond aux attentes des vacanciers à la recherche d’un environnement préservé.
Des petits pas au quotidien, un grand pas pour le Tourisme Durable
Tout label offre la certitude de faire un choix en accord avec ses valeurs [Schuldi's World].
Avec plus de 1 700 hébergements labellisés « Ecogeste », Gîtes De France encourage les gestes citoyens et écologiques. Citons, par exemple, le propriétaire d’un gîte qui met son potager bio à disposition des hôtes, celui qui incite les vacanciers à adopter les bons gestes via des messages ludiques, ou encore la malle de découverte des hébergements Panda, mine d’informations indispensables pour explorer les environs. C’est sans compter bien sûr sur tous les autres gestes à portée de chacun : compost, toilettes sèches, ampoules basses consommation, récupérateur d'eau ... Retrouvez ici le portrait d’un propriétaire Gîtes De France labellisé “Ecogeste”.
Tourisme et énergies renouvelables : les perspectives de demain
Tourisme Durable TweetChat #TDTC : Tourisme & Énergies renouvelables - Avec Énergie PatagéeEN QUOI LE SECTEUR DU TOURISME EST-IL CONCERNÉ PAR LES ÉNERGIES RENOUVELABLES ?
Le tourisme est un secteur aux enjeux énergétiques forts : transports, hébergement… Il est important, même en vacances, de limiter ses consommations et émissions de carbone.
Comment ? En prenant en compte l’impact énergétique dans le choix de son séjour [Bruno Bonniol].
Certains éco-sites montrent déjà l’exemple en proposant des solutions d’hébergements en totale autonomie énergétique, comme le Bosque Del Cabo au Costa Rica [Christophe Giroud].
Pour Énergie Partagée, le tourisme durable peut être une occasion de découvrir des façons de mieux vivre ou de vivre différemment, en utilisant uniquement des énergies propres et durables... Et qu’on ne s’y trompe pas : on peut rester fidèle à ses convictions écologiques sans mettre de côté ses exigences de confort !
ÉNERGIES RENOUVELABLES : QUELS ENJEUX POUR LES TERRITOIRES ET ACTEURS LOCAUX ?
L’enjeu principal du développement des énergies renouvelables est la réduction de nos bilans carbones et de notre dépendance aux énergies fossiles, limitées et polluantes. Pour cela, rien de tel que de rapprocher la demande de production en intégrant les sources d’énergies renouvelables au plus près des territoires, pour aller vers un système décentralisé bien implanté localement et adapté à nos besoins [Guillaume Cromer].
Diffuser ce nouveau modèle de production d’énergie propre nécessite des actions de sensibilisation en amont, auprès des publics locaux. Pour impliquer chacun dans le processus et valoriser au mieux les ressources du territoire, les habitants, élus et collectivités doivent le plus possible travailler ensemble et consulter tous les acteurs locaux concernés.
Du côté des touristes en visite sur le territoire, il est possible de les sensibiliser à ces questions, en leur proposant des parcours qui soulignent l’importance des solutions durables en matière d’énergie.
Par exemple, les “camps énergie" s’adressent aux touristes d’apprentissage : ils favorisent la découverte par l’exploration. Les participants y apprennent de façon ludique comment produire eux-mêmes de l’énergie, notamment à l’aide du soleil.
Au programme : nuits sous tentes munies de panneaux solaires, pour emmagasiner l’énergie qui servira à éclairer le campement ! Des chaudrons "solaires" chauffent l’eau nécessaire pour préparer les repas et faire la vaisselle. Des sacs à dos solaires recuillent l’électricité qui alimentera le cellulaire, l’ordinateur ou la caméra vidéo !En participant à l'économie locale, les voyageurs contribuent déjà à faire marcher les sites de production de la région, donc d'une certaine manière, à produire eux-mêmes une partie de l’énergie qu’ils consomment pendant leur voyage. D’où l’intérêt de créer de développer les circuits courts : non seulement pour l’alimentation, mais aussi pour les réseaux énergétiques.
LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE : QUEL INTÉRÊT POUR LES PROFESSIONNELS DU TOURISME ?
COMMENT LES ACCOMPAGNER ?L’enjeu pour les professionnels du tourisme est de proposer des vacances durables à leurs clients, tout en maintenant un prix accessible et une expérience client optimale [Bruno Bonniol]. C’est le choix qu’a fait le Solar Hôtel à Paris, hôtel écologique et économique, membre du réseau Acteurs du Tourisme Durable.
L’intérêt est double : réaliser des économies d’énergies et passer au renouvelable, c’est une opération rentable à moyen terme. En plus de sauvegarder la planète en produisant plus propre, l’argument écologique peut renforcer l’attractivité des sites touristiques, donc attirer de nouveaux publics sensibles à ces questions.
C’est le pari que fait le gîte du Loubatas : alimenté en énergie 100% verte, l’ensemble de son offre d’hébergement est axée sur la pédagogie autour des enjeux de l’énergie renouvelable et de l’écologie en général.
Routes de l’énergie, visites d’éoliennes… Intégrer la dimension pédagogique dans les séjours pour expliquer d’où vient l’énergie qui alimente les lieux que l'on fréquente : ce sont des découvertes qui enrchissent un voyage !
Outre les subventions - pour rénovation thermique entre autres -, des structures spécialisées développent déjà des dispositifs d’accompagnement pour les professionnels du tourisme dans leur transition énergétique.
Le CEDER accompagne depuis plusieurs années les hébergeurs touristiques dans leurs projets d’installation en énergies renouvelables. Il participe à des réflexions plus globales avec les acteurs touristiques locaux (association des gîtes de France, offices de tourisme …) pour encourager un tourisme conciliant développement économique, respect des capacités d’accueil et des ressources des territoires. On peut aussi imaginer un système de labellisation plus approfondie des éco-sites, qui valoriserait leurs efforts énergétiques.
QUELLES SONT LES ATTENTES DES TOURISTES EN TERMES DE CONSOMMATION ÉNERGÉTIQUE ?
COMMENT Y RÉPONDRE ?La prise de conscience “tourisme durable” : où en est-elle ?
En Occident, après des dizaines d’années de surconsommation et consommation “inconsciente”, nous voyons émerger des consommateurs plus “éclairés” et le secteur des vacances n’y échappe pas : comment ça marche ? Pourquoi ? Qui fait ça ? De plus en plus de voyageurs demandent la transparence des produits, services et structures auxquels ils ont recours, et souhaitent comprendre leur environnement pour mieux s’y intégrer.
On voit apparaître un “tourisme de l’énergie pour voyageurs éclairés” avec prise en compte de l’environnement et des ressources locales. L’envie d’expériences innovantes et la curiosité des voyageurs se tourneraient aujourd’hui vers le “moteur” du tourisme, un secteur au coeur de l’innovation technologique : l’énergie. D’où vient-elle ? Comment est-elle produite ? [Énergie Partagée]
Les recherches de la University of Natural Ressources and Applied Life Sciences Vienna sur le “tourisme de l’énergie” distinguent deux types touristes : les premiers, amateurs de visites guidées et séminaires, les seconds, touristes “loisir et agrément” friands de découverte par l’exploration et d’expériences ludiques.
En route vers des destinations touristiques énergétiques ?
C’est déjà le cas de Güssing en Autriche, une ville devenue 100% autonome en énergie grâce à une aide de l’Union Européenne pour le développement d’un Centre Européen des Énergies renouvelables, créé en 1995. Il y a 20 ans, les deux tiers des habitants de Güssing étaient au chômage, aujourd’hui la ville est entièrement autonome en énergie - solaire et biomasse - et attire plus de 50 000 visiteurs internationaux par an. Désert touristique jusque dans les années 1990, plus de 60 entreprises s’y sont depuis installées, 1 500 emplois ont été créés et les recettes fiscales ont été multipliées par 5.
Touristes éclairés, destinations autonomes … Peut-on pour autant parler de la fin du tourisme “aveugle” ? Malgré le développement de démarches “éco-énergie”, les attentes des voyageurs diffèrent largement selon le type de touriste, son niveau d’éducation et son budget [Christophe Giroud]. Plutôt que de se concentrer sur la demande de tourisme éco-énergétique, il s’agirait d’imposer des réductions de consommation énergétique aux professionnels du tourisme [Guillaume Cromer] sans diminuer la qualité de l'expérience client et ce, grâce à l'innovation.
La transition énergétique du tourisme, plutôt du côté de l’offre ou de la demande ?
L’Agence Internationale de l’Énergie estime que seulement 50 % des réductions d’émissions de GES proviendront de l’innovation technologique, donc que l’autre moitié devra venir de l’évolution de nos comportements et modes de vie.
Si la transition énergétique des professionnels du tourisme avance de pair avec les comportements de consommation responsables des voyageurs, ne verrait-on pas se développer un cercle vertueux du tourisme durable ?!
LE TOURISME DU FUTUR AVEC ÉNERGIES RENOUVELABLES, VOUS L'IMAGINEZ COMMENT ?
L’avènement d’un tourisme “0 carbone” impliquerait la restructuration des modes de transport touristiques et le développement du tourisme de proximité [Énergie Partagée] : cela questionne le voyage international et l’impact du transport aérien. Si l'on considère la question du changement climatique, nous devons mesurer l’impact de nos voyages et agir sur le “prix climat” tout en maintenant des prix accessibles [Guillaume Cromer].
D’après Énergie Partagée, au-delà d’une réflexion sur notre consommation énergétique, il s’agirait de repenser nos envies, motivations, attentes et perceptions de la “destination touristique”.
L’optimisation énergétique dans l’hébergement est aussi nécessaire. Christophe Giroud imagine des micro-hôtels autosuffisants et mobile “pour pratiquer une hostellerie et inspirer l'apiculture”, ou encore des “hôtels migrateurs” évoluant avec les saisons, sans épuisement des ressources d'un lieu.
Est-ce réaliste de repenser à ce point nos motivations touristiques et modes de transport, lorsque le trafic aérien pourrait doubler en 2030 ? Le développement du low cost penche plutôt du côté de la mobilité internationale que de celui du tourisme de proximité [Cassandre Joly]. Pour la destination France, il est également important de considérer les enjeux économiques, sociaux, et les freins associés à de tels changements [Guillaume Cromer].
Malgré tout, Énergie Partagée nous donne un avis d’expert optimiste : économie et écologie sont compatibles, “la France peut rester leader touristique et devenir leader des énergies renouvelables ».
Les nouvelles technologies apporteront-elles des solutions pour continuer à voyager loin, tout en consommant moins d’énergies fossiles ? Nos motivations touristiques et envies de découvrir le monde permettraient-t-elles de booster l’innovation durable ? [Bruno Bonniol] Le développement de certains projets nous laissent penser que oui : pour un transport 0 carbone, nous pensons notamment à l’hyperloop et au Solar Impulse.
Pour booster la recherche et l’innovation sur les énergies renouvelables, l’optimisme et le ludique fonctionnent et permettent de renforcer l’attractivité des domaines “verts” : place aux cerfs volants éoliennes, panneaux solaires en spray, imprimables, vraies fausses feuilles d’arbre, toilettes magiques, et autres inventions ! [Claire Batard]. Mais attention, si l’optimisme et le ludique sont au goût du jour, Bruno Bonniol nous rappelle qu’“il faut arrêter de faire du « durable » parce que c'est bien, mais parce qu'on n’a plus le choix”.
Soirée de lancement des Guides Tao de Madagascar et Italie du Nord
Rendez-vous le jeudi 19 novembre de 18h à 20h à la librairie Voyageurs du Monde de Paris.
Au programme :
- Rencontre avec les auteurs
- Quizz
- Buffet et verre de l'amitié ;)