Actualités
Retrouvez ici toutes les actualités du réseau, interviews d’acteurs et nouveautés du secteur.
ECOLODGE LA BELLE VERTE, SÉJOUR DÉTOX ET ZÉRO DÉCHET
Interview avec l'Ecolodge la Belle Verte #TDTC1. Je suis un #ActeurDuTourismeDurable parce que ...
C'est mon mode de vie au quotidien ! Ecoconstruction, production d'énergie solaire, traitement des eaux usées par les plantes, toilettes sèches, compostage, démarche zéro déchet, cuisine bio, jardinage, mobilité douce...
2. Quel message souhaitez-vous faire passer à travers votre candidature aux Palmes ?
Qu'il est possible de concilier : plaisir, écologie, bien-être, charme d'un hébergement atypique, passif et zéro impact environnemental et professionnalisme.
3. En quoi votre action mérite-t-elle de gagner la palme ?
Nous sommes pleinement dans cette démarche par notre offre d'hébergements (habitats passifs, zéro impact environnemental) et de prestations (soins du corps, de l'esprit et préservation de l'environnement), ainsi que par le contenu de nos séjours (ateliers cuisine zéro déchet, suivi naturopathique, yoga, méditation, Do In, ateliers DIY Do it yourself, shiatsu, bain nordique, réflexologie...) Nous proposons de l'écologie dans toutes ses dimensions : humaines, économiques (toute petite entreprise, bienveillante), environnementales, sociales, agriculture biologique et locale, zéro déchet... En votant pour notre projet vous soutenez une toute petite entreprise éthique, durable et respectueuse de l'environnement.
4. Quels sont vos projets (tourisme durable) d’avenir ?
La pérennisation et le développement de séjours autour du bien-être et de l'environnement, l'achat d'un véhicule électrique pour proposer des circuits zéro carbone à nos hôtes (production d’électricité solaire sur place), l'auto construction d'un éco-dôme pour nos ateliers.
5. Quel état des lieux faites-vous du développement durable dans votre secteur d’activité ?
Je propose depuis 4 ans des hébergements écologiques et durables et c'est pour cela que mes clients viennent et reviennent à la belle verte. Tous constatent que très peu d'hébergements poussent à fond cette démarche (écoconstruction, production d'énergie solaire, traitement des eaux usées par les plantes, toilettes sèches, compostage, démarche zéro déchet, cuisine bio, jardinage, mobilité douce...) et pourtant la clientèle est en attente d'une telle offre.
6. Selon vous, comment pourrait-on pousser l’ensemble du secteur à agir ?
En incitant les professionnels du tourisme à s'engager dans une démarche de labellisation tel que l'ecolabel européen qui a des critères très poussés. En informant les hébergeurs des bonnes pratiques environnementales et de leur intérêt économique à terme.
Le mouvement pour une nouvelle politique de mobilité est lancé.
Assises Nationales de la mobilité | 12 Décembre 2017 : vers une mobilité douce.L’innovation au cœur des Assises
Depuis le début de la consultation, le 19 septembre 2017, l’innovation est au cœur des Assises nationales de la mobilité. Les ateliers de l’innovation, organisés pendant trois mois, avaient trois objectifs :
donner de la visibilité à des initiatives ou bonnes pratiques ;identifier les conditions d’essaimage de ces bonnes pratiques ;construire la méthode pour accompagner dans la durée des initiatives.
La journée de clôture prévoit ainsi une matinée entièrement dédiée à ce thème avec trois espaces :
- mini-conférences
- innovation dans les collectivités territoriales
- pitch start-up.
Les collectivités ou start-up présentes lors de cette journée, présenteront de nombreuses initiatives sur le thème de la mobilité et de l’innovation comme : l’autopartage, le covoiturage, le vélo et logistique urbaine, les data, etc.
Zoom sur trois start-up
Cette matinée dédiée à l’innovation a réuni des start-up innovantes dans différents domaines en lien avec la mobilité comme l’accessibilité, le covoiturage, la mobilité douce. Zoom sur trois start-up présentes lors de cette journée.
L’application gratuite JustBip, lancée depuis un an et demi, s’adresse aux personnes à mobilité réduite : personnes âgées, personnes handicapées, femmes enceintes etc. Le principal objectif est de permettre la même accessibilité pour tous. Concrètement, l’application donne la possibilité à l’utilisateur lors de son déplacement, de prévenir de son arrivée dans un commerce, une gare, un aéroport ou plus largement dans un lieu public. Une fois sur place, il est par exemple accueilli par un commerçant, un personnel de gare ou un pompiste, pour recevoir l’assistance nécessaire.
La start-up Zouzoucar propose un service innovant de partage de conduite entre parents. Basée sur un réseau de confiance, cette application permet à des parents inscrits d’en inviter d’autres à rejoindre leur communauté. Ils peuvent ensuite formuler leur demande de trajet. L’idée est ensuite de mutualiser des déplacements quotidiens, comme pour aller à l’école, en voiture ou à pied. Expérimentée dans deux écoles l’année passée, l’application sera disponible dans une nouvelle version en 2018.
Au lieu d’offrir un service de réparation aux cyclistes dans un local, la start-up Ridya lancé un atelier mobile. Pour répondre aux besoins des cyclistes, cet atelier est installé par exemple à côté des entreprises, des gares ou des marchés de centre-ville. Le principe est simple : l’utilisateur dépose son vélo, et vient plus tard dans la journée le récupérer réparé. Lancée à l’été 2016, Ridy a déjà réparé 2500 vélos. La start-up propose aussi un service de réparation de flotte de vélos dans les entreprises.
Restitution des Assises
L’après-midi, l’ensemble des présidents des groupes de travail consacré aux six thèmes : plus propres, plus connectées, plus solidaires, plus sûres, plus intermodales, plus soutenables ; ont participé à la restitution des Assises nationales de la mobilité. Ils ont précisé la démarche de leurs groupes de travail et évoqué certaines de leurs propositions, disponibles dans les rapports de synthèse, en ligne sur le site.
Le président de l’atelier de l’innovation, le Comité d’orientation des infrastructures et de la commission spécialisée du Conseil national de la transition écologique ont également présenté les principaux enjeux de leur réunion de travail.
Elisabeth Borne, ministre chargée des Transports a clôturé cette restitution.
ECHOLOGIA, L'AQUAPONIE KÉZAKO ?
Interview Twitter avec Echologia #TDTC1. Je suis un #ActeurDuTourismeDurable parce que ...
Notre objectif depuis le premier jour est d'ouvrir au public un site patrimonial sauvé et préservé tout en sublimant la Nature qui s'est installée sur cette ancienne friche industrielle abandonnée par l'Homme depuis plus de 50 ans.
2. Quel message souhaitez-vous faire passer à travers votre candidature aux Palmes ?
Implanté en Mayenne, beau département malheureusement méconnu, nous avons depuis la création du projet en 2012 la volonté de nous faire connaître à l'échelle nationale, fiers des valeurs que nous défendons et soucieux d'apporter notre pierre à l'édifice de la prise de conscience
3. En quoi votre action mérite-t-elle de gagner la palme ?
L’aquaponie permet de produire de manière écologique et durable, qui répond à la problématique de nourrir la planète. Elle rend possible la production de légumes sur des petits espaces avec de bons rendements. Les fruits et légumes cultivés sont sans pesticide.
4. Quels sont vos projets (tourisme durable) d’avenir ?
Nous sommes dans la volonté de créer davantage de logements insolites, comme les « maisons hobbit », en adéquation avec le développement durable intégrant le fait que les visiteurs souhaitent un minimum de confort. Un de nos plus gros projet pour 2018 est l’arrivée d’une très grosse structure aquaponique avec des grands aquariums pour encore mieux observer les différentes espèces de poissons qui peuplent nos carrières ! De plus, nous souhaitons mettre en place des activités aqualudiques fun et attractives répondant à notre charte développement durable.
5. Quel état des lieux faites-vous du développement durable dans votre secteur d’activité ?
Nous aspirons désormais de manière générale à mieux consommer, mieux nous comporter, ce qui passe par un changement radical de nos habitudes. Nous le ressentons de plus en plus. Tout comme dans l'alimentation, où nous observons un retour au local, au "vrai", au naturel. Les touristes recherchent maintenant aussi une expérience plus vraie, plus authentique.
6. Selon vous, comment pourrait-on pousser l’ensemble du secteur à agir ?
Betterfly Tourism : un projet dont nous faisons parti et qui permet d'aider chaque acteur du tourisme. Nous pensons qu’il est important que chaque acteur du secteur intègre une importance au respect de l’environnement. La notion “développement durable” ne doit pas être un terme marketing mais bien une réalité du secteur et ainsi faire partie de l’adn de chaque entreprise.
Le No Mad festival, nouveau rendez-vous des passionnés du voyage responsable
Interview Twitter avec Babel Voyages #TDTC1. Je suis un #ActeurDuTourismeDurable parce que ...
Le No Mad Festival prône un voyage positif capable de changer l’esprit, d’ouvrir à la différence et donc de créer un monde meilleur, plus respectueux des uns et des autres, de l’environnement.
2. Quel message souhaitez-vous faire passer à travers votre candidature aux Palmes ?
Le message de Babel Voyages et du No Mad Festival ? Voyagez pour connaître, voyagez pour comprendre… Le voyage est un formidable levier de développement économique mais avant tout humain s’il est pratiqué en bonne intelligence.
3. En quoi votre action mérite-t-elle de gagner la palme ?
Le No Mad Festival mérite de remporter la Palme car c’est un évènement festif, plein de bonnes ondes, extrêmement qualitatif dans son contenu, les rencontres qu’il propose, les réflexions qu’il génère… Qui peut se targuer à seulement trois ans d’avoir pour parrain Richard Bohringer, Titouan Lamazou, des personnalités comme Roland et Sabrina Michaud ? Nous sommes convaincus que le No Mad Festival est une source d’inspiration humaniste incroyable et l’on a plein d’idées pour la faire fructifier d’année en année !
4. Quels sont vos projets (tourisme durable) d’avenir ?
Nous avons pour ambition d’être une véritable locomotive du tourisme durable dans le Val d’Oise avec un évènement fort en juin, le No Mad Festival, mais aussi tout au long de l’année : des soirées engagées, des rencontres professionnelles avec les acteurs touristiques du territoire, des initiatives nouvelles nées de toute cette émulation… L’évènement fédère, rassemble les forces, les esprits. Ca promet de grandes choses pour l’avenir ...
5. Quel état des lieux faites-vous du développement durable dans votre secteur d’activité ?
Le développement durable fait de plus en plus parler de lui dans le tourisme, c’est une bonne chose. Mais attention à ce que la sincérité reste au coeur du sujet, que les engagements et les retombées soient réels. En tant que média spécialiste du sujet, Babel Voyages se veut garant de ça.
6. Selon vous, comment pourrait-on pousser l’ensemble du secteur à agir ?
Chez Babel Voyages, nous croyons au pouvoir d’exemplarité. Alors à notre échelle, on tâche de produire du contenu positif, de mettre en lumière des personnalités inspirantes et porteuses de valeurs, d’inviter à des voyages intelligents qui amélioreront les conditions des territoires visités… Le No Mad Festival, c’est un évènement physique qui le temps d’un week-end, célèbre tous ces efforts. Plutôt que de créer de l’information dramatique et de semer la peur comme le font les médias mainstream, nous sommes persuadés qu’un message positif peut changer beaucoup. La sensibilisation, l’éducation sont des batailles clefs. Et ça, nous avons envie de porter toujours plus loin et plus fort le message de Babel Voyages et de son No Mad Festival ...
UNESCO: nouvelle ambassadrice pour le tourisme durable
Mme Eliza Jean Reid, Première Dame d’Islande, a été nommée Ambassadrice spéciale du tourisme et des objectifs de développement durable.L’OMT a lancé le programme des ambassadeurs spéciaux du tourisme et des objectifs de développement durable dans la continuité de l’Année internationale du tourisme durable pour le développement (2017).
Le programme vise à promouvoir la contribution du tourisme durable aux 17 objectifs de développement durable et à encourager la pleine intégration du tourisme et de ces objectifs dans les programmes d’action nationaux, régionaux et mondiaux.
Dans son intervention lors de la Conférence, S.E. Mme Eliza Jean Reid a souligné l’importance du tourisme durable pour la paix et la cohésion sociale : « Il existe une corrélation forte et positive entre le tourisme et la paix. L’existence même du tourisme repose sur la paix et la sécurité. Le tourisme, à son tour, est une force vitale de paix et un facteur d’amitié et d’entente entre les peuples du monde, car il met directement en contact des gens de cultures et de modes de vie différents. »
« Étant intimement persuadée que le tourisme durable est capable d’aider à réduire les inégalités et à accroître la tolérance, c’est un immense honneur d’être invitée à être Ambassadrice spéciale du tourisme et des objectifs de développement durable » a-t-elle ajouté.
Quant au Secrétaire général de l’OMT, Taleb Rifai, il a déclaré : « En devenant Ambassadrice spéciale du tourisme et des objectifs de développement durable, la Première Dame d’Islande, qui incarne l’engagement profond de son pays envers le développement touristique durable, apportera assurément un soutien précieux à notre action en faveur d’un tourisme plus durable apportant une contribution accrue à la totalité des 17 objectifs de développement durable. »
LES 6 LAURÉATS DES PALMES DU TOURISME DURABLE 2017
UNE PREMIÈRE ÉDITION RÉUSSIE !La cérémonie a ainsi commencée par les remerciements des co-organisateurs de l'événement : Guillaume Cromer, Président d'ATD et Jean Da Luz, Président de Tourmag. La parole a ensuite été donnée à Henri Landes, Directeur Général de la Fondation GoodPlanet et parrain de la soirée. Nathalie Simmenauer, Directrice Environnement et développement durable d'Air France, et Karine Foraud, Représentante de l'Office de Tourisme de la République Dominicaine, toutes deux partenaires de l'événement, ont par la suite présenté leur implication en terme de développement durable et leur soutien aux acteurs du tourisme durable.
C'est ensuite avec beaucoup de suspense et de joie que les 6 lauréats ont été annoncés ! Ils se sont vu décerner la Palme, des retombées médiatiques et un stand partagé au Salon Mondial du Tourisme 2018 ! Enfin, les noms des 3 gagnants du tirage au sort remportant deux billets d'avion Air France et un voyage à Madagascar offert par Salaün Holidays ont été annoncés. Et pour clôturer la soirée, tous les lauréats ont eu la chance de poser avec ... Hello Kitty (vous avez bien lu), nouvelle ambassadrice de l'Année Internationale du Tourisme Durable pour le Développement.
ATD et Tourmag ont apporté une attention particulière à rendre l'événement responsable : une soirée 100% neutre en carbone grâce à un partenariat avec EcoAct, expert en stratégies climat et environnement, un choix de traiteur responsable avec Fleurs de Mets, et une éco conception de trophées réalisée par l'artiste Amandine Serran à partir d'anciennes cartes routières. Sans oublier le partage de valeurs humaines et respectueuses fortes, piliers des Palmes du Tourisme Durable !
Les 6 lauréats SONT :
-
Lauréat catégorie "Hébergement" : ECOLODGE LA BELLE VERTE
Un séjour détox et zéro déchet !
Une vraie expérience client intégrée à une démarche cohérente et poussée, c’est ce que nous propose ce site d’hébergements écologiques aux Portes de Bretagne avec de nouveaux séjours détox et zéro déchet. Durant 3 à 7 jours, les hôtes sont invités à prendre soin de leurs corps et de l’environnement. Tout est pensé pour faire adopter une attitude « slow » et limiter son impact : arrivée en transport en commun, déplacements à pied ou à vélo, hébergements autonomes en énergies, produits frais et locaux, visites de ferme bio et cueillette, ateliers Do It Yourself mais aussi, relaxation, yoga, activités nautiques...
-
Lauréat catégorie "Territoire & Destination" : RÉSEAU DES GRANDS SITES DE FRANCE
Escapade Nature sans voiture
Les Grands Sites de France se veulent des exemples d’un tourisme durable association les habitants et les professionnels, mobilisant les ressources propres du territoire et renouvelant l’intérêt du public pour ces espaces préservés et vivants. Pour favoriser le développement d’un tourisme sans voiture et d’une offre touristique dite de « country break », le Réseau des Grands Sites de France (RGSF) lance « Escapade nature sans voiture ». Ces nouvelles offres de séjours se distinguent par la découverte en profondeur des plus beaux paysages de France et de leur patrimoine par des modes de déplacements doux.
-
Lauréat catégorie "Loisir" : ECHOLOGIA
L’aquaponie, Kézako ?
Echologia est un projet unique de réhabilitation pédagogique et touristique d'un ancien village et de carrières abandonnées. Avec le développement durable profondément ancré dans leur ADN, l’équipe se mobilise depuis 2010 autour de quatre piliers : l’eau, l’écologie, le patrimoine et l’Homme. Est ainsi proposé un « parcours insolite » de 3 km ponctué de « points stops : à voir, à faire ou à apprendre» et en point d’orgue, une animation pour découvrir l’aquaponie...contraction d’aquaculture et d’hydroponie...
-
Lauréat catégorie "Transport" : GREEN ON
Le vélo électrique en libre-service
Pionnier du vélopartage électrique, Green On a pour ambition de rendre la pratique du vélo plus facile, plus confortable et plus économique dans la vie de tous les jours comme en vacances. Avec 4500 vélos en circulation et 15 000 usagers, l’entreprise travaille aujourd’hui avec des clients dans toute la France et vient de lancer cet été une première station en libre- service de vélos et VTT à Saint-Gilles, sur l’île de la Réunion.
-
Lauréat catégorie "Voyage" : TERRES DES ANDES
Le voyage au plus près des habitants
En accord avec les valeurs des voyages qu’elle propose, Terres des Andes est une agence labellisée « tourisme équitable et solidaire » par le réseau national du tourisme équitable et solidaire, l'ATES, notamment grâce à ses engagements dans la co-construction de ses voyages avec des représentants locaux ou encore la juste rémunération des guides et des familles d’accueil. Elle propose des séjours en Amérique centrale et en Amérique du Sud. Un nouveau site internet appelé Les Nouvelles Terres, explore l’Amérique du Nord, l’Afrique, l’Asie et l’Europe du sud.
-
Lauréat catégorie "Information" : BABEL VOYAGES
Le No Mad Festival : nouveau RDV des passionnés du voyage responsable
No Mad Festival rassemble acteurs renommés du monde du voyage comme simples amoureux de nouveaux horizons et de nouvelles rencontres, venus explorer les alternatives au tourisme de masse et partager envie, projets et expériences pour voyager autrement, près de chez soi comme aux antipodes. Pendant 2 jours se succèdent conférences, films, débats, performances artistiques, stand-up, concerts, randonnées, et ateliers participatifs pour échanger sur les nouvelles approches du voyage et du tourisme, plus conscientes de leur impact social, culturel, environnemental et économique.
-
Face à la fonte de l'or blanc, le Vercors trace des pistes vertes.
Au cours des cinquante dernières années, la hauteur de neige a diminué de 25% dans le massif du Vercors, réduisant d’autant le nombre de jours d’enneigement exploitables. Or, les investissements dans le tourisme des sports de neige ont pris, là comme ailleurs en montagne, une importance énorme. 80 à 90% du budget investissement économique des collectivités du massif étaient consacrés à la neige. Les dernières saisons ont aussi vu diminuer le nombre de skieurs. Les équipements, toujours nouveaux, sont donc devenus de moins en moins rentables…
Analyser rigoureusement la situation
Devant une situation qui risquait de mener le territoire à la catastrophe, les services du parc naturel régional ont analysé les retours des offices de tourisme de chaque communauté de communes. Ils ont mené une vaste étude de positionnement, et ont travaillé avec des chercheurs de l'Institut national de recherche en sciences et technologie pour l’environnement et l’agriculture (IRSTEA) qui les mettent en garde sur un enneigement naturel de plus en plus aléatoire d'ici 15 ans sur les pistes du Vercors. Une étudiante de Sciences Po Grenoble a conduit une thèse sur les observatoires touristiques du massif du Vercors.
Observer ce qui se fait ailleurs…
Le PNR a ensuite proposé des voyages d’études aux élus locaux pour qu’ils puissent comparer leur situation avec celles d’autres régions montagnardes, favorisant ainsi de nombreuses rencontres entre les élus et les socio-professionnels du territoire.
Ils se sont finalement aperçus que les besoins de la clientèle évoluaient de plus en plus vite, aussi bien au niveau de la durée des séjours que des demandes de services ; il fallait donc travailler prioritairement à l’adaptabilité de l’offre touristique, à l’"agilité" économique du Vercors.… pour rester soi en devenant économiquement "agile"
La solution ne consiste donc pas à abandonner les sports de neige, mais à réduire la dépendance du territoire à la neige en développant des activités en toutes saisons, et sur tous les thèmes possibles, pour valoriser l’attractivité du territoire.
Une marque de destination, "Inspiration Vercors" a été imaginée et déclinée, elle est en cours d'installation.Travailler ensemble en regroupant ses moyens
Jusqu'à présent, chaque secteur du parc, finançait des actions de promotion touristiques de son côté, ce qui, aux yeux du chargé de mission Diversification touristique au PNR du Vercors, Didier Lalande, posait des problèmes de lisibilité évidents.
Désormais, les acteurs regroupent leurs moyens ainsi que leurs vecteurs de communication et de promotion touristique. Plus de moyens et d'ingénierie sont investis dans de nouvelles activités, "pas seulement dans des vélos à la place des skis", mais plutôt dans des activités porteuses comme, le trail, le VTT à assistance électrique, la marche nordique. Ou encore le développement d'activités culturelles comme les festivals de musique ou du cinéma de montagne, mais aussi la reconversion de friche touristiques comme à Autrans avec le projet de centre international des arts culinaires. Enfin, chaque station s'implique dans une rationalisation des plans de damage et du kilométrage de pistes et dans des équipements de neige de culture mesurés, moins gourmands en eau et en énergie.Miser sur les résidents permanents pour réduire la saisonnalité des activités
L’analyse du terrain par le PNR a également aidé les collectivités à prendre conscience des besoins des résidents permanents du territoire qui sont aussi consommateurs, toute l’année, des possibilités offertes. Par exemple, un important magasin spécialisé dans les sports de pleine nature fonctionne essentiellement avec les gens du cru, les touristes se fournissant plutôt au pied des pistes. S’adresser aussi aux résidents permanents, c’est donc abolir en partie la saisonnalité des activités. La démarche de diversification touristique peut ainsi devenir une démarche de développement économique durable globale.
Vélo électrique et produits locaux
Cela a conduit les communes du Vercors Nord à aménager un itinéraire de déplacement doux en site propre, l’utilisation du vélo électrique étant en train d’exploser littéralement sur le plateau du Vercors comme ailleurs. De même, de plus en plus d’agriculteurs, s’aperçoivent que les produits locaux et les circuits courts rencontrent un succès grandissant auprès des visiteurs comme des résidents.
Pour le chargé de mission diversification touristique au PNR du Vercors, les parcs naturels régionaux, qui arriveront à la fois à mobiliser les différents acteurs locaux et convaincre les élus à l’échelle qui convient, resteront les instances locales les mieux placées pour accompagner ces territoires spécifiques dans leur nécessaire mutation.L'Ardenne veut devenir leader en tourisme durable
Le temps du chacun pour soi, sur le territoire ardennais, est révolu. A l’heure où n’importe quelle région du monde se trouve désormais une vocation touristique, des opérateurs touristiques français, belges et luxembourgeois se sont regroupés pour travailler en réseau au-delà des frontières et ainsi s’offrir une visibilité commune et densifier leur offre.
«Dès 2006, ce souhait avait émergé au sein de l’Union départementale des offices du tourisme des Ardennes, mais il a fallu attendre 2010 pour enclencher le mécanisme», souligne René Collin, le ministre wallon du tourisme et de la Grande Région. «Le groupement d’intérêt économique «Destination Ardenne» a été mis en place en mai 2014. »
Si, à l’origine, l’idée vient des élus et des opérateurs touristiques, il est impératif, selon le ministre wallon, que le secteur privé s’approprie la démarche. «Les producteurs, entrepreneurs, hébergeurs, restaurateurs ou partenaires d’une structure touristique: tout le monde est concerné», affirme-t-il.
«Actuellement, environ 400 personnes ou structures ont adhéré au concept, mais il en faut bien plus. Le nombre d’acteurs potentiels, tous secteurs confondus, se compte, en effet, par milliers.» Du personnel a pu être engagé grâce aux subsides européens. Sa mission consistera à sensibiliser tous ces privés afin qu’ils s’affichent et valorisent ensemble leur territoire étant entendu que chacun doit garder ses spécificités. Le programme européen «Agreta» a été mis en place avec l’objectif de booster le travail en synergie.
«Ce projet a l’ambition de faire de l’Ardenne transfrontalière, dans les trois ou quatre ans, une destination leader en tourisme durable», commente René Collin. Dans ce contexte, quatre parcs naturels des provinces belges de Liège et de Luxembourg viennent de s’allier à l’Office du Tourisme des Ardennes Luxembourgeoises (ORTAL), implanté à Vianden, afin d’encourager un tourisme plus durable dans le poumon vert de l’Europe.
Un tourisme plus respectueux de l’environnement
Un tourisme plus respectueux de l’environnement sera favorisé à travers trois grandes actions. Tout d’abord, «Agreta» accompagnera soixante hébergements touristiques tels que gîtes, hôtels, campings ou encore chambres d’hôtes, implantés de part et d’autre de la frontière, dans leur projet de réduire leur empreinte écologique. Différentes mesures, comme consommer moins d’eau et d’énergie, privilégier les producteurs locaux ou encore favoriser la biodiversité dans leur jardin leur seront proposées.
Ensuite, il est prévu de mettre du matériel didactique à la disposition des touristes séjournant dans ces hébergements. Outre des conseils humoristiques, une malle d’activités «nature» sera proposée aux familles afin de partir à la découverte des environs de l’hébergement. Enfin, les quatre parcs naturels et «l’ORTAL» ont pour ambition de promouvoir la mobilité douce en Ardenne en créant un itinéraire équestre entre la Belgique et le Grand-Duché de Luxembourg. Ainsi, un nouveau type de clientèle sera attiré par la destination «Ardenne».
Hello Kitty, ambassadrice du tourisme durable
Hello Kitty, personnage le plus populaire de Sanrio, vient d'être désigné ambassadrice spéciale de l'année internationale du tourisme durable, par la très sérieuse Organisation mondiale du tourisme (OMT).
Les Nations Unies ont décrété 2017, comme étant l'année du tourisme durable pour le développement. Elles ont logiquement choisi l'OMT pour en «orchestrer la célébration».Pour faire passer ses messages à un public le plus large possible, l'OMT a jeté son dévolu sur Hello Kitty, qui a su attirer en plus de 40 ans des fans du monde entier, jeunes comme moins jeunes. Aux termes d'un accord signé entre Sanrio et l'OMT, Hello Kitty a donc une nouvelle mission: expliquer comment le tourisme peut contribuer à la réalisation d'objectifs de développement durable.
Impacts sociaux et économiques : Un tourisme durable est «un tourisme qui tient pleinement compte de ses impacts économiques, sociaux et environnementaux actuels et futurs, en répondant aux besoins des visiteurs, des professionnels, de l'environnement et des communautés d'accueil», écrit l'OMT.
L'enjeu est de taille, à l'heure où les voyages se multiplient. En effet, ne serait-ce qu'entre janvier et août, les arrivées de visiteurs internationaux ont dépassé les 900 millions dans le monde.
Une vidéo de la célèbre mascotte a déjà été montrée à l'aéroport de Narita, au Japon. À sa façon, Hello Kitty incarne une nouvelle campagne, dont le slogan est «Voyage. Apprécie. Respecte». «Voyager ouvre les cœurs et les esprits et nous fait voir ce qui nous unit», déclare la mascotte dans cette vidéo, qui a vocation à être diffusée plus largement sur Internet, notamment sur les réseaux sociaux.
Apparue au Japon en 1974, Hello Kitty compte plus de 50 000 produits à sa marque, dans plus de 130 pays. Il existe des restaurants Hello Kitty, des avions à son effigie, et des fans clubs aux quatre coins de la planète.
QUELLE PLACE POUR LA FEMME DANS LE TOURISME ?
TWITTER CHAT #TDTC « LES FEMMES ET LE TOURISME DURABLE »1. Quel état des lieux peut-on faire de la place des femmes dans le secteur du tourisme ?
D’après le baromètre de l’association Femmes du Tourisme Durable, le secteur est largement dominé par les femmes puisqu’elles sont 80%, soit 2/3 des salariés du secteur [Femmes du Tourisme][ATES]. En effet, la majorité des candidats répondants aux annonces d’emploi sont des candidates [Eugénie et Bérangère]. Cela se reflète déjà dans les écoles où elles sont en nombre supérieur [Sara Duong]. Un choix qui peut être dû à une sensibilité humaine et une capacité à être polyvalente [Eugénie et Bérangère][Viviane de Beaufort]. Le tourisme apparaît donc comme une opportunité pour elles d’entreprendre [ATES].
Mais des recherches montrent qu’elles subissent de fortes stéréotypisations des emplois du secteur où elles occupent plus souvent des postes d’accueil ou de femmes de ménage là où les hommes vont être guides ou managers [ATES]. Le baromètre indique également que 13% seulement des femmes sont cadres et parmi elles 55% estiment que leur entreprise favorise l'égalité professionnelle et la mixité. En sachant qu’une réelle politique de diversité est généralement mise en place dans des grandes entreprises privées ou publiques [Femmes du Tourisme]. Trop peu d’entre elles occupent des postes de direction où elles sont minoritaires [Sara Duong][Voy’Agir]. Une situation injuste renforcée par des inégalités salariales et des emplois plus précaires et informels. Sans oublier qu’elles sont encore très souvent victimes de violences [ATES]. Des constats identiques aux autres secteurs où la femme peine à monter les marches du pouvoir [Viviane de Beaufort]. Même dans ceux où elles sont en plus grand nombre elles font face à ce même plafond de verre, qui en dit long sur la situation des femmes de façon générale [Voy’Agir].
2. Pourquoi la parité homme/femme est-elle un enjeu du tourisme durable ? Pour vous, est-ce prioritaire ?
Le tourisme durable par définition est un tourisme qui lutte contre les inégalités, qu'elles soient territoriales (circuits hors des sentiers battus) ou sociales (vacances pour tous, accessibilité, égalité homme/femme) [Sara Duong]. Autrement dit, le tourisme durable, plus particulièrement sous sa forme équitable et solidaire, est « pour » l’égalité et défend une vision inclusive [Gwenaël Le Nohaïc][ATES]. La parité entre les hommes et les femmes et l’accompagnement de ces dernières vers plus d’autonomie sont des questions d’équité et de justice, axes centraux du développement durable [Voy’Agir][ATES]. Dans certains pays, c’est même une priorité [Voy’Agir].
Les valeurs que défend le tourisme durable font parties des enjeux fondamentaux d’aujourd’hui, portées par la sensibilité des femmes et des millenials ou « GENY- Avenir ». Des travaux américains, réalisés dans 8000 entreprises de tous secteurs, ont en effet démontré que les femmes dirigeantes font des choix stratégiques plus responsables avec une approche pérenne et plus éthique (comme la mise en place d’une RSE). Elles ont des objectifs de croissance durable, priorisent les relations humaines et s’appuient sur un modèle de management collectif. Les femmes sont donc plus disposées à développer un tourisme durable [Viviane de Beaufort][ATES]. On remarque par exemple qu’elles sont au cœur de nombreux projets liés au développement durable des activités : la gestion de l’eau, la protection de l’environnement, la préservation des cultures, etc [ATES]. D’ailleurs, l’égalité des genres est un des 17 objectifs mondiaux de développement durable (ODD) portés par l’ONU, par conséquent un objectif central du tourisme durable [Voy’Agir].
3. Comment les acteurs du tourisme peuvent-ils agir pour l'équité homme/femme en France ? Avez-vous des exemples de bonnes pratiques ?
Il existe un grand nombre de façons d’agir pour l’équité homme/femme, dont certaines sont très simples : l’écoute mutuelle, le respect, la créativité et l’instauration d’actions collectives au sein d’une équipe composée de femmes et d’hommes, tous à égalité sans exception [Double Sens][ATES].
Certaines entreprises font le choix de valoriser le travail des femmes dans des milieux généralement réservés aux hommes, comme le croisiériste Ponant avec son action « Femmes à la barre » [Sara Duong]. D’autres liées par des objectifs RSE, comme au sein du groupe Accor, agissent par la mise en place d’une politique responsable active sur le recrutement, l’accès à la formation, les congés maternité, l’accès aux comités de direction et conseil d’administration, l’égalité salariale et professionnelle de façon générale [Viviane de Beaufort][ATES]. ATD, que ce soit pour l’invitation des intervenants aux conférences des Universités du Tourisme Durable et la composition du jury des Palmes, s’est aussi engagée à respecter la parité [Sara Duong]. Tout comme le jury d’Entreprendre au Féminin à l’ESSEC est composé de 2/3 de femmes [Viviane de Beaufort].
Agir pour l’égalité homme/femme c’est aussi changer les idées préconçues et reconsidérer sa communication. Que penser de certains supports de communication indiquant à la femme le rôle qu’elle devrait tenir [Voy’Agir] ?
4. Quelles solutions existent pour accompagner et renforcer la place de la femme dans l'entreprenariat touristique ?
Avant tout, les mentalités doivent changer et l’altérité acceptée. Nos différences sont une force, notamment dans l’entreprenariat. Nos points de vue et façons d’être sont tout autant complémentaires et apportent une vraie valeur ajoutée aux projets. Il faut reconnaître cette variété : lors de concours par exemple, ne pas s’attendre à un même comportement que le candidat soit une femme ou un homme [Viviane de Beaufort][Voy’Agir].
Les femmes font face à plus de barrières et de difficultés à entreprendre. Le mouvement équitable a abordé le sujet dans ses universités d’automne à travers la difficulté à se financer. Les banques sont plus exigeantes avec les femmes que les hommes. Ce qu’il faut aujourd’hui, c’est les aider à avoir accès au financement : microfinance, formations, réseaux … Plus généralement, elles ont besoin d’accompagnement [ATES]. Là où le sens de la compétition stimule les hommes, les femmes le perçoivent comme un rejet possible. Dans ce cas, il faut les aider à s’affirmer et à gagner en assurance [Viviane de Beaufort].
Pour cela, des solutions sont proposées. Elles peuvent s’adresser à des structures institutionnelles comme l’APST ou les Entreprises du Voyage (anciennement SNAV) et l’association Femmes du Tourisme. On voit encore très peu de femmes candidates pour être accompagnées par l’incubateur Welcome City Lab [Femmes du Tourisme]. D’autres structures, non spécifiques au tourisme peuvent les aider comme Créatrices d’Avenir [Eugénie et Bérangère]. Il y a également le réseau Club Génération Startuppeuses. A travers des ateliers et grâce à des outils (comme Wirate, LinkedIn, Whatsapp), les jeunes femmes entrepreneures peuvent demander conseil à une communauté d’expertes bénévoles pour développer leur projet (4 startups sur 24 sont dans le tourisme durable) [Viviane de Beaufort].
5. Quelles responsabilités ont les professionnels du tourisme à l’égard du rôle des femmes dans les pays en voie de développement où les traditions et le mode de vie diffèrent ?
Le tourisme représente une véritable opportunité pour renforcer la place des femmes dans les pays en voie de développement. En tant que voyageurs ou voyagistes, nous avons tous notre part de responsabilité (lutte contre la prostitution, le travail des enfants …) mais attention de ne pas colporter notre vision française de la parité. La volonté doit tout d’abord venir des femmes et ne pas être imposée. Les pratiques doivent être acceptables, réalisées avec pédagogie, et le regard respectueux. Le but étant de les soutenir à travers le tourisme et non pas l’inverse [ATES][Viviane de Beaufort][Voy’Agir].
Les entreprises du voyage ont tout d’abord pour mission d’informer les voyageurs (ou voy’acteurs) aux règles et usages à respecter. Puisque tous les pays sont différents, la création de chartes éthiques permet de sensibiliser au respect des traditions et des cultures [Viviane de Beaufort][Voy’Agir][Femmes du Tourisme]. L'égalité femme/homme est un élément important du label Garantie tourisme équitable et solidaire de l’ATES, dont l’objectif prochain sera de l’accentuer d’avantage [ATES].
Une autre responsabilité est de soutenir les actions et projets menés par et pour les femmes par la co-construction des séjours avec l’ensemble des parties prenantes. En particulier dans les zones rurales, le travail des femmes est très peu reconnu et encore moins rétribué. Le tourisme durable, plus spécifiquement équitable, valorise par exemple le logement chez l’habitant. Ainsi, les retombées sont locales et plus justes, permettant alors de rémunérer le travail domestique traditionnellement fait par les femmes (cuisine, accueil, …). Bénéficier d’un salaire leur permet à la fois d’être payées grâce à leur activité mais aussi de gagner de la valeur et une place plus importante dans la société. Les soutiens et le financement participent à leur émancipation [ATES][Voy’Agir][Pandora Travel]. D’ailleurs, l’entreprenariat féminin est souvent bien développé dans ces pays, comme c’est le cas au Nigéria (ventes, restauration de rue, artisanat, etc) [Femmes du Tourisme] . Ce qu’il faut, c’est l’encourager et favoriser la formalisation des activités. Ainsi, à travers leur soutien aux projets de développement, les voyages solidaires aident les femmes dans leur quotidien et leurs démarches d’entreprenariat : faciliter l’accès à l’eau potable, à l’éducation, à la microfinance, aux formations, etc. Les membres de l’ATES (tels Terres des Andes ou Rencontres au bout du monde) valorisent les projets et le savoir-faire des femmes dans leurs programmes : visites de coopératives de productrices, rencontre avec des groupements de femmes et des associations locales, etc [ATES]. Soieries du Mékong, Senteurs d'Angkor au Cambodge ou Sapa Sisters au Vietnam encouragent l’entreprenariat féminin [Pandora Travel]. Un exemple concret, Double Sens propose de devenir partenaire d’une entrepreneure sociale en soutenant un projet qui a du sens porté par une femme engagée [Double Sens]. Autre levier de financement, les plateformes de crowdfunding permettent de faire appel à la générosité des individus pour aider dans la construction et le développement de projets locaux [Viviane de Beaufort]. Babyloan offre par exemple la possibilité à chacun de prêter à des micro-entrepeneuses : 25 000 ont été soutenues dans le lancement de leur activité [ATES].
Pour plus d’informations, un dossier spécial égalité des genres présentant un état des lieux de la situation des femmes dans le tourisme a été publié par l’ATES.
Viviane de Beaufort recommande également quelques lectures : ses études "Femmes et Pouvoir : tabou ou nouveau modèle de gouvernance ?" réalisée avec le soutien de BOYDEN dans le cadre de Women Be European Board Ready et "Femmes et gouvernance d'entreprise : vers un nouveau modèle !" avec Lucy Summers. Et celle de Ioanna Boulouta "Hidden Connections : The Link between Board Gender Diversity and Corporate Social Performance".
Tourisme durable : comment travailler avec les influenceurs ?
Universités du Tourisme Durable 2017, le compte rendu de l'atelier n°5« On pense aussi à facturer notre bilan carbone » Jules Bloseur et Maryne Arbouys
Nous avons créé Explore le monde il y a deux ans, pendant un séjour en Amérique du Sud en stop. Au retour du voyage, le blog avait pris un peu plus d’ampleur et on s’est dit que ce serait dommage de s’arrêter là. On a donc décidé d’orienter le blog sur la valorisation du tourisme durable, au travers d’initiatives locales, de projets solidaires en France et à l’étranger. Ce n’est pas toujours du tourisme durable mais il y a quand même un aspect social et écologique important.
Là où le journaliste analyse une situation, un pays ou un territoire, va apporter une information en rentrant dans le cœur du sujet, nous sommes plus sur le vécu, l’émotion, le ressenti, l’expérience. Je pense que le futur client va ressentir la même chose que nous. On apporte de l’information mais l’objectif est vraiment le ressenti. C’est la différence entre journalistes et bloggeurs, cela peut parfois créer des conflits alors que nous sommes plutôt complémentaires.
On s’est toujours donné l’obligation de respecter notre expérience et les partenaires avec lesquels on travaille écrira de toute façon les résultats, qu’ils soient positifs ou négatifs. C’est un choix propre à chaque blogueur. On travaille en ce moment sur une charte interne pour montrer les engagements moraux, éthique, qu’on prend et montrer que malgré le financement, les partenariats restent authentiques. On veut vraiment être transparent et on pense aussi à facturer le bilan carbone. Et en général, les destinations veulent que l’on continue de communiquer comme on l’a toujours fait. Il faut prendre à la fois en compte les besoins de la destination mais aussi le travail du blogueur, ce qu’il aime et ce que sa communauté est habituée à voir. Il nous est déjà arrivé de refuser des voyages qui ne nous correspondaient pas car on nous demandait de ne montrer que le bon côté des choses et ce n’était pas orienté vers le développement durable. Dans le voyage, il y a des blogueurs luxe, voyage en famille, féminins, le blog des séniors en vadrouille, il y a plein de profils différents. Et certains sont aussi capables d’apporter du contenu vidéo, photo qui peut être distribué en agence pour des catalogues, des affiches. Il faut voir le blog dans son ensemble pas que sur les réseaux sociaux.
On travaille sur la promotion des destinations mais on est aussi pro-actif sur la création de projets qui répondent à des problématiques sociales ou environnementales. En janvier, nous sommes partis en Norvège en stop depuis Montpellier pour parler des cétacés. Le projet nous a permis d’intervenir dans des écoles pour sensibiliser les jeunes. Plus récemment on a travaillé avec une association qui agit dans le sud de l’Inde pour favoriser l’accès à l’eau potable et à l’hygiène. Ils avaient créé un challenge sur les réseaux sociaux qui s’est ralenti depuis 1 an. On a donc lancé cet été un concours sur 3 semaines où tous les participants pouvaient gagner un voyage en Inde avec nous. L’association a réussi à augmenter sa communauté et cela a permis à 800 nouvelles personnes d’accéder à l’eau. Pour financer ce projet, on a proposé à nos partenaires de nous suivre et au-delà de la visibilité, on leur a proposé les droits sur un certain nombre de photos, vidéos…
Au sein de notre communauté, quand on parle de tourisme durable, il y a parfois le frein du « j’ai envie mais je ne sais pas comment faire » ou « c’est cher, c’est bobo ». À notre échelle, on essaie de le rendre un peu fun, cool, que tout le monde peut le faire entre pote, comme dans la web série Tous Acteurs du Tourisme Durable. On travaille aussi en ce moment sur un projet pour réunir quelques blogueurs sur un projet terre solidaire, dont l’idée est de mutualiser les communautés.
« 52% des français qui font des recherches sur le voyage, tombent sur un blog » Célia Tichadelle et Stanislas Lucien
Travel Insight est une agence de communication digitale pour les professionnels du tourisme privés et publics, créée en avril 2016. Il y a eu tout de suite pas mal de demande, ce qui fait qu’on est aujourd’hui une petite équipe de 8 personnes et on devrait recruter en 2018. On travaille avec des marques telles que Voyages SNCF, la République dominicaine…et de manière un peu plus institutionnelle, la République Tchèque. On les représente sur les réseaux sociaux mais aussi dans leurs relations avec les influenceurs. Pour rappel un blogueur n’est pas forcément un influenceur. L’influenceur influence, il a une très grosse communauté et très grosse visibilité sur ses contenus, il est vraiment expert de l’ensemble des réseaux sociaux et a une communauté forte et engagée sur snapchat, instagram, facebook et son propre blog. L’influenceur peut générer des réservations, des opinions auprès de son audience. Un blogueur touchera peut-être moins de personnes mais il peut devenir influenceur si sa communauté est suffisamment qualitative pour générer du business. Il y a deux indicateurs de performance à retenir (KPI) :
-
Le ROI (retour sur investissement) : l’influenceur ou le blogueur poste une offre et on va regarder quel sera le plus efficace
-
Le ROE (return on engagement) : par exemple quand on est une destination, on ne cherche pas forcément à créer beaucoup de business et de réservation…on cherche à avoir beaucoup de visibilité pour générer derrière des visites. Donc on parle de l’engagement qu’il va y avoir derrière les publications (nombre de likes, de commentaires, de partage...)
Aujourd’hui les blogueurs sont obligés de préciser si les vidéos qu’ils présentent sont sponsorisés. C’est à vous en tant que marque de faire un travail de veille et d’identifier le message que vous voulez envoyer à vos prospects et ensuite de vous cadrer avec le blogueur. En tant qu’agence, c’est notre travail de tout contractualiser. Le blogueur doit être intègre et préciser dans la vidéo « je pars à LA avec Travel by air France, je vais tester ci ou ça pour telle marque ». Il y a un blogueur qui demande pas mal à sa communauté ce qu’elle pense du produit. Si on prend l’exemple de Bruno Maltor, le plus gros influenceur voyage français, vous verrez dans ses contenus qu’il fait très attention à la manière dont il parle de la marque. Il ne travaille jamais avec des marques qui ne correspondent pas à sa communauté. Il a vraiment un positionnement 18-30 ans, donc cela ne sert à rien de proposer des produits de CSP +. S’il fait un voyage, il va prendre le train, dormir dans des hébergements accessibles à sa communauté. On travaille avec lui sur des missions pour la SNCF et son positionnement est le même. Il va nous dire « je ne vais pas en parler longtemps de la SNCF, 3 secondes vont suffire pour faire comprendre que pour aller à La Rochelle il faut prendre le train ». On est vraiment sur le côté E-influence. C’est un positionnement différent d’Alex Vizéo par exemple qui lui va montrer tous les avantages à choisir cette marque.
Quand on travaille pour une destination, elle va nous dire ses objectifs de communication (message authentique, évolution de la destination….). Il faut penser que lorsqu’un blogueur part en voyage, il n’est pas du tout en vacances, il travaille. La création de contenus prend énormément de temps. Toute la relation se construit en amont, rencontrer le blogueur, lui parler de la destination, penser ensemble le voyage…Par contre une marque du tourisme n’est pas du tout obligée de travailler avec un blogueur voyage, cela peut être avec blogueur porté sur le handicap, le lifestyle, le sport. Quand on réalise un blog trip (comme un voyage de presse pour les journalistes), il est même intéressant de diversifier pour pouvoir toucher une audience plus large. Attention quand même car le blog trip peut être une fausse bonne idée car vous allez faire venir des blogueurs gratuitement sur votre destination sans être sûr du retour que vous allez avoir. Cela peut vous coûter plus cher que de rémunérer un seul influenceur pour parler de vous. On ne mesure pas l’influence en nombre de followers mais plutôt sur la qualité de la communauté, si elle est active et engagée. SI vous avez envie de travailler avec des blogueurs, demandez-leur de rédiger simplement un plan de collaboration pour savoir ce qu’ils pourront vous apporter et évaluer leur niveau de professionnalisme.
À l’agence on a la particularité de toujours contractualiser pour tout échange marchandise ou monétaire avec les blogueurs ou influenceurs pour que chacun respecte sa part du marché. Les blogueurs avec qui l’on travaille aujourd’hui, ceux qui n’ont pas une grosse communauté mais qui produisent du contenu qu’on pourra utiliser sur les réseaux sociaux sont rémunérés entre 2000 et 4000€ par mission. Les gros influenceurs, c’est minimum 8000€ et cela peut aller jusqu’à 25 000€ pour une mission de 5-6 jour ; par contre sur ces 5 jours, on va toucher 3 millions de personnes minimum. Lorsqu’on travaille sur une mission importante avec un budget de 20 000€ pour un influenceur, il y a toute une campagne, une stratégie derrière (quel hashtag, quel message, quelle utilisation du contenu…) pour atteindre des objectifs intéressants. Comme une campagne pub ou d’affichage dans le métro, on va allouer tel budget à telle station et bien c’est pareil avec un influenceur.
Pour une destination qui se lance sur de la présence web, commencer avec des blogueurs voyage est une bonne idée, d’avoir une relation qui soit presque mensuelle en définissant des tarifs. Cela peut être un petit budget de 200€ à 500€ mais essayer d’avoir un maximum de contenu en récupérant des photos, vidéos…vous allez pouvoir utiliser la visibilité de l’influenceur mais aussi capitaliser toute l’année sur une campagne. Travailler avec un blogueur c’est aller chercher une audience que vous n’auriez pas eu aussi facilement, c’est bénéficier d’un aspect à priori non commercial qui met en confiance l’audience. Un élément à ne pas négliger, c’est le référencement naturel car aujourd’hui, 52% des français qui ont fait une recherche sur le voyage sont tombés sur un blog.
Aujourd’hui, les marques ou destinations ne souhaitent pas forcément mettre en avant le tourisme durable mais plutôt une autre façon de voyager, un certain hôtel ou une certaine activité. On a eu le cas avec la République Dominicaine qui souhaite changer l’image du tourisme de masse et promouvoir une offre hors des sentiers battus de Punta Cana. Un bon retour sur investissement car l’un des hôtels a eu pas mal de réservations après la campagne avec un bon panier moyen. Concrètement, lorsqu’une marque vient nous voir en tant qu’agence, elle va nous dire « on veut toucher tant de personnes, femmes, familles… voici sur quoi vous devez communiquer, le ROE et le ROI qu’on attend, montez-nous un plan de com ». C’est vrai que personnellement, je n’ai pas trop cette approche tourisme durable mais lorsqu’on va promouvoir une destination, on va plutôt montrer le côté local, miser sur l’expérientiel et non pas sur des offres de tourisme de masse. Mais en venant aujourd’hui aux UTD, on pense à intégrer davantage ces valeurs en 2018, sans forcément l’afficher clairement mais en orientant davantage nos clients sur la promotion des richesses locales et culturelles.
« La caméra peut-être un vrai lien social » Jessica Pommier
Au départ, je travaillais au service marketing pour enfants de Disneyland Paris Cinéma puis j’ai décidé de vire à fond ma passion pour le voyage et suis donc partie un an sur les routes du monde. J’ai commencé par faire des petites vidéos dans lesquels je partageais mes découvertes sur les réseaux et petit à petit pas mal de gens m’ont suivi. Les marques du tourisme ont commencé à s’intéresser à ma communauté et ma manière de voyager chez l’habitant. Aujourd’hui il y a environ 40 000 personnes qui me suivent. C’est comme ça que je suis devenue blogueuse et comme beaucoup, c’est une passion qu’on aime partager.
La manière de communiquer est en train de changer et les influenceurs sont devenus un nouveau média pour les marques, un média personnifié. Les marques vont peut-être préférer mettre une partie de leur budget marketing sur un blogueur plutôt que sur une campagne de pub plus impersonnelle. Les voyages que je partage reposent toujours sur ma propre expérience et je pense que la communauté sent tout de suite si l’on met des trucs en avant qui ne nous correspondent pas. En fait, la difficulté pour les marques est de trouver le bon blogueur correspondant à telle cible, telles valeurs ou positionnement. Il faut beaucoup observer ou faire appel à des agences qui les connaissent déjà. La question du salaire des blogueurs revient souvent car c’est en train de se professionnaliser. Les marques se rendent compte que les communautés sont hyper fidèles et sont prêtes à payer très cher. De plus en plus de blogueurs se font payer (et ceux de la table ronde en font partis) en fonction de l’influence mais il faut savoir que beaucoup de choses gravitent autour du blog comme les conférences, les chroniques voyage à la radio…Vivre à 100% du blog reste difficile. Les gens s’identifient plus au blogueur car il pourrait être notre voisin mais il ne faut pas couper le lien car si on ne donne pas de nouvelles sur facebook, instagam, snapchat ou autre, les gens peuvent nous « zapper » très vite. Moi c’est complétement rentré dans ma vie personnelle car je ne peux pas à la fois en vivre et couper le lien mais il faut trouver un juste milieu
Sur la thématique du tourisme durable, je trouve super intéressant d’utiliser la vidéo parce que cela va permettre une écoute particulière, un côté plus fun que lorsque c’est institutionnel. Pendant mes voyages, je faisais beaucoup de vidéos et il s’avère que ma caméra a été un vrai lien social pour rentrer en connexion avec les locaux. Je pensais que les gens n’oseraient pas me parler mais en fait ça a été l’opposé, ils me posaient plein de questions et je leur montrais ce que je faisais. Pour ma part, je ne suis pas sur le paramètre carbone, je ne suis pas l’exemple parfait du développement durable et me concentre plus sur l’aspect social. Je ne suis pas positionnée développement durable car je ne pourrais pas m’y tenir, j’essaie plutôt d’apporter ma pierre à l’édifice par des petits gestes.
-
Appel à projet d'animations pour un week-end dédié au tourisme durable
Changeons d'Air les 2 et 3 juin 2018 au Domaine de LongchampL'appel à projet
L'objectif de cet appel à projets est de permettre aux acteurs de présenter leurs initiatives et leurs solutions pour mieux voyager. Cette pluralité devra permettre d’aborder le thème du voyage et des loisirs éthiques sous différents prismes: la réduction des déchets, de la protection de la biodiversité, le commerce équitable et bien d'autres thèmes encore.
Vous avez jusqu'au 30 janvier 2018 pour déposer un projet d'animation. Toutefois, vous pouvez dès maintenant faire part aux organisateurs de votre souhait de participer en envoyant un mail à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Les étapes de l'appel à projets :
1. Lire le cahier des charges de l'appel à projet
2. Compléter avant le 30 janvier 2018 le questionnaire en ligne
3. La sélection des projets par le comité de pilotage se tiendra en févrierÉvaluer, réduire et compenser ses émissions de CO2
Universités du Tourisme Durable 2017, le compte rendu de l'atelier n°4Introduction du sujet par l’animatrice
Bienvenue dans cette conférence on va parler d’évaluer, réduire et compenser ses émissions de CO. Je suis Béatrice Hérault, journaliste pour Novethic qui est un média sur l’économie responsable et un centre de recherche sur la mission responsable. Pour commencer, je voulais vous proposer quelques chiffres sur le tourisme et le changement climatique. D’abord, rappeler que le tourisme, comme tous secteur économique, contribue au changement climatique. On est estime aujourd’hui que le tourisme contribue à environ 5% des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial, dont 75% liées au transport, puis liées au logement. Ces émissions vont augmenter puisqu’on prévoit un triplement des flux aériens, en grande partie liée au tourisme, à l’horizon 2050. Inversement, le tourisme est affecté par le changement climatique, on l’a vu très récemment avec l’ouragan Irma qui a dévasté les Îles de St Martin et St Barthélémy. Au-delà de ces phénomènes extrêmes mais ponctuels, il y a aussi la dégradation des côtés, la fonte des neiges et des glaces, la déforestation et d’ici quelques années, il est possible que des destinations phares comme les Maldives, le Machu Pichhu, la barrière de corail…deviennent inaccessibles. Je ne voudrais pas vous dresser un tableau trop noir car des actions sont mises en place, c’est d’ailleurs pour cela que vous êtes là aujourd’hui. Nous allons voir avec les intervenants, des entreprises qui mettent en place des politiques de réduction des émissions ou des événements très porteurs au niveau touristique comme les JO2024.
« Le secteur du tourisme n’est pas le plus au point sur les enjeux du changement climatique et du carbone » Jérôme Beilin
Je vais commencer par une petite anecdote : au mois de juillet, on m’a demandé d’intervenir lors d’un congrès d’agents de voyage pour aborder la question du tourisme durable. J’ai commencé par poser la question « Combien de personnes savent que 2017 est l’année du tourisme responsable ? », trois mains se sont levées. Tout ça pour dire que le secteur du tourisme n’est pas le plus au point sur les enjeux du changement climatique et du carbone. Mais je pense que les choses bougent rapidement avec des facteurs qui renforcent la dynamique et la prise de conscience comme la COP21 et l’accord de Paris. Ensuite, il y a le domaine de l’aérien où un marché de compensation carbone va être mis en place à partir de 2020, décidé par l’organisation internationale de l’aviation civile. Quasiment tous les pays du monde vont devoir s’engager à compenser les émissions liées à la croissance du trafic international et cela va forcer les acteurs du secteur à se bouger. Le troisième élément c’est la demande des clients, de plus en plus sensibilisés.
C’est vrai qu’on entend de plus en plus parler de compensation carbone mais très peu de gens savent concrètement comme cela fonctionne. Un certain nombre de facteurs font qu’aujourd’hui le sujet devient incontournable :
-
En 2014 par exemple, le NUE (les Nations Unies pour l’Environnement) a annoncé que le monde devait viser la neutralité carbone à horizon 2050.
-
Des coalitions d’entreprise appellent au « zéro émission »
-
Le forum économique mondial de Davos a identifié le changement climatique comme étant l’un des premiers risques mondiaux, avant le terrorisme
-
L’accord de Paris a donné une nouvelle légitimité au mécanisme de compensation carbone comme un outil indispensable pour rester sous la trajectoire des 2°
-
À Marrakech, lors de la COP22, une nouvelle plateforme s’est créée avec des entreprises, des régions, des gouvernements, des grandes villes autour de la neutralité carbone
-
En France, le plan climat présenté par Nicolas Hulot appelle aussi à la neutralité carbone
Sur le marché de la compensation carbone, il y a le marché volontaire et le marché réglementaire. Ce sont deux démarches différentes puisque dans le premier cas les entreprises choisissent de réduire leur empreinte carbone. Sur le marché réglementaire, les entreprises sous soumises à un quota d’émission et si elles sont au-dessus, elles vont acheter des crédits carbones. Concrètement comment ça marche ? L’entreprise va réaliser son bilan carbone et prévoir un plan de réduction. Ce sont ensuite les émissions non compressives que l’on va chercher à compenser en achetant des crédits carbones. Si j’ai 1000 tonnes de CO2, je vais acheter 1000 crédits carbones. La démarche de compensation n’intervient qu’à la fin. Pour vous donner quelques entreprises neutres en carbone, Microsoft est un pionnier, puis La Poste. Côté tourisme, de plus en plus de chaînes hôtelières s’engagent mais aussi des événements sportifs comme les JO, la Coupe du Monde ou l’Euro.
Aujourd’hui quand on fait un plan carbone on le fait toujours avec un plan d’actions de réduction que l’on va hiérarchiser en fonction du coût de l’investissement, du retour sur investissement, sa durée, sa facilité de mise en œuvre. Pour valoriser ensuite sa démarche de compensation carbone, vous pouvez par exemple au sein d’une chaîne d’hôtels installer des compteurs avec le nombre d’arbres plantés.
« Il faut remettre de l’humain au crédit carbone » Jonathan Guyot
Au sein du GERES, association de solidarité et de développement international, nous travaillons avec certains Tour-opérateurs très engagés, au cœur de leur ADN, qui ont très vite compris l’intérêt d’intégrer ça dans leurs offres ou leur stock d’activité. Je rejoins aussi Jérôme sur le fait que certains types de tourisme, all inclusif par exemple, accordent peu d’importance aux questions carbone mais certains prennent aussi conscience que c’est un levier pour améliorer le business. Un hôtel peut intégrer cette notion climatique et en faire un levier de performance interne, puis y associer le client en lui proposant de nouveaux produits écoresponsables ; au final c’est une porte ouverte aux opportunités. Je pense qu’il y a une grosse frilosité sur le terme de compensation carbone, c’est un marché qui a été très difficile mais ça commence à évoluer car aujourd’hui on y associe autre chose que du carbone. On voit ainsi des particuliers compenser leur trajet en avion et les tours opérateurs se disent que le client est peut-être plus apte à prendre part au sujet.
Je vous propose de retenir le site Info-compensation-carbone.com qui explique très bien la démarche. Mais avant de compenser, il fait surtout réduire. Dans le transport, c’est surtout l’avion qui dégage la plus grosse émission en CO2, il faut donc éviter à tout prix les escales. Le problème c’est que les compagnies aériennes ne donnent par leur véritable impact climatique car elles utilisent une autre formule de calcul que la nôtre.
Ce qui important aussi c’est le projet derrière la compensation. Les entreprises ne cherchent pas seulement à compenser mais aussi à participer et soutenir un projet, sensibiliser leurs clients au changement climatique. Il faut donner du sens à la démarche et ré associer de l’humain à ce crédit carbone. Chez les tour-opérateurs, certains prennent en charge la totalité de la compensation, d’autres vont faire 50/50 avec les clients pour les impliquer.
« On a intégré la compensation carbone directement dans notre chaîne de valeur » Pascal Fillon
Au sein d’Accor, ce n’était pas vraiment un choix mais une nécessité. D’abord parce que c’est un enjeu environnemental majeur face auquel on doit être responsable, mais aussi parce que des exigences réglementaires vont arriver suite à la COP21 pour rester sous la barre des 2°C. Pour nous concrètement, ce n’est pas possible de produire à la louche car on doit réduire de 90% nos émissions de carbone d’ici 2050, c’est énorme ! On ne doit pas juste évoluer mais vraiment agir et agir tout de suite. Et quand je dis on n’a pas le choix, c’est aussi parce que c’est une demande : le mois dernier, Apple nous demandait dans un appel d’offre « quelles sont les émissions carbones de vos hôtels ? » comme critère de choix. Aujourd’hui chacun a des comptes à rendre et souhaite aussi communiquer dessus. Pour toutes ces raisons, on doit le faire, et nos clients le demandent de plus en plus.
Accor c’est 4000 hôtels dans le monde donc on a commencé par mesurer notre impact environnemental, pas seulement sur le CO2 mais aussi l’eau, la biodiversité…Cela nous a permis d’identifier nos axes de progrès prioritaires : l’énergie et l’alimentaire. D’abord sur la consommation d’énergie, on a mis en place un plan d’actions avec un monotoring très précis pour mesurer les économies. On travaille aussi sur la construction avec une certification bas carbone, une charte de 76 actions à appliquer sur tous les hôtels. On tient aussi à l’identification de nouvelles solutions, d’aujourd’hui et de demain. Nous sommes par exemple partenaire de l’Energy Observer, un bateau qui va faire le tour du monde pour identifier les innovations en matière d’énergie.
Dans notre axe de départ, on a intégré la compensation carbone directement à notre chaîne de valeur pour que ce ne soit pas quelque chose à part, c’est ce qu’on appelle l’insetting. Par exemple, quand on laisse le choix au client de pas laver ses serviettes, 50% des économies réalisées restent dans l’hôtel 50% sont données à des programmes d’agroforesterie situés dans le même pays que l’hôtel, tout ce qui va pousser dans ces fermes vont se retrouver dans les assiettes de l’hôtel. Cela permet d’avoir une boucle fermée et présente deux intérêts majeurs :
- En termes de dynamique de l’hôtel car c’est un projet concret, visible et certains organisent de visites dans ces fermes et du programme d’agroforesterie
- C’est un vrai levier de communiquer compréhensible pour le client
Il y a l’identification, le contrôle mais le problème qu’on a c’est qu’on ne peut pas le mesurer en termes de crédit carbone.
-
La république dominicaine, une destination durable ?
Interview de la Directrice de l’Office du Tourisme de la République DominicaineQuel état des lieux faites-vous du tourisme durable en République Dominicaine ?
La participation responsable de tous dans le développement du tourisme dominicain est important depuis toujours. Depuis 30 ans, 17 parcs nationaux et plusieurs réserves naturelles ou scientifiques ont été créées ; cela représente ¼ du territoire national. Des lieux ouverts à la visite, une bonne manière de sortir des sentiers battus !
En plein développement, le tourisme rural et responsable, que propose différentes alternatives pour voyager autrement. Les principaux hébergements se font ranch et en éco-lodges.
Plus d’information sur notre page GoDominicanRepublic.com.
Sous le label « Dominican Treasures » plus de 30 produits et services ont déjà été certifiés dans différentes régions du pays. Ce programme consiste à identifier, développer et promouvoir les produits qui pratiquent le tourisme durable en respectant de critères de qualité sociale et environnemental. Les membres de ce programme sont des hôtels éco et boutiques, restaurants, associations communautaires et artisanales, excursions de randonnée, entre autres.
A terme, quels seraient les risques sans une politique durable ?
Nous sommes fiers de la richesse naturelle de notre pays. Une destination riche en eau (denrée précieuse et rare dans le caraïbes) et d’une nature luxuriante. Avec des chaines montagneuses qui couvrent 90% du territoire.
Aussi nous sommes lucides sur le fait de la fragilité d’un tel patrimoine. La nature est notre principal axe de communication et le respect de l’environnement est un souci vital pour nous. Le tourisme durable est la seule solution pour protéger notre monde de nos nombreux excès. C’est un travail de longue haleine qui nécessite une transmission de savoir et des efforts mais qui permettra aux futures générations d’évoluer dans un univers préservé avec des populations impliquées dans leur propre développement et cela dans le respect de notre culture.
Quel plan d'actions pour le tourisme durable en Républicaine Dominicaine dans les années à venir ?
Dans le cadre de l’ « Année internationale du tourisme durable pour le développement » déclarée par l’Organisation Mondial du Tourisme, le gouvernement dominicain a décrété l’année 2017 « Année du Développement Agroforestier ». Les nouvelles mesures prises par la République Dominicaine ont pour objectif d’améliorer la qualité de vie de sa population et d’éradiquer la pauvreté tout en préservant la faune et la flore ainsi que son écosystème.
Nous entreprenons de nombreuses actions pour préserver cet écosystème. Ainsi (même à Punta Cana) les constructions ne dépassent pas la hauteur des cocotiers, les tours opérateurs sont vigilants quant à la propreté de nos sites et à avoir le moins d’impacts possible sur les sites protégés visités. Incitants les touristes qui les visitent à les laisser comme ils les ont trouvés à leur arrivé.
Aussi, d’autres initiatives naissent : comme la route écotouristique du riz qui a été inauguré en février 2017 à Cotuí ou les hôteliers de Playa Dorada qui ont lancé un projet commun avec le Ministère de l’environnement visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Pour quelles raisons avez-vous choisi d’être partenaire de cette première édition des Palmes du Tourisme Durable ?
L’Office du Tourisme de la République Dominicaine tient à encourager les initiatives durables et responsables, et à donner des idées pour faire de nous des touristes éthiques. Il nous a semblé naturel, dans nos démarches en faveur d’un tourisme responsable et durable, d’être sponsor des Palmes du Tourisme Durable qui récompensent les entreprises du voyage qui font des efforts pour préserver l’environnement et les communautés des sites visités.
Comment la France s'engage-t-elle pour le développement d'un Tourisme Durable ?
INTERVIEW DU MINSITÈRE DE L'EUROPE ET DES AFFAIRES ÉTRANGÈRESQuelle est l'ambition portée par la France, première destination touristique mondiale, en matière de tourisme durable ?
Le Premier ministre a présidé, le 26 juillet dernier, le conseil interministériel du Tourisme, réunissant pas moins de 13 ministres et 4 secrétaires d’Etat, des élus, des professionnels, au cours duquel il a réaffirmé la volonté du gouvernement d’atteindre 100 millions de touristes internationaux à l’horizon 2020 et de générer 50 milliards de recettes. Il a confié à Jean-Yves Le Drian le pilotage de l’action en faveur du Tourisme, faisant du MEAE l’institution pilote en matière de gouvernance du tourisme. Au-delà, de l’objectif en matière de volumétrie (de 100 millions de touristes), c’est surtout sur la manière dont consomme à l’heure actuelle le touriste lorsqu’il est en France, que le gouvernement souhaite agir. Ainsi, parmi les objectifs concomitant aux objectifs d’un développement durable du tourisme, le Gouvernement travaille sur :
Une meilleure répartition des flux touristiques sur l’ensemble du territoire national. En matière de structuration de l’offre, cela passe par un renforcement de la connectivité aérienne et des modes de transports vers nos régions ; le MEAE travaille en interministériel pour l’ouverture de nouveaux droits de trafics depuis les marchés émetteurs vers les métropoles régionales françaises. En matière de communication/promotion, la stratégie de la France s’appuie désormais sur la création de 16 marques mondiales, où Atout France bras armé de l’Etat en matière de promotion touristique de la France, concentre ses efforts en matière de promotion auprès des marchés émetteurs internationaux.
Le développement de nouvelles offres de tourisme pour accroitre la durée de séjours des touristes sur place. Conscient que le développement durable doit être aujourd’hui au cœur de la politique en matière de tourisme et que le consommateur est lui aussi en attente de nouvelles offres, le MEAE a créé en septembre 2015, cinq pôles d’excellence dont l’objectifs est d’accompagner le développement de cinq thématiques moteurs : écotourisme/slowtourisme, l’œnotourisme, le tourisme de savoir-faire, le tourisme estival en montagne et le tourisme nocturne. Aujourd’hui, parmi les 98 propositions émises dans les cinq feuilles de route de chacun des pôles d’excellence, plus de la moitié sont effectives ou en cours de réalisation. Le Ministre Jean Yves Le Drian et le SE Jean Baptiste Lemoyne continuent sur cette voie, le Conseil de Pilotage du Tourisme de novembre 2018, qui sera dédié aux avancées en matière de structuration de l’offre, fera état des résultats liés aux différents Pôles d’Excellence.
L'amélioration de la qualité de notre accueil (amélioration des services et création de projets d’aménagement). L’Etat avait annoncé en 2015 la création d’un fonds de développement touristique d’un milliard d’euros. Ces deux dernières années la Caisse des Dépôts et Consignation a investis en deux ans, près de 160 M€, ce qui a permis de lever près de 800 millions d’opérations dans le secteur du tourisme. La quasi-majorité de ces projets se trouvent en région et permettent de renouveler notre offre touristique sur des territoires en perte de vitesse au niveau de leur attractivité touristique.
Comment soutenez-vous les acteurs du tourisme dans le développement durable de leur activité ?
Dans le cadre de son programme « French Travel », le MEAE accompagne le développement des entreprises du secteur du tourisme vers l’international. Les entreprises qui sont choisies sont toutes porteuses de valeurs et reflètent notre volonté de développer un tourisme innovant et durable. De même, lors de la réception des investisseurs étrangers en France, le MEAE a à cœur de présenter aux délégations étrangères des projets de tourisme durable, dont les modèles de développement pourraient être reconduits dans le pays d’origine des délégations.
Quel bilan faites-vous de cette année internationale du tourisme durable pour le développement en France ?
La prise de conscience du Gouvernement sur les enjeux du développement durable du tourisme est réelle. Lors de l’ensemble de leurs déplacements, le Ministre et le Secrétaire d’Etat développent des discours en faveur d’un tourisme durable.
Deux exemples :
Dans le domaine de la croisière maritime : lors de son déplacement à Marseille (en septembre), le Ministre Jean Yves le Drian a rappelé que la croisière est l’un des secteurs dans lequel nous devons travailler de manière importante afin d’en atténuer ses externalités négatives. La France est devenue en pointe sur ces sujets dans les différentes instances internationales : lors de la réunion de l’Organisation Maritime Internationale (OMI) de l’automne 2016, la France a soutenu la décision de passer la teneur maximum en soufre des combustibles marins à 0,5 % en 2020 au niveau mondial contre 3,5 % aujourd’hui. Par ailleurs, l’Etat français a pris l’initiative, en avril 2017, d’engager, dans le cadre de l'annexe VI de la Convention de Marpol (principale convention internationale portant sur la prévention de la pollution maritime par les navires) les études d’impacts préalables à la proposition de création d’une « zone basses émissions d’oxydes de soufre (SOx), et d’oxydes d’azote (NOx) ». La création de cette zone doit permettre de réduire les émissions polluantes de SOx des navires en les contraignant à utiliser des combustibles marins ayant une teneur en soufre inférieure à 0,1%, et de réduire d’environ 60% par rapport aux émissions actuelles, les émissions de NOx des navires neufs.
Dans le domaine du tourisme culturel : lors de son déplacement à Giverny (en aout) , le Ministre a rappelé l’un des enjeux primordiaux d’un développement touristique endogène des territoires. Il a ainsi félicité les différents acteurs du contrat de destination : « Paris-Impressionniste » qui ont permis de créer des offres spécifiques permettant de relier et d’attirer les touristes venus visiter la capitale, vers la région Normandie. Ce contrat de destination est l’un des exemples de réussite de la politique du Gouvernement en matière d’amélioration des offres de tourisme culturel dans nos régions.
Pour quelles raisons avez-vous choisi d’être partenaire de cette première édition des Palmes du Tourisme Durable ?
Le MEAE a identifié Acteurs du Tourisme Durable comme acteur prépondérant pour l’amélioration de la prise de conscience des professionnels sur le développement durable du Tourisme. C’est pourquoi, en cette année internationale du tourisme durable le MEAE a décidé d’appuyer l’association pour la création de cette première édition des Palmes du Tourisme Durable.
L’engagement d’Air France pour le développement durable
Dans le cadre de "2017, Année Internationale du Tourisme Durable pour le Développement", Air France nous présente son engagementSecteur de l’aérien et développement durable : à quels enjeux êtes-vous aujourd’hui confrontés ?
Le secteur aérien est engagé depuis de nombreuses années en faveur du développement durable, notamment dans la lutte contre le changement climatique.
En 2009, l’Association Internationale du Transport Aérien (IATA) s’est engagée sur trois objectifs :
- 1,5 % par an d’amélioration de l’efficacité énergétique jusqu’en 2020
- Croissance neutre en émissions de CO2 à partir de 2020
- 50 % de réduction des émissions de CO2 en 2050 par rapport au niveau de 2005
Pour atteindre ces objectifs, Air France-KLM soutient la mise en œuvre de CORSIA (Carbon Offsetting and Reduction Scheme for International Aviation) à partir de 2021 qui vise une croissance neutre en carbone par rapport à une référence en 2020.
Chez Air France, nous intégrons le développement durable dans nos activités et nos opérations autour de nos quatre enjeux : l'environnement, l'expérience client, l'expérience salarié et le développement local.
Environnement : Réduire les impacts environnementaux en optimisant les opérations, en innovant avec la supply-chain et en mobilisant tous les personnels et l’ensemble de l’industrie.
Expérience client : Prendre en compte les enjeux de développement durable tout au long de la chaîne de service pour offrir aux clients des produits et services innovants et responsables.
Expérience salarié : Promouvoir une politique sociale responsable et encourager le développement personnel pour garantir la motivation et le professionnalisme des salariés.
Développement local : Contribuer au développement économique et social des territoires où le Groupe est présent.
Comment mesurez-vous et limitez-vous concrètement l’empreinte environnementale de votre activité ?
Pour réduire notre empreinte environnementale, nous améliorons nos opérations et nos processus, nous innovons dans notre supply-chain et nous mobilisons tous nos personnels et l’ensemble de l’industrie.
QUELQUES CHIFFRES (Groupe Air France-KLM 2016)
EMPREINTE CARBONE
La part du secteur aérien dans les émissions mondiales de CO2 d’origine humaine, souvent surestimée, est en réalité de 2 à 3 %. Mais nous activons tous les leviers pour améliorer les performances de notre activité, dans un secteur en pleine croissance. Nous avons pour objectif de réduire de 20% nos émissions de CO2 (en gr de CO2 par passager par km) d'ici 2020. Pour atteindre cet objectif, nous axons nos actions sur la modernisation de la flotte, l’efficacité opérationnelle, les carburants alternatifs durables et la compensation.
Modernisation de la flotte :
La modernisation de la flotte est le principal levier dans la réduction des émissions de CO2. En 2016, 28 nouveaux avions ont rejoint la flotte Air France, dont les nouveaux Boeing 787 consommant 20% de CO2 en moins que la génération précédente et 2,70 litres de kérosène par passager aux 100 km.
Optimisation de notre efficacité opérationnelle :
- Diminution du poids embarqué :
Plus un avion est lourd, plus il consomme de carburant et plus il émet de CO2. La diminution du poids embarqué est donc un levier majeur pour la réduction de nos émissions de CO2 et nous mettons tout en œuvre pour y parvenir.
Exemples :
- Remplacement de sièges plus confortables, mais aussi plus légers = réduction des émissions de CO2 de 3 700 tonnes en 2016, soit l’équivalent de 3 700 allers-retours Paris/New York pour un passager.
- Digitalisation de la presse à bord = 3 000 tonnes de masse embarquée en moins par an.
- Optimisation des routes et éco-pilotage = environ 70 000 tonnes de kérosène par an.
Biocarburants :
L’utilisation de biocarburant est aussi un levier efficace, puisqu’il permet de réduire les émissions de CO2 jusqu’à 80% par rapport à un carburant classique.
Air France a démontré la faisabilité d'opérer des vols avec du biocarburant, en toute sécurité et de façon durable, mais l’offre mondiale en biocarburants pour l’aviation est encore trop faible pour alimenter notre activité.
L’ambition du groupe est donc de contribuer à la mise en place d'une filière de biocarburants durables pour l'aviation, en France, respectant des critères environnementaux, sociaux et économiques.
Compensation :
Nous proposons à nos clients de compenser leurs émissions de CO2 de façon volontaire. Le Groupe propose des crédits de réduction de carbone durables certifiés et garantissant un niveau de compensation important.
Recherche :
Air France s’engage également dans de nombreux domaines pour faire avancer les recherches dans le domaine du développement durable et de l’Environnement.
Par exemple Air France transporte à bord de deux de ses Airbus, dans le cadre du Programme IAGOS (In-service Aircraft for a Global Observing System), des instruments de mesure de l’atmosphère assurant une surveillance du climat et de la pollution atmosphérique à l’échelle mondiale. Les relevés sont mis à la disposition des centres météorologiques internationaux et des scientifiques du monde entier, ils servent notamment à l'étude du cycle du carbone et à la vérification des émissions de CO2.
Quelles innovations pourraient transformer l’industrie de façon durable ?
En ce qui concerne l’énergie, il n’est pas prévu de rupture technologique pour l’aviation avant la fin du siècle.
Des initiatives comme Solar Impulse, par exemple, ont démontré la faisabilité des avions à énergie solaire, mais leur application dans le domaine de l’aviation commerciale n’est pas encore envisageable.
En tant que Compagnie aérienne notre rôle est d’agir sur tous les leviers de notre activité et d’engager des réflexions et des actions avec l’ensemble des autres acteurs du secteur pour aller dans le sens de la durabilité.
Par exemple, nous sommes membre d’ACARE (Advisory Council for Aviation Research and Innovation in Europe), conseil consultatif auprès de la Commission Européenne sur plusieurs sujets liés à l’aéronautique sur la recherche, l’innovation et les politiques et règlementations de développement.
Dans notre activité, nous innovons pour une activité toujours plus respectueuse des hommes et de l’environnement.
Quelques exemples :
- Lavage de nos avions à l’aide des lingettes recyclables EcoShine permet d’économiser 8 000 litres de d’eau par an par rapport aux procédés conventionnels, soit l’équivalent de 3 piscines olympiques.
- Décapage de certaines pièces aéronautiques par projection de maïs à haute pression.
- Produits innovants et responsables pour nos clients : produits locaux, de saison et responsables et des produits issus de l’agriculture biologique, servis sur des plateaux repas éco-conçus.
- Produits et services fournis par le secteur adapté (20 millions d’euros annuels).
- Parcours client plus fluide et plus souple, économie de papier et de masse embarquée grâce à la dématérialisation des outils et de la presse à bord.
Pour quelles raisons avez-vous choisi d’être partenaire de cette première édition des Palmes du Tourisme Durable ?
Air France s'engage pour un tourisme durable depuis de nombreuses années.
Avec Ecpat (End Child Prostitution in Asian Tourism), nous diffusons à bord de nos avions un spot de prévention du tourisme sexuel sur les mineurs et soutenons les projets d’Ecpat. La compagnie soutient également de nombreux projets humanitaires, sociaux ou de préservation de la nature dans ses pays de destination grâce à des partenariats pérennes (Fondation Air France, Acting for Life, Aviation Sans Frontières, Gawad Kalinga). Les passagers, membres du programme Flying Blue, sont invités à offrir leurs Miles à des ONG sélectionnées par Air France et KLM. 184 millions de Miles ont ainsi été offerts par les membres de Flying Blue en 2016.
Nous avons renouvelé en 2017 notre partenariat avec ATR (Agir pour un Tourisme Responsable) qui vise à donner de la visibilité aux actions de tourisme responsable. Par exemple, Air France soutient des initiatives de tourisme solidaire comme MAD Travel, aux Philippines, qui intègre dans ses packages un séjour dans un village de l'ONG Gawad Kalinga fondée Tony Meloto. Avec l’ATES, réseau national du tourisme équitable et solidaire, nous travaillons sur la mesure d’impact du tourisme équitable et solidaire sur les destinations.
Pour sensibiliser nos passagers à cette autre forme de tourisme, nous avons profité de l’Année Internationale du Tourisme Durable pour le Développement pour proposer des articles sur ce thème dans notre magazine de bord, ou encore diffuser à bord de tous nos vols Long Courrier un court métrage sur le tourisme responsable. Les salariés de la compagnie ont aussi pu rencontrer les acteurs professionnels du tourisme responsable, visionner des videos de sensibilisation.
Toutes ces actions visent à soutenir un tourisme vertueux, et le développement des populations dans les pays desservis par Air France. L’enjeu est de permettre aux générations futures de pouvoir voyager dans des destinations authentiques et préservées, où le profit se marie avec la protection de l’environnement, des ressources naturelles et la protection sociale et économique. Le voyage devient alors un levier de développement et de solidarité internationale qui permet de lutter contre la pauvreté et de préserver l’environnement local, encourager la compréhension mutuelle et soutenir les efforts pour instaurer une culture de la paix.
Dans la continuité de ces actions pérennes, il nous est donc apparu naturel de nous associer aux Palmes du Tourisme Durable.
Source : Nathalie Simmenauer, Directrice du développement durable d’Air France
Lauréats Worldwide Hospitality Awards 2017
Meilleure initiative en développement durable et responsabilité sociale : les lauréats des #WHA17