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Retrouvez ici toutes les actualités du réseau, interviews d’acteurs et nouveautés du secteur.
Projet de mine d’or en Guyane : Acteurs du Tourisme Durable s’engage pour un scénario alternatif
Contre le projet de Montagne d’Or, ATD s'engage auprès des acteurs guyanais pour proposer une réelle alternative de développement économique et écologique à travers le tourismeLe projet de Montagne d’Or est un projet de mine d’or industrielle, prévue en plein cœur de l’Amazonie française, en Guyane. Jouxtant deux réserves naturelles d’exception, ce projet porté par l’entreprise russe Nordgold serait, de très loin, la plus importante mine d’or jamais construite en France. Le projet prévoit le déboisement de 1513 hectares dont 575 de forêt primaire, touchant 127 espèces protégées. 57 000 tonnes d’explosifs, 46 500 tonnes de cyanures et 195 millions de fioul sont nécessaires au projet, le tout pour extraire 1,6 g d’or par tonne de minerais et doté de 420 millions d’euros de subventions publiques pour la création de 750 emplois directs pendant 12 ans.
La première réaction au sein d’ATD fut de l’incompréhension voire une certaine colère. Incompréhension compte tenu des enjeux liés à la chute actuelle de notre biodiversité – pour rappel la dernière étude en date a chiffré une perte de 60% de la vie sauvage de la planète en 40 ans - incompréhension par rapport aux messages de notre gouvernement et de notre Président de la République proclamant l’Environnement comme une priorité nationale, incompréhension par rapport au fait que la France se doit d’être exemplaire sur le plan du maintien de la biodiversité, la France étant dotée du 6ème territoire sauvage encore préservé (en surface) et le 3ème pays le plus riche sur le plan de la biodiversité
ATD a cherché à comprendre. Comment un projet tellement à l’opposé des enjeux actuels peut-il être évoqué ? Sans surprise, l’un des principaux arguments est l’emploi. « La Guyane ne bénéficiant d’aucun projet de développement, il faut bien accepter les projets qu’on nous propose… »
Ainsi, ATD a compris. ATD a compris qu’il ne suffit pas d’être en colère mais que la meilleure manière de lutter contre ce projet de mine d’or est de proposer une alternative créatrice d’emplois durables, plus nombreux et intégrant l’environnement en son cœur et consommant encore moins de subventions, toujours limitées. Bref, faire mieux avec moins.
ATD regroupe de nombreux professionnels du tourisme durable, du tourisme social, de l’éco-tourisme, du tourisme solidaire… Certains de nos membres sont experts dans ces domaines, collaborent avec des Ministères, les Nations-Unies, de grands groupes de tourisme et de nombreuses destinations. ATD a des compétences, des savoirs et un réseau phénoménal à mettre à disposition d’un scénario alternatif de développement éco-touristique en Guyane, créateurs d’emplois long terme.
Ainsi, suite à la présentation du rapport de Deloitte pour WWF sur les filières alternatives le 8 novembre 2018, ATD s’engage à rédiger une feuille de route pour un développement du tourisme durable avec l’ensemble des acteurs guyanais, nationaux et internationaux volontaires et proposer une réelle alternative de développement économique et écologique du tourisme en Guyane.
Cette feuille de route, basée sur la méthodologie du Passeport Vert des Nations-Unies, aura également pour objectif de servir d’inspiration à toute destination touristique, région ou pays doté d’un patrimoine naturel riche, unique souhaitant le préserver tout en répondant aux besoins de sa population et de faire que l’expérience guyanaise puisse inspirer au niveau international, pour rendre notre « Planet Great Again ».
Tout acteur souhaitant collaborer à l’écriture de cette feuille de route est invité à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..
Cours du soir de 39h sur l'accueil
39 heures de formation opérationnelle d'accueil à un tout petit prixLes Cours Municipaux d'Adultes (CMA) de la Ville de Paris proposent un cours sur l'accueil. Ce cours du soir, qui a débuté depuis 2 séances, se poursuit jusqu'en février (un jeudi par semaine, en dehors des vacances scolaires). Il reste encore 39h de cours. Il est donc encore temps de le rejoindre.
Fiche du cours : https://cma.paris.fr/#displayElement(6006)
Reprise des cours le jeudi 8 novembre 2018
La formatrice a une longue expérience de l'accueil. Si vous êtes intéressé(e), contactez-moi : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
CAMPAGNE DE LABELLISATION PAVILLON BLEU POUR LA SAISON 2019
Découvrez l'appel à candidature Pavillon Bleu 2019 et déposez un dossier en ligne dès le 1er octobre 2018 !Un label pour les plages et les ports du littoral et de l'intérieur
1er écolabel au monde, le label Pavillon Bleu assure aux visiteurs une excellence environnementale de leur destination de vacances et permet aux communes et ports de plaisance de se distinguer par leur engagement en faveur du développement durable.
En participant à la démarche Pavillon Bleu, les communes et les ports de plaisance s'engagent dans une démarche positive et dynamique en faveur d'un tourisme durable. Rejoindre la communauté internationale des labellisés Pavillon Bleu, c'est valoriser ses actions de développement durable et bénéficier d'un accompagnement personnalisé par l'équipe du label.
Le Pavillon Bleu, c'est :
33 ans d'existence
506 sites labellisés en France en 2018
45 pays participant sur tous les continents en 2018
4554 sites labellisés dans le mondeNouvel outil en ligne pour la demande de labellisation
Nous proposons cette année aux candidats un nouvel outil pour la demande de labellisation : l'espace professionnel Pavillon Bleu a été entièrement repensé pour être plus fonctionnel pour le remplissage du dossier et le suivi de leur labellisation. Le nouvel espace professionnel sera accessible depuis notre site internet : pavillonbleu.org
DestinationsDurables : la newsletter c'est parti !
Depuis le mois de juillet Destinations Durables a sa newsletterUN AUTOMNE 2018 SOUS LE SIGNE DU TOURISME RESPONSABLE POUR LES PROFESSIONNELS DU VOYAGE
Le 25 septembre à Paris : conférence « le label ATR: la garantie des opérateurs de voyages responsables ? », en ouverture du salon IFTM Top Résa au parc des expositions de la Porte de Versailles, de 12h à 12h45 en salle forum (événement gratuit sur inscription).
> commander son badge pour entrer sur le salon
Du 27 au 29 septembre en Bretagne : séminaire annuel de l’association dédié à la lutte contre le changement climatique avec la participation d’invités exceptionnels et en marge de la Journée Mondiale du Tourisme (événement réservé aux membres de l’association).
Le 17 octobre à Lyon : réunion d’information sur l’association et le label « agir pour un tourisme responsable », en marge du Congrès mondial de l’Organisation Internationale du Tourisme Social organisé en partenariat avec les Acteurs du Tourisme Durable (événement gratuit sur inscription).
> plus d’informations sur le Congrès mondial de l’OITS
Le 19 octobre toujours à Lyon : meet up des Acteurs du Tourisme Durable à l’Alter Hostel de Lyon
Du 18 au 21 octobre à Albertville : festival du voyage Le Grand Bivouac avec la présence des représentants de l’association ATR et nombreux voyagistes engagés dans le tourisme responsable.
> plus d’informations sur le Grand Bivouac
Le 19-20 novembre à Paris : nouvelle session de formation « Professionnels du voyage : comment agir pour un tourisme responsable ? » en partenariat avec TravelProFormations, Travelife et les Acteurs du Tourisme Durable.
Le 29 novembre à Rouen : nouvelle session de l’afterwork des Acteurs du Tourisme Durable en Normandie
VOICE FOR THE OCEAN : Donnons notre voix pour l’océan !
Le tourisme durable au cœur de la consultation citoyenne engagée par Surfrider Foundation EuropeDe la pollution aquatique à l’exploitation des ressources, en passant par l’éducation à l'environnement et la protection de nos écosystèmes, cette consultation citoyenne appelle l’ensemble des acteurs à s’exprimer sur l’avenir des océans.
Ainsi, Surfrider Foundation Europe a défini 4 grands enjeux auxquels les voyageurs, les pratiquants d’activités nautiques, les experts ou encore les enseignants sont invités à voter :
- Pollution des océans
- Exploitation des ressources et transition énergétique
- L’océan et vous
- Le tourisme durable
Le tourisme en ligne de mire
En intégrant le tourisme durable comme un des 4 grands piliers de cette campagne, l’ONG tend à démontrer l’impact des activités touristiques sur l’environnement, sur le littoral et sur les océans : pollution de l’eau et des sols, rejet de déchets, fragilisation des écosystèmes, etc.
Pour toutes ces raisons et bien plus encore, le réseau des Acteurs du Tourisme Durable soutient Surfrider et invite l’ensemble des citoyens et professionnels sensibles et engagés à voter et à relayer la consultation citoyenne auprès de leur communauté et réseaux sociaux respectifs.
Tookki, l'app pour un tourisme urbain durable
Découvrez plus de 50 lieux depuis le 28 juinTookki, en quelques mots, c’est le guide du Routard 3.0 de tourisme durable. C’est une application mobile simple d’utilisation, idéale pour découvrir des bons plans respectueux de l’environnement et des populations locales en milieu urbain. En quelques clics sur son téléphone, l’utilisateur pourra choisir et réserver un hôtel écolo, un restaurant bio ou un VTC « green », en limitant son impact environnemental. Et pour ceux qui sont intéressés, partager également leurs propres bons plans ! Le point fort de Tookki ? Un contenu testé et validé avec une charte en 6 critères aussi simples que clairs.
L’app est désormais disponible sur les stores officiels depuis le 28 juin, avec notamment la possibilité de réserver un restaurant, un tour ou un hôtel à Paris. D’autres fonctionnalités sont prévues dans les prochains mois afin d’améliorer l’expérience des voyageurs qui souhaitent limiter leurs impacts sur l’environnement et les populations locales.
LES COMPAGNIES AÉRIENNES S’ENGAGENT !
Réduire les émissions de gaz à effet de serre mais pas que...Nous savons que l'Organisation de l’aviation civile internationale, sous l’égide de l’ONU, a signé un accord visant à limiter l’impact des compagnies aériennes sur le climat, en revanche nous connaissons moins l'engagement social, humanitaire et environnemental des grandes compagnies aériennes.
Nous pouvons citer Ryanair qui s'engage à éliminer tous les plastiques non-recyclables d’ici 5 ans, Air France-KLM qui s’est engagé à promouvoir une politique de ressources humaines responsable, 10 compagnies collaborent à ce jour avec l'UNICEF... Pour en savoir plus :
http://www.carenews.com/fr/news/10800-best-of-vacances-les-compagnies-aeriennes-s-engagent
FairTrip lance sa campagne de crowdfunding !
Notre objectif : proposer la meilleure application possible pour rendre vos voyages uniques.Nous lançons aujourd’hui une campagne de crowdfunding pour nous aider à emmener FairTrip à l’étape suivante et vous proposer la meilleure application possible pour rendre vos voyages uniques !
Soutenez nous sur Ulule en suivant ce lien => https://fr.ulule.com/fairtrip-appli/?lang=fr
Nous comptons sur vous pour en parler partout & faire de cette campagne une réussite ! FairTrip, c’est VOTRE application ! Aidez-nous à changer le monde en voyageant !
Tourisme et RSE : Comprendre et intégrer les enjeux sociaux à sa démarche
Retrouvez le compte rendu du Tourisme Durable Twitter Chat "Tourisme et RSE" #TDTC1 & 2.Que recouvre la dimension sociale d’une démarche RSE et quels sont les « impacts » internes et externes à prendre en compte ?
La clef d’une démarche RSE réussie est de bien sensibiliser à la fois en interne et en externe [Label Lucie] ! Car la dimension sociale d’une démarche RSE concerne l’ensemble des parties prenantes qui sont liées aux activités économiques de l’entreprise. Elle prend en compte les relations internes (collaborateurs) ainsi que les relations externes (fournisseurs, clients, population locale, etc.) [Ethic Etapes] [Time Tours].
1/ En interne : les collaborateurs
Les collaborateurs, qu’ils soient salariés, dirigeants, actionnaires ou fournisseurs sont au cœur des préoccupations sociales à intégrer à sa démarche. Les préoccupations sociales du secteur touristique sont multiples et agissent principalement en faveur :
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Des conditions et qualité de vie au travail. Par exemple, la charge de travail, qui est souvent plus forte lors des périodes de vacances [Label Lucie][VVF Villages]
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Du dialogue social, du management participatif et de la transparence, notamment envers les fournisseurs [Ethic Etapes][VVF Villages]
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De l’insertion professionnelle, notamment en favorisant l’insertion des publics prioritaires [Time Tours][Label Lucie]
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De la pérennité, de la stabilité de l’emploi (notamment chez les saisonniers) et de la création de nouveaux emplois [Label Lucie]. Chez VVF Villages par exemple, ce sont 22,8 emplois créés dans chaque nouveau village (source @Unat_Nationale).
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De la formation, de l’évolution en interne et de la reconnaissance du travail fourni [VVF Villages][Ethic Etapes]
2/ En externe : les clients et lE TERRITOIRE
La dimension sociale d’une démarche RSE, dans son approche externe, concerne tout d’abord les clients. Les préoccupations à destination des clients sont étroitement liées aux questions de citoyenneté, d’éducation, de prévention des discriminations, etc...[Ethic Etapes]
Dans le secteur du tourisme, cela s’exprime par le droit et l’accessibilité aux vacances à tous les publics : personnes en situation de handicap, publics fragilisés, familles à faibles revenus, seniors, etc. [Time Tours][Label Lucie][Ethic Etapes]. Au sein des villages vacances VVF, cette accessibilité se traduit par des tarifs basés sur le quotidien familial (+ 3,84% de vacanciers aidés par le quotidien familial en 2016), par des dispositifs et partenariats à l’aide au départ, par la création d’offres spécifiques telles que Hypitipy, ou encore par la labellisation « Tourisme & handicap » [VVF Villages].
La dimension sociale de la démarche RSE agit aussi en faveur du développement socio-économique des territoires d’exploitation et de ses habitants [VVF Villages][Label Lucie][Time Tours]. Ce sont ces mêmes préoccupations que l’on retrouve dans la définition même du « tourisme équitable » [Label Lucie] :
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Le respect des populations locales [VVF Villages][Ethic Etapes]
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Le développement de l’emploi et des compétences du territoire d’implantation [Label Lucie], en favorisant notamment les circuits court, les fournisseurs locaux et les partenariats avec des acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS) [Time Tours][Ethic Etapes]
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La création d’emploi à l’année, permettant ainsi d’éviter au maximum les emplois saisonniers [Ethic Etapes][Label Lucie]
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La redistribution équitable des ressources. Chez VVF Villages, 60% des hébergements se situent en espace rural ou en moyenne montagne, ce qui permet des retombées économiques partout en France.
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L’investissement et le soutien aux projets locaux, notamment en contribuant volontairement à des opérations de parrainage ou de mécénat [Label Lucie]
3. Quels outils pour aider à mesurer la progression de votre démarche RSE ?
Il existe plusieurs outils qui aident à mesurer l’évolution d’une démarche RSE :
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Les chartes et attestations, permettant aux différentes parties prenantes de définir ensemble des objectifs, engagements et moyens communs. Ce sont généralement les premiers dispositifs utilisés par les entreprises. Ils ne permettent donc pas de « mesurer une progression » mais de définir un cadre. C’est notamment le cas des chartes « achats responsables » et « de la diversité » initiées par VVF Villages. L’opérateur Times Tours met également en place une charte sociale mais aussi des attestations avec ces partenaires.
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Les référentiels et reportings sont également utilisés par les entreprises du tourisme qui souhaitent mesurer leur démarche RSE [VVF Villages][Ethic Etapes] [Time Tours]. Les référentiels, tel que le celui du GRI, intègrent des indicateurs chiffrés (indicateurs RH, sociétaux, environnementaux, etc.) permettant d’envisager l’amélioration continue [Label Lucie][Ethic Etapes]. Ils répondent également aux exigences l’AFAQ 26000, une méthode d’évaluation de la RSE proposée par AFNOR Certification, selon les critères de la norme ISO 26000 [Ethic Etapes].
Les reportings permettent ensuite de mieux communiquer sur ses actions et d’améliorer sa démarche RSE. Il peut s’agir de tableaux simples qui exposent les enjeux et impacts prioritaires à suivre au sein d’une entreprise engagée [VVF Villages]. La collecte de données chiffrées et qualitatives – à fréquences variables - permettent aussi de publier des rapports RSE. C’est le cas chez VVF Villages qui récolte ses données auprès des différents services 1 fois par an et publie un rapport RSE tous les 3 ans.
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Les questionnaires et études peuvent aussi être réalisés auprès des différentes parties prenantes (internes et externes) afin de les suivre, mesurer leurs résultats et évaluer leurs axes de progrès [VVF Villages][Label Lucie].
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L’auto-diagnostic, grâce au diagnostic participatif en ligne DIAG 26000, est l’occasion de mesurer son niveau sur 7 thèmes de la norme ISO 26000 [Label Lucie]. Un outil gratuit dont les résultats peuvent ensuite être analysés par des organismes tel que le Label Lucie.
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Les évaluations externes, notamment vis-à-vis de la norme ISO 26000, sont réalisées par des organismes évaluateurs tels que Bureau Veritas France ou encore Vigeo Eiris. Elles permettent d’avoir LE référentiel RSE adapté à son niveau. Faire une évaluation tous les deux ans par exemple permet de bien mesurer sa progression [Label Lucie].
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Enfin, tous ces outils d’évaluation « sur le papier » ne sont rien sans une bonne communication et accompagnement des équipes de travail [Time Tours][Ethic Etapes]. Les méthodes de communication et d’accompagnement peuvent associer les collaborateurs internes (salariés, conseil d’administration, etc.) et éventuellement les autres parties prenantes de l’activité, par le biais des newsletters, de publications d’études, des réunions, des rencontres ou encore des formations [Time Tours][VVF Villages].
4. Quels exemples inspirants de démarche RSE - sur le plan social - connaissez-vous ?
Dans le secteur du tourisme, les exemples inspirants et bonnes pratiques sont nombreux. Les acteurs s’engagent – chacun à son échelle – dans l’économie sociale et solidaire [VVF Villages]. Pour n’en citer que quelques-uns :
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Au sein des hébergements VVF Villages et Ethic Etapes, l’aide à l’emploi et l’insertion professionnelle font partie intégrante des actions sociales. Par exemple, l’hébergement éthic étapes @CPA_Lathus met en place 3 chantiers d’insertion autour de 3 thématiques : l’agriculture, les services et le maraichage dans un jardin biologique. [Ethic Etapes]
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L’amélioration des conditions de travail et la stabilité de l’emploi conduisent également à des démarches innovantes. Au sein des éthic étapes @Ethicetapeblois et @cart_le, les recrutements via des contrats aidés sont ensuite transformés en CDI [Ethic Etapes]. En termes de contrat, il peut également s’agir de mettre en place des CDDI, contrats à durée déterminée d’insertion, favorisant l’embauche de certaines catégories de personnes sans emploi [Label Lucie]. Enfin, dans le cadre de sa démarche RSE, VVF Villages a lancé en 2016 le programme salariés « Le siège, un village comme les autres », une action récompensée par le prix collaboratif @MINES_ParisTech [VVF Villages]
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Les dispositifs de soutien associatif sont également fréquents. Autre exemple chez VVF, 3 villages de vacances ont accueilli 100 migrants pendant l'hiver 2016. Au sein du VVF Saint tienne de Baïgorry, cette expérience a donné lieu à un film : « La Jungle et la République » [VVF Villages]. Les acteurs du tourisme engagés peuvent également travailler en lien avec des associations locales, notamment avec la redistribution d’une partie de leurs bénéfices [Label Lucie]
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Les professionnels du tourisme engagés dans une démarche RSE peuvent enfin porter une attention particulière aux actions liées à l’accessibilité de tous les publics et la mixité sociale. Au sein des hébergements Ethic Etapes, les activités expositions, animations culturelles, activités sportives, etc.) sont ouvertes à tous : enfants, adultes, seniors, personnes en situation de handicap physique ou mental (50% des centres sont labellisés « Tourisme et Handicap »), etc.… Au @FIAP_Paris, c’est la culture qui permet de lutter contre les discriminations et favoriser le brassage social [Ethic Etapes]. En tant que professionnel du tourisme, il est également possible de travailler en collaboration avec des associations favorisant l’accessibilité, en leur fournissant par exemple des entrées gratuites ou des réductions. C’est notamment le cas du @SecoursPop qui amène les enfants en vacances [Label Lucie]
5. Pourquoi les acteurs du tourisme ont-ils aujourd’hui tout à gagner à s’engager dans une démarche RSE ?
Une fois de plus, les gains sont multiples [VVF Villages]. S’engager dans une démarche RSE, est une stratégie rentable pour les entreprises, car les valeurs ont de la valeur [Label Lucie] !
Adopter une démarche RSE, c’est être dans une entreprise où il fait bon de travailler. Cela permet de faire progresser les pratiques et de redonner du sens au travail. En fidélisant les talents au sein de son équipe, c’est l’assurance d’une meilleure performance économique et de l’innovation de l’offre [Label Lucie][VVF Villages].
Cela permet également de créer une identité de marque et de renforcer sa notoriété [VVF Villages]. C’est un élément différenciant, pour remporter un appel d’offre ou encore pour se différencier d’un concurrent, etc. [Label Lucie]. La RSE aide en effet les voyageurs à faire des choix éclairés, en choisissant des acteurs respectueux de la planète et ses habitants [Ethic Etapes]. Les activités et actions de l’entreprise sont valorisées et reconnues, notamment par l’obtention de prix ou de trophées. Les Palmes du Tourisme Durable, organisées par ATD et TourMag.com, récompensent les meilleures initiatives en termes de développement durable, et apportent ainsi de la visibilité aux lauréats [VVF Villages]
Pour conclure, la combinaison de ces contributions sociales et environnementales est un gage de durabilité. Le tourisme se doit d’être durable, comme toute autre industrie. Aujourd’hui, il n’est plus possible d’ignorer les impacts d’une activité touristique totalement mondialisée. L’ensemble des parties prenantes, des professionnels aux « consomm’acteurs » se doivent de réduire leurs risques. [Label Lucie]. S’engager dans une démarche RSE est essentiel pour que le métier perdure dans de bonnes et belles conditions, et assurer ainsi, le respect des générations futures. [Time Tours][VVF Villages].
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Publication du rapport RSE de VVF Villages
Engagements pour une vie de village solidaire et durableDès son origine, VVF Villages, qui gère et commercialise plus de 80 destinations en France, s'inscrit dans une dynamique sociale & solidaire forte.
En effet, l'association fête en 2018 ses 60 ans d'existence dans le paysage touristique français, animée par 2 missions inscrites dans ses statuts : l'accessibilité aux vacances et l'aménagement / développement économique des territoires.
En 2014, dans le cadre d'une nouvelle stratégie d'entreprise, émerge la volonté de créer une démarche de responsabilité sociale/sociétale pour affirmer ses valeurs et s'inscrire dans une dynamique de progression. La dimension sociale de VVF Villages apparait alors intrinsèquement liée à la RSE : en écrivant les statuts de l'association, ses créateurs l'ancraient de plain pied dans ce qui allait devenir la développement durable.
Avant 2014, beaucoup d'actions étaient menées sur le terrain, souvent par bon sens, mais nécessitaient d'être recensées, amplifiées et orientées par une vision volontairement pro active.
En structurant la démarche (diagnostic, cartographie des enjeux et parties prenantes, benchmark, ...), VVF Villages a ainsi établi une stratégie RSE correspondant à ses enjeux (photo).
Après 3 ans de travail (sensibilisations, formations, actions), l'association publie ainsi son 1er rapport RSE autour de trois axes :
> Servir la mission d'utilité sociale "les vacances pour tous": aides au départ, accompagnement des équipes à l'accueil des différents publics, les actions de sensibilisation auprès des vacanciers, leurs retours sur leurs expériences du développement durable en villages, les reconnaissances RSE obtenues, ...
> Polliniser les territoires et les éco systèmes de manière durable : principe de solidarité territoriale chez VVF Villages, impact économique local (achats, emplois), mutualisation de moyens, accueil de personnes migrantes, réduction des emballages, ..)
> Accompagner et responsabiliser les salariés, acteurs des engagements : animations au siège, accompagnement et formations, dialogue social, politique salariale, charte de la diversité, ...
Pour arriver à ce résultat, tous les éléments mentionnés dans le rapport ont été recueillis dans un tableau de reporting, alimentés par tous les métiers de VVF Villages. Ce rapport est ainsi une 1ère étape, stimulante pour progresser et innover toujours plus.
Bonne lecture !
Jeu concours " En montagne sans voiture" par Mountain Wilderness
Partager votre expérience d'une ou plusieurs sorties en montagne sans voiture en participant à un concoursLe mode d’emploi est très simple :
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Vous réalisez une sortie en montagne sans voiture, en utilisant les transports en commun.
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Vous racontez votre sortie : photos, vidéos, infos pratiques… Peu importe le niveau de difficulté ou la durée de la sortie, l’important, c’est de partager votre expérience, que ce soit à pied, à ski, en chaussons d’escalade ou en crampons.
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Gagnez peut-être une récompense ! Qui dit concours dit cadeaux… choisis avec amour par et pour les pratiquants de la montagne. En fin d’année 2018, un jury récompense les meilleures sorties. Peut-être la vôtre !
Vous avez jusqu'au 30 septembre 2018 !
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Français qui ne partent pas en vacances : quelles opportunités pour les professionnels du tourisme ?
Universités du Tourisme Durable 2017, le compte rendu de l'atelier n°5« LES VACANCES PERMETTENT LA CONSTRUCTION CITOYENNE », Marc Pili
Chaque année, Vacances Ouvertes accompagnent 17 000 personnes bénéficiant de minima sociaux dans le départ en vacances. L’objectif des vacances est de permettre d’être un citoyen à part entière et les vacances permettent cette construction citoyenne. Chez Vacances Ouvertes, on part du principe que la dynamique associative en France est dense, nous allons donc accompagner les réseaux d’associations pour leur permettre d’accompagner directement des jeunes, des familles, des personnes en situation de handicap dans la construction de leur projet vacances. Ici, le mot le plus important n’est pas « vacances » mais « projet » car c’est grâce à la réalisation que l’on va pouvoir lever certains freins. Parmi ces freins, il y a le sentiment d’incapacité à transformer le projet en vacances, de se sentir non autoriser par la société de partir en vacances du fait de situation sociale, et plein d’autres car nous allons être amené à travailler sur la remobilisation, le développement de l’estime de soi et donc toutes les fonctions nécessaires à se sentir dans une situation complexe. Il faut souligner que pour la majorité des gens, les vacances sont associées à la fonction bonheur, le droit aux vacances c’est aussi le droit au bonheur.
Grâce à un partenariat très fort avec l’ANCV, où on intervient dans le cadre de sa politique sociale, nous pouvons aussi intervenir sur la question de l’aide financière qui est un frein majeur du non départ. Par ailleurs, on a également développé des méthodologies d’actions et pour impliquer les publics au travers de formation. L’objectif est de faire en sorte que le bénéficiaire soit pro actif dans son projet de vacances, qu’il intègre l’idée de « je suis en situation de fragilité et j’ai le droit aux vacances » et non pas « il ferait mieux de trouver un boulot plutôt que de partir en vacances ». Il faut comprendre que le fait de partir en vacances fait partie de la construction personnelle et professionnelle car l’on se projette. Se projeter constitue un véritable enjeu pour les personnes vulnérables car lorsqu’on évolue dans un environnement complexe et difficile, on a davantage tendance à penser à la seconde qui vient plutôt qu’au moyen terme comme l’emploi. Le fait de se projeter à travers quelque chose de simple comme un projet vacances, que ce soit à 20 km ou à 800m, c’est être en soi, comme tout le monde.
« REMETTRE L’HABITANT AU CŒUR DES POLITIQUES TOURISTIQUES ET DE LA PROMOTION DES DESTINATIONS », Nicolas Tranchant
Aujourd’hui on observe de plus en plus de contestations envers les touristes de la part d’habitants résidant dans des grandes villes touristiques (Berlin, Barcelone, Dubrovnik, Venise…). Ces phénomènes semblent traduire une déconnection de plus en plus prégnante venant du rôle des habitants dans l’accueil qu’ils devraient offrir aux touristes venant découvrir leur culture. Dans une recherche d’assurer la pérennité et durabilité du tourisme dans ces destinations, il est important de réfléchir à différentes pistes pour remettre l’habitant au cœur des politiques touristiques et de la promotion de ces destinations par les professionnels du tourisme. Le plus important est que l’habitant ressente les effets positifs de la venue du touriste qui ne vient plus uniquement pour découvrir des lieux incontournables mais aussi rentrer en contact avec les populations. L’habitant pourra alors profiter du lien social mais aussi des retombées économiques.
Plusieurs axes peuvent être étudiés afin d’atteindre cet objectif. De nombreux habitants ont des métiers, des passions, des centres d’intérêt qui méritent à être connus dans le cadre d’un séjour touristique. Le professionnel peut ainsi se positionner pour former les habitants à devenir des ambassadeurs. Concrètement, vous pouvez prendre un artisan et lui apprendre à parler de son métier, le professionnaliser dans la mise en tourisme. Par ailleurs, vous définissez avec lui un tarif afin de lui faire profiter économiquement de la venue des touristes en tant revenu annexe à son activité principale. Deuxième exemple, vous prenez un artiste et le formez à l’aspect culturel et historique d’un lieu pour qu’il puisse en parler mais avec son œil de musicien ! Même si tous ces aspects peuvent paraître, il ne faut jamais oublier qu’une prestation touristique doit être rendue professionnelle, par des professionnels. Le temps de formation est donc indispensable car il ne suffit pas d’être passionné d’un quartier de Barcelone pour pouvoir en parler à des gens prêts à payer pour ça. De la même manière, concernant la restauration, il y a un vrai sujet qui mérite une vraie réflexion : le professionnel se doit d’être force de proposition en privilégiant des restaurants locavores.
Mon propos n’est pas de dire que le « tout habitant » est indispensable mais dans le cadre de cet atelier, cela représente une double opportunité : le tourisme peut être un levier social et économique pour des publics fragilisés dans le cadre par exemple de la mise en tourisme d’un quartier, le tourisme de proximité dans le cadre par exemple de balades urbaines, de redécouverte d’un quartier près de chez soi, peut être proposé aux non partants. La ré-implication de l’habitant dans le tourisme n’en est qu’à ses prémisses et il est nécessaire pour les professionnels d’y réfléchir sérieusement afin d’assurer la pérennité des destinations.
« 900 000 PERSONNES N’AURAIENT PAS VOYAGÉ SANS L’EXISTENCE DES CARS MACRON », Olivier Decard
La libéralisation du secteur du transport en autocar permise par la loi Macron a entrainé depuis sa création en 2015 une multiplication des lignes et la facilitation des déplacements à bas coûts. Flixbus est donc aujourd’hui le plus grand réseau de car longue distance en Europe. Fin 2016 en France, le réseau Flixbus représente 52% du marché français, plus de 200 villes desservies et a facilité le déplacement de plus de 5 millions de voyageurs. Il faut bien sur noter que le développement du transport en car constitue une alternative écologique et agréable au transport individuel, mais aussi aérien. Alors qui voyage avec nous ? Le cœur de cible et le profil type de l’utilisateur Flixbus est un jeune entre 18 et 25 ans, une légère majorité de femmes et une majorité d’étudiants mais nous avons également vu apparaître différents groupes de populations : des familles, des seniors, des personnes voyageant seules.
Dans le cadre de notre atelier, il est important de retenir ce chiffre : 900 000 personnes n’auraient pas voyagé sans l’existence des « cars Macron ». L’offre de transport à bas coût que représente le car peut ainsi être une solution apportée aux non partants pour des raisons économiques mais aussi pour ceux qui ne disposent pas de véhicules. Chez Flixbus, nous poursuivons également nos efforts pour être partenaire des collectivités dans le développement et l’attractivité de leur territoire. Il y aurait tout un travail d’identification de nouvelles actions de partenariats, de réductions, de communication à mettre en place auprès des publics visés.
« 10 ans de Tourisme durable », l'ouvrage à ne pas manquer !
Voyageons-Autrement sort son ouvrage valorisant 10 années de travail autour du tourisme durable !Voyager, s’évader, souffler, un élan vers l’ailleurs qui sonne comme une rupture avec notre quotidien, l’envie d’autres rythmes, marcher ou se remettre en marche, pédaler pour ne pas perdre les pédales, ce besoin de donner un nouveau sens à ces jours qui défilent. Alors, partir, oui, mais comment, pourquoi, avec quel projet, quelles structures ?
Depuis dix ans, le portail Voyageons- Autrement.com tente de mettre en lumière toute une frange d’acteurs engagés qui proposent des voyages différents, différents en ce qu’ils tentent de limiter les impacts du voyage sur les sites et l’environnement, en ce qu’ils essaient de respecter hôtes et voyageurs, en ce qu’ils regardent vers les territoires, le voyage levier de développement pour certains, facteur d’intégration pour d’autres, élément d’émancipation aussi. Quand tout le monde a le droit au départ.
Un ouvrage tel une galerie de portraits et autant de récits pour faire en sorte que le tourisme soit un peu plus durable, respectueux, éthique, gratifiant ; un peu moins polluant, impactant, pressurisant…
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Interview de Martine Pinville, nouvelle présidente de VVF Villages : « VVF a su préserver ses valeurs tout en réussissant à se réinventer »
ATD : D’où vous vient cet engagement particulier pour le tourisme social et pour le concepteur de villages vacances VVF Villages ?
Martine Pinville : J’ai toujours été engagée dans le monde associatif. Dans le monde professionnel notamment, j’ai été très tôt engagée syndicalement. Cet intérêt pour le monde dans lequel je vis est en quelque sorte mon ADN, la notion même d’engagement me motive et me mobilise. Quand je suis arrivée au Ministère de l’économie, j’avais dans mon périmètre le tourisme et l’économie sociale et solidaire (ESS), deux axes sur lesquels je me suis beaucoup investie. C’est au cours de mes déplacements professionnels que j’ai fait la connaissance d’acteurs du tourisme social tels que VVF Villages ou l’Union Nationale des associations de tourisme (UNAT). La dynamique de ces associations m’a plu, tout comme leurs valeurs et leurs engagements qui mêlaient à la fois tourisme et ESS. Mon intérêt s’est développé ainsi, et nous nous sommes rencontrés à de nombreuses reprises lors de ma période ministérielle, notamment pour travailler sur le sujet des « 80 ans des congés payées ». Mon engagement s’est poursuivi après la fin de mes fonctions de secrétaire d’Etat, en rentrant au conseil d’administration de VVF Villages.
ATD : VVF Villages fête cette année ses 60 ans. Qu’est-ce qui, selon vous, fait aujourd'hui de VVF Villages un acteur majeur du tourisme durable en France ?
M.P : VVF Villages est un acteur majeur du tourisme en France car il dispose d’une forte capacité d’actions. C’est le 1er acteur du tourisme social en France, avec plus de 400 000 vacanciers accueillis chaque année au sein de ses 85 établissements.
L’association VVF Villages s’articule autour de 2 axes. Tout d’abord, l’accès aux vacances pour tous - sujet auquel je suis extrêmement sensible - représente en quelque sorte la continuité des congés payés. Ces derniers ont toujours été considérés comme une véritable avancée sociale, mais faut-il encore que les Français puissent partir. Dans un deuxième temps, nous favorisons le développement économique des territoires, en termes d’emplois et de liens directs avec les acteurs locaux. L’utilité sociale du groupe, à travers ces deux axes, représente à elle-seule la définition du tourisme durable, avant même que cette notion n’apparaisse officiellement. Le tourisme durable, et par extension le développement durable, peuvent encore nous paraître « nouveaux », et pourtant, ces termes sont dans l’ADN-même de VVF Villages depuis sa création en 1959.
VVF Villages est aujourd’hui une association « d’un certain âge », qui a su préserver ses valeurs tout en réussissant à se réinventer. Dans le tourisme, et peut être à plus forte raison dans le tourisme social, l’innovation est la clef de la réussite. A sa création, le concepteur de villages répondait déjà aux attentes et aux besoins de la société. Ils ne sont aujourd’hui plus les mêmes qu’il y a 60 ans, mais VVF Villages a su s’adapter et doit encore s’adapter, car il reste tant des choses à faire.
ATD : Quelles sont les politiques et actions majeures de VVF Villages à venir ?
M.P : En interne, nous pouvons tout d’abord évoquer la mise en place d’une offre de formation proposée aux salariés. Nous proposons par exemple à ces derniers d’accéder à des formations de directeur de village ou plus simplement au BAFA. Ces formations témoignent d’une grande mobilité interne ainsi que d’une grande accessibilité de la part des salariés, quel que soit leur parcours ou leur domaine.
En externe, notre plus grosse action consiste à monter des jumelages entre communes où sont implantés des villages, afin de permettre à des familles en difficulté de pouvoir partir en vacances. Ce modèle existe déjà dans un de nos villages, où une famille de chaque commune est accueillie tous les ans gratuitement. L’idée est née d’un directeur, qui en collaboration avec le maire de la commune, a créé un échange avec un autre village. Un échange entre la mer et la montagne. Des élus ont ensuite demandé s’il était possible de développer ça sur tout le parc VVF, et ainsi faire rentrer ces jumelages dans nos pratiques courantes. C’est une dynamique du bas vers le haut sur laquelle nous insistons fortement.
ATD : Comment imaginez-vous l’avenir du tourisme social en France ?
M.P : L’avenir du tourisme social ne doit justement plus passer par cette appellation « social », bien que je l’admire beaucoup. L’appréciation et la lecture du « tourisme social » cloisonne, et ce n’est pas uniquement le cas pour VVF Villages. C’est un phénomène que je retrouvais également dans l’ESS, qui se renferme dans son propre écosystème de « l’entre soi ». Il est donc extrêmement important de travailler sur cette notion de « tourisme social ». C’est pour cela qu’une personne chez VVF Villages est en charge de la marque et de son développement. Il faut apprendre à valoriser nos actions, grâce à une bonne communication en interne comme en externe.
Ce que j’espère, c’est qu’un jour nous n’aurons plus à parler de « tourisme social » ou même de « tourisme durable », mais de « tourisme » tout court. C’est un enjeu important pour VVF Villages. Tout en préservant ses valeurs humanistes, citoyennes ou durables, le concepteur de villages doit devenir un opérateur touristique comme les autres, qui ne se différencie plus pour son « tourisme social ». Nous nous devons de diffuser aux autres structures touristiques l’ensemble de nos valeurs, de les « contaminer », afin qu’ils puissent tous les adopter. Le tourisme est un outil fort de sensibilisation au « vivre ensemble ». Prenons l’exemple d’un immeuble : il peut y avoir des familles différentes, avec également des accès et des tarifs différents pour y résider. Mais l’objectif est que tout le monde vive ensemble. C’est la même chose dans le tourisme : les acteurs touristiques doivent permettre à chacun de pouvoir partir en vacances et dans l’endroit de son choix.
Enfin, l’avenir du tourisme passe par un retour au « local ». Par exemple, nous mettons au cœur de notre démarche RSE l’employabilité locale ou la formation des cuisiniers aux achats responsables. La société revient aujourd’hui à d’autres formes de consommation, à des circuits courts qui se développent sur tous nos territoires. Je pense que ce sera la même chose pour les vacances.
ATD : Nous sommes très fiers d'avoir VVF Villages au sein du conseil d'administration d'ATD. Pourriez- vous nous dire pourquoi VVF a choisi de s'impliquer au sein du réseau et comment, selon vous, les acteurs du tourisme peuvent-ils faire bouger les lignes ?
M.P : VVF Villages et ATD partagent des valeurs communes : l’accès aux vacances et le développement des territoires. Lorsqu’on s’implique dans des réseaux tel qu’ATD, c’est à son écosystème que l’on s’intéresse : on échange des bonnes pratiques et cela créé une véritable dynamique, afin de « contaminer » tous les acteurs et développer de nouvelles actions.
ATD contribue à nourrir VVF Villages. Delphine Joannet, notre responsable RSE, également membre du conseil d’administration d’ATD, met en place « seule » les démarches RSE au sein du parc VVF. En intégrant un réseau tel qu’ATD, mon ressenti est que Delphine se retrouve face à des personnes qui sont en capacité de la nourrir : à chaque retour de conseil d’administration, Delphine a 200 idées et 300 envies. Ce qui est nourrissant pour notre responsable RSE fini par être déployé de manière concrète sur le terrain. Les réflexions lancées avec ATD et les échanges de bonnes pratiques « pollinisent » ainsi les vacanciers et salariés.
ATD : En tant qu'ancienne secrétaire d'État chargée du Commerce, de l'Artisanat, de la Consommation et de l'ESS, comment l’Etat français doit-il aborder le tourisme durable ?
M.P : Ce n’est pas à l’Etat d’aborder seul le sujet. L’Etat doit bien évidemment fixer un cadre, mais c’est à nous en tant qu’acteurs du tourisme de nous mobiliser et d’être force de proposition. Il faut éviter les réunions et politiques trop conceptuelles, que je trouve parfois trop déconnectées du terrain, si je ne puis dire « hors sol ». Ce ne sont pas les concepts qui manquent, c’est ce que j’ai pu constater lors de mon expérience ministérielle. On sait créer des concepts, mais vient ensuite la question de leur déploiement sur le terrain. Il faut donc savoir comment est-ce que les acteurs tels que VVF Villages et l’ensemble des citoyens peuvent s’impliquer dans ce déploiement. C’est ce que je trouve intéressant chez VVF Villages : l’opérationnel. La dynamique est vraiment riche et les projets peuvent ici se concrétiser très vite. On voit vraiment les choses sortir de terre, ce qui apporte une véritable satisfaction au groupe. Quand on a les compétences, les dynamiques et le volontariat, tout peut aller très vite. Prenons en exemple l’axe RSE des publics dits « fragiles » : les actions lancées sur la base du volontariat se sont mises en place très rapidement. En 4 mois à peine, nous avions déployé notre politique à l’échelle de tous les villages VVF de France.
Enfin, pour toute politique mise en place, il faut également lui imposer un suivi et savoir l’évaluer au bout d’un certain moment : on sensibilise, on évalue, on réadapte, et ainsi de suite. Au-delà du concept, c’est donc la manière de mettre en œuvre qui est importante ainsi que la dynamique que cela apporte à VVF Villages. Et à la différence des concepts, les actions ne doivent pas être pensées uniquement pour demain, mais avant tout pour maintenant.
Le palmarès 2018 des villes les plus vertes du monde
Travelbird dévoile son classement des villes les plus vertes à travers le mondeTravelbird est connue pour son activité principale d'agent de voyages mais également pour ses classements : "Les villes les plus accueillantes", "les plages les plus cher et les moins cher au monde", "les meilleures attractions touristiques", etc.
Pour 2018, 50 villes à travers le monde ont été classées par rapport à la surface de leurs espaces verts, qu'ils soient ornementaux, agricoles ou autres.Un outil qui peut aider certains visiteurs qui souhaitent allier villes et nature...
Reykjavik (Islande), Auckland (Nouvelle-Zélande) et Bratislava (Slovaquie) prennent la tête du classement. Située en 11ème position, Marseille est la première ville française du classement.
Découvrir l'ensemble du classement : https://travelbird.fr/palmares-2018-des-villes-les-plus-vertes/
Etude Booking : 87 % des touristes souhaitent voyager en limitant leur impact sur l’environnement
Le tourisme durable gagne en popularité. Les voyageurs interrogés par le site de réservation d'hébergement Booking.com sont 87% à souhaiter limiter leur impact sur l’environnement lors de leur voyage, tandis que 39 % des voyageurs affirment déjà réussir à le faire. Ils sont également de plus en plus nombreux à être prêts à payer un peu plus cher pour des voyages plus respectueux de l'environnement.
Tous les détails de l'étude sont à lire ici.
LES PARCS NATURELS RÉGIONAUX ET GÎTES DE FRANCE UNIS POUR UN TOURISME DURABLE
Une convention de partenariat pour la période 2018 - 2022