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VVF Villages ? Des vacances durables et pour tous : les clés d'une économie vertueuse
Solidarité + développement local = économie vertueuse
Des vacances accessibles à tous qui participent au développement économique des territoires : voilà la raison d'être de VVF Villages depuis la fin des années 1950. La stratégie d'entreprise OSE (Objectif solid'ère) réaffirme ses valeurs en 2014 : "Nous sommes des créateurs de liens, solidaires, responsables et durables, contribuant et facilitant le rapprochement entre des territoires et des parties prenantes avec lesquelles nous partageons les mêmes valeurs". Aujourd'hui, l'association gère et commercialise 84 villages vacances dans toute la France.
À l'heure où environ 40% des français ne partent pas en vacances et 44% d'entre eux n'ont pas connaissance des aides à leur disposition, VVF Villages fonctionne sur des principes solidaires : la pratique du quotient familial – aujourd'hui très rare sur le marché des vacances – et de nombreux partenariats et dispositifs, issus entre autres de l'Économie Sociale et Solidaire.
En plus de la solidarité humaine, VVF Villages vit pour et par la solidarité des territoires sur lesquels elle est implantée. Comment ? Les villages vacances les plus attractifs – sur le littoral notamment – génèrent un chiffre d'affaires qui maintient le développement de villages en milieu rural et moyenne montagne. L'enjeu est de conserver ce modèle en poursuivant la conquête de nouveaux sites et l'implantation de nouveaux villages.
VVF Villages a une deuxième mission : le développement local via l'ancrage territorial. Entre l'organisation de marchés et les achats locaux, des échanges et activités avec les producteurs, des partenariats avec les offices de tourisme et nombreuses autres actions : les villages VVF sont 100 % ancrés et ouverts sur leur territoire d'accueil.
Les vacanciers trouvent un panel d'informations dans les espaces « 360° » : prestataires d'activités et restaurants sélectionnés, randonnées et parcours cyclo établis par VVF, parcours Boot’chouette enquêtes pour les familles. Le « passe réduc' » donne accès à des tarifs réduits auprès de plusieurs prestataires de proximité, tous types d'activités confondus, sur simple présentation de la clé du logement. Pour finir, les villages VVF sont parfois l’unique ou le plus important employeur local, et mettent en place des missions de travail avec les Esat (travailleurs handicapés) sur de nombreux sites.
L'impact social de VVF Villages est bien plus important que les 2047 emplois générés en haute saison, et il s'agit aujourd'hui de le mesurer. Combien d'argent consacré aux départs en vacances ? Quels impacts économique et local précis ? VVF souhaite évaluer encore plus justement sa performance et communiquer les chiffres qui montrent l'ampleur réelle de son utilité sociale - donc économique !
Un engagement socio-environnemental, volontaire et certifié
La consommation énergétique est un enjeu central du développement durable dans le secteur du tourisme. D'après le bilan carbone de VVF Villages – réalisé de manière volontaire – les pôles les plus énergivores sont le transport des vacanciers (effet indirect de l'activité des villages), la consommation de fuel et les bâtiments (matériaux, construction). Un plan d’actions visant à réduire ces impacts sur l’environnement va donc être décliné ces prochaines années.
Vers une mobilité douce
C'est l'objectif des Villages Bicyclette qui disposent chacun d'un réseau de pistes cyclables, de vélos à disposition et développent des partenariats avec des prestataires « cyclo » locaux, dans le but de générer des retombées économiques sur le territoire.
Au-delà de l'aspect environnemental et de l'accès aux « vacances pour tous », nous sommes ici face à la problématique des « vacances pour tous et partout » : environ 60 % des villages VVF se situent en milieu rural ou moyenne montagne, sur des sites parfois non desservis par les transports en commun. Le covoiturage gratuit – et créateur de liens - a donc toujours été encouragé et pratiqué naturellement sur les villages.
Dans le cadre de l’accessibilité aux vacances, l’un des freins aux départs est l’absence de véhicule personnel, une réflexion dans la démarche RSE va donc être amorcée pour trouver des solutions, garantissant également la mixité sociale sur l’ensemble des sites.
Pour des villages écologiques
Aujourd'hui, 7 d'entre eux sont labellisés Écolabel Européen, un critère de preuve et gage de qualité grâce à ses 20 critères obligatoires et l'exigence de progression constante de la démarche. Le plan d'actions en cours prévoit 4 à 6 villages écolabellisés de plus par an.
La suppression du packaging individuel pour les produits alimentaires et produits d'accueil, l’affichage des produits/producteurs locaux en restauration : voici des exemples d'actions VVF motivées par la certification.
L'idée est d'amplifier le mouvement responsable en dupliquant les pratiques positives sur tous villages, même ceux qui ne pourront jamais prétendre à la labellisation.
Le + ! À l'initiative du Directeur des systèmes d’information de VVF Villages Maxime Le Calvé et pour des raisons de sécurité, l'association exporte ses données numériques vers l'EcoCenter IBO (data center écologique) en Auvergne, à 3 km du siège.
Nous savons aujourd'hui à quel point le stockage de nos données numériques est énergivore : elles consomment 1,5 % de l'énergie mondiale, 2 % des émissions carbone et se développent sans cesse. Les centres de données écologiques sont encore rares, c'est donc une chance et un réel progrès pour VVF que d'avoir accès à ce système ; un atout de plus pour une démarche responsable déjà très dynamique.La vie de village au Siège : des salariés acteurs
Dans un objectif de rapprochement entre siège et terrain, un groupe projet s'est donné comme objectif de « considérer le siège comme un village vacances », en considérant deux axes fondamentaux :
- S'ancrer à son territoire d'implantation : prendre en compte la localisation du Siège – en l’occurrence le Nord de Clermont Ferrand - et agir en fonction des problématiques locales ;
- Faire « vivre la vie de village » au salarié : développer un programme d'animations en interne avec une mise en avant des talents cachés des salariés, la découverte du territoire (ici la zone de Champratel), etc...
Ici, l'enjeu est d' « infiltrer les choses sans avoir à les nommer » : il s'agit de « vivre la RSE » sans se focaliser sur l'utilisation de ces trois lettres et en les remplaçant par le simple « bon sens ».
Jeux olympiques & paralympiques 2024 : la candidature de Paris, ville durable ?
Participation aux ateliers de concertation participative pour Paris 2024, ville durable ?Les grandes orientations de la candidature : « il y aurait un avant et après 2024 »
développement économique et territorial
La candidature de Paris aux JO 2024 aurait pour objectif de développer durablement la destination France. La ville de Paris prévoit de moderniser et densifier le réseau de transports francilien et de moderniser les quartiers situés sur l'axe Paris Seine-Saint-Denis. Les habitants bénéficieraient de l'héritage de nombreuses infrastructures : notamment le Centre aquatique et les logements du Village des athlètes et du Village des médias (au total 21 000 lits et 5000 logements).
Progrès social
Au centre du projet se trouvent l'accessibilité des équipements pour toutes les personnes (réseau de transport, installations sportives, bâtiments culturels, …) et la dynamisation de l'engagement citoyen des jeunes, grâce à un programme national d'éducation basé sur les valeurs olympiques et la culture du sport. La candidature prévoit l'organisation d'événements et manifestations encourageant le vivre-ensemble : les Jeux paralymiques sont une opportunité unique pour changer notre regard sur le handicap, enjeu majeur d'un projet de société responsable.
excellence environnementale
La tenue des Jeux Olympiques 2024 à Paris serait l'occasion de créer un « laboratoire d'innovations durables » où le Village olympique et paralympique ainsi que le Village des médias seraient des « modèles » pour la ville intelligente de demain. On retient également cet engagement de taille : « En 2024, les Jeux mettront Paris en Seine », la Seine serait rendue baignable et exploitable pour les épreuves de natation !
La popularité des Jeux et des athlètes serait un moyen de sensibilisation efficace aux enjeux du développement durable, en France et dans le monde, auprès de tous publics. Enfin, dans un souci de préservation de l'environnement, il est prévu que 70 % des épreuves aient lieu dans des équipements existants et seulement 25 % dans des structures provisoires.
Pendant la concertation, comment obtenir et faire remonter les résultats ?
Depuis février 2016, le Comité de candidature a mis au point un système numérique pour « recueillir l'intelligence collective » : construire ensemble « ce que doivent être les Jeux » et ce à quoi ils doivent servir « pour Paris, pour l’Ile-de-France et pour la France ». La plateforme en ligne développée par Cap Collectif permet de rassembler et synthétiser les propositions établies – individuellement et collectivement – par tous les participants aux ateliers et à la concertation en ligne. On compte aujourd'hui 897 contributions (propositions, arguments et sources), 3661 votes et 1158 participants... et ça augmente de jour en jour.
Les 3 grands débats traités sont les suivants : sport et société ; développement économique et territorial ; Jeux, fêtes et participation.
Pour chaque atelier et réunis par groupes d'environ 8 personnes, les participants réfléchissent d'abord individuellement sur différents sujets (il existe au total 12 défis) déployés sur des « cartes enjeu » et orientés par des questions précises. Par exemple, sur une carte enjeu intitulée « Accueillir le monde pendant les Jeux » pendant l'atelier Une candidature pour une ville solidaire, on se demande « comment, grâce au projet de Paris 2024, offrir aux visiteurs étrangers une expérience inoubliable de la France et des Jeux en France, marqués par une expérience résolument durable ? » ; lors de l'atelier Paris 2024, une candidature pour une ville durable, la carte enjeu « Faire des jeux un moment partagé par le plus grand nombre » questionne « comment favoriser l'inclusion et le vivre-ensemble pendant les Jeux ? », et la carte « viser l'excellence environnementale » demande « comment être source d'innovation durable au-delà du sport, au service de la société (dans les domaines de l'alimentation, de la mobilité et des transports, des infrastructures, l'efficacité énergétique, …) ? ».
Après la phase de réflexion individuelle vient le temps de l'échange entre les membres du groupe, pour construire ensemble les réponses aux différentes questions et en formuler une – précise ou synthétique – présentée à l'ensemble de la salle (une dizaine de groupes). Parmi les idées choisies par chaque groupe de travail, les organisateurs procèdent à un vote pour retenir une seule proposition et l'intégrer au « classement des propositions », avant la restitution finale qui aura lieu le 31 octobre.
Que retenir de cette démarche citoyenne & participative ?
Après avoir participé à deux ateliers de concertation (cités au-dessus), ATD retient le potentiel de ce dispositif qui encadre l'émulation et l'organisation d'idées entre des personnes de nationalités, milieux sociaux, philosophies et métiers différents, autour d'un sujet d'ampleur internationale et pour un projet de société durable. Cela nous paraît être une concrétisation fidèle à la politique de développement durable de la Ville de Paris.
La plateforme centralise la créativité de plusieurs centaines d'individus via des votes, des commentaires et le partage d'idées. En cela, elle répond au critère de l'accessibilité. Chacun peut participer en ligne et ceux qui n'ont pas accès à Internet peuvent se rendre physiquement aux ateliers. Cette stratégie est créatrice de liens et, si elle est menée à bien, peut être facteur d'une candidature exemplaire et contribuer à faire de Paris une Smart Destination.
Tourisme durable et solidarité : comment s'y prendre ?
TweetChat Tourisme Durable #TDTC : Tourisme durable & Solidarité - Avec l'ATESEn quoi le Tourisme Solidaire diffère-t-il du tourisme durable ?
Est-ce une forme de tourisme durable ?Qu’est-ce que le Tourisme Solidaire ?
En 2004 l’UNAT, les associations de tourisme solidaire et leurs partenaires ont élaboré cette définition du tourisme solidaire : toutes les formes de tourisme “alternatif” qui mettent l’homme et la rencontre au cœur du voyage et qui s’inscrivent dans une logique de développement des territoires. Les fondements de ce type de tourisme reposent sur l’implication des populations locales dans les différentes phases du projet touristique, le respect de la personne, des cultures, de la nature et une répartition plus équitable des ressources générées [ATES].
Proche du concept de développement durable, le tourisme solidaire vise également une équité intergénérationnelle - solidarité dans le temps entre les générations - et intra-générationnelle - dans l’espace entre les territoires [ATES].
La solidarité, une valeur du tourisme durable ?
Les voyages de rencontres, la création de lien social entre cultures [Widetrip] sont à eux seuls une forme de tourisme durable, visant une solidarité et une équité, dans l'espace entre les territoires et dans le temps entre générations. Tourisme durable, responsable et solidaire sont donc étroitement liés [ATR].
Le tourisme solidaire est une composante du tourisme durable [Terre de Sames] mais il ne peut être 100% durable, s’il ne prend pas en compte la dimension environnementale [Les globe-blogueurs].
Pour Schuldi’s World, les 3 mots clés du tourisme “solidaire donc durable” sont échange, partage, respect.
Tourisme solidaire vs tourisme de masse ?
Le tourisme solidaire répond à un besoin local, le tourisme de masse à une demande économique [Terre de Sames]. D’ailleurs, la promesse du tourisme solidaire n’est-elle pas de "vivre son voyage" plutôt que de le "consommer" ? [Les globe-blogueurs]
D’une dimension humaine moindre, le tourisme de masse place le touriste en observateur. Le “touriste solidaire” est davantage acteur, tourné vers la compréhension [Widetrip] de son environnement.
Le tourisme solidaire veille à une répartition équitable auprès des populations locales [Sara Duong], pour générer davantage de revenus [Les globe-blogueurs].
Paradoxalement, le tourisme dit « de masse » peut être solidaire et le tourisme dit « solidaire » peut se contenter de promesses de développement non réalisées [ATR].
Enfin, serait-ce envisageable que le tourisme de masse devienne un jour solidaire ? [Claire Batard]
Qui peut faire du Tourisme Solidaire ? Dans quels pays ?
Le tourisme solidaire, partout et pour tous ? Oui, le tourisme solidaire est possible dans les pays du Nord comme ceux du Sud [Sara Duong],. En France, par exemple, le guide Dream Act fait découvrir le Paris des parisiens solidaires !
→ Retrouvez l’avenir du Tourisme Solidaire à Paris, 1ère destination au monde, sur Altermondes.
Certains pays et régions peuvent ressentir plus fortement les effets du tourisme solidaire [Widetrip]. Pour les pays du Sud, cela se traduit par le soutien au développement des communautés, la mise en avant d’une culture, d’activités, tout en respectant l’environnement et les modes de vie [Vox Equitable].
Le tourisme solidaire pour tous, oui, mais à condition de savoir-faire [Hopineo] : en s’appuyant par exemple sur des structures spécialisées, des labels, etc … ce qui est le cas des “trips” Hopineo. On peut également avoir une démarche autodidacte mais il convient alors d’agir avec prudence / mesure et responsabilité.
Stop aux préjugés ! Si le tourisme solidaire évoque la rencontre, il peut également être synonyme de fun, de farniente... [Viatao] Il est à la portée de tous et chacun peut s'y plaire. La perception du grand public est encore parfois fausse et souvent réductrice. Certains n’hésitent pas à résumer le tourisme solidaire à une visite d’école en Afrique.
Accessible à tous, le tourisme solidaire séduit professionnels et grand public : jeunes, moins jeunes, aventuriers ou pas, petits budgets... l’ATES appelle à lutter contre les préjugés sur le tourisme solidaire ! Et [Schuldi’s World] souligne l’importance de ne pas poser de limites aux actions positives, pour un tourisme à la fois “décomplexé” et respectueux.
Qu’est-ce qu’une offre de “Tourisme Solidaire” ? Des idées de produits, de voyages ?
Une offre locale et responsable
Pour certains, séjour solidaire rime avec temps de rencontre, d’échange, partenariats durables, financement de projets locaux… [ATES]. Pour d’autres, cela constitue une offre qui apporte un bénéfice à une population, un village, une région mais aussi à la préservation d’un milieu naturel [Terre de Sames].
Pour Les globe-blogueurs, pas de tourisme solidaire sans placer les locaux au cœur des actions en tant qu’experts du territoire ! Qu’il s’agisse de concerter la population locale [Sara Duong] ou de créer des offres spécifiques pour interagir avec elle [Widetrip].
Parce que la considération humaine d’une offre de tourisme solidaire est fondamentale, celle-ci doit également prendre en compte son impact environnemental [Clémence Souchard].
En voyage solidaire, l’individu est acteur [Hopineo], ce peut donc être un voyage participatif, souvent associatif [Claire Batard], comme le pratique Terres d’Aventure avec ses offres de voyages solidaires.
Si d’après Viatao, une offre de tourisme solidaire n’est jamais 100% responsable (exemple : acheter son vol sur Emirates), la solidarité peut guider nos choix une fois sur place.
Pour [Schuldi’s World], une offre solidaire implique nécessairement des produits responsables : du “local-équitable“, nourriture, souvenirs, guides locaux, hébergements.
Parmi les quelques exemples de voyages solidaires [ATR], citons les chemins de la rencontre “Village Ways” en Inde et au Népal avec La Balaguère Voyages, voyage solidaires et de rencontres avec Terres d’Aventure et Nomade Aventure, mais aussi rendez-vous en terre inconnue et voyagez solidaire avec Double Sens.
Il existe également des offres pour lesquelles le voyageur paye une part dédiée au développement [Hopineo]. L’argent récolté permet - via une association ou un GIE - de réaliser des projets : achat de fournitures scolaires, construction d’écoles, postes de santé, etc).
Pour Claire Batard, une offre de tourisme solidaire bien gérée peut faire naître d’autres initiatives : l’association de voyageurs Frères de Sens, créée par d’anciens voyageurs de Double Sens, est en lien direct avec les actions de l’agence de voyage.
Peut-il y avoir des dérives dans le Tourisme Solidaire ? Si oui, lesquelles ?
Il existe de nombreuses dérives au Tourisme Solidaire, et ce pour plusieurs raisons :
- Confondre développement et assistanat [Hopineo]
- Méconnaissance de la culture, de l’histoire et des coutumes locales (cf. les soi-disant baptêmes lapons) [Terre de Sames]
- Manque de communication et de transparence avec les populations locales, ce qui de fait, sert plus l’intérêt particulier que l’intérêt général [Widetrip]
- Manque de communication auprès des voyageurs qui donne lieu à de “fausses bonnes pratiques” [Viatao]
- Les bonnes intentions ne suffisent pas, les voyageurs doivent être éclairés et informés [Viatao]
Parmi les dérives, il est à noter que le don gratuit n'est pas acte de tourisme solidaire car il accroît souvent la mendicité [ATES]. Le don peut exister, mais de manière encadrée et réfléchie. Il est donc nécessaire de bien communiquer auprès des voyageurs et de leur livrer quelques conseils éthiques à respecter.
Il ne faut pas confondre volontourisme avec mission humanitaire. Même si les volontouristes ont de bonnes intentions, celles-ci peuvent parfois faire plus de mal que de bien. Ce thème sensible fut développé au Meet-up Tourisme Durable - organisé au Welcome City Lab - par ID-Tourism, Double Sens et l’équipe de The Volontourist, en partenariat avec ATD, le 21 avril dernier.
“C’est bien de vouloir faire bien, encore faut-il bien le faire ! ” [ATR]
Quels moyens existe-t-il pour éviter les dérives du Tourisme Solidaire ? Pour les professionnels comme pour les voyageurs ?
Se questionner et “penser responsable”
Pour pallier aux dérives, mieux vaut s’interroger avant de partir afin de donner du sens à son voyage [Widetrip] : solidaire avec qui ? Pourquoi ? De quelle solidarité les populations d’accueil ont elles besoin ?
Pour les professionnels, pensons “modèle économique et RSE”. Pour les voyageurs, “plaisir et consommation responsable” [ATR].
C’est l’état d’esprit du “double sens” : le voyageur a autant à apporter, qu’il n’a à apprendre du pays et des populations qu’il visite.
Enfin, pensons positif : plus le tourisme solidaire se développera, plus il y aura de dérives. Toutefois le public apprendra aussi à mieux faire la différence entre le “bon” tourisme solidaire et le “mauvais” (cf. c'est le même principe que le greenwashing) [Viatao].
Communiquer
- Informer
En tant que professionnel, nous devons sensibiliser les voyageurs au concept de tourisme solidaire, en amont du voyage et sur place, afin qu'ils comprennent la culture, la population visitée et leur éviter de "tomber" dans l'humanitaire [Clémence Souchard].
Pour que cette notion soit parfaitement intégrée par le voyageur [Kruch Corentin], il convient de faire de la sensibilisation positive, sans lui faire peur [Viatao]. La communication positive est essentielle et l’humour peut s’avérer très efficace si l’on en juge par le buzz du compte Instagram Barbie Savior !
- S’informer
En tant que voyageur, il est recommandé de participer à des réunions d’information avant le départ, de prendre contact avec des locaux en amont [ATES] et de se renseigner une fois sur place, auprès d’eux [Terre de Sames].
En effet, le voyageur a lui aussi sa responsabilité individuelle. Il doit être éclairé pour être acteur face aux recommandations qui lui sont faites. Il peut également parcourir des guides dédiés au tourisme solidaire et responsable comme les éditions Viatao.
- Partager
Rien de tel qu’un outil efficace comme la plateforme d’ATD pour le partage des bonnes pratiques entre acteurs du Tourisme Durable ! On pense aussi aux partage de bonnes pratiques d'Hopineo.
Se référer à des labels
Enfin, les labels ATR et ATES garantissent la cohérence avec les valeurs du tourisme responsable et solidaire. Choisir de partir en voyage avec des professionnels membres de tels réseaux - donc labellisés - est une garantie contre les effets néfastes du tourisme solidaire.
Soutenir des associations responsables
Parmi les actions locales, tout voyageur peut également soutenir une association d'aide responsable, si la demande est formulée par les locaux [Terre de Sames].
Développement durable dans les festivals : des leviers responsables et vertueux
Tourisme Durable TweetChat #TDTC : Développement durable & Festivals - Avec le Collectif des Festivals de Bretagne et l'Office de Tourisme de Cergy Pontoise (No Mad Festival)Qu’est-ce qu’un festival éco-responsable ?
Le Collectif des Festivals engagés dans le Développement Durable en Bretagne [@feddsbretagne] prône une approche transversale du développement durable. De fait, employer le terme “éco”, lui paraît réducteur. Un festival responsable doit prendre en compte tous ses impacts environnementaux, sociaux et économiques.
Pour accompagner ses adhérents dans leurs démarches durables, le Collectif des Festivals a créé la Charte des festivals engagés pour le développement durable et solidaire en Bretagne (signée aujourd’hui par 25 festivals), laquelle reprend un programme d’actions pour : lutter contre le changement climatique ; préserver la biodiversité, les milieux et les ressources ; participer à la cohésion sociale et la solidarité entre les territoires et les générations ; favoriser l’épanouissement de tous les êtres humains ; permettre une dynamique de développement suivant des modes de production et de consommations responsable.
Plus concrètement, chaque adhérent s’engage à faire appel à des entreprises locales et responsables, faire le tri des déchets, minimiser l’impact du transport, utiliser des matière recyclables et sensibiliser les festivaliers de façon ludique et pédagogique. [@TerredesSames]. Un festival est avant tout un moment festif et convivial [@OTCergyPontoise]. Cela représente également une formidable opportunité pour découvrir d’autres activités respectueuses de l’environnement. Le No Mad Festival, organisé par Babel Voyages et l'Office de Tourisme de Cergy Pontoise, propose des randos à pieds, à vélos, en canoë et autres expériences au grand air [@OTCergyPontoise].
Un festival peut-il être facteur de développement local ? Comment ?
Les festivals représentent un véritable vecteur de l’attractivité du patrimoine et des territoires.
Développement du territoire, synergie locale… Le festival est à la fois acteur économique et touristique. Son impact génère une dynamique positive sur l’emploi : salariés, saisonniers, bénévoles et acteurs divers sont mobilisés. Il engendre également des retombées économiques auprès des hébergements, restaurants, musées et autres attractions de la ville. De plus, l’offre culturelle constitue un atout majeur dans le choix d’implantation des entreprises et des foyers [@feddsbretagne].
Ainsi, les festivaliers sont souvent invités à découvrir la ville, son patrimoine, ses acteurs et ses alentours [@OTCergyPontoise] ; Toutefois, cela ne va pas sans porter une attention particulière à l’utilisation durable des ressources locales [@TerredesSames].
Parmi les festivals « tourisme responsable », le Grand Bivouac à Albertville, connait une forte notoriété favorisant le développement économique et touristique de la ville [@OTCergyPontoise] et le déploiement de nouvelles bonnes pratiques telles que la restauration bio ou l’installation de toilettes sèches, etc [@TerredesSames].
Les festivals ont donc un rôle humain, social, économique, culturel et… environnemental.
Par quels moyens peut-on réduire l’impact écologique d’un festival ?
D’après le Collectif des Festivals, l’impact environnemental d’un évènement peut être considérablement réduit si l’attention est portée sur 3 leviers principaux : la réduction et le tri des déchets, l’énergie et les transports. Naturellement, cela suppose une réflexion en amont sur l'organisation, la structure, les services et la sensibilisation des festivaliers [@TerredesSames].
1. Sur place
Entre autres moyens qui ont déjà fait leurs preuves, citons : l’installation de poubelles de tri, la mise en place d’un système de gobelets consignés ; d’après [@Ecocupfr] ce choix facile à mettre en œuvre est source de gain pour les festivals. [@OTCergyPontoise]. Plus globalement, il convient de privilégier tout matériel écologique. La gestion des liaisons électriques est également à considérer [Bruno Bonniol].
2. Transport
Les transports représentent 80-90% du bilan carbone d’un festival ! C’est pourquoi le Collectif des Festivals en fait un axe de travail prioritaire avec son plan de déplacements festivalier.
Les festivaliers sont invités à emprunter les modes de transport durables / doux mis à leur disposition et de préférence, auprès d’acteurs régionaux [@OTCergyPontoise].3. Communication et public
Impossible d’avoir une approche responsable pour un festival sans prendre en compte les besoins de la clientèle, ni la mise en place d’une gestion raisonnée du public. Il convient donc d’informer les festivaliers des alternatives au transport individuel [@Viatao] et d’inciter au partage de ressources entre professionnels et festivaliers pour diminuer les impacts [@feddsbretagne].
À noter que le partage de bonnes pratiques sur une plateforme telle que celle d'ATD, encourage l’adhésion de nouveaux acteurs et valorise l’impact positif d’une telle démarche.Question : communication web ou papier ? Réduire sa consommation de papier oui, mais attention ! Le web aussi pollue. Retrouvez ici la campagne Antalis contre les idées reçues sur le papier.
La juste évaluation de l’impact environnemental (bilan carbone) post manifestation reste complexe à définir, même si des outils existent : http://bit.ly/1WD4GLr - http://www.evenementresponsable.fr [@feddsbretagne].
Par quels moyens un festival peut-il avoir un impact social et sociétal positif ?
Le Collectif des festivals travaille actuellement avec 8 de ses adhérents sur l’évaluation de l’utilité sociale des festivals : le vivre ensemble, la convivialité, la mixité, la citoyenneté, l’engagement bénévole, l’insertion, l’expression et l’expérimentation sont autant de sujets abordés.
Sur le même axe, un festival peut proposer des alternatives qui rassemblent et sensibilisent : ateliers, conférences, activités ludiques, expériences innovantes. Le festival devient alors un véritable soutien à la culture et à la création artistique, avec pour objectif de faire évoluer les pensées dans une dynamique sociale et durable [@OTCergyPontoise].
Vecteur de rencontres et d’échanges, le festival favorise le développement des liens, la connaissance et la convivialité [@TerredesSames].
Jusqu’où un festival peut-il être responsable ? Si soutenir l’action d’associations solidaires est possible, il est en revanche difficile pour un festival de reverser directement des fonds, son budget étant souvent limité. D’autres festivals - comme Solidays - sont alors pleinement dédiés aux missions solidaires.
Des idées / techniques pour sensibiliser les festivaliers au développement durable ?
[@OTCergyPontoise] - [@TerredesSames] - [@feddsbretagne] - [Bruno Bonniol]
Stands de structures partenaires, plaquette informative à l’entrée du festival, plateforme d’accompagnement / communauté de festivals engagés, le Collectif des Festivals et d’autres structures identiques se réunissent plusieurs fois par an pour améliorer les pratiques d'accompagnement des manifestations.
Côté animations, conférences et autres rencontres sont organisées. D’après [@OTCergyPontoise] il est essentiel, pour une prise de conscience collective, d’informer les voyageurs sur leurs impact écologique et économique. Le No Mad Festival propose des débats sur les alternatives possibles au tourisme de masse. L’Apéro Voyageur en est une : porteuse pour échanger et partager, c'est cela aussi le voyage responsable et le développement durable !
→ Privilégions la communication positive !
- Veiller à rester dans l’esprit festif (c’est un festival !)
- Préférer l'humour dans la communication
- Miser sur le ludique (exemple : @Ludikenergie)→ Sensibilisons par la pratique et l’expérience !
- Former une escouade verte sur le site (équipe de sensibilisation) [@OTCergyPontoise]
- Inviter le festivalier à pratiquer le tri des déchets, à utiliser les transports alternatifs, les toilettes sèches, dans un esprit solidaire.
- Encourager les applications digitales (pour smartphones)
- Utiliser les énergies renouvelables
- Impliquer le festivalier/touriste dans sa démarche citoyenneLes actions mises en place fonctionnent-elles ? Globalement, oui ! Les efforts fournis semblent concluants et certains festivaliers sont déjà en demande d’évènements encore plus responsables ! [@feddsbretagne]
Tourisme durable et habitat : mieux habiter ses vacances
Tourisme Durable TweetChat #TDTC : Tourisme & Habitat responsable - Avec Gîtes de France1er réseau de tourisme alternatif, Gîtes de France
pratique l’économie collaborative depuis déjà 60 ans !Selon Gîtes de France, l’atout majeur d’un habitat touristique responsable tient à son engagement autour d'une conjonction de valeurs vertueuses. Tout hébergement engagé dans cette démarche peut donc sensibiliser à la protection de l’environnement, valoriser le patrimoine local et les circuits courts. C’est le cas du projet Ecogîte qui met en place une prévention sur l’hébergement et ses valeurs.
Pour favoriser son intégration, l’habitat doit être en adéquation avec son territoire. Sont encouragés : l’écoconstruction dans le respect de l’architecture locale et/ou traditionnelle (dite "vernaculaire"), l’usage de matériaux écologiques, l’exploitation d’énergies renouvelables mais aussi l’emploi d’artisans locaux. À terme, l’habitat touristique responsable est, de fait, économique [Schuldi's World].
Un engagement fort pour des valeurs partagées
Impliquer les habitants du territoire peut également s’avérer un facteur important d’ancrage local. En témoigne, la participation de plus de 350 hébergements aux Portes Ouvertes Gîtes De France le 5 juin dernier.
Pour aller encore plus loin dans la préservation de l’environnement, Gîtes de France a également développé la démarche Panda avec le World Wide Fund (WWF). Ce partenariat repose sur une meilleure protection des espaces naturels (faune et flore) et un engagement de l’hôte dans la gestion écologique de son hébergement. Cette démarche se veut pédagogique pour valoriser la richesse et la diversité de la nature locale auprès des voyageurs.
"Un habitat partagé, c'est partager le quotidien de l'autre pour mieux le comprendre, et en ressortir grandi et plus tolérant" [@VoyagesATES]
Plus qu’un mode d’accueil, un générateur de liens
À l’issue de la journée Entreprendre et Innover dans le Tourisme - organisée par la DGE le 7 juin dernier - le philosophe Charles Pépin a livré sa vision : "Apprendre de l'autre, c’est apprendre sur soi. Apprendre de l’autre, c’est mieux se connaître pour mieux appréhender le monde".
Pilier de la charte de qualité Gîtes De France, l’accueil est lui aussi fondamental. Chaque propriétaire engagé devient ambassadeur pour défendre les traditions et savoir-faire locaux auprès de ses hôtes [@Gites_De_France].
Si l'habitat est un lieu d'échanges et de partage favorisant le lien, il est à noter qu’une vraie relation naîtra davantage d’un séjour ancré localement [Bruno Bonniol]. Le logement chez l'habitant, par l’habitant, permet généralement de partager des moments forts qui, à l’étranger, dépassent bien souvent la barrière de la langue [@VoyagesATES].
Des voyageurs en quête d’authenticité
Chez Gîtes de France, les hôtes sont épris de contacts et de découvertes en tous genres, adeptes du “slowtourisme” et « locavores ». Ici, le développement durable passe par l’alimentation responsable, la gastronomie de terroir et la convivialité. En proposant des produits locaux, les tables d’hôtes invitent à l’échange, au-delà d’un simple repas [Schuldi's World].
Mais le lien humain, c’est aussi la responsabilité du voyageur : qu’il s’agisse de bien communiquer avec les locaux en amont d’un séjour et d’être à l'écoute de leurs propositions pour préparer un voyage responsable [@Gites_De_France].
Le voyageur attend “de la qualité, des services, un accueil chaleureux, une relation avec l’habitant” [@Gites_De_France]. Avec plus de 80% des hébergements situés en milieu rural, Gîtes de France répond aux attentes des vacanciers à la recherche d’un environnement préservé.
Des petits pas au quotidien, un grand pas pour le Tourisme Durable
Tout label offre la certitude de faire un choix en accord avec ses valeurs [Schuldi's World].
Avec plus de 1 700 hébergements labellisés « Ecogeste », Gîtes De France encourage les gestes citoyens et écologiques. Citons, par exemple, le propriétaire d’un gîte qui met son potager bio à disposition des hôtes, celui qui incite les vacanciers à adopter les bons gestes via des messages ludiques, ou encore la malle de découverte des hébergements Panda, mine d’informations indispensables pour explorer les environs. C’est sans compter bien sûr sur tous les autres gestes à portée de chacun : compost, toilettes sèches, ampoules basses consommation, récupérateur d'eau ... Retrouvez ici le portrait d’un propriétaire Gîtes De France labellisé “Ecogeste”.
Tourisme et énergies renouvelables : les perspectives de demain
Tourisme Durable TweetChat #TDTC : Tourisme & Énergies renouvelables - Avec Énergie PatagéeEN QUOI LE SECTEUR DU TOURISME EST-IL CONCERNÉ PAR LES ÉNERGIES RENOUVELABLES ?
Le tourisme est un secteur aux enjeux énergétiques forts : transports, hébergement… Il est important, même en vacances, de limiter ses consommations et émissions de carbone.
Comment ? En prenant en compte l’impact énergétique dans le choix de son séjour [Bruno Bonniol].
Certains éco-sites montrent déjà l’exemple en proposant des solutions d’hébergements en totale autonomie énergétique, comme le Bosque Del Cabo au Costa Rica [Christophe Giroud].
Pour Énergie Partagée, le tourisme durable peut être une occasion de découvrir des façons de mieux vivre ou de vivre différemment, en utilisant uniquement des énergies propres et durables... Et qu’on ne s’y trompe pas : on peut rester fidèle à ses convictions écologiques sans mettre de côté ses exigences de confort !
ÉNERGIES RENOUVELABLES : QUELS ENJEUX POUR LES TERRITOIRES ET ACTEURS LOCAUX ?
L’enjeu principal du développement des énergies renouvelables est la réduction de nos bilans carbones et de notre dépendance aux énergies fossiles, limitées et polluantes. Pour cela, rien de tel que de rapprocher la demande de production en intégrant les sources d’énergies renouvelables au plus près des territoires, pour aller vers un système décentralisé bien implanté localement et adapté à nos besoins [Guillaume Cromer].
Diffuser ce nouveau modèle de production d’énergie propre nécessite des actions de sensibilisation en amont, auprès des publics locaux. Pour impliquer chacun dans le processus et valoriser au mieux les ressources du territoire, les habitants, élus et collectivités doivent le plus possible travailler ensemble et consulter tous les acteurs locaux concernés.
Du côté des touristes en visite sur le territoire, il est possible de les sensibiliser à ces questions, en leur proposant des parcours qui soulignent l’importance des solutions durables en matière d’énergie.
Par exemple, les “camps énergie" s’adressent aux touristes d’apprentissage : ils favorisent la découverte par l’exploration. Les participants y apprennent de façon ludique comment produire eux-mêmes de l’énergie, notamment à l’aide du soleil.
Au programme : nuits sous tentes munies de panneaux solaires, pour emmagasiner l’énergie qui servira à éclairer le campement ! Des chaudrons "solaires" chauffent l’eau nécessaire pour préparer les repas et faire la vaisselle. Des sacs à dos solaires recuillent l’électricité qui alimentera le cellulaire, l’ordinateur ou la caméra vidéo !En participant à l'économie locale, les voyageurs contribuent déjà à faire marcher les sites de production de la région, donc d'une certaine manière, à produire eux-mêmes une partie de l’énergie qu’ils consomment pendant leur voyage. D’où l’intérêt de créer de développer les circuits courts : non seulement pour l’alimentation, mais aussi pour les réseaux énergétiques.
LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE : QUEL INTÉRÊT POUR LES PROFESSIONNELS DU TOURISME ?
COMMENT LES ACCOMPAGNER ?L’enjeu pour les professionnels du tourisme est de proposer des vacances durables à leurs clients, tout en maintenant un prix accessible et une expérience client optimale [Bruno Bonniol]. C’est le choix qu’a fait le Solar Hôtel à Paris, hôtel écologique et économique, membre du réseau Acteurs du Tourisme Durable.
L’intérêt est double : réaliser des économies d’énergies et passer au renouvelable, c’est une opération rentable à moyen terme. En plus de sauvegarder la planète en produisant plus propre, l’argument écologique peut renforcer l’attractivité des sites touristiques, donc attirer de nouveaux publics sensibles à ces questions.
C’est le pari que fait le gîte du Loubatas : alimenté en énergie 100% verte, l’ensemble de son offre d’hébergement est axée sur la pédagogie autour des enjeux de l’énergie renouvelable et de l’écologie en général.
Routes de l’énergie, visites d’éoliennes… Intégrer la dimension pédagogique dans les séjours pour expliquer d’où vient l’énergie qui alimente les lieux que l'on fréquente : ce sont des découvertes qui enrchissent un voyage !
Outre les subventions - pour rénovation thermique entre autres -, des structures spécialisées développent déjà des dispositifs d’accompagnement pour les professionnels du tourisme dans leur transition énergétique.
Le CEDER accompagne depuis plusieurs années les hébergeurs touristiques dans leurs projets d’installation en énergies renouvelables. Il participe à des réflexions plus globales avec les acteurs touristiques locaux (association des gîtes de France, offices de tourisme …) pour encourager un tourisme conciliant développement économique, respect des capacités d’accueil et des ressources des territoires. On peut aussi imaginer un système de labellisation plus approfondie des éco-sites, qui valoriserait leurs efforts énergétiques.
QUELLES SONT LES ATTENTES DES TOURISTES EN TERMES DE CONSOMMATION ÉNERGÉTIQUE ?
COMMENT Y RÉPONDRE ?La prise de conscience “tourisme durable” : où en est-elle ?
En Occident, après des dizaines d’années de surconsommation et consommation “inconsciente”, nous voyons émerger des consommateurs plus “éclairés” et le secteur des vacances n’y échappe pas : comment ça marche ? Pourquoi ? Qui fait ça ? De plus en plus de voyageurs demandent la transparence des produits, services et structures auxquels ils ont recours, et souhaitent comprendre leur environnement pour mieux s’y intégrer.
On voit apparaître un “tourisme de l’énergie pour voyageurs éclairés” avec prise en compte de l’environnement et des ressources locales. L’envie d’expériences innovantes et la curiosité des voyageurs se tourneraient aujourd’hui vers le “moteur” du tourisme, un secteur au coeur de l’innovation technologique : l’énergie. D’où vient-elle ? Comment est-elle produite ? [Énergie Partagée]
Les recherches de la University of Natural Ressources and Applied Life Sciences Vienna sur le “tourisme de l’énergie” distinguent deux types touristes : les premiers, amateurs de visites guidées et séminaires, les seconds, touristes “loisir et agrément” friands de découverte par l’exploration et d’expériences ludiques.
En route vers des destinations touristiques énergétiques ?
C’est déjà le cas de Güssing en Autriche, une ville devenue 100% autonome en énergie grâce à une aide de l’Union Européenne pour le développement d’un Centre Européen des Énergies renouvelables, créé en 1995. Il y a 20 ans, les deux tiers des habitants de Güssing étaient au chômage, aujourd’hui la ville est entièrement autonome en énergie - solaire et biomasse - et attire plus de 50 000 visiteurs internationaux par an. Désert touristique jusque dans les années 1990, plus de 60 entreprises s’y sont depuis installées, 1 500 emplois ont été créés et les recettes fiscales ont été multipliées par 5.
Touristes éclairés, destinations autonomes … Peut-on pour autant parler de la fin du tourisme “aveugle” ? Malgré le développement de démarches “éco-énergie”, les attentes des voyageurs diffèrent largement selon le type de touriste, son niveau d’éducation et son budget [Christophe Giroud]. Plutôt que de se concentrer sur la demande de tourisme éco-énergétique, il s’agirait d’imposer des réductions de consommation énergétique aux professionnels du tourisme [Guillaume Cromer] sans diminuer la qualité de l'expérience client et ce, grâce à l'innovation.
La transition énergétique du tourisme, plutôt du côté de l’offre ou de la demande ?
L’Agence Internationale de l’Énergie estime que seulement 50 % des réductions d’émissions de GES proviendront de l’innovation technologique, donc que l’autre moitié devra venir de l’évolution de nos comportements et modes de vie.
Si la transition énergétique des professionnels du tourisme avance de pair avec les comportements de consommation responsables des voyageurs, ne verrait-on pas se développer un cercle vertueux du tourisme durable ?!
LE TOURISME DU FUTUR AVEC ÉNERGIES RENOUVELABLES, VOUS L'IMAGINEZ COMMENT ?
L’avènement d’un tourisme “0 carbone” impliquerait la restructuration des modes de transport touristiques et le développement du tourisme de proximité [Énergie Partagée] : cela questionne le voyage international et l’impact du transport aérien. Si l'on considère la question du changement climatique, nous devons mesurer l’impact de nos voyages et agir sur le “prix climat” tout en maintenant des prix accessibles [Guillaume Cromer].
D’après Énergie Partagée, au-delà d’une réflexion sur notre consommation énergétique, il s’agirait de repenser nos envies, motivations, attentes et perceptions de la “destination touristique”.
L’optimisation énergétique dans l’hébergement est aussi nécessaire. Christophe Giroud imagine des micro-hôtels autosuffisants et mobile “pour pratiquer une hostellerie et inspirer l'apiculture”, ou encore des “hôtels migrateurs” évoluant avec les saisons, sans épuisement des ressources d'un lieu.
Est-ce réaliste de repenser à ce point nos motivations touristiques et modes de transport, lorsque le trafic aérien pourrait doubler en 2030 ? Le développement du low cost penche plutôt du côté de la mobilité internationale que de celui du tourisme de proximité [Cassandre Joly]. Pour la destination France, il est également important de considérer les enjeux économiques, sociaux, et les freins associés à de tels changements [Guillaume Cromer].
Malgré tout, Énergie Partagée nous donne un avis d’expert optimiste : économie et écologie sont compatibles, “la France peut rester leader touristique et devenir leader des énergies renouvelables ».
Les nouvelles technologies apporteront-elles des solutions pour continuer à voyager loin, tout en consommant moins d’énergies fossiles ? Nos motivations touristiques et envies de découvrir le monde permettraient-t-elles de booster l’innovation durable ? [Bruno Bonniol] Le développement de certains projets nous laissent penser que oui : pour un transport 0 carbone, nous pensons notamment à l’hyperloop et au Solar Impulse.
Pour booster la recherche et l’innovation sur les énergies renouvelables, l’optimisme et le ludique fonctionnent et permettent de renforcer l’attractivité des domaines “verts” : place aux cerfs volants éoliennes, panneaux solaires en spray, imprimables, vraies fausses feuilles d’arbre, toilettes magiques, et autres inventions ! [Claire Batard]. Mais attention, si l’optimisme et le ludique sont au goût du jour, Bruno Bonniol nous rappelle qu’“il faut arrêter de faire du « durable » parce que c'est bien, mais parce qu'on n’a plus le choix”.
Soirée de lancement des Guides Tao de Madagascar et Italie du Nord
Rendez-vous le jeudi 19 novembre de 18h à 20h à la librairie Voyageurs du Monde de Paris.
Au programme :
- Rencontre avec les auteurs
- Quizz
- Buffet et verre de l'amitié ;)Changeons d'AIR(S) : le festival du tourisme équitable et solidaire !
Le programme
Sam 31/10/15 VIBREZ AMERICA LATINA - SENSESPACE, PARIS
Spéciale dédicace de Nicolas Breton qui viendra présenter et dédicacer le livre issu de son voyage à travers le monde : « Hors des sentiers battus, découvrir le monde autrement », suivie d’un DJ set Brésilien et d’une découverte de la gastronomie mexicaine… Caliente, si !
Dim 01/11/15 BEAUTIFUL AFRICA - QUARTIER CHATEAU ROUGE & SENSESPACE, PARIS
Balade urbaine « le Petit Mali à Château Rouge», spéciale journalistes : 12 chanceux pour découvrir une autre facette de ce quartier multiculturel, avec Bastina, puis retour au Sensespace pour un final rythmé par un live music set africain !
Sam 07/11/15 VOYAG’& SOLIDAIRE… - 12H A 13HAU SALON MARJOLAINE, PARC FLORAL DE PARIS
Atelier/conférence animé par Caroline Mignon, Directrice de l’ATES et Voyager Autrement, agence de voyages solidaires… ou comment tout comprendre du tourisme équitable et solidaire en 1 heure !
JEU 19/11/15 ASIAN AFTERWORK - ESPACE DE CO-WORKING CASACO, MALAKOFF
RDV à 18h30 pour un afterwork sur le thème de l’Asie. Au menu : présentation du film « En quête de sens », atelier de cuisine asiatique, exposition éphémère des photos de Alexandre Sattler, DJ set planant… dans une ambiance lounge !
Sam 28/11/15 LE MAGHREB ENCHANTE 14H A 18H - GALERIE « ICI MONTREUIL », MONTREUIL
Petits et grands embarquent pour l’après-midi à la découverte des pays du Maghreb : ateliers créatifs, boutique éphémère d’artisanat, pâtisseries marocaines et musique orientale live dans un lieu insolite nouvellement créé. Dépaysement garanti !
Bien communiquer le tourisme durable : blogs, réseaux sociaux, médias
Animé par Guillaume CROMER, Consultant ID-Tourism
LES INTERVENANTS:
- Stéphane CANARIAS, Directeur de l’Office de tourisme de Brive la Gaillarde
- Alexandre VILLAIN, Blogueur de Vizeo.net
- Fabrice DROUZY, Journaliste, rédacteur en chef adjoint à Libération
- Marie BALMAIN, Responsable développement durable au sein du Groupe Pierre & Vacances – Center Parc
STÉPHANE CANARIAS, DIRECTEUR DE L’OFFICE DE TOURISME DE BRIVE LA GAILLARDE
Pour communiquer, si une destination a de gros moyens, elle peut faire appel aux gros médias. Dans le cas de Brive, on a préféré utiliser les réseaux sociaux ! Un discours, c’est plus authentique et basé sur une expérience réelle. Ça s’applique au tourisme durable : les clients racontent comment durant leurs vacances ils n’ont pas « bronzer idiots » et la communauté les suit !
Je peux vous parler du projet ICARE, le festival du tourisme responsable que nous avons lancé en 2010 – 2011. C’était un doux rêve qui a beaucoup été accompagné au début avec pas mal de retours médiatiques. Mais la communication ça ne suffit pas car avec 90% de subventions, il a été difficile de conserver le projet. Il faut un engagement des deux côtés de la communauté de consommateurs, des médias mais aussi des collectivités.
La vraie difficulté c’est que le tourisme responsable n’intéresse qu’un petit segment de notre clientèle. Comme le dit Fabrice, c’est un sujet étroit pour les médias et comme le dit Alex, c’est une niche sur les réseaux sociaux. Un blogueur voyageur qui cartonne c’est 789 000 vues, la mode c’est un million par mois ! Beaucoup d’acteurs recherchent des blogueurs mais il ne faut pas mélanger journalistes et blogueurs qui peuvent fonctionner par affinités. Un grand débat s’instaure : dont-on payer ou pas ? Aujourd’hui avec la professionnalisation, il y a de plus en plus de demande mais il est important qu’ils conservent leur liberté de parole. En général, la qualité du contenu au fur et à mesure définit s’il y a rémunération ou pas.
Sur cette forme de tourisme, il est indispensable de continuer à communiquer. Il faut utiliser le Web, avoir du contenu pour diffuser un message, intégrer une logique.
ALEXANDRE VILLAIN, BLOGUEUR DE VIZEO.NET
Les destinations sollicitent les blogueurs car ils humanisent en tant que Monsieur Tout le Monde. Je ne porte pas de responsabilités, j’essaie simplement de transmettre mes valeurs car quelque part nous avons une influence positive ou négative. Si une destination me dit « viens chez nous en voyageur responsable », il faut prendre la notion de responsabilité en fonction du lieu. Un voyage responsable à Paris ne sera pas le même en Namibie. Si l’on te propose une randonnée à dos d’éléphants, soit tu le fais en sachant qu’ils ne sont pas bien traités ou alors tu te rends plutôt dans un orphelinat pour éléphants.
Le blogging monte en puissance mais le voyage reste une niche. Le blog c’est soit un loisir, soit un métier. Les blogueurs qui gagnent leur vie sont surtout dans la mode mais effectivement de plus en plus d’acteurs du tourisme y font appel. Le blogueur peut accepter de publier sur son blog en échange d’une rémunération ou plus classique, on peut lui demander simplement de tester un produit en espérant que des commentaires positifs en ressortent. Le blog c’est un site personnel suivi par une communauté qu’il faut stimuler et avec laquelle il faut interagir. Les gens qui me suivent c’est mon fonds de commerce et je connais leurs profils. Je suis un influenceur sur la e-réputation c’est-à-dire grossir le nombre de clients potentiels. Je ne suis pas là pour augmenter les ventes directes. Pour qu’un blogueur crée du contenu de qualité, il faut lui proposer quelque chose qui lui correspond et adapté au ton qu’il a l’habitude d’adopter. Sinon ça manquera d’authenticité.
Pour le tourisme durable, je pense qu’il faut passer à côté du mot gonflant aux choses concrètes. Je ne vais pas parler des choses parce que c’est du tourisme durable ou écologique mais juste parce qu’humainement, c’est bien. Il faut se détacher de la lourdeur du concept et aller dans le concret. Attention au Bad Buzz, si on fait écrire un article où l’on se positionne de manière responsable par un blogueur qui ne l’est pas ! D’où l’intérêt de travailler avec des blogueurs spécialisés.
FABRICE DROUZY, JOURNALISTE, RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT À LIBÉRATION
En tant que responsable des pages voyages, je suis toujours parti sur l’idée de découvrir de nouvelles façons de voyager, de nouveaux lieux. Il peut y avoir des voyages de presse préfinancés par un opérateur et qui nous plaisent. Les journalistes proposent des sujets mais nous sommes ouverts à d’autres propositions, par des blogueurs par exemple. Le tourisme durable peut-être abordé à travers les pages EcoFutur. On se rend compte que les jeunes sont particulièrement impliqués, on assiste à un développement durable participatif.
En ce qui concerne l’exploitation des bonnes nouvelles…on sait que les médias annoncent toujours les mauvaises nouvelles, il n’y a pas d’annonce sur le fait qu’un train soit à l’heure. Il faut se battre pour diffuser de bonnes choses de manière journalistique, tout reste à savoir comment. Il y a des journaux spécifiques qui s’attachent aux bonnes nouvelles, peut-être que c’est aussi à nous de les relayer. Mais il faut faire attention car on a une responsabilité d’information.
La communication est devenue transversale : tout le monde donne son avis (ou faux avis) ! TripAdvisor est là pour faire du business, on ne peut pas empêcher les gens de parler. Du côté des médias nous ne pouvons pas mentir, il n’y a pas de logique marchande. Si on fait bien notre boulot on espère qu’il y aura des retours. Pour Internet, on est tous conscients de ses dangers dans le secteur du tourisme et de la communication en général.
MARIE BALMAIN, RESPONSABLE DÉVELOPPEMENT DURABLE AU SEIN DU GROUPE PIERRE & VACANCES – CENTER PARCS
La communication est toujours compliquée sur le développement durable, c’est surtout une question de dosage. La démarche a été formalisée il y a 10 ans. Au début, nous n’étions pas légitimes et n’avions pas d’actions ancrées sur le terrain. Chez Pierre & Vacances, on s’appuie sur la communication des marques qui elles, s’approprient le sujet. On va moins parler de développement durable au sens large mais les attributs vont agrémenter l’expérience. Il faut toujours être transparent.
Travailler avec des blogueurs qui sont sensibles sur le sujet est une bonne idée. On a fait des études sur les impacts locaux et on avait invité quelques blogueurs qui avaient pas mal réfléchi pour savoir comment relayer le message. C’était intéressant mais sur la communication de Pierre & Vacances, on avait de plus en plus besoin de parler du produit et de l’expérience client par la découverte de la faune, la rencontre avec les habitants…On a besoin de s’attacher à des choses concrètes, à des labels car plus légitime.
Nos deux derniers projets phares du groupe sont positionnés de manière différente. Pour Center Parcs du Bois aux daims, on a voulu enrichir l’expérience nature avec un parc animalier, le contact avec les animaux, le partenariat avec Jacques Perrin sur le documentaire « Les Saisons » qui sortira en fin d’année. C’est riche en termes de contenu, d’expérience client, de découverte.
Pour Villages Nature qui sera lancé d’ici fin 2016, c’est un projet ambitieux qui a commencé il y a 10 ans avec Disney. 916 hébergements, de nombreux équipements dont un parc aquatique positionné sur le tourisme durable, les énergies renouvelables, le tourisme de proximité… On s’adresse à un public large. On a mis en place un plan d’actions sur lequel on réalise un rapport sur les avancements qui est présenté au sein d’un conseil tourisme durable. On a lancé la communication sur ce projet il y a 2 ans. A ce niveau-là, je suis à 300% pour rendre les choses attractives. Une fois que c’est fait, il ne faut pas rater le bon moment pour aller plus en profondeur, expliquer, sensibiliser la clientèle.
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Soutenir COTAXIGO, c'est partager pour économiser !Le volontourisme dans les orphelinats n’est pas un jeu d’enfants
Les risques de troubles psychologiques pour les enfants
Les enfants qui ont longtemps vécu loin de leur famille, dans des structures tels que les orphelinats, présentent très souvent des symptômes psychologiques tels que l’hyperactivité ainsi que des troubles du lien affectif. Ils sont à la recherche de liens amicaux et s’attachent facilement, même aux personnes inconnues. À force d’être séparés des volontaires, ces enfants, en grandissant, peuvent développer un traumatisme émotionnel. Cela s’applique notamment aux orphelinats qui manquent de personnel, où les enfants ne trouvent pas de figure parentale fiable à laquelle s’accrocher. La présence de bénévoles de courte durée peut être nuisible si leurs activités et les objectifs de leurs missions ne sont pas encadrés ou suffisamment orientés par un soutien technique de l’association locale.
Les risques croissants de faux orphelinats ou de structures non enregistrées
L’intérêt croissant des volontouristes pour les orphelinats a provoqué l’augmentation du nombre de ces établissements. Des intermédiaires, peu scrupuleux, profitent de la pauvreté des parents qui placent leurs enfants dans ces structures dans l’espoir de leur donner une éducation et un accès à une vie meilleure. Au Cambodge, selon Unicef, 85% des « orphelins » placés dans un orphelinat ont au moins un de leur parent en vie et 70% des orphelinats ont été ouverts par des individus sans autorisation officielle. Au lieu de leur apporter la protection dont ils ont besoin et une éducation convenable, par exemple en les inscrivant dans les écoles publiques environnantes, les enfants sont hébergés dans des bâtiments délabrés où une grande partie des cours sont dispensés par des volontaires qui, pour la plupart d’entre eux, n’ont jamais ou peu enseigné. Autre exemple : au Népal, 80% des orphelinats sont situés dans les trois villes les plus touristiques du pays. Ainsi, sans le vouloir, le volontourisme, quand il est axé sur le bénévolat de courte durée au sein d’orphelinats, encourage la corruption et la traite d’enfants.
Les risques d’abus sexuels sur les enfants
Des affaires judiciaires, dont plusieurs en cours, montrent que certains individus cherchent à créer un orphelinat ou bien à infiltrer des organisations et structures déjà existantes afin d’abuser sexuellement des enfants vulnérables. Agissant sous la couverture de travailleurs, volontaires ou donateurs, leur position leur procure un « accès » facile aux jeunes bénéficiaires. Selon une étude menée par la police néerlandaise en 2013, sur 85 enquêtes examinées portant sur des cas suspects d’exploitation sexuelle dans les voyages et le tourisme, 13 concerneraient des abuseurs ayant rencontré leurs victimes dans un contexte humanitaire. Les suspects travaillaient ou bien dirigeaient des orphelinats, des écoles ou des centres d’accueil. Il est difficile de garantir totalement la sécurité des enfants dans les orphelinats et centres de loisirs mais certaines procédures peuvent limiter considérablement les risques d’abus sexuels (voir les conseils aux bénévoles). D’autres mesures, comme la mise en place de procédures de signalement de cas potentiels d’abus sexuels sur mineurs deviennent indispensables pour protéger les jeunes bénéficiaires. Dans ce sens, le réseau d’associations ECPAT (End Child Prostitution and Trafficking) a créé la plateforme de signalement www.reportchildsextourism.eu en collaboration avec Interpol, Europol et une vingtaine de polices nationales.
Le volontourisme orienté vers la visite de courte durée des orphelinats présente plus de risques que de bénéfices pour les enfants. Selon la vision du développement partagée par ATD (Acteurs du Tourisme Durable) et ECPAT France, le bénévolat en orphelinats ne devrait impliquer qu’un soutien purement technique axé sur le renforcement des compétences du personnel de l’association locale. Cependant, les difficultés en matière de ressources humaines et financières que traversent certaines associations peuvent justifier une participation directe des bénévoles auprès des enfants orphelins, comme c’est le cas du domaine de l’enseignement éducatif, si le séjour se prolonge au moins 6 mois.
Toujours dans le cadre d’un bénévolat soucieux de son impact, afin de mieux prévenir certains risques, les structures et leurs bénévoles devraient impérativement respecter certaines bases de la protection des enfants. L’enregistrement officiel des structures au sein des autorités de chaque pays, la présentation d’un extrait du casier judiciaire de la part du personnel et des bénévoles et la mise en pratique d’un code de conduite dans chaque structure, imposant des règles de base, sont des éléments indispensables à la protection d’enfants.
Les conseils aux bénévoles
1 – S’assurer que l’association responsable de l’orphelinat est légalement enregistrée ;
2 – S’assurer que la mission vise à renforcer les compétences techniques du personnel local (logistique, soins médicaux, enseignement, etc) et que vous possédez ces compétences ;
3 – Favoriser des missions de longue durée (au moins 6 mois). Si ce n’est pas possible, s’abstenir de visiter un orphelinat ou un centre d’accueil d’enfants vulnérables ;
4 – Favoriser le contact avec des associations qui implémentent en interne un code de conduite ;
5 – Ne jamais rester seul avec un enfant dans une pièce fermée ;
6 – Ne pas dormir à l’orphelinat avec les enfants ;
7 – Éviter le plus possible de prendre en photos les enfants de l’orphelinat car ils ne sont pas des attractions touristiques ;
8 – Ne pas publier de photos d’enfants sur les réseaux sociaux afin de préserver leur dignité et leur anonymat ;
9 – Signaler toute situation, même douteuse, d’abus sexuel sur mineurs à l’ambassade de votre pays ainsi que sur www.reportchildsextourism.eu
Voyage au cœur du chantier de Villages Nature
Un projet respectueux de l’environnement : un engagement qui commence dès le début du chantier
Pourquoi avoir choisi cet emplacement à 36km de Paris? La réponse est simple pour Dominique Cocquet, directeur général de Villages Nature : créer un lien entre la ville et la nature. Le choix de la localisation s’est fait naturellement, puisque Dominique Cocquet entretient des liens très étroits avec la société Euro Disney S.C.A.
Les principaux points forts du projet sont sa localisation proche de Paris et son accessibilité (par TGV, RER et en voiture). On note également une forte géothermie, qui sera utilisée pour le chauffage des cottages et l’approvisionnement en eau chaude.
C’est en 2001 que l’idée d’un lieu alliant vacances et imaginaire aux portes de Paris voit le jour, dans l’esprit du dirigeant. Après avoir observé ce qui se faisait aux Pays Bas en termes de bulles tropicales, il pense à développer le concept dans l’Hexagone. Derrière cette vision, il y a une volonté d’associé le savoir-faire de Pierre & Vacances et l’esprit de Disney.
La philosophie du lieu est la création d'une harmonie entre l’Homme et la nature. L’écologie et le développement durable sont à l’honneur, sur le papier et dans les faits. Nous avons pu le constater sur le chantier :
- Utilisation des eaux de pluie pour remplir le lagon ;
- 100% des besoins en chaleur du site (eau chaude et chauffage des cottages mais également l’eau chaude du lagon) seront fournis grâce à la géothermie locale, ce qui permettra d’éviter la production de 9 000 tonnes de CO2 par an ;
- Réutilisation de la terre en site pour créer un barrage naturel entre le village et l’extérieur (évite le va-et-vient des camions) ;
- Tri des déchets issus des travaux permettant d’éviter le gaspillage et de recycler certains matériaux ;
- Le chantier est certifié HQE (Haute Qualité Environnementale) ;
- Le recrutement se fait en partenariat avec Pôle Emploi sur le bassin local mais également européen, avec l’ambition de proposer des emplois stables en CDI. 4500 emplois directs et indirects sont prévus (dont 1600 directs).
Cependant, le solaire et l’éolien ne sont pas au programme. La géothermie sera donc l’unique source d’énergie renouvelable. Nous nous sommes interrogées sur la durabilité de cette énergie. L’employée de Cofely Réseaux (GDF Suez) se veut rassurante : la nappe francilienne du Dogger (couche géologique qui renferme l’eau chaude) se réchauffe constamment grâce au noyau terrestre. De plus, il n’est pas question de pomper toute l’eau, le but est d’utiliser sa chaleur et la réinjecter lorsqu’elle est refroidie. Ainsi, le circuit est fermé : on prélève le fluide géothermique à 78°C et on le réinjecte à 40°C environ, une fois que le transfert calorifique ait opéré. Les touristes n’iront pour autant pas se baigner dans le fluide venu des entrailles de la terre, mais dans l’eau potable chauffée grâce à la chaleur souterraine.
Une importance toute particulière sera accordée à l’environnement « naturel » car c’est, bien entendu, l’attrait principal de cette destination. Cet automne, 28 816 arbres seront plantés, la végétation sera soigneusement choisie pour ne pas dénaturer l’existant (de nombreux arbres ont été gardés pendant la durée des travaux). La biodiversité s’installera de façon naturelle, aucune espèce animale ne sera introduite. D’ailleurs, la présence d’un point d’eau a déjà attiré des oies et des canards sauvages !
Villages Nature se veut également pédagogue. L’entreprise va former les jardiniers de façon à ce qu’ils puissent échanger avec les vacanciers sur les différentes espèces présentes sur le site et ainsi participer à la sensibilisation des visiteurs aux enjeux du développement durable. De plus, l’offre est complétée par une ferme pédagogique à destination des clients qui pourront aller à la rencontre de vaches, chèvres, moutons et poules, mais également goûter la production de yaourt, beurre et fromage. Cette ferme s’inscrit dans la volonté de proposer des produits locaux.
Sur le long terme, le projet a pour ambition de s’inscrire dans l’offre hôtelière parisienne et ainsi pallier au manque considérable de lits touristique dans la capitale.
Une offre complète qui allie hébergement et loisirs
La construction des logements a démarré en début d'année 2015. Villages Nature proposera 3 catégories d’hébergement :
- Les Clan : des cottages en entrée de gamme et familial ;
- Les Nature en milieu de gamme ;
- Les Bulle pour le haut de gamme zen et design.
À noter toutefois que les tarifs seront environ 20 à 30% plus élevés que dans les Center Parcs, marquant une rupture entre les deux produits.
S’inspirant des bulles tropicales de l’Europe du nord (cf Tropical Islands en Allemagne), l’Aqualagon est l’icône de la destination. Il se divisera en deux parties : un lagon extérieur de 2 500m² où il sera possible de se baigner toute l’année dans une eau à 30°C, ainsi que l’un des plus grands parcs aquatiques couverts d’Europe qui s’étendra sur 9 000m². De nombreuses activités seront proposées pour le divertissement des clients : piscines à vague, toboggans, espaces de jeux, etc.
Le projet est titanesque ! Prévu sur 259 hectares avec un investissement pour la première phase de 360 millions d’euros, on s’interroge sur la rentabilité du projet, connaissant le contexte économique actuel, incertain. Monsieur Cocquet reste toutefois confiant et pense que la clientèle sera au rendez-vous. Pour le dirigeant, il est évident que l'on aura toujours besoin de rêver et de se détendre. Les gens viendront à Villages Nature !
Malgré tous les efforts réalisés sur le volet durable, le projet ne séduit pas les élus écologistes qui, selon Monsieur Cocquet, ont des difficultés à intégrer l’idée qu’une grande entreprise puisse avoir une démarche différente et durable, associer capitalisme et durabilité semble impossible à imaginer.
À la suite de notre visite, nous pouvons affirmer que le projet est conforme aux promesses faites. Il est certain que la démarche n’est pas parfaite et l’avenir nous dira si la thématique du site « écologie et développement durable » sera respectée ! Dans tous les cas, une chose est sûr : le projet, dont l’ouverture est prévue courant 2016, entraînera des retombés économiques non négligeables sur le territoire.
Il est encore de temps de s'inscrire au MOOC "Écotourisme" 2015
L’idée du premier MOOC sur l’Ecotourisme est apparue dans l’esprit de Samiha Khelifa (maître de conférences à l’université de Sousse en Tunisie) à la fin de l’année 2013, elle se tourne alors vers DEFISMED. Cette association a pour objectif de développer une culture euro-méditerranéenne dans de multiples champs de connaissance. De ce partenariat est né, 14 mois plus tard le MOOC, avec 4 axes très importants :
- Une formation en ligne gratuite, ouverte à tous :
Ce dispositif encore récent à l'échelle des avancées technologiques ouvre des fonctionnalités déjà remarquables. La dimension "massive" et gratuite du réseau qu'il animera fait de cet outil quelque chose de véritablement révolutionnaire.
- Le thème, bien sûr :
L'écotourisme n'avait jamais été abordé par les MOOCs. Le sujet est pourtant loin d'être anodin, bien que pour beaucoup, sa signification soit encore floue. Tandis que le marché du tourisme international ne cesse de croître partout dans le monde, de nouvelles tendances se dessinent du côté des clients, mais également chez les professionnels en quête de nouveautés.
- Un partenariat international :
Ce MOOC sur l'écotourisme est le fruit d'une collaboration étroite entre plusieurs organisations de différents pays : la Tunisie avec l'Université de Jendouba et l'ISP, la France avec Defismed et l'Isthia/Université de Toulouse Jean-Jaurès, l'université de Mexico et l'Université de Kuala Lumpur. Cette association de différents acteurs a permis de construire de nouveaux liens dans un climat sympathiqu : l’équipe du MOOC est le reflet d’une coopération internationale qui fonctionne !
- Une interaction entre institutionnels, universités et société civile :
Nous remarquons que ce MOOC favorise une alliance encore peu exploitée entre le "top down" et le "bottom up". En effet, faire travailler ensemble l’institution étatique (par le biais de l'Agence Universitaire de la Francophonie et de France Université Numérique), un réseau universitaire international, et une association comme Defismed n'est pas chose aisée.
Le public cible est composé d’acteurs territoriaux souhaitant s’informer sur l’intégration de l’écotourisme dans une politique de développement local. Le MOOC est également ouvert gratuitement au grand public, intégrant une possibilité de certification payante, offerte aux candidats souhaitant valider et capitaliser leur apprentissage.
Au terme de ces 7 semaines d’apprentissage, les participants sont capables de :
- Comprendre ce que sont les écosystèmes et comment l'écotourisme peut contribuer à leur préservation ;
- Savoir différencier l’écotourisme des autres formes de tourisme durable ;
- Cerner les enjeux pour intégrer l’écotourisme dans le développement territorial ;
- Partager des expériences concrètes d'écotourisme ;
- Prendre conscience des potentiels de développements avec les NTIC ;
- Analyser le cadrage d’un projet écotouristique.
Voyageons autrement a fait le bilan sur le 4ème chapitre de ces 7 semaines de travail :
Une 1ère partie se concentrait sur "Des aires protégées à la transition écologique, méthodologie de la mise en place de l’écotourisme". Les étudiants ont pu découvrir des aires protégées de Méditerranées, apprendre sur les conventions et partenariats mondiaux pour la dynamisation de l'activité touristique et de la protection de la biodiversité marine et terrestre.Une 2ème partie "La Méditerranée, carrefour du tourisme : une mer d’enjeux" expliquait les liens entre transition énergétique et tourisme, soit des enjeux primordiaux aux niveaux économique, écologique et social.
La 3ème partie "Écotourisme, financement et technologie de l’information et de la communication" faisait un zoom sur l'économie du partage (ou économie collaborative), ainsi que sur le financement de projets écotouristiques
La fin des 7 semaines de travail se concluait par un "exercice novateur" : la réalisation de 2 cas pratiques sur la construction d'une grille d'indicateurs, via l'étude de projets écotouristiques dans la Kerala Forest, en Inde.
Pour en savoir plus sur les résultats de l'exercice : http://medias.voyageons-autrement.com/gallery/2015/07/Padlet-Indicateurs-danalyse-dun-Projet-cotouristique-.pdf
Pour en savoir plus sur le bilan du MOOC : http://www.voyageons-autrement.com/les-conclusions-du-mooc-ecotourisme-2015
Dans les derniers jours avant le début du MOOC, il y avait près de 3000 personnes inscrites, répartis entre 68 pays. Ces chiffres nous font dire que cette première édition est un succès. To be continued !
Les éditions Viatao misent sur le tourisme durable : Italie du Nord et Toscane
Après la Thaïlande, l’Inde, la Laponie, la Catalogne, la Provence et de nombreuses autres destinations voisines et lointaines, l’Italie vient enrichir la collection des guides TAO, publiés par Viatao. Cette maison d’édition indépendante a le mérite d’être l’une des rares en Europe, et la seule en France, à avoir misé sur le tourisme durable, et ce, depuis plus de dix ans.
La présentation officielle du Guide TAO Italie du Nord et Toscane a eu lieu à Paris le 28 mai 2015 en présence de l’auteur Ilaria Tonti, qui a réussi à nous convaincre que l'on peut voyager autrement : de la mobilité à l’hébergement, en passant par la restauration et les activités culturelles ou sportives, le Beau Pays offre de nombreuses possibilités et se montre de plus en plus attentif aux besoins des écotouristes.
Certes, il existe des régions plus vertueuses que d’autres et c’est bien celles-ci que le guide veut mettre en avant, en louant les efforts des acteurs concernés et surtout en donnant de la visibilité à leurs activités.
Le découpage géographique
Le guide se compose de cinq macros régions, qui comprennent à leur tour une série de sous-régions. « La question du découpage s’est révélée extrêmement complexe », nous confie l’auteur, « puisque j’ai voulu offrir un panorama du territoire qui soit le plus complet possible (mer, montagne, ville, campagne), sans jamais oublier le thème central du guide : le développement durable ».
À ce propos, les parcs régionaux et nationaux ont constitué un excellent filtre et ce n’est pas par hasard qu’on parle des Cinque Terre, de la Maremme ou encore de la Riviera del Conero et des Alpes Apuanes.
En ce qui concerne l’arc alpin, le choix a été plus difficile. En effet, pour trouver les endroits les plus préservés, l’auteure s’est appuyée sur des organismes comme Legambiente ou Mountain Wilderness, qui ont orienté ses choix selon des critères environnementaux fiables. Bref, un découpage tout sauf banal, qui s’inscrit pleinement, lui aussi, dans l’esprit durable des guides TAO.
Mais que signifie « tourisme durable » en Italie ?
« Essentiellement une autre façon de voyager », nous explique Ilaria Tonti, « respectueuse des ressources environnementales et culturelles de l’Italie, sensible aux thèmes de l’écologie et en contact avec les populations locales ».
Quelques exemples :
- La visite d’un « ciàn », le célèbre champ terrassé des Cinque Terre, avec un viticulteur qui montre combien il est difficile d’y cultiver la vigne ou l’olivier (morcellement des terrains, fortes pentes, construction de murs à sec, etc) et explique les avantages et les inconvénients d’une culture en treille ou en pergola.
- Un tour en « bragozzo » au large de Venise avec une navigatrice dévouée, passionnée d’histoire et de culture, grande connaisseuse de la flore et de la faune de la lagune. Une occasion unique pour comprendre et apprécier un environnement à la fois fragile et merveilleux.
- Une « bruschetta » en amitié dans un agriturismo produisant une huile d’olive AOP en Ombrie, où les propriétaires vous accueillent avec simplicité et générosité et vous font comprendre toute la valeur d’une petite production artisanale (récupération d’une oliveraie historique, cueillette à la main, choix de n’utiliser aucun produit chimique, etc).
Avec cet avant-goût très appétissant, il ne nous reste plus qu’à vous souhaiter un été savoureux en Italie du Nord et Toscane !
Green On lance une offre de vélostations mobiles en location
Un service temporaire de vélos électriques en libre-service
Les vélostations mobiles permettent à des organisations (entreprises, hôtels, bases de loisirs, festivals, ...) de proposer un service de location de vélos électriques à leurs usagers pendant un événement ou d’expérimenter la solution auprès des collaborateurs sur une courte période. C’est en partenariat avec la société Advansolar, spécialiste des stations de recharge solaire intelligentes, que Green On a initié ce service, proposant la location de vélostations autonomes en énergie.
En démonstration ou sur un événement
D’ores et déjà, plusieurs entreprises ont sollicité Green On pour tester une flotte d’e-VLS au sein de leur établissement. À deux pas de la place de l’Etoile à Paris, les collaborateurs de la banque Neuflize OBC ont bénéficié de vélos électriques pour se rendre à des réunions professionnelles et lors de leurs pauses déjeuner.
Sur des événements grand public, attirant ponctuellement beaucoup de monde, l’équipe d’organisation et les participants peuvent relier les différents sites plus rapidement qu’à pied et de façon très maniable. C’est au festival des Nuits Sonores (Lyon – quartier de la Confluence) que les bénévoles et salariés ont aussi profité de ce mode de transport innovant, y compris pour transporter du matériel. Julien de Lauzun, Directeur de production chez Arty Farty (organisateur du festival), témoigne : « Le service Green On nous a permis de joindre nos quatre sites d’exploitation très rapidement pendant tout le festival. Le libre-service, l’assistance électrique et la remorque ont été des vrais plus pour nos équipes. »
Des locations gratuites ou payantes pour les usagers
Tout en proposant un mode de transport innovant, les professionnels du tourisme (hôtels, bases de loisirs, résidences et clubs vacances, ...) peuvent générer des recettes, par la location des vélos électriques mais aussi par celle des emplacements publicitaires. Un monnayeur intégré permet de délivrer des badges en échange d’un paiement à l’heure, qui peut se faire par carte bleue ou en espèces. L’organisation peut aussi choisir de mettre à disposition les e-VLS à titre gratuit, comme c’est le cas dans les entreprises.
À l’hôtel Explorers (Marne-la-Vallée), les clients peuvent louer un ou plusieurs vélos électriques à l’heure, à la demi-journée ou à la journée. Tandis que l’hôtel a enrichi son offre d’un nouveau service au pied de l’établissement, ses clients ont eu l’opportunité de se promener en toute liberté aux alentours de l’hôtel, notamment le long de la Marne, sans utiliser leur voiture.
Pour François Schaub, Directeur général de Green On, « cette nouvelle offre apporte une souplesse supplémentaire pour les organisations qui souhaitent expérimenter avant d’investir, ou tester des emplacements pour trouver les plus adaptés. Elle est également très pertinente pour faire face à un afflux touristique ponctuel sur un lieu. Le vif intérêt porté aux vélostations mobiles de la part de nos interlocuteurs conforte notre volonté de développer ce service inédit. »
Afrique : 4 sites inscrits à l’UNESCO collaborent pour développer le tourisme durable
Un atelier de renforcement en matière de tourisme durable entre les 4 entités a eu lieu à la Zone de Conservation de Ngorongoro, en Tanzanie, du 10 au 14 mars 2015, et sous l’autorité de cette dernière.
Cet événement a marqué la fin de la première phase de projet ayant pour objectif de développer le tourisme durable dans ces quatre sites naturels classés inscrits au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. De précédentes rencontres entre ces différents sites ont eu lieu en janvier, février et plus tôt en mars de cette année, toujours dans l’optique de faire avancer le processus de mise en place d'une stratégie commune.
La deuxième phase du projet était prévue entre juin et septembre 2015, pour la rédaction par les quatre acteurs, d'une stratégie de tourisme durable commune.
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Dans le cadre du World Heritage and Sustainable Tourism Programme (WHSTP), l'UNESCO a mis en place la création d'un outil : une série de "guides de processus" à destination des managers des sites et territoires concernés. Ces guides traitent les sujets suivants :
- Les bases stratégiques pour un tourisme responsable
- Comprendre le tourisme dans sa destination- Comment développer une stratégie de progrès
- Comment développer une structure de gouvernance efficace
- Comment engager les communautés locales et les entreprisesPuis, plus spécifiquement :
- Comment communiquer avec les visiteurs
- Comment gérer le développement d'infrastructures touristiques
- Comment développer des produits, expériences et services créateurs de valeur
- Comment gérer les déplacement et comportements des visiteurs
- Comment sécuriser les fonds et investissements pour favoriser le progrèsÀ la suite de ce rassemblement dans la Zone de Conservation de Ngorongoro, le projet de développement a été défini : 12 mois de travaux, répartis en 3 phases de workshops applicables à chaque territoires : "Initiation workshops”, "Follow-up workshops”, et "Specialized workshops”, définis par un diagnostic SWOT et encadrés par un plan d'actions.
TOP 10 mondial des hôtels eco-friendly en 2015
10 - Le Solar Hôtel, Paris
Commençons par chez nous !
Cet hôtel situé dans le XIVeme arrondissement de Paris est le seul à proposer un service 100% écologique à un prix économique (89€ la nuit en chambre double) alors que les hôtels de la ville engagés dans une démarche durable sont des 4 ou 5 étoiles aux tarifs élevés.
Le Solar Hôtel, par le biais d’événements mis en place dans l'hôtel-même ou à l'extérieur, travaille avec un maximum de personnalités politiques, artistiques et du monde associatif dans le but de promouvoir l’écologie et la culture.
9 - Evason Ma’In Hot Spring Spa, Ma’In (Jordanie)
Situé en plein cœur des falaises jordaniennes, l’hôtel permet de profiter des bienfaits d’un spa dans un cadre totalement insolite et unique en son genre que le groupe Six Senses s’emploie à préserver : l’utilisation du vélo prime sur celui de la voiture au sein du complexe, et une initiative de reboisement a déjà abouti sur la plantation de 5000 arbres. De plus, l’établissement organise conjointement avec le Ministère de l’Agriculture une mission de replantation d’arbre sur une montagne environnante.
8 - Hotel Verde International Airport, Cap Town (Afrique du Sud)
Cet hôtel écologique de luxe se présente comme une bouffée d’air pur dans l’atmosphère grisonnante de l’aéroport international de Cap Town.
Avec son bassin écologique, ses murs colorés et ses équipements à émissions de carbone neutres, il ravit sa clientèle professionnelle souhaitant échapper à la monotonie et au stress post-atterrissage.
7 - Whitepod, Les Cerniers (Suisse)
Quittons le Sud et allons visiter les montagnes suisses !
Ce petit havre de paix isolé de toute nuisance urbaine permet aux moins frileux d’expérimenter une nuit en igloo de luxe : un « pod » (ndlr une tente de forme géodésique : une sphère composée uniquement de triangles). Les triangles créent un cadre autoporteur qui donne une structure solide tout en utilisant un minimum de matériau.
Membre du projet « Eco Luxury », Whitepod respecte son environnement en limitant la consommation d’énergie et d’eau, en diminuant la production de déchets et en favorisant l’utilisation des ressources renouvelables.
6 - L’Eco-hôtel Adrère, Le Caire (Egypte)
C’est au large du Caire que se trouve l’un des plus beaux hôtels écologiques du monde. Situé en face du Sahara et à côté du lac Siwa, il est en harmonie avec son paysage. Il est constitué de 40 chambres s’apparentant à des châteaux de sables et ses matériaux sont exclusivement naturels et de provenance locale, comme les feuilles de palmiers tressées pour les toits.
Pour son éclairage, l’hôtel utilise l’énergie solaire, les bougies et lampes à huiles. Il ne dispose pas de Wi-Fi mais propose un confort très suffisant pour l’expérience du désert.
5 - Ecocamp’s Patagonia, Chili
Pour ceux qui rêvent d’harmonie totale avec la nature, les Torres del Paine est un environnement à la fois étonnant, paisible et sauvage. Les dômes géodésiques d’Ecocamp’s s’inscrivent dans le paysage pour vous faire vivre une expérience de "reconnexion". L’équipe d’Ecocamp’s propose de nombreuses activités lors de ses séjours : trekking, safari, pêche, yoga …
En terme de développement durable, EcoCamp Patagonia a été vivement récompensé en 2009 par Virgin holidays' Responsible Tourism Awards, et est certifié ISO 14001.
4 - Carré d’Etoiles, France
Enfin un hôtel pour ceux qui ont la tête dans les étoiles, un concept unique et nomade qui se répand en France ainsi qu’aux Pays-Bas !
Équipé de lunettes astronomiques et d’une carte céleste, Carré d’Etoiles offre une expérience originale en harmonie avec la nature. Construction nomade et réversible, chaque roulotte préserve l’habitat naturel dans lequel elle est intégrée. La philosophie visionnaire et le succès commercial de l’entreprise Bocages ont étés récompensés par de nombreux prix.
3 - Canopy Tower, Soberania National Park (Panama)
En plein cœur de la forêt tropicale du Panama se trouve un observatoire de la canopée en forme de ballon de football géant où l’on peut séjourner. Le Canopy Tower est un endroit fascinant, un paradis pour les passionnés d’oiseaux et autres amoureux de la nature.
L’écolodge est très réputé et a reçu de nombreux prix dont le Wildforest Best Ecolodge en 2013 et le Tripadvisor Certificate of excellence en 2012 et 2013 pour son fort engagement durable (environnemental et social).
2 - Tubohotel , Tépoztlan (Mexique)
Nous restons en Amérique centrale pour découvrir l’un des hôtels les plus cool du monde dans un village souvent qualifié de magique (Tépoztlan). Un concept assez fou dans une ambiance conviviale, chaleureuse et typique du pays.
L’hôtel se trouve dans un jardin biologique et les chambres sont construites dans d’anciens tubes recyclés. Il ravira les backpackers pour son prix très économique d’environ 40€ par nuit pour deux personnes.
1 - The Magic Mountains Lodge (Au sud du Chili)
Voilà un vrai 4 étoiles au Sud du Chili, qui se fond totalement dans le paysage : une réserve naturelle appelée « Huilo Huilo ». Cette structure unique au monde donne l’impression de ne pas déranger la nature sauvage environnante et vous convie à vivre pleinement avec elle.
Cet hôtel a été construit grâce à des centaines d’artisans locaux qui n’ont utilisé que les matériaux disponibles sur place. La surface extérieure est recouverte de végétation locale tandis que l’intérieur est quasiment tout en bois.
10 Years Framework of Programs : pour un tourisme durable à échelle mondiale
Promouvoir une transformation durable du tourisme mondial : c’est l’objectif clairement affiché du Programme Tourisme Durable du 10 YFP, un plan d’actions lancé par l’UNEP (Programme des Nations Unies pour l’Environnement).Ce programme promeut une transformation profonde du secteur du tourisme et met l'accent sur l’utilisation efficace des ressources, l’innovation et la flexibilité. Aujourd’hui, ses objectifs principaux sont d’intégrer des schémas de consommation et de production durable dans les politiques du tourisme, favoriser la mise en collaboration, encourager et améliorer les investissements et financements de projets durables.
C’est en 2002, lors du Sommet Mondial des Nations Unies sur le développement durable, que le Programme du Tourisme Durable est né. L’appel lancé aux gouvernements a débouché en 2003 sur la création du Processus de Marrakech. Depuis 2011, le Partenariat mondial pour le tourisme durable travaille avec ses partenaires pour mettre en œuvre les Recommandations du groupe de travail. Il a été complété en 2015, pour constituer les éléments centraux du Programme Tourisme Durable du 10YFP.
Pour cela, l'OMT (leader du Programme Tourisme Durable, aux côtés des gouvernements français, sud-coréens et marocains) parie sur la constitution d'un réseau d’institutions de toutes sortes (ONG, OIG, entreprises du secteur privé, universités, etc) travaillant ensemble pour la mise en œuvre de projets, afin de permettre l'apprentissage via le partage d’expériences.
Le 10YFP est un résultat concret et opérationnel issu de Rio +20 (Conférence des Nations Unies en 2012 à Rio de Janeiro sur le développement durable). Il répond au Plan de mise en œuvre de Johannesburg de 2002, et s'appuie sur les huit années de travail et d'expérience du Processus de Marrakech : un processus participatif lancé en 2003, avec l’engagement actif de toutes les régions et parties prenantes. Le Marrakech Process a permis d’identifier les besoins mondiaux et régionaux en matière de consommation et production durables (CPD)
Aujourd'hui, les objectifs du 10YFP sont les suivants :
- Accelerate the shift towards SCP, supporting regional and national policies and initiatives.
- Contributing to resource efficiency and decoupling economic growth from environmental degradation and resource use, while creating decent jobs and economic opportunities and contributing to poverty eradication and shared prosperity.
- Mainstream SCP into sustainable development policies, programmes and strategies, as appropriate, including into poverty reduction strategies.
- Support capacity building and facilitate access to financial and technical assistance for developing countries, supporting the implementation of SCP activities at the regional, sub-regional and national levels.
- Enable all stakeholders to share information and knowledge on SCP tools, initiatives and best practices, raising awareness and enhancing cooperation and development of new partnerships – including public-private partnerships.
La vision du 10YFP :
Des changements sociétaux profonds en termes de consommation sont indispensables pour un développement durable global. Tous les pays devraient promouvoir des modèles de production et de consommation durables, les pays développés prenant l'initiative, afin que tous les pays bénéficient du processus, en prenant en compte les dispositons de Rio. Gouvernements, organisations internationales, le secteur privé et tous les grands groupes devraient jouer un rôle actif dans le changement de nos modes de production et de consommatuon. A/CONF.216/5
“Fundamental changes in the way societies produce and consume are indispensable for achieving global sustainable development. All countries should promote sustainable consumption and production patterns, with the developed countries taking the lead and with all countries benefiting from the process, taking into account the Rio principles... Governments, relevant international organizations, the private sector and all major groups should play an active role in changing unsustainable consumption and production patterns [...]”